Thème 1: Mers et océans: au cœur de la mondialisation
Problématique : Pourquoi les mers et les océans sont-ils des espaces au cœur de la mondialisation ?
Thème 1: Mers et océans: au cœur de la mondialisation
Problématique : Pourquoi les mers et les océans sont-ils des espaces au cœur de la mondialisation ?
I. EDC. La Mer de Chine: un espace maritime stratégique et géopolitique mondial
1. Vidéos
Que sont les Spratleys ?
Iles / récifs et bancs de sable en Mer de Chine Méridionale (MCM)- Asie de l’est
Pourquoi sont-elles convoitées ? (3 raisons)
Ressources : Réserves d’hydrocarbures + Poissons
Commerce : Passage du commerce maritime mondial
Géopolitique : contrôle de la Chine par EU
Pays en conflits ?
Taiwan / Philippines / Chine / Bruneï / VN / Malaisie + Présence EU
(6 ou 7) Modalités des conflits ?
- Modalités humaines : Déploiement de soldats, peuplement, présence de pêcheurs
- Modalités matérielles : Artificialisation des îles (piste d’aviations, stades de foot, etc.)
- Modalités militaires : (soldats) invasions, bombardements
- Organisation d’évènements : Visites touristiques / Cérémonies religieuses
- Modalités juridiques : utilisation du droit de la mer, conflit porté à l’ONU
Complément
La Mer de Chine méridionale (MCM) est située en Asie du sud-est, et est une interface entre le détroit de Malacca- situé à son sud-est- et Japon au nord. La MCM illustrent un certain nombre d’enjeux :
· L’abondance des ressources marines- hydrocarbures offshore, ressources halieutiques- qui 1) se raréfient du fait de leur surexploitation 2) sont nécessaires aux États dont les besoins augmentent avec leur développement ;
· La position stratégique sur une route majeure du commerce internationale et desservant 1) un des principaux foyers de peuplement du monde 2) certains des plus grands ports mondiaux (Hong Kong, Schenzen en Chine) ;
· Les conflits géopolitiques impliquant plusieurs acteurs : populations (pêcheurs), États (11 en l’occurrence), communauté internationale (ONU).
I. Les mers et les océans ont un rôle fondamental pour la fourniture des ressources
A. Les ressources halieutiques
Le premier type de ressources des mers et des océans dans la mondialisation sont les ressources halieutiques.
En 2022, la consommation mondiale de poissons était supérieure à 180 millions de tonnes. Plus de 50% de la consommation de ces ressources a lieu en Asie.
La consommation mondiale de ressources halieutique a été multipliée par 10 depuis 1950, en raison de plusieurs facteurs : croissance démographique, hausse du niveau de vie, diffusion de nouvelles habitudes alimentaires.
La consommation est assurée par la production, qui est de deux types : la pêche (~50%) et l’aquaculture.
· Schématiquement, deux types de pêches existent. Les pêches artisanales avec des petites embarcations, généralement à proximité des côtes, consistant à partir en mer plusieurs heures. Les pêches au chalut, soit dans les eaux territoriales (ZEE- cf. infra), soit en haute mer (pêche hauturière), pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines. Ces dernières sont non sélective : elles capturent l’ensemble des poissons, endommagent les écosystèmes (raclage des fonds marins, perturbation des chaînes alimentaires), entraînent la disparition d’espèces.
· L’aquaculture : c’est l’ensemble de culture des algues et animaux aquatiques : l’homme intervient dans le cycle biologique des poissons. L’Asie pèse pour plus de 90% dans cette production. L’aquaculture peut prendre la forme de pisciculture (poissons), conchyliculture (coquillages), élevage de crustacés. Si la production aquacole peut permettre d’assurer la sécurité alimentaire, elle fait peser des enjeux sanitaires, sociaux et environnementaux : épizooties liés aux traitements (antibiotiques), partage de l’espace avec d’autres usages (villes, ports etc.), évasions de poissons d’élevage menaçant les espèces naturelles (saumons).
B. Les ressources énergétiques
Le deuxième type de ressources des mers et des océans dans la mondialisation sont les ressources énergétiques.
· Le sable marin est une ressource qui est utilisée notamment par l’industrie du bâtiment. Si son utilisation reste encore faible dans la proportion totale de sable (<5%), sa part augmente. Dans tous les cas, même lorsqu’elle est encadrée, comme en France, l’extraction de sable a des conséquences importantes sur les écosystèmes, perturbe les équilibres côtiers, et accentue l’érosion littorale.
