Missions Etrangeres De Paris

Séminaire des missions étrangères, rue du Bac à Paris
Photo taken in Bangalore when Mgr Despatures became the Bishop of Mysore. In this Photo taken on the 28th Octobre 1922 in Bangalore we see :Rev. Fr. Cochet : received the relic of Saint Philomena from T. Thumboo Chetty/ started the Philomena Church, Mysore.Rev. Fr. Servanton : Built the Francis Xavier Church Bangalore.Rev. Fr. Feuga : Completed the Philomena Church.Mgr. Peter Pisani, DD.: T. Thumboo Chetty got the relics of Saint Philomena from him / Mgr. Peter Pisani, DD., who was for some years the Delegate Apostolic of India


Rev. Fr. Chapuis : Became Bishop /vaccination in Mysore / very known in Pondicherry, I think he has written many books.*In the Year 1926, T. Thumboo Chetty wrote to His Grace the Rt. Rev. Mgr. Peter Pisani, DD. , who was for some years the Delegate Apostolic of India and was then residing in Rome, requesting him to send him the relic of the Saint Philomena.* Father Cochet received the relic of the Saint from Mr T. Thumboo Chetty, but it was Father Rene Feuga who decided and supervised the construction of the new church in honour of Saint Philomena which was completed by Father F. Audiau.
Source :Title : Bulletin de la Société des missions étrangères de ParisAuthor : Missions étrangères de Paris. Auteur du textePublication date: 1923Identifier : ark:/12148/bpt6k97379901

Missions Etrangeres De Paris

Année: 1887, Mayssour.

Population catholique 29.995

Rédacteur : Coadou

En voici le récit, tel quil a été fait par M. Tambouchettiar, catholique indigène, grand juge, conseiller du Roi.

« Chaque année au commencement de juin, il y a réunion des principaux offciers européens et indigènes, au palais de Mayssour, pour fêter lanniversaire de la naissance du prince héritier. Cette année, comme dhabitude, la réunion a eu lieu ; comme dhabitude encore, deux grands dîners étaient servis, lun pour les Européens, lautre pour les indigènes. Lorsque ceux-ci eurent terminé leur repas, le Maha Radja vint dans leur salle, et se mit à converser familièrement avec eux. A propos dun récent télégramme qui annonçait que Mgr Agliardi allait à Londres, représenter le Saint-Père au jubilé de la reine Victoria, le Roi ajouta quil nétait nullement étonné du choix dun prélat si distingué. « O Maha Radja ! sécria le « secrétaire du Divan, si vous laviez vu dans la cathédrale, le jour de la proclamation de la « hirérarchie, quelle majesté il avait ! Que jai regretté que vous ne fussiez pas venu. » Deux autres officiers, qui, eux aussi, étaient présents à la cérémonie, parlèrent comme le secrétaire du Divan. Le Roi reprit, en rappelant combien il avait été heureux de voir son Excellence et son escorte dévêques, au palais de Bangalore. Il sétendit longtemps sur ce sujet. Puis, il parla du nouveau délégat, Mgr Ajuti, puis des prêtres catholiques, de leur dévouement et du bien quils faisaient et voulaient faire à son peuple. La conversation se prolongea ainsi bien avant dans la nuit. M. Tambouchettiar, le seul catholique de lassemblée ne parla point. Il se contenta découter léloge que des païens faisaient des princes et des ministres de sa religion, rendant grâces à Dieu dans son cur. »

Année: 1909

Thumboochettypalea est un nom tout nouveau dans lhistoire du Maïssour. Ce village établi par M. Thumboochetty, lancien grand juge catholique et ministre du royaume, date dune vingtaine dannées ; mais les premiers chrétiens ne vinrent sy installer que plus tard, vers 1895. Une chapelle en terre fut dabord érigée, puis elle céda la place à léglise actuelle, bâtie vers 1901, et qui se trouve déjà beaucoup trop étroite. Cest que la population catholique a augmenté rapidement et aujourdhui il ne reste plus dans le village que quatre familles païennes dont deux seulement possèdent quelques terres.


Année: 1929

Chronique des Missions et des Etablissements communs

Mysore

Les catholiques de Bangalore et de Mysore se sont dernièrement réunis pour féliciter l’un de nos chrétiens éminents, M. Thumboochetty, de la haute distinction qu’il vient de recevoir. Son Altesse le Maharadjah de Mysore l’a en effet élevé depuis peu au rang recherché d’“Ornement de la Cour du Roi”. M. Thumboochetty, dont le père fut autrefois Premier Ministre, remplit au palais les fonctions de “Huzur Secretary”. Nous dirions Intendant des biens privés. Tous connaissent son intégrité, tous savent aussi combien profondes sont ses convictions religieuses. La communauté catholique considère comme un grand honneur de compter parmi ses membres, ce nouveau dignitaire de la Cour. Nos confrères se rappelleront, à cette occasion, que le P. Tabard avait, lui aussi, reçu ce même titre, ainsi que le magnifique collier qui en est l’insigne.

Mysore

1931

Le 9 novembre, parti d'Ootacamund pour Bangalore avec les PP. Beyls et Quéguiner, je saluais en passant le P. Lesponne, dernier [missionnaire de Coïmbatore vers le nord, et j'entrais dans le Royaume et la Mission de Mysore. A 1 h. après midi, j'étais a la ville même de Mysore, reçu par le P. Feuga, résident du lieu, et le P. Vanpeene, Vicaire général, venu de Bangalore à ma rencontre. Le P. Nauroy et deux prêtres indiens complétaient l'heureuse réunion. M. Thumboo Chetty, ministre du Maharajah et fervent catholique, me fit visiter la ville et surtout le palais, d'un luxe inouï, récemment bâti par le souve- rain. L'église catholique est trop petite pour le nombre et la piété des fidèles. Mais le P. Feuga s'occupe d'y remédier et y réussira, tant il aime ses ouailles et tant il est aimé d'elles. Je ne crois pas, dans tout mon voyage, avoir assisté à fête plus jolie, plus gracieusement pittoresque que la réception dont les chrétiens de Mysore tinrent à m'honorer. Pendant des heures trop courtes, en plein air et enveloppé d'une foule sympa- thique, je fus le témoin heureux de scènes mimées, de danses indiennes entremêlés de compliments, de chants, le tout exé- cuté avec une grâce, une décence, un charme, dont je reste émerveillé.

Mysore

1931

FEUGA René, Jean-Baptiste, Germain, naquit à Goutz, au diocèse d'Auch, dans le département du Gers. Il entra au Séminaire des Missions Etrangères le 18 septembre 1912. Il partit le 10 décembre 1913 pour l'Inde, et rejoignit sa Mission de Mysore.

En 1931, il fut transféré comme curé de la Paroisse plus importante de Saint Joseph, au Nord de la ville. Ce n'est pas lui qui commença la dévotion à Sainte Philomène, mais le Père Cochet, son prédécesseur, qui reçut de Mr. Thumboochetty, alors secrétaire du Maharadja, une relique de la Sainte, pour la vénération des fidèles. Mais c'est le Père Feuga qui décida la construction de la grande église gothique dédiée à Sainte Philomène et qui deviendra plus tard sa Cathédrale.

Mysore

Année: 1934

24 février

Le décès récent d'une digne chrétienne, Madame Thumboochetty, dont Monseigneur en personne présidait les obsèques, vient de faire rappeler dans la presse locale le souvenir de son mari, qui fut en son temps l'un de nos grands chrétiens, "universellement connu pour la sûreté de son jugement et pour sa probité " selon que l'écrivait peu après sa mort un haut fonctionnaire anglais. M. Thumboochetty, qui fut plusieurs années premier membre du Conseil Royal, termina sa carrière en occupant par intérim les fonctions de Premier Ministre. L'un de ses fils, d'une probité tout aussi reconnue, est actuellement Secrétaire du Palais.

Une cérémonie extraordinaire

Annee: 1934

Mission de Mysore (Inde)

Le diocèse de Mysore comprend le territoire de l'Etat indien de même nom, dont la population approche de 6 millions d'habitants. Le Maharajah qui gouverne cet état est un hindou, c'est-à-dire un païen, sectateur de l'hindouisme. Sa capitale est Mysore, ville de 72.000 habitants, dont environ 3.000 catholiques. Malgré son importance et son titre de capitale, Mysore, qui a cependant donné son nom au diocèse, n'est pas le siège de la résidence épiscopale, établie à Bangalore.

L'église catholique de Mysore date de 1843 et le Maharajah de cette époque contribua largement aux dépenses de sa construction ; mais elle est devenue trop étroite pour une chrétienté qui augmente chaque année, et le curé de la paroisse, le P. Feuga, s'est décidé, malgré la crise économique dont l'Inde n'est pas exempte, à mettre en chantier une nouvelle et grande église.

Or, il y a quelque cinq ans, un chrétien de marque, M. Thumboochetty, Secrétaire du Maharajah, faisait élever, près de la vieille église Saint-Joseph, un oratoire, modeste mais élégant, dédié à sainte Philomène, la Martyre si chère au saint Curé d'Ars, pour laquelle il avait lui-même une dévotion particulière. En peu de temps cette dévotion se développa parmi les chrétiens et prit des proportions imprévues. Aujourd'hui les pèlerins y viennent de toutes les régions de l'Inde et, même des païens, y apportent des pétitions écrites qui doivent rester durant neuf jours déposées aux pieds de la Sainte. Nombreuses sont les lettres attestant que les grâces demandées ont été obtenues et nombreuses aussi les offrandes qui témoignent de la reconnaissance des pétitionnaires.

Aussi le. P. Feuga résolut-il de mettre l'église projetée sous le vocable de sainte Philomène, comptant sur elle pour l'aider à mener à bonne fin son entreprise. Sa confiance ne sera pas déçue : en commençant les travaux, il avait déjà en mains le tiers des dépenses prévues.

Se rappelant que l'aïeul du présent Maharajah avait manifesté sa bienveillance envers les catholiques en contribuant aux frais de construction de la petite église Saint-Joseph, le curé se permit ci approcher, cette fois encore, le souverain, qui, de la meilleure grâce, accepta de poser en personne la première pierre de l'église future. Il y eut sensation dans la ville lorsque s'en répandit la nouvelle, et l'intérêt s'accrut quand on apprit par surcroît que la mère du Mahajarah avait envoyé pour la statue de la Sainte un riche vêtement indien de soie et fil d'or.

La cérémonie fut fixée au 28 octobre. Tout Mysore s'était donné rendez-vous sur la vaste place qui s'étend devant l'église. Ministres, notables, Européens et Indiens, chrétiens, païens et musulmans, tous sont là. A l'heure dite, le Maharajah arrive, et non pas en simple particulier, mais avec toute la pompe officielle : son plus beau carrosse a emprunté les grandes avenues de la cité ; entouré de toute sa Cour, il a revêtu son costume de grande cérémonie.

Mgr Despatures, venu de Bangalore, reçoit le souverain à sa descente de voiture et, après l'avoir conduit sur l'estrade qui lui a été réservée, lui adresse un petit discours, dans lequel il rappelle le souvenir du Maharajah de 1843 et explique pourquoi la nouvelle église sera dédiée à sainte Philomène ; après quoi il lui offre un écrin dans lequel sont gravées les images des deux églises, l'ancienne et la future, celle-ci surmontée d'une figurine représentant la sainte Martyre, sa Patronne.

Le Maharajah, visiblement ému de la réception grandiose qui lui est faite, répond par le discours suivant.

Monseigneur,

Révérends Pères,

Mesdames,

Messieurs,

Ce m'est une joie de venir aujourd'hui poser la première pierre de la nouvelle et grande église que vous vous proposez d'ériger en ce lieu, et de m'associer au nom de sainte Philomène, votre Patronne.

Je crois d'une conviction profonde que la religion est, dans la vie de la nation, le fondement de la vraie richesse et de la véritable force. Il existe, en ce pays, des religions diverses, entre lesquelles l'hostilité s'est manifestée maintes fois. Peu à peu cependant nous en sommes venus à comprendre que les similitudes sont plus nombreuses que les différences et que, si nous ne divergeons que trop sous le rapport des croyances et des coutumes, nous nous rencontrons dans nos adorations et nos aspirations. Et, s'il en est ainsi, les croyances et les coutumes de chaque religion méritent d'être étudiées avec respect par les adeptes de chacune des autres.

Vous m'avez rappelé que votre église actuelle a été construite, il y a 90 ans, par mon grand-père de vénérée mémoire. Il est intéressant de relire l'inscription qui y fut alors apposée ; en voici le texte : « Au nom du Dieu unique, Maître universel, qui crée, protège el gouverne le monde de la lumière, le monde terrestre et l'ensemble des vies créées, cette église est bâtie 1843 ans après l'Incarnation comme homme de Jésus-Christ, lumière du monde ».

Au cours de ces nombreuses années, l'église ainsi dédiée a été comme le « chez soi » spirituel d'innombrables gens ; en proie à la pauvreté et à la souffrance, ils y ont trouvé la paix ; dans le trouble, ils y ont trouvé une sagesse qui dépasse la simple intelligence. Aussi chacune de ses pierres leur est-elle chère. Il y a de la tristesse à penser que cette église va disparaître, mais c'est une joie de voir s'élever à sa place un temple plus digne, qu'animera le même esprit éternel et qui restera pendant des siècles un sanctuaire de sainteté et de guérison.

L'église nouvelle est conçue sur un plan magnifique et c'est, pour une large part, grâce aux offrandes des pauvres qu'elle va s'élever. Elle sera donc solidement construite sur une double fondation : la compassion divine et la gratitude humaine.

Je n'oublierai pas non plus, en la voyant s'élever peu à peu, les travaux du clergé sans lequel elle n'aurait pu que rester à l'état de rêve. Pour vous, Monseigneur, soit en votre ancienne qualité de curé de Mysore, soit dans votre haute dignité présente, vous avez été associé à la vie de notre cité depuis tant d'années que je n'ai pas souvenance d'une autre époque. A vous et à voire clergé l'Etat el la ville de Mysore sont redevables d'actes innombrables de charité et de bienfaisance, ainsi que d'un effort ininterrompu pour éclairer et élever la population. De tout temps vous vous êtes oubliés vous-mêmes, mais vos travaux ne peuvent se cacher et ce monument sera le mémorial de peines et de sacrifices héroïques.

Que cette église, dont je vais maintenant poser la première pierre, soit donc non seulement le centre de la vie spirituelle de votre communauté catholique romaine, mais une source de paix, de bienveillance et de zèle pour toutes les formes de dévouement !

Après cette allocution, qui, malgré certains passages d'une orthodoxie douteuse à des oreilles catholiques, ne laisse pas d'être étonnante dans la bouche d'un païen, le cortège n'eut que quelques pas à faire pour se rendre aux fondations de la future église. Là, Mgr Despatures procéda solennellement à la bénédiction de la première pierre, et cette cérémonie fit une impression profonde sur le Maharajah et son entourage, qui pour la première fois avaient sous les yeux un aperçu des grandeurs de la liturgie catholique. Aussitôt après le prince mit en place la pierre bénite, pendant que les enfants du couvent chantaient un cantique de circonstance.

L'escorte royale s'en retourna au palais avec la même pompe qu'à l'aller.

La fête était terminée, mais elle laissait à tous les assistants le souvenir d'une grande journée, journée d'espoir pour le diocèse de Mysore, journée de gloire pour sainte Philomène, prélude des solennités qui marqueront l'inauguration de son église. Daigne la Providence hâter ce jour impatiemment attendu en fournissant au zélé curé de Mysore les moyens de mener l'œuvre entreprise à bonne et prompte fin !

Source : Mepasie

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Gallica.bnf.fr / MEP :

AME Annales des MEP : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32694281w/date&rk=128756;0

CR Comptes rendus des MEP : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328700176/date&rk=107296;4

Œuvre des Partants : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328282180/date&rk=21459;2

BME Bulletin des MEP : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32724399z/date&rk=21459;2