I. Les totalitarismes européens dans les années 1930

A. Le régime de Staline s’appuie sur une idéologie communiste

1. Mise en place du régime

La 1GM entraîne deux révolutions en Russie. La 1ère, en février 1917, entraîne la fin du régime des tsars. La seconde, en octobre 1917, entraîne l’arrivée au pouvoir des communistes, alors menés par Lénine. Entre 1917 et 1922, une guerre civile aux répercussions européennes se déroule en Russie, guerre qui oppose les ‘rouges’ aux ‘blancs’, ces derniers étant soutenus par les puissances occidentales. En 1922, à l’issue de cette opposition, est créée l’URSS, l’Union des Républiques socialistes et soviétiques. En 1924, Lénine meurt, et Staline lui succède à la tête du pays.

2. Étude de document préparatoire 

3. Cours complémentaire

B. Le RT totalitaire de Hitler s’appuie sur l’idéologie nazie

1. Un régime hérité de la 1GM qui s’implante durant la Grande Dépression

L’Allemagne sort fragilisée de la 1GM, aux niveaux social, économique et politique. De 1918 à 1923, la République de Weimar est le théâtre de nombreux troubles révolutionnaires : par exemple, en nov. 1923, Adolf Hitler, dirigeant du NSDP, tente un putsch à Munich, qui se solde par un échec, et par son emprisonnement. Lors de son emprisonnement, il rédige un ouvrage, Mein Kampf (« Mon combat »), où il expose sa vision du monde.

Dès la fin de la 1GM, les nationalistes allemands ne cessent de dénoncer le Traité de Versailles. Signé en juin 1919 par les vainqueurs de la 1GM, ce traité prévoyait- entre autres- que l’Allemagne paie de très lourdes réparations de guerre. La 1GM et le ‘Diktat’ de Versailles restent des références du discours nationaliste des nazis dans les années 1920.

A la fin des années 1920, la Grande Dépression touche de plein fouet l’Allemagne, où le nombre de chômeurs dépasse les 6 millions. La crise génère une instabilité gouvernementale. A partir de 1930, le nombre de députés nazis ne cesse de croître au Parlement allemand, le Reichstag. En janvier 1933, le président allemand Hindenburg nomme Hitler chancelier, à la tête du gouvernement. Les libertés sont progressivement supprimées (cf. infra). En août 1934, la mort du président Hindenburg permet à Hitler de s’arroger les pleins-pouvoirs.

2. Étude de document

3. Cours complémentaire 

Le régime totalitaire nazi se construit autour d’une vision du monde : le nazisme.

·  Cette vision est raciste : les Hommes sont considérés en fonction de leurs caractéristiques biologiques. Au sommet des races se trouvent les Aryens. A l’est de l’Europe se trouvent les races inférieures. A l’écart de ces races se trouvent les Juifs, considérés comme nuisibles pour les Allemands. Ainsi sont actées en 1935 les « lois sur la préservation du sang allemand », qui interdisent les mariages entre Juifs et « sujets de sang allemand ». ( affichage doc. handicapés sans légende : à commenter)

·  Dès 1933 ouvre le 1er camp de rééducation à Dachau où sont envoyés les personnes qui sont estimées comme des freins à la suprématie de la race : homosexuels, handicapés réels ou imaginaires.

·  Ce racisme doit accompagner un espace à coloniser en Europe : les Aryens doivent disposer de leur biotope, le Lebensraum. Dans cette perspective, les nazis lancent l’invasion de l’Autriche en mars 1938 : l’Anschluss. En septembre, les Sudètes de Tchécoslovaquie sont rattachés au Reich. En août 1939, un pacte de non-agression est signé avec l’URSS (pacte germano-soviétique) : le 1er septembre 1939, le III° Reich se lance à la conquête de la Pologne.

Le régime totalitaire nazi se construit avec la recherche d’un contrôle le plus large possible.

·  Au niveau politique, un seul parti est toléré, le NDSDAP. Les opposants sont déportés dans des camps de rééducation, ou exécutés (« Nuit des longs couteaux » en 1934).

