HGGSP : Introduction Générale- Les disciplines de la spécialité
HGGSP : Introduction Générale- Les disciplines de la spécialité
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I. Objet d’étude : 4 disciplines complémentaires pour appréhender les datacenters
> visionnage en classe s'arrête à 12'25, à "que peut-on faire ?"
II. 4 disciplines aux objets d’études et aux méthodes complémentaires
1. Histoire
L’Histoire c’est l’étude des faits et évènements passés.
La discipline académique développe au XIX° : elle repose alors sur les documents.
Les documents dont disposent les historiens sont partiels (une immense partie a été détruite) : ce sont des traces du passé (vestiges qui ont disparu). Cela pose donc des questions pour les civilisations dont la transmission reposait exclusivement sur l’oral. Cela pose aussi question car les témoignages (parole directe d’une personne) n’ont pas été laissés à parts égales par toutes les catégories sociales (hommes/femmes, paysans/seigneurs).
Certains documents ont été conservés : ce sont les archives (ensemble des documents, y compris les données, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme dans l'exercice de leur activité). Des lieux sont aménagés dans certaines villes (archives municipales), dans tous les départements (archives départementales), à Paris (archives nationales).
Le travail de l’historien consiste à donner du sens et à interpréter ces documents.
Les documents n’ont pas pour premier objectif d’être utilisés par les historiens : ces derniers doivent donc faire preuve de méthode et d’imagination pour analyser ces documents dans leur contexte et boucher les trous entre les archives. C’est au XIX°s que s’affirme ce travail sur les documents, et pas seulement sur les récits des chroniqueurs du Moyen Age (chronique : récit historique construit de manière chronologique).
Les historiens choisissent un point de départ à leur réflexion, travaillent à partir d’une problématique et émettent des hypothèses : cela permet de mettre à distance le passé. Les historiens sont forcément influencés par leur époque : ils ont donc leur point de vue, et ne sont jamais neutres. Ils dépendent également des documents découverts et des connaissances acquises. Ainsi, l’histoire n’est jamais figée. Il ne faut donc pas mélanger l’histoire construite par les historiens, et les reprises voire les manipulations qui peuvent en être faites par des politiques.
2. Géographie
Étymologiquement, la géographie c’est la description de la Terre. On pourrait préciser en la définissant comme l’étude des relations entre les sociétés humaines et les espaces terrestres. La géographie permet de répondre à la question « pourquoi ici et pas ailleurs ? »
La géographique vise à la compréhension de l’organisation spatiale des sociétés, de leur espace et leur territoire
· Elle explique de quelles manières les hommes peuvent transformer la Terre. Pour mieux comprendre la Terre, les géographes l’ont divisée en différents espaces (= portion de l’espace terrestre qui a des limites) : espaces montagnards, espaces ruraux, espaces industriels
· La géographie explique aussi le territoire : portion d’espace terrestre occupé et aménagé par des sociétés humaines
Pour parvenir à cette analyse, la géographie utilise des grilles de lecture
· Ces grilles de lecture peuvent se décliner en différentes thématiques : économie, politique, environnement, culturel
· Ces thématiques se jouent à un niveau d’analyse : ce sont les échelles : locale, régionale, nationale, mondiale. Lorsqu’il y a plusieurs niveaux, on parle d’une analyse multiscalaire (à plusieurs échelles)
La carte est un outil privilégié du géographe pour localise identifier et expliquer ces réalités.
· Une carte est une représentation plane du globe terrestre. C’est un outil pour comprendre le monde.
· Cette construction nécessite des choix qu’il faut garder en tête : quelle projection / quel centrage ? quels seuils dans la légende ?
Une carte est une interprétation du monde, une représentation sélective de phénomènes
3. Géopolitique
(~5) Notions qui structurent la géopolitique
- étude des rivalités et enjeux de pouvoir dans des territoires
- prise en compte de la dimension historique
- étude des pratiques de coopération, de rivalité, d’influences
Disciplines qui influencent la géopolitique ?
histoire, géographie, cartographie, droit, sciences économiques, psychologie
Proposez un classement des objets étudiés en 2 catégories (1 exemple de sujet par catégorie)
- Questions de rivalités dures : les frontières
- Questions de rivalités douces : le goût, les sensibilités, les représentations
Complément
La géopolitique étudie les rivalités de pouvoir entre acteurs sur un territoire (Yves Lacoste). Ces rivalités se jouent :
· dans différents domaines > Politique, Économique, Militaire, Territorial
· à différentes échelles > Mondiale, Régionale/nationale, Locale
Ces rivalités se jouent entre des acteurs multiples :
· Acteurs publics : États, régions, communes
· Acteurs privés : ONG, FTN, associations. Les citoyens ne doivent pas être oubliés de la géopolitique, qui ne concerne pas seulement les États.
· Acteurs illégaux : mafias, groupes armés…
Comprendre les coopérations et rivalités sur et entre les territoires nécessite de les interroger :
· en fonction de leur localisation ;
· en fonction de leur histoire ;
· en fonction de leurs ressources ;
· en terme de pratiques culturelles ;
· en terme de choix politique des dirigeants.
4. Science Politique
1. Sujets d’étude de la Science Politique ?
Tous les phénomènes politiques
- États / régimes politiques / partis politiques / vote
- Formes de participation politiques : mouvements sociaux, manif°, les catégories sociales
2. (3) Méthodes de travail ?
- quantitatives : sondages + questionnaire
- qualitatives : sélection d’un échantillon / entretien et/ou questionnaires détaillés
- possibilité de travailler dans la durée
3. Types d’acteurs auxquels s’intéresse la Science Politique ?
- Populations dans leurs diversités (catégories sociales) - Pouvoirs
- Presse - Influences internationales (suite de l’extrait coupé)
Complément
La Science Politique, est une science sociale et autonome à la fin du XIX siècle.
· Étymologiquement, ce qui a trait aux affaires de la cité et par extension ce qui se rapporte à l’exercice du pouvoir.
· Elle se définit comme l’observation, l’analyse et l’étude théorique des faits politiques.
· Elle s’intéresse en définitive au politique et à la politique. Schématiquement :
o La politique relève de l’action : ce sont les stratégies et les luttes relatives à la conquête des positions de pouvoir ainsi que l’exercice du pouvoir. La politique tend à diviser.
o Le politique regroupe les règles et les instances de gouvernement et de gouvernance (modalités par lesquelles un pouvoir administre un objet) qui conditionnent le vivre ensemble. Le politique tend à unir.
La science politique s’intéresse à des objets d’étude spécifiques
· Les modalités d’organisation politique des sociétés : quel régime politique, quelles caractéristiques ? qui est détenteur de la souveraineté ?;
· Les effets politiques des actions sociales : voter, refuser toute participation, rejoindre les rangs d’un parti politique, manifester ;
· Les caractéristiques de l’État : fonctionnement, institutions
· Les grands courants de pensées politiques ;
· Les acteurs dans la conquête mais aussi l’exercice du pouvoir ; très variés élus mais aussi médias, syndicats ;
· Les actions politiques, ce qui les précède (étude du contenu) et ce qui en découle (leurs mises en œuvre) ;
· Les relations internationales entre les États, ainsi que les rapports de force entre les États et les instances supra-étatiques pour favoriser les relations internationales.