Thème 1 Histoire : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)
Chap. 3 : La Seconde Guerre mondiale
Problématique : Comment se manifestent l’étendue et la violence de la 2GM ?
Thème 1 Histoire : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)
Chap. 3 : La Seconde Guerre mondiale
Problématique : Comment se manifestent l’étendue et la violence de la 2GM ?
Vous trouverez ci-dessous une frise chronologique pour vous aider à réviser.
Je n'ai pas pour l'instant le temps de faire une frise chronologique adaptée à votre programme : je vous transmets donc une frise d'un autre niveau. Vous pouvez reprendre cette frise à votre compte et l'enrichir : cela vous fait une base de départ.
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I. Les grandes phases d’un conflit planétaire
A. Les débuts de la 2GM
1. Vidéo : début de la guerre en Europe
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Trace écrite complémentaire :
A partir de septembre 1939, le III° Reich mène une série de « campagnes-éclairs », la Blitzkrieg. Ce dernier terme est souvent traduit par la « guerre-éclair ». Cette traduction n’est cependant pas tout à fait exact, pour au moins deux raisons :
· Dans l’idéologie nazie (cf. leçon précédente), la guerre au sein du III° Reich est un état perpétuel ;
· Dans la pratique, la progression militaire nazie suit des opportunités, en fonction de l’instant, et les actions militaires se font au coup par coup.
Il est donc plus exact de traduire la Blitzkrieg par « campagnes-éclairs ». Ces campagnes sont particulièrement rapides à partir du 1er septembre 1939. Elles s’appuient sur le couple aviation / chars, qui ne sont cependant pas les seules armes utilisées.
En 1942, la puissance de l’Axe (III° Reich et Italie) est à son apogée : l’Axe contrôle la majeure partie de l’Europe, à l’exception notable du Royaume-Uni. Les statuts sont cependant divers : certains territoires sont administrés par l’Allemagne (comme la Pologne), alors que d’autres sont occupés (France du Nord jusqu’en nov.1942), ou collaborent avec l’Axe (France de Vichy)
2. Début de la 2GM en Asie
En Asie, la chronologie est différente. Si certains historiens font démarrer la 2GM en 1931 (J-Fr Souyri), année où le Japon annexe la Mandchourie, la plupart s’accordent désormais sur 1937. En effet, en 1937 a lieu l’incident du pont Marco Polo qui entraîne une guerre entre le Japon et la Chine .
C’est uniquement en 1941 que la guerre peut être considérée comme devenant mondiale. Tout d’abord, en juin entre en guerre l’URSS, engagée sur le front européen et le front asiatique. Puis, en décembre 1941, afin d’asseoir sa domination dans le Pacifique, le Japon attaque la base étasunienne de Pearl Harbor, entraînant l’entrée en guerre des EU.
Dans la 1ère phase du conflit, à partir de 1937, les conquêtes japonaises sont particulièrement rapides : l’Empire contrôle la majeure partie du Pacifique occidental jusqu’au printemps 1942.
B. Les tournants de la guerre
1. Sur le front Est germano-soviétique
En juin 1941, le III° Reich lance l’ « opération Barbarossa » contre l’URSS. Ce front germano-soviétique se caractérise par la volonté de l’anéantissement de l’adversaire. Pour les nazis, dès l’attaque, il s’agit de coloniser l’Est et le Lebensraum dans une dimension raciale (voir cours sur Hitler). Cette volonté d’anéantir l’adversaire entraîne une expansion sans précédent des armées. Par exemple, l’armée russe élargit géographiquement son recrutement aux prisonniers du Goulag et aux nationalités diverses (Ukrainiens, peuples d’Asie centrale). Il y a aussi un élargissement social : les femmes sont ainsi mobilisées comme pilotes d’avion (les ‘sorcières de la nuit’) ou comme snipers. Sur les théâtres d’opération, la volonté d’effacer l’adversaire passe par la mise en place de mesures spéciales pour renforcer la discipline. Par exemple, dans les deux camps, il est interdit de faire « un pas en arrière », sous peine d’exécution. Les soldats n’ont donc qu’un seul choix : combattre ou mourir.
