Il y en a eu 5 sur les trottoirs des Lilas. La dernière du genre encore visible à Paris se trouve devant le mur de la Prison de la santé, au 75 Boulevard Arago : il s'agit d'une vespasienne.

Ce terme, peu utilisé de nos jours, défini un urinoir public (ou pissotière) pour hommes, posé sur les trottoir et les parcs. Son origine remonte à la Rome antique où l'Empereur Vespasien, fondateur de la dynastie des Flaviens, décida de placer sur les rues des moitiés de tonneaux pour respecter l'intimité de ses concitoyens. De ces urinoirs découla un impôt spécial sur la collecte de l'urine pour les ménages mