Thème 1 Histoire : Le monde méditerranéen: empreintes de l’Antiquité et du Moyen Age
Chapitre 1 : La Méditerranée antique: les empreintes grecques et romaines
Problématique : Pourquoi la Méditerranée antique a-t-elle laissé des empreintes dans le monde méditerranéen ?
I. Les empreintes athéniennes en Méditerranée
A. L’Athènes classique : contexte
L’Antiquité est découpée en plusieurs périodes. L’une de ces périodes est l’Antiquité classique, qui englobe la majeure partie des V° et IV° siècle avant JC (bornes discutables). En Grèce, elle correspond à l’âge d’or du système de la cité (déf° infra) : il y a plusieurs centaines de cités grecques, dont Athènes.
En 480 puis en 479 av. JC., les Grecs s’imposent militairement face aux Perses à la suite des victoires de Salamine et de Platées : c’est la fin des guerres médiques.
A la suite de ces guerres, Athènes met en place une alliance : la ligue de Délos. Officiellement cette alliance a pour objectif de protéger des Perses : les cités alliées à Athènes lui versent un tribu pour être protégées. En réalité, cette alliance est un outil utilisé par à Athènes pour s’opposer à sa rivale, Sparte. A la fin du V°s (431-404), Athènes et Sparte s’affrontent : c’est la guerre du Péloponnèse.
B. La construction de la démocratie et de la thalassocratie athénienne à partir du VI°s av.
1. Travail sur documents
2. Cours
Dans l’Antiquité, Athènes est une cité grecque : une cité est un territoire composé d’un centre urbain et d’un territoire rural, composée d’une population, et dotée d’une forme d’organisation politique.
· Athènes est fondée au VIII°s av. J.C.
· A la fin du VI°s av (~510). Athènes unifie sa région géographique, l’Attique. Le principe de l’égalité devant la loi (= isonomie) est mis en place : ce principe sert de base à la démocratie (infra).
· Au V°s av JC, à la suite des guerres médiques et de sa victoire contre les Perses, Athènes devient l’une des cités grecques les plus puissantes. Elle se dote d’un port puissant, le Pirée, et dispose de navires efficaces, les trières. Sa puissance repose donc sur la mer : c’est une thalassocratie.
Athènes à l’époque classique est une démocratie : c’est un système politique qui se définit comme le pouvoir exercé pour les citoyens.
· Les citoyens se retrouvaient à l’ecclésia, ou assemblée. C’est une assemblée où se réunissent 6000 citoyens, qui y votent un certain nombre de décisions comme la guerre ou le budget.
· Certains de ces citoyens étaient tirés au sort pour préparer les lois (Boulé), ou être magistrats (Héliée). Ces assemblées (Boulée et Héliée) se situaient sur l’agora, qui était l’espace central de réunions dans les cités grecques. Enfin, certains citoyens exerçaient les fonctions de commandement pour une durée de 1 an renouvelable. Parmi ces fonctions on trouve les stratèges, en charge par exemple de la question militaire.
· Sur l’agora, certaines personnes prenaient la parole pour faire des discours : ce sont les orateurs. Afin de mesurer leur temps de discours politique, des outils comme la clepsydre permettaient de mesurer leur temps de parole.
La démocratie d’Athènes repose toutefois sur l’inégalité :
· Le corps civique (ensemble des citoyens) athénien ne compte qu’une fraction de la population, les hommes de +18 ans. Sont exclus du système les hommes de moins de 18 ans, les femmes, les métèques (étrangers), ainsi que les esclaves. Les estimations sont très difficiles à établir en raison de l’absence de recensement, mais il est possible qu’au milieu du V°s, Athènes ait dénombré ~400 000 habitants, dont ~200 000 citoyens et leurs familles, pour environ 60 000 citoyens mâles >18 ans. En somme, ~15% de la population avaient accès à la citoyenneté.
L’inégalité de richesses est structurante à Athènes. Ainsi, si tous les citoyens participent à la guerre, les conditions varient en fonction de la richesse : les plus riches servent comme hoplites, tandis que les plus pauvres servent dans les trières. Enfin, seuls les citoyens les plus riches pouvaient être stratèges
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I. Ostracisme- EXTRAIT.mp4B. Périclès ou l’affirmation de la démocratie impériale athénienne
1. Étude de document
2. Cours complémentaire
Périclès est un homme politique athénien du V°s avant. Son parcours illustre certaines caractéristiques de la période :
· Il se fait connaitre comme chorège en finançant un chœur de théâtre. Ainsi, les citoyens les plus riches ont un rôle dans l’engagement culturel au service de la cité.
· Il est élu stratège à 15 reprises, pour une durée de 1 an, qui est à chaque fois reconduite. Ainsi, l’engagement politique à Athènes est sans cesse sous le contrôle de l’ecclésia.
· Il poursuit les réformes politiques. Il met en place le misthos, une indemnité qui assure un défraiement pour la participation aux réunions publique. Cette réforme permet d’élargir la participation politique aux citoyens les moins fortunés.
