Migrations en contexte esclavagiste et colonial

Les traites esclavagistes transsaharienne, africaines, qui s’intensifient avec le commerce triangulaire, les conquêtes et colonisations européennes (britannique, française et portugaise), ont généré des migrations, souvent contraintes mais parfois aussi volontaires (à l’exemple du navétanat) au sein ou au-delà de l’espace ouest africain. Dans le cadre de cet axe, il s’agira de réfléchir aux différentes formes de migrations forcées liées aux traites des esclaves et à la colonisation (travail forcé, recrutement militaire…) et à leur impact sur le peuplement et les territoires. Cette thématique peut être également abordée sous un autre angle, rendant compte des dynamiques internes des sociétés africaines, de leurs stratégies d’adaptation et de résistance à l’emprise européenne. Ainsi, les « zones refuges » abritant les peuples fuyant les razzias et la captivité s’affirment au fil du temps comme de nouvelles entités politiques ainsi que comme des foyers religieux et/ou culturels parfois rayonnants. Le partage colonial, quant à lui, permet aux populations frontalières de se soustraire à l’oppression exercée par la puissance européenne de tutelle en s’exilant dans des colonies étrangères limitrophes jugées plus « accueillantes ».