#Aerocine
A arte é o reflexo de uma sociedade e, no Brasil, o cinema assumiu o principal papel de construir a identidade nacional. Contudo, as artes sempre foram menosprezadas pela população brasileira e o desincentivo às produções artísticas reflete em um país com um povo de baixa capacidade crítica.
O cinema é um espaço importantíssimo para analisar a história da nação e também para compreender as críticas de cada época. Ele forma a identidade do brasileiro porque seu caráter engajado evidencia a situação do país e representa uma face importante de representatividade.
A 14bis Aerospace, em parceria com o Cinema Utopia Tournefeuille, promove a exibição de filmes brasileiros (e latinoamericnos), em um contexto de Arte e Cultura, com o objetivo de aproximar o cinema brasileiro da sociedade francesa.
Debates sócio-culturais , concertos de música e claro, uma boa caipirinha, são sempre presente no lançamento dos filmes.
Mardi 19 Octobre à partir de 19h30 à Tournefeuille, séance unique précédée d’une dégustation de caïpirinhas artisanales ainsi qu’une introduction à l’architecture de Brasilia, proposées par l’association franco-brésilienne 14bis Aerospace. Places disponibles au cinéma et sur billetweb.fr dès le 1er octobre (Tarif unique 7 €)
http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/index.php?id=4500&mode=film
L’HOMME DE RIO
Philippe de Broca - France / Italie 1964 1h52mn - avec Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais...
Du 19/10/21 au 19/10/21 à Tournefeuille
Tout cela commence comme une aventure de Tintin : vol d’un fétiche amérindien, enlèvement d’un professeur, courses poursuites à bord de tous types d’engins, roulants, flottants ou volants… De nombreux emprunts sont faits à l’univers d’Hergé, à ceci près que le candide aventurier à la houppette est remplacé par un Jean-Paul Belmondo en grande forme et dont la joyeuse irrévérence est littéralement décoiffante.
Belmondo c’est Adrien, un soldat en permission qui monte à Paris passer du bon temps avec sa fiancée Agnès, incarnée par Françoise Dorléac. A peine les amoureux ont-ils le temps de se retrouver que, déjà, Agnès, fille d’un explorateur, se fait kidnapper. Ses ravisseurs sont avides de savoir où son père a caché une mystérieuse statuette. Ni une ni deux, Bébel part à la poursuite d’Agnès et se retrouve, malgré lui, embarqué dans un avion destination Rio de Janeiro.
Deux ans après Cartouche, le réalisateur Philippe de Broca confirme son virage vers le film d’aventure. Son récit épique, mené à Tambour battant, transporte cette fois Jean-Paul Belmondo dans le Brésil triomphant des années 1960. Car ce qui marque le spectateur d’aujourd’hui, au-delà d’une vision de carte postale, c’est la portée quasi documentaire de certains plans tournés à Rio, évidemment, mais également à Brasilia où toute une partie du film se déroule. La toute nouvelle capitale du pays, fondée en 1960 par la volonté du président Kubitschek, est l’œuvre de Lúcio Costa et Oscar Niemeyer, deux architectes disciples de Le Corbusier. En 1963, lorsqu’est tourné le film c’est encore un vaste chantier. Et cela reste un émerveillement de voir notre Bébel national enchaîner les cascades dans ces décors irréels et dépeuplés, laissant apercevoir les bâtiments emblématiques d’une ville sortie de terre en quelques années.
L’Homme de Rio c’est la rencontre de deux modernités, le jeu acrobatique et facétieux de Belmondo et l’urbanisme futuriste et idéaliste de Costa et Niemeyer. Le film confirme l’irruption au premier plan du cinéma français, de ces jeunes acteurs fougueux que sont Françoise Dorléac et Jean-Paul Belmondo. Dans un même mouvement, il est le témoin de la naissance d’un pays moderne, dynamique et insouciant… Le film sort sur les écrans français le 28 février 1964. Un mois plus tard le gouvernement brésilien est renversé par un coup d’état qui imposera au pays 20 ans de dictature militaire, mais ceci est une autre histoire.