Article de L’Echo d’Alger du 27 novembre 1959
Le groupe d’auto-défense d’Hammam Mélouane
a reçu des armes
C‘était fête hier sur la route qui conduit au siège de la nouvelle commune d’Hammam-Mélouane. Quelques centaines de mètres avant le centre, rendu célèbre par ses eaux bénéfiques, sur la gauche de la route, sur la hauteur la dominant, on inaugurait le siège la S.A.S. d’Hammam Mélouane commandée par le capitaine Emile Morin.
De nombreuses personnalités avaient tenu à assister à cette manifestation montrant ainsi la sollicitude apportée aux réalisations des S.A.S., et notamment le colonel Bocquet commandant le secteur d’Aïn-Taya – Maison Blanche; monsieur le sous-préfet Rouffiac de Maison Blanche ; le colonel Ceroni chef d’état-major du commandement du secteur ; le lieutenant-colonel Maurel président de l’Amicale du département d’Alger des U.T. et groupes d’autodéfense ; les commandants de Chataigner responsable des S.A.S. de la sous-préfecture et Faret, représentant le colonel Sérazac, chef des S.A.S. de la préfecture ; le capitaine Georges Morin commandant le commando de chasse « Kimono 46 » ; le commandant Legaud, commandant le quartier Rovigo ; le capitaine Réal commandant la S.A.S. de l’Arba ; le lieutenant Lidoye commandant la S.A.S. de Rovigo ; monsieur Long directeur du centre social de Rovigo ; Bouziane ben Mohamed Bouziane, maire de Beni-Miscera et Ahmed ben Ramah Aïssa maire d’Hammam Mélouane, entourés de nombreux conseillers municipaux etc.
Sur la vaste esplanade bordant le bord de la S.A.S., une section de moghzen et la harka rendaient les honneurs en présence des personnalités, jeunes du foyer avec leurs moniteurs d’Issoire et représentants de la population. Un moghzani et un habitant de la commune procédèrent au lever des couleurs tandis qu’un coup de feu sec retentissait, raidissant l’assistance entière au garde-à-vous.
Le colonel Bocquet procéda alors à une remise de décorations à des hommes de la harka. Les sergents Pierre Baume et Ahmed Guerrouat reçurent la croix de la Valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade et Ahmed Messeleka, Amar Bouchaïla et Rahia Chettih recevaient la même décoration à l’ordre du régiment.
Le bordj de la S.A.S., dominé par quatre tours de contrôle et de surveillance dont deux de 12 mètres de hauteur, comprend plusieurs bâtiments : six logements, un bâtiment administratif avec ses quatre bureaux, une agence postale, des magasins etc. Une cité réservée aux familles des moghzen compte également quatre-vingt-quatre logements de deux pièces, cuisine et courette avec W.C. et buanderie communs. Tous les logements et édifices administratifs sont alimentés en eau et électricité.
La construction de cet ensemble exécuté par M. William Lévy, entrepreneur à Alger, n’a pas été sans mal puisque l’on eut à subir des tirs venus de la montagne voisine. Mais les bâtiments édifiés sont, avec les murs d’enceinte les entourant, un symbole de protection et de tranquillité pour toutes les populations voisines.
Le général Coste félicite tous les « autodéfenses »
(Ici, le journal est déchiré)
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