·  Au niveau social, il y a une recherche de contrôle des esprits et des comportements sociaux. Les libertés sont supprimées, la presse est censurée, les jeunesses sont enrôlées dans les Hitlerjugend. Le salut obligatoire doit être rendu au Führer. A la différence du régime stalinien, il y a une recherche d’adhésion de la population : les congés payés sont étendus, les croisières se développent pour les bourgeois, les voitures KdF doivent permettre de satisfaire la population.

·  Au niveau économique, les usines sont mobilisées pour des productions de guerre, et des infrastructures lourdes sont construites (réseau autoroutier par exemple). Cela contribue à diminuer drastiquement le chômage.

II. La seconde guerre mondiale : une guerre à la violence planétaire

A. Les grandes phases de la 2GM

1. Phase 1 : le début de la guerre en Europe

Trace écrite complémentaire :

A partir de septembre 1939, le III° Reich mène une série de « campagnes-éclairs », la Blitzkrieg. Ces campagnes sont particulièrement rapides à partir du 1er septembre 1939. Elles s’appuient sur le couple aviation / chars, qui ne sont cependant pas les seules armes utilisées.

En 1942, la puissance de l’Axe (III° Reich et Italie) est à son apogée : l’Axe contrôle la majeure partie de l’Europe, à l’exception notable du Royaume-Uni.

En Asie, la chronologie est différente. La plupart des historiens s’accordent désormais sur 1937 . En effet, en 1937 a lieu l’incident du pont Marco Polo qui entraîne une guerre entre le Japon et la Chine. C’est uniquement en 1941 que la guerre peut être considérée comme devenant mondiale. Tout d’abord, en juin entre en guerre l’URSS, engagée sur le front européen et le front asiatique. Puis, en décembre 1941, afin d’asseoir sa domination dans le Pacifique, le Japon attaque la base étasunienne de Pearl Harbor, entraînant l’entrée en guerre des EU.

2. Les tournants de la 2GM

L’année 1942 marque le tournant de la guerre, car les forces de l’Axe sont stoppées :

·      Dans le Pacifique, l’armée japonaise est ralentie puis défaite par les EU dans jungle de Guadalcanal (août 1942 et fév. 1943), ainsi que lors de la bataille de Midway (juin 1942) ;

·      En Europe, le III° Reich est stoppé à Stalingrad (juillet 1942-fév. 1943), puis est refoulée sous la contre-offensive soviétique ;

·      Sur le théâtre périphérique africain, les forces germano-italiennes connaissent un revers à la bataille de El-Alamein (juillet 1942), qui devait permettre à l’Italie fasciste de prendre le contrôle du canal de Suez.

Le cas du front de l’Est et de Stalingrad illustre bien le tournant. Les combats de la guerre sur le front germano-soviétique ont cependant été évolutifs. Les premiers mois, l’avancée allemande est foudroyante avec la Blitzkrieg (« campagnes-éclairs ») et du matériel moderne, chars et avions. Mais cette avancée ne dure pas : au cours de l’hiver 1941-1942, les armées sont épuisées et le matériel manque. Les techniques de la première guerre mondiale sont alors réutilisées, et des tranchées sont creusées sur des centaines de kilomètres. Avec l’été 1942 l’offensive allemande reprend au sud, soutenue par des innovations technologiques et industrielles. Un affrontement important a lieu à Stalingrad, et fait 500 000 morts entre juillet 1942 à février 1943. C’est une véritable guerre urbaine où chaque bâtiment devient un champ de bataille. Il n’y a plus de ligne de front : chaque bâtiment devient un champ de bataille pour les chars, les avions et les bataillons de soldats. Suite à la défaite allemande à Stalingrad, Goebbels, le ministre de la Propagande du Reich, proclame la « guerre totale », et la violence s’exacerbe. Au total, cette guerre d’anéantissement germano-soviétique a entraîné la mort de plus de 25 millions de personnes.

3. Phase 3 : la fin de la 2GM