· Les hydrocarbures- gaz et pétrole- y sont exploités de manière off-shore, soit au large. Leur exploitation permet de prolonger l’utilisation des hydrocarbures. Cependant, elle amplifie les risques de marée noire, accentués par des forages opérés de plus en plus profondément.
· Les EMR- énergies marines renouvelables- sont des alternatives utilisées dans la transition énergétique. Les milieux marins permettent d’exploiter des champs d’éoliennes en mer, ou d’hydroliennes fonctionnant avec les courants marins.
II. Les mers et les océans ont un rôle fondamental pour les circulations des hommes et les échanges mondiaux
A. Les circulations humaines
1. Travail sur vidéo : l'Icon of the Seas
Comment la promotion de ce bateau utilise-t-elle les mers et les océans ?
Utilisation de leur image pour jouer sur la taille du bateau (10 000 passagers ; +360m)
Utilisation de leur immensité de leurs paysages pour la publicité
Utilisation de leur image dans les attractions
Quels sont les acteurs économiques majeurs du secteur ? Identifier leurs rôles.
Passagers : consomment
Compagnie : exploite
(Ports d’attache : là où le bateau passe)
Chantiers de construction
Identifier les conséquences du marché de la croisière aux niveaux économique, environnemental, social, etc.
Conséquences sociales : transforment le rapport au tourisme
Conséquences territoriales : aménagement de parcs à thème (Coco bay)
Conséquences environnementales : pollution
2. Complément
Alors que les premiers paquebots avaient pour objectif la destination à l’issue de la traversée, depuis la 2° moitié du XX°, les espaces marins et les paquebots sont devenus des destinations touristiques. Avec la mondialisation des échanges, les flux touristiques maritimes s’orientent, depuis les années 1980, vers le tourisme de croisière. Entre les années 1970 et 2010, la diversification des itinéraires et des offres des compagnies ont entraîné la multiplication par 30 du nombre de passagers (de 500 000 à +15 millions). Les pratiques de la croisière restent encore très concentrées autour de 3 espaces : Mer des Caraïbes (60% du marché mondial), Mer Méditerranée et ses annexes (Baltique, littoral norvégien), Mer de Chine.
Au même titre que les flux de marchandises, les flux touristiques s’appuient sur des infrastructures. Si les villes d’escales veulent rester sur les itinéraires des croisiéristes, les responsables doivent procéder à des investissements pour accueillir les bâtiments, dont les compagnies se livrent à une course au gigantisme.
Les flux maritimes de croisière doivent relever des défis importants :
· Préservation des espaces nouvellement touristiques, à l’image des pôles.
· Source d’énergie utilisée. Les plus gros navires émettent individuellement 10 fois plus de GES que l’ensemble du parc automobile européen
· Gestion des eaux noires (toilettes), grises (douches, éviers) et de cales, rejetées massivement en mer et entraînant des pollutions importantes. etc.
Si les espaces maritimes sont des supports de la mondialisation touristiques, ils sont aussi des supports de migrations, dont une part importante est létale. Ainsi, sur selon l’ONU, sur les 50 000 décès enregistrés sur les routes migratoires mondiales entre 2014 et 2022, 25 000 le seraient pour la seule Méditerranée.
B. Les circulations de marchandises
1. Part du commerce maritime ? Comment l’expliquer ?
+80% du commerce mondial. Plusieurs raisons
- Percement des canaux: canal de Suez, canal de Panama
- Augmentation de la taille des navires
- Spécialisation des navires : des pétroliers, des gaziers, des minéraliers, des porte-conteneurs
- Le conteneur
2. (4 ou 5) conséquences de l’importance des du commerce maritime ?
- Recettes pour le Panama et l’Egypte = csq économiques
- Transport se fait part voie maritime + augmentation des échanges = csq économiques
- Nécessite la construction de ports
- Développement d’industries et de villes à proximité des ports : littoralisation des activités
- Des verrous où se concentrent le commerce : enjeux géopolitiques
C. Les mers et les océans connectent inégalement les territoires à la mondialisation
Les mers et les océans ont un rôle structurant dans les échanges mondiaux.
Les ports sont les infrastructures fondamentales de la maritimisation des échanges, et illustrent l’inégale intégration des territoires à la mondialisation : les 10 ports de conteneurs les plus importants sont en Asie (9 en Chine + Singapour). Certaines zones offrent des façades portuaires puissantes : ces façades sont concentrés en Asie Pacifique, Amérique du Nord et Europe occidentale. Ces façades sont le support à la route circumterrestre maritime mondiale. Néanmoins les routes maritimes restent concentrées sur quelques axes principaux.
Les routes maritimes interconnectent en effet les grandes zones de production aux grandes zones de consommation.
· Pour les zones de production, il s’agit principalement du Moyen Orient pour la production d’hydrocarbures, et de l’Asie de l’est et du sud-est pour les biens manufacturés.
· Pour les zones de consommation, il s’agit en 1er lieu de l’Amérique du Nord, de l’Europe occidentale, et de l’Asie Pacifique, Chine comprise.
· Des routes secondaires connectent des périphéries intégrées de la mondialisation (Océanie), et des périphéries en voie d’intégration (Amérique du Sud). L’Afrique est encore en marge des grands échanges mondiaux.
La concentration des flux rend particulièrement sensibles certaines zones géographiques, les choke points : ce sont des goulets d’étranglement. Ces choke points sont caractérisés par passages sont plus étroits, des profondeurs moindres qui limitent le tonnage, des vitesses des navires ralenties, et parfois des conditions météorologiques contraignantes. Aussi, la concentration des navires est accrue, et certains enjeux se posent :
· L’adaptation à la course au gigantisme des navires pour les canaux.
· Le canal de Panama, avec son système d’écluses, est quant à lui face à l’enjeu du partage de la ressource hydrique.
· Les risques d’embouteillages et de collision.
III. Les mers et les océans au cœur des bouleversements du monde
A. La surexploitation des ressources océaniques et leurs conséquences : l’exemple du saumon norvégien
B. Mers et océans face aux pollutions
1. Rappel : les pollutions marines
Les espaces maritimes sont des espaces fortement menacés par les activités anthropiques. Il y a d’abord la surexploitation des ressources (leçon 1).
Il y a aussi les pollutions. Ces dernières proviennent à 20% des espaces marins, et à 80% des espaces terrestres. Il est possible de classer ces pollutions.
· Les pollutions marines peuvent être volontaires ou involontaires. Par exemple :
o les eaux usées rejetées par les navires de croisières (cf. leçon 1).
o les marées noires entraînées par les plateformes offshore et pétroliers (leçon 1) + les conteneurs perdus à la mer (leçon 1).
· Il en est de même pour les pollutions terrestres :
o Soit sous forme directe et ponctuelle. Ainsi, en août 2023 a commencé le rejet des eaux de la centrale de Fukushima se fait dans la mer
o Soit sous forme indirecte et ponctuelle, dans le cas des écoulements de produits chimiques issus de l’exploitation agricole.
o Soit sous forme directe et/ou indirecte permanente, dans le cas des ‘soupes de plastiques’
B. Les ‘soupes de plastique’
C. Montée des eaux et disparition des États insulaires
- Maldives. Qq caractéristiques géographiques ?
Archipel océan indien. Au niveau de la mer.
- Causes de la montée des eaux ?
Echelle locale: draguage du sable > accentuation érosion
Echelle mondiale: réchauffement climatique
- Csq à la montée des eaux ?
Territoriales/spatiales: disparition territoire
Economiques/sociales: disparition de bâtiments; baisse des rendements agricoles; menaces populations
Environnemental: disparition des arbres / salinisation des sables
- Adaptat° à la montée des eaux ?
DiguesAlerte internationale
Le changement global entraîne la fonte des glaciers et du pergélisol, mais également la diminution de la taille de la banquise arctique : cela entraîne la montée du niveau des mers et des océans.
D’ici 2050, les océans devraient l’élever d’environ 30cm. Cela fait peser des menaces directes sur les États insulaires de l’Océan Indien et du Pacifique qui sont en voie de disparition du fait de la submersion (Fidji, Tuvalu, Maldives).
Des questions inédites vont se poser, notamment concernant la protection de ces réfugiés climatiques, la continuité de l’existence d’États géographiquement disparus.
Pour faire entendre ces enjeux, ces États utilisent les arènes de la coopération internationales : ONU, conférences pour le climat.
La situation est d’autant plus paradoxale que si ces pays n’émettent que très peu de GES et ne sont pas responsables de la montée du niveau marin, les pays responsables, eux, ont plus de moyens pour se protéger de la montée du niveau marin : moyens financiers mais aussi espaces de relogement pour leurs populations.