2) Les textes du CD "Max Boyer chante Gaston Couté"

Au vieux moulin bieauceron

Qui tourne quand la bis'vente,

Qui tourne en faisant ron ron

Coumme un chat qui s'chauffe el'vent'e,

Refrain

Y'avait eun' fois un pauv'gâs

Qu'avait pour viv' que ses bras.

I'trimait à s'échigner,

En s'maine et même el'dimanche,

Pour qu'les mangeux d'pain gangné

N'n'ayin toujou's su'la planche.

Mais, un jour que son moulin

Grugeait du blé pour la gueule

Des bourgeoisieaux du pat'lin,

S'fit prende el'bras sous la meule...

Et, d'pis qu'i peut pus masser,

I's'trouv' sans l'sou et sans croûte ;

Mais ceuss' qu'il a engraissés,

Tous les bourgeoisieaux, s'en foutent...

Car l'vieux moulin bieauceron

Tourn'toujou's quand la bis'vente,

Tourn' toujou's, en f'sant ron ron

Coumme un chat qui s'chauffe el'vent'e...

Et gn'a core eun aut' meugnier

Qui trim'la s'maine et l'dimanche

Pour qu'les mangeux d'pain gangné

N'n'ayin toujou's su'la planche ! ...

(10) COMPLAINTE DE L'ESTROPIÉ

Le gas était un tâcheron

N'ayant que ses bras pour fortune ;

La fille : celle du patron,

Un gros fermier de la commune.

Ils s'aimaient tous deux tant et plus.

Ecoutez ça, les bonnes gens

Petits de coeur et gros d'argent !

L'Amour, ça se fout des écus !

Lorsqu'ils s'en revenaient du bal

Par les minuits clairs d'assemblée,

Au risque d'un procès-verbal,

Ils faisaient de larges roulées

Au plein des blés profonds et droits,

Ecoutez ça, les bonnes gens

Qu'un bicorne rend grelottants !

L'Amour, ça se fout de la Loi !

Un jour, furent tous deux prier

Elle : son père ! Et lui : son maître !

De les laisser se marier.

Mais le vieux les envoya paître ;

Lors, ils prirent la clé des champs.

Ecoutez ça, les bonnes gens

Qui respectez les cheveux blancs !

L'Amour, ça se fout des parents !

S'en furent dans quelque cité,

Loin des labours et des jachères ;

Passèrent ensemble un été,

Puis, tout d'un coup, ils se fâchèrent

Et se quittèrent bêtement.

Ecoutez ça, les bonnes gens

Mariés, cocus et contents !

L'Amour, ça se fout des amants !

(7) L'AMOUR ANARCHISTE

(L'AMOUR QUI S'FOUT DE TOUT)

Les Bohémiens, les mauvais gas

Se sont am'nés dans leu' roulotte

Qui geint d'vieillesse et qui cahotte

A la queu' d'un ch'val qui n' va pas ;

Et, pour fair' bouilli' leu' popote,

Nos biens ont subi leu's dégâts.

Ah! mes bonn's gens ! J'ai ben grand'peine!

Ces gueux d' Bohémiens m'ont volé :

Un tas d' bourré's dans mon bois d' chêne,

Un baiscieau d'gerb's dans mon champ d'blé,

Mais c'est pas tout ça qui m' caus' si grand' peine ! ...

Au mitan de c'tte band' de loups

S' trouvait eun' garce si jolie

Avec sa longu' criniér' fleurie

Comme un bouquet de soucis roux ;

Si joli' que je vous défie

D'en trouver eun' pareill' cheu nous.

Ah! mes bonn's gens ! J'ai ben grand'peine!

Pasque ces Bohémiens d' malheur

Qu'ont pillé mon bois et ma plaine

Ont encore emporté mon coeur.

Et c'est surtout ça qui m' caus' si grand'

peine !