Les combats de la guerre sur le front germano-soviétique ont cependant été évolutifs. Les premiers mois, l’avancée allemande est foudroyante avec la Blitzkrieg (« campagnes-éclairs ») et du matériel moderne, chars et avions. Mais cette avancée ne dure pas : au cours de l’hiver 1941-1942, les armées sont épuisées et le matériel manque. Les techniques de la première guerre mondiale sont alors réutilisées, et des tranchées sont creusées sur des centaines de kilomètres. Avec l’été 1942 l’offensive allemande reprend au sud, soutenue par des innovations technologiques et industrielles. Un affrontement important a lieu à Stalingrad, et fait 500 000 morts entre juillet 1942 à février 1943. C’est une véritable guerre urbaine où chaque bâtiment devient un champ de bataille. Il n’y a plus de ligne de front : chaque bâtiment devient un champ de bataille pour les chars, les avions et les bataillons de soldats. Suite à la défaite allemande à Stalingrad, Goebbels, le ministre de la Propagande du Reich, proclame la « guerre totale », et la violence s’exacerbe. Au total, cette guerre d’anéantissement germano-soviétique a entraîné la mort de plus de 25 millions de personnes.
2. Autres tournants
L’année 1942 marque le tournant de la guerre, car les forces de l’Axe sont stoppées :
· Dans le Pacifique, l’armée japonaise est ralentie puis défaite par les EU dans jungle de Guadalcanal (août 1942 et fév. 1943), ainsi que lors de la bataille de Midway (juin 1942) ;
· En Europe, le III° Reich est stoppé à Stalingrad (juillet 1942-fév. 1943), puis est refoulée sous la contre-offensive soviétique ;
· Sur le théâtre périphérique africain, les forces germano-italiennes connaissent un revers à la bataille de El-Alamein (juillet 1942), qui devait permettre à l’Italie fasciste de prendre le contrôle du canal de Suez.
C. Débarquement en Normandie, opération Bagration (PPO) et sortie de guerre en Europe
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Complément :
En Europe, les contre-offensives se mènent sur deux fronts : Est et Ouest.
- A l’ouest, les Alliés débarquent en Sicile puis en Italie en 1943, ce qui avait entraîné la chute de la dictature de Mussolini (juillet 1943). En 1944, deux autres débarquements permettent d’accélérer la contre-attaque. Le rapatriement de troupes allemandes de l’est entraîne un déchaînement de violence, comme à Oradour-sur-Glane.
- A l’est, les victoires soviétiques se succèdent à partir de la victoire de Stalingrad sur le front Est. 3 semaines après le débarquement en Normandie, les Soviétiques lancent l’opération Bagration (22 juin 1944) : +2M d’hommes et +5000 chars. C’est la défaite allemande la plus importante de la guerre. L’URSS profite de cette opération pour installer sa domination en Europe de l’Est. La Pologne se retrouve particulièrement prise en étau dans une course à la violence entre Russes et Allemands (attentat manqué contre Hitler le 20 juillet). Par exemple, Varsovie est détruite à 90% et compte près de 200 000 morts en octobre.
La capitulation de l’Allemagne marque la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe le 8 mai 1945.
II. La 2GM, un conflit où la violence se déchaine
A. Violences de guerre, violences ordinaires
Retrouvez ci-dessous l'ensemble des documents utilisés en classe. Faites défiler.
B. La mise en œuvre de la violence génocidaire en Europe
1. La "brutalisation" (G. Mosse) sur le front de l’Est
A partir de septembre 1939 et l’attaque de la Pologne, la persécution des Juifs change d’échelle en Europe. Les nazis mettent en place des ghettos : ce sont des quartiers où les Juifs sont isolés du reste de la ville. L’un des plus grands étaient celui de Varsovie en Pologne (400 000 hab/2km2). A partir du déclenchement l’opération Barbarossa en 1941, les différents ghettos sont régulièrement vidés : les juifs sont exécutés.
Avec l’invasion de la Pologne, dès 1939, des groupes spéciaux sont créés : les Einsatzgruppen : ce sont des groupes de tuerie mobiles. Avec l’opération Barbarossa, l’action des Einsatzgruppen se radicalise. Les Einsatzgruppen massacrent des groupes ethniques : Polonais et Ukrainiens par exemple. Ces Einsatzgruppen commettent également les premiers massacres de masse contre les Juifs. Par exemple, à Baby Yar, en Ukraine, plus de 30 000 Juifs sont exécutés en 2 jours.
Les modes de tuerie de ces Einsatzgruppen ont varié en fonction des groupes, avec une autonomie laissée aux différents groupes : ils ont parfois exécuté par pendaison, parfois avec des balles, parfois avec des camions à gaz. L’objectif est cependant resté toujours le même : la mise à mort.
2. La mise en œuvre du génocide des Juifs dans le complexe d’Auschwitz