Quelques réflexions

La franc-maçonnerie s'inscrit parfaitement dans le cadre des institutions républicaines qu'elle défend avec ardeur. Aucun acte réalisé dans le cadre des activités maçonniques n'est contraire ni à l'honneur, ni à la morale, ni aux lois en vigueur.

Secret ou discrétion ?

Il n'existe aucun secret en franc-maçonnerie. Trop souvent discrétion a été confondue avec secret.

Si la franc-maçonnerie est discrète, il y a des raisons historiques : organisation progressiste, la franc-maçonnerie a été souvent l'objet de tracasseries de la part des institutions religieuses.

Plus près de nous, lors du régime de Vichy, la franc-maçonnerie fut interdite, ses biens furent confisqués, beaucoup de ses membres furent pourchassés, elle paya un lourd tribu aux camps de concentration.

C'est dans cet historique que se fonde sa discrétion.

Chaque nouvel initié promet donc de ne jamais révéler l'appartenance d'autres membres, chacun demeurant libre de révéler ou non son appartenance.

Réunir ce qui est épars

Chaque homme a le pouvoir de penser, de juger, de discerner les bonnes et mauvaises idées, de séparer le bon grain de l’ivraie. Cependant, le dialogue intérieur ne vaut pas réalité. Lorsque nous travaillons ensemble, chacun révèle sa vérité, car la différence est en chacun de nous

« Ta différence, mon frère, loin de me léser m’enrichit » (Saint-Exupéry)

Quelque chose a été éparpillé et chacun en détient une partie. Chaque franc-maçon a besoin des autres frères pour se construire. Au départ, nous ne nous comprenons pas, nous sommes très différents les uns des autres. Alors, nous réunissons les valeurs, nous « réunissons ce qui est épars ». Et quand nous sortons de la loge, nous devrions être un peu différent, moins campé sur nos positions.

Nul ne détient la Vérité, et c’est mieux ainsi car nous progressons grâce à l’autre.

Nous sommes individualistes. Nous sommes épars.

Nous pouvons nous améliorer dans la différence des autres.

En même temps il ne faut pas confondre réunion et uniformité : on s’enrichit de nos différences, ce qui ne signifie pas que l’on devienne tous pareils, uniformes.

Rassembler ce qui est épars, pour cultiver son identité.