Les Bohémiens, les mauvais gas,

Sont repartis dans leu' roulotte

Qui geint d' vieillesse et qui cahotte

Au derriér' d'un ch'val qui n' va pas ;

Et la bell' qui fait leu' popotte

F'ra p'têt' cuir' mon coeur pour leu' r'pas.

Ah! mes bonn's gens ! J'ai ben grand'peine!

J' veux qu'i's m' volent tout les Bohémiens

Mais qu'i's dis'nt à la Bohémienne

Qu'à m' rend' mon coeur qu'i' y' appartient,

Ou sans ça j'mourrai d'avoir si grand'

peine ! ...

(4) LES BOHEMIENS

(1) ÉTIONS-NOUS BÊTES ?

Au temps encor tout frais passé

Où l’on pouvait à chaque danse

Se cause bas et s’embrasser

Sans que sa tire à conséquence ;

Dans ce temps-là d’un air sérieux

Nous causions comme chose faite

De nous marier tous les deux…

Hein ! Crois-tu que nous étions bêtes ?

Non, mais vois tu cela d’ici ?

La demoiselle de la ferme

Epouser un gâs de Paris

Qui ne peut pas payer son terme ;

Jeune et belle, se marier

Avec une mauvaise tête,

Qui n’a même pas un métier…

Hein ! Crois-tu que nous étions bêtes ?

Il ne chôme pas d’épouseux :

Le gros voisin ou le notaire

Ont de cahiers de billets bleus ;

Ou des arpents de bonne terre ;

Tu prendras l’un d’eux et feras

Une petite femme honnête ;

Et moi j’irai… je ne sais pas ?…

Hein ! Crois-tu que nous étions bêtes ?

Et s’il nous arrive jamais

De nous rencontrer dans la vie,

Toi qui j’aimais, toi qui m’aimais,

Toi qui voulais qu’on se marie ;

Peut-être en me voyant passer

Las ! détourneras-tu la tête,

Pour ne pas avoir à causer

Du temps où nous étions si bêtes !…

(2) L'AUMÔNE DE LA BONNE FILLE

Refrain

Un jour, un pauv'er trimardeux

Qu'allait l'vent'vid', qu'allait l'vent'creux

En traînant son bâton de houx,

Un jour, un pauv'er trimardeux

S'en vint à passer par cheu nous !

Alla balancer le pied d'biche

De Monsieu l'maire à son château

Et fit demande aux gens du riche

D'un bout d'pain et d'un gob'let d'ieau ;

Mais les domestiqu's, qui se moquent

Des vent's en pein', des gens en loques,

Li dir'nt : " Va t'en chercher ailleurs !

Ici on n'dounn' qu'aux électeurs"

Alla cougner au presbytère

Dans l'espoir que l'on y dounn'rait

Queuqu's sous de d'ssus l'tronc d'la misère ;

Mais l'curé, qu'était'cor guill'ret,

Confessait eune pêcheresse

Qu'avait moins d'pêchés que d'joliesse ;

Et l'pauv' peineux eut bieau gémir,

Parsounn, s'am'na pour li'ouvrir !

Alors, s'assit en cont'e eun'borne,

Tout en r'gardant les p'tits moignieaux

Picoter su' la grand' rout' morne

Dans l'crottin tout frais chié des ch'vaux,

Quand qu'eun' sarvant' qui m'nait à paître

Le bieau troupet d'vach's à son maître,

Passa tout prés d'où qu'était l'gas

Et li causa tout bas, tout bas.

Dans les foins hauts, les foins qui grisent,

A s'laissa faire ; et l'pauv' glouton

S'mit à boulotter les cerises

De sa bouche et d'ses deux têtons,

Lampa coumm' du vin chaud l'ivresse

De ses bécots et d'ses caresses ;

Pis, quand qu'i' fut ben saoul, ben las,

I' s'endormit ent' ses deux bras.

(5) LE TESTAMENT D'UN SALE PIERROT

J'ai vingt ans et j'peux en viv' cent

Si j’vis autant que mon grand-père,

Mon nez d’un vif étourdissant

Dénote une santé prospère ;

C’est vrai qu’jai bon tempérament,

Mais, faut qu’un coup pour qu’on s’défile :

Y a tant d’cochers par la grand-ville

En tout cas, v’la mon testament.