· Il renforce la thalassocratie athénienne en renforçant les défenses de la ville, orientée vers le Pirée
· Il illustre la dimension impériale d’Athènes sur les autres cités grecques, en faisant transférer le trésor de Délos à Athènes sur l’Acropole. Périclès fait détourner la participation des cités alliées de la Ligue de Délos pour embellir Athènes : il fait construire le Parthénon sur l’Acropole, et y fait installer une sculpture majestueuse d’Athéna, réalisée par le sculpteur Phidias, qui coûtait d’ailleurs plus cher que le Parthénon lui-même.
La décision est prise au début de la Guerre du Péloponnèse de regrouper les habitants des campagnes derrière les murailles, ce qui pour conséquences d’amplifier la diffusion du typhus. Périclès meurt de l’épidémie en 429.
II. Les empreintes romaines en Méditerranée
A. La fin de la République romaine : contexte
1. Chronologie
Rome aurait été fondée au VIII°s av. (753). Du VIII° au VI°s, c’est le temps de la royauté : Rome est alors dirigée par des rois légendaires.
Au VI°s commence la République : le nom fait référence à la Res publica, la chose commune. Cela n’a rien à voir avec la république telle que nous pourrions l’entendre aujourd’hui. Au cours de cette période, Rome fait la conquête de territoires autour de la Méditerranée.
Au I°s av JC, des rivalités ont lieu à Rome : c’est le temps des guerres civiles. Au cours de cette période émergent des grandes figues militaires comme Pompée et Jules César, qui meurt assassiné. Les guerres civiles se terminent en 31 avant JC : Octavien, le fils adoptif de César, remporte la bataille d’Actium contre Marc Antoine.
2. Fonctionnement politique
La mise en place du fonctionnement politique romain se construit lentement. Ainsi, le Sénat (cf. infra) est mis en place sous la royauté. La République est une oligarchie : le pouvoir est exercé par une poignée d’individus. 3 grandes institutions sont à la base de ce fonctionnement :
· Le peuple qui se réunit lors des assemblées, les comices.
· Les magistrats. Ils sont élus par le peuple. Deux principes guident leur action : le principe de la collégialité (ils sont plus plusieurs), et le principe de l’annualité (chaque charge dure 1 an, et est renouvelable). Parmi ces magistrats, il faut noter :
o Les tribuns de la plèbe. Ils sont censés défendre la plèbe. Au I°s av JC, le terme désigne les citoyens les plus modestes.
o Les dictateurs. C’est une charge qui peut être conférée à un seul homme et pour une tâche précise. Au I°s av, la charge est confiée à César.
· Le Sénat. Il est formé par d’anciens magistrats, issus des familles les plus riches de Rome. C’est un lieu de débats, et joue un rôle majeur en politique extérieure, par exemple en signant les traités de paix.
B. L’Empire romain, un empire territorialement immense
1. La fondation de l’Empire par Auguste
La victoire militaire d’Octavien sur Antoine met fin à la période d’instabilité des guerres civiles. Ce retour à la paix confère un Octavien un prestige exceptionnel. En 27 (le 13 janvier), Octavien fonde un nouveau régime, le Principat, qui aboutit vers les années 20 à l’Empire.
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2. L’organisation de l’ER
En 31 avant J.C, Octavien vainc Marc Antoine à la bataille d’Actium. En 27 av JC, Octavien devient Auguste, et donne naissance à un nouveau régime, le Principat. Au cours des années 20 av., le régime évolue, et devient un empire. Ainsi, l’Empire romain est un espace dirigé par un empereur, composé d’un centre qui est Rome, et de périphéries qui sont lui rattachées : c’est la caractéristique première de son organisation, c’est-à-dire de sa structure. Comment est organisé l’Empire romain ?
Tout d’abord, l’Empire romain doit s’organiser en raison de son immensité. Ensuite, l’Empire romain est organisé par les cités. Enfin, l’Empire romain combine des caractéristiques communes et des adaptations.
L’organisation de l’ER évolue au fil des siècles, en raison notamment de se immensité.
- L’apogée territorial est atteint au début du II°s. L’ER est progressivement organisé en provinces, et est délimité du monde extérieur par des une frontière fortifiée discontinue : le limes. Dans le nord de l’Angleterre (conquise par l’empereur Claude) cette fortification est le Mur d’Hadrien. Le but n’est pas tant d’empêcher les échanges avec le monde extérieur, que de les rediriger sur certains points de passage.
- Les capitales ont un rôle structurant dans cet ER. Rome, l’Urbs, est la plus grande ville (~1M d’hab), et la capitale symbolique de l’ER. En 324 est décidée la fondation de Constantinople par Constantin qui décide d’en faire une nouvelle Rome. Le pouvoir est cependant surtout resté itinérant, en raison notamment de l’immensité de l’ER.
2ndeA : STOOPP. Vous n'avez pas encore vu la suite.
Mise à jour de cette page : jeudi 04 décembre
L’organisation de l’ER s’appuie sur les cités et sur la citoyenneté.
- La citoyenneté entraîne un certain nombre de droits et de devoirs. Ces droits et ses devoirs sont liés à sa richesse : plus lus le citoyen est riche, plus il en a. Parmi les devoirs, le principal est la défense de la cité au sein d’une armée non permanente (les plus riches pouvaient avoir un cheval). Les citoyens devaient aussi payer un tribu. Les droits sont surtout des droits juridiques et judiciaire : succession libre de prélèvement, possibilité d’accéder aux magistratures à Rome, exemption de châtiments corporels ou infamants comme la crucifixion.