Refrain

Mes vieux copains, quand je mourrai,

Ne plantez pas d'saule au cimetière :

Ça pourrait fair’ tomber l'tonnerre

Su' la tombe oùsque j'roupillerai !

Quand vous m'verrez près d'tourner d'l'œil

Montez vitement à ma piaule,

Laissez vot' curé sur le seuil

Et tâchez seul'ment d'êt' drôles

Pour qu'on rigole encore un brin :

Au lieu d'vous rapp'ler vos prières

Entonnez un' chanson dernière

Que j'essaierai de r'prendre au r'frain.

Tout autour de mon pieu, gueulez !

Dansez la gigue avec vos belles !

Fait's du chahut pour que l'pip'let

De ma crevaison se rappelle :

Et, si jamais vous dégottez

Quelque peu d'galett', s'il en reste

Dans les doublur's de mes vieill's vestes,

Allez-les boire à ma santé !

Et toi, cher', garde tes deux sous !

C'est entendu : tu m'aimes, je t'aime !...

Mais des symbol's, moi, je m'en fous !

Garde tes deux sous d'chrysanthème,

T'as cor beaux nichons et beaux yeux,

D'amour tu n'es pas encor lasse,

Va, choisis, pour qu'il me remplace

C'lui d'mes amis qui t'plaira l'mieux !

Et toi qu'elle aura remarqué,

Que tu sois Jean, que tu sois Jacques,

Ne fais pas de ce vieux chiqué

Aussi vieux que les œufs de Pâques :

« Non !... c'est trop frais !... Attends quéqu's jours... »

Quand tu m'verras raid' su' ma couche,

Dis-lui, tout en prenant sa bouche,

« Ton amant est mort !... Viv' l'Amour ! ... »

(8) LA CHANSON DES CORBEAUX

Dans le matin clair où meurt sa chanson,

Le bon paysan, qui jette à mains pleines

La bonne semence aux sillons des plaines

A l’espoir de faire un jour la moisson…

Mais les corbeaux dont le vol brun

Passe en l’air comme une tempête

En faisant du soir sur sa tête,

Le corbeaux mangeront son grain.

Après avoir mis ses sous dans son bas,

Le bon paysan ferme son armoire

Lorsqu’il s’en revient de vendre à la foire

Le veau que sa vache un jour a mis bas.

Mais les corbeaux dont jamais rien

Ne peut repaître l’avarice,

– Gens de loi et gens de justice –

Les corbeaux voleront son bien.

Tout en lui chantant « dodo , l’enfant do »

Le bon paysan demande à son mioche :

« Petiot, prendras-tu ma hotte et ma pioche

Quand le poids des ans courbera mon dos ? »

Mais les corbeaux cruels, – qui sont

Les puissants et les gens de guerre, –

Aux pauvres vieux ne songent guère :

Les corbeaux tueront son garçon.

Parmi la splendeur des soleils couchants,

Le bon paysan dont la tâche est faite

Pense avoir la fin d’une pauvre bête

Qui meurt de vieillesse au milieu des champs.

Mais les corbeaux viendront encor,

– Qui sont les marchands de prière, –

Et du défunt, clos dans sa bière,

Les corbeaux se feront de l’or !…

A la fin pourtant, l’heure sonnera

Où lassé de voir les corbeaux qui voltent

En prenant ses gars, ses sous, ses récoltes,

Le bon paysan se révoltera…

Et dam ! à grands coups de sabots,

A coups de faux, à coups de pioches,

Pour ses blés, ses biens et ses mioches

Il abattra tous les corbeaux !…

(11) LES BRACONNIERS

Not' chât'lain, qui laiss' son gibier

Trotailler dans ses bois d' Sologne,

Peut pas souffri' les braconniers ;

Et, si jamais i's les empognent,

Ses gardes les livr'nt aussitôt

Aus gendarmes qui les emmènent

Pour ren, pour un méchant lap'reau

Coll'té-z-au mitan d' ses garennes.

Refrain

Un bon conseil Môssieu l' chât'lain :

Ecoutez-le ben, il en vaut la peine.

Veillez-don' moins su' vos lapins.

Et veillez mieux su' vot' chât'laine.

Pour pas qu' son bien soit galvaudé

I' poste un garde au pied d' chaqu' chêne

Et pass' tout son temps à l' garder,

Mais, tandis qu'i court son domaine

A traquer comm' gibier nouvieau

Les mauvais gas qui s'y hasardent,

I' laiss' sa bell' dame au châtieau

Sans seul'ment y laisser un garde.

La pauv' tit' femme se dit comm' ça :

" Quelle existenc' que j' mèn', tout de même !

Les braconniers sont des beaux gas,

L' temps doit êt' moins long quand on aime ! "

Et c'est c' qui fait qu' pas mal de ceux

Qu'on chasse comm' des bét's infâmes

Des grands bois de chên's à Mossieu

Rentr'nt dans les draps fins à Madame.

En leu's bras coum' dans un collet

Les mauvais gas lui prenn'nt la taille

Et, tout l' long d' son p'tit corps follet,

Leu's gueul's s'en vont en maraudaille ;

Les voleux, d'pis sa bouch' fleuri'

Lui prenn'nt un par un, c' qu'all' a d' charmes

Et quand qu'is y ont tout pris, tout pris,

A s' garde ben d' qu'ri les gendarmes.

(3) LES ABSINTHES

Attends-moi ce soir, m'as-tu dit, maîtresse ;

Et, tout à l'espoir d'avoir ta caresse,

Je me suis assis au banc d'un café ;

Mes yeux inquiets vont de la terrasse

Au clair va-et-vient des femmes qui passent,

Croyant chaque fois te voir arriver.

Tout en t'attendant j'ai pris une absinthe.

L'heure où tu devais venir, l'heure tinte

Tu n'es pas là. Mon verre est vide. Une autre absinthe !

L'eau tombe en mon verre à très lentes gouttes

Et mon cœur où tel vient tomber le doute

Pose des questions tout seul et tout bas ;

Gardant comme un leurre un brin d'espérance

Tandis que le soir s'engrisaille, il pense

Au deuil de ma nuit si tu ne viens pas.

Tout en t'attendant, j'ai pris deux absinthes.

Ton heure est passée, une autre tinte

Et rien encor ! Mon verre est vide...Une autre absinthe !

Non, décidément ! Assez de t'attendre !

Tu ne viendras pas, car je crois comprendre

Ce que je saurai peut-être demain ;

En partant me voir, d'autres t'ont suivie.

Tu m'as oublié puisque c'est la vie

Et t'es arrêtée à moitié chemin.

Tout en t'attendant j'ai pris trois absinthes,

Et compté trois fois les heures qui tintent.

C'est bien fini ! Mon verre est vide.Une autre absinthe !

Je veux me saouler à rouler par terre.

Comme un vrai cochon. Quant à toi, ma chère,

Si quelque regret te ramène ici,

Et que tu me voies sous les pieds des tables,

Ne t'arrête pas et va-t'en au diable !...

J'ai le cœur trop sale en ce moment-ci.

Je ne t'attends plus et prends des absinthes

Sans me soucier des heures qui tintent...

Holà! garçon! Mon verre est vide! Une autre absinthe !

(6) LE TRÈFLE A QUATRE FEUILLES

Il faut abattre la moisson

Et la serrer en gerbes grosses ;

Tous les gens solides se sont

Loués chez les fermiers de Beauce.

Au départ des gâs s'en allant

Prendre leur place aux tâches blondes

Les garçailles, à leurs galants,

Ont dit à la ronde :

Refrain

Faucheur, mon beau faucheur,

Si vous trouvez un trèfle à quatre feuilles

Gardez-le pour que je le cueille.

Faucheur, mon beau faucheur,

Ça porte bonheur !

Mais au travers des chaumes roux

Le trèfle à bonheur est bien rare

Depuis qu'il pend à tous les cous

Des belles dames qui s'en parent ;

Et tous les gâs, des champs aux prés,

N'ont pu trouver, sous leurs faucilles,

Qu'un brin du trèfle désiré

Par toutes les filles.

Un seul brin ! et tous les galants

L'ont voulu pour sa bonne amie ;

Le fer des faux soudain sanglant

S'est dressé dans les mains roidies.

Et dans la Beauce aux longs champs plats

Quand la moisson s'écarte et bouge

Le brin de trèfle est encore là

Tout rouge, tout rouge !

(9) LA CASSEUSE SE SABOTS

Refrain

La marie va’t-à cloche-pied

Elle a cassé son sabot blanc

Pour s’en aller au sabotier,

Au sabotier qu’est son galant !

Ah ! dit sa mère, tout en peine,

Des sabots de l’autre semaine !

Les voilà beaux, les voilà frais !

C’en est honteux pour ta famille :

Tu casses des sabots, ma fille,

Comme l’évêque en bénirait !

Hou ! l’imbécile qui sautille

Comme un grillon sous les faucilles

Prends les trente sous que voilà

Et va’t’en jusqu’à la clairière

Pour en quérir une autre paire

De sabots meilleurs que ceux-là !

Elle s’en court comme une folle

Vers la clairière où volent, volent

Les copeaux blonds du sabotier ;

Et, ma foi ! la première chose

Quelle offre là de son corps rose,

N’est pas du tout son petit pied

Lorsque la nuit vient à paraître

Entre les fûts noirs des vieux hêtres,

La belle s’en retourne avec

Des sabots neufs dessus les pattes,

Des copeaux partout qui la grattent

Et des baisers tout plein le bec !

Leur amour ne fait que d’éclore :

Les sabots casseront encore !

Mais quand Marie pourra passer

Un mois sans en casser trois paires,

C’est que l’Amour de la clairière,

L’Amour aussi sera cassé.

(12) CONSEIL DE RÉVISION

Je suis à poil et cependant

Je ne suis pas chez ma voisine ;

Sur moi la toise en descendant

A fait un bruit de guillotine,

Et voici mossieu le Major,

Être doux comme le tonnerre,

Qui me palpe et me palpe encor,

D’un geste de vétérinaire.

Refrain

Alors sans bouger le sourcil,

Je chante pendant ce temps-là :

Si tu n’as pas vu mon cul, le voici !

Si tu n’as pas vu mon cul, le voilà !

Devant moi, le nombril caché

Sous le tricolore bandage,

Les maires, témoins du marché,

S’intéressent au marchandage :

Œil sournois, œil terne et chassieux,

Regard de veau, regard de fouine,

Tous les regards de tous ces yeux

Courent sur moi comme vermine.

« Le gaillard n’est pas trop mal fait !

Il a même une bonne tête… »

Comme au Comice, le Préfet

Admire aussi la belle bête ;

Et j’entends ce sacré major

Louanger ensuite à son aise

Un tout endroit de mon corps

Objet de gaîté bien française…

De la chair jeune de vingt ans

Qu’étalera fièvre ou bataille,

Savez-vous que c’est épatant

Quand on la drogue ou qu’on la taille !

Et le morticole abruti

Portant du velours sur la manche

Numérote mes abatis

Pour les lendemains de revanche…

C’est la croix au dos du mouton

Il a dit « Bon pour le service » ;

Un sergent vague écrit mon nom

Sur la liste des sacrifices…

Hé ! l’homme aux manches de velours

Même quand on est militaire,

Faut pas vendre la peau de l’ours

Avant qu’on ne l’ait mis par terre !

Dernier refrain

Si tu viens pour la mienne ici,

Je chante en m’en allant par là :

Si tu n’as pas vu mon cul, le voici !

Si tu n’as pas vu mon cul, le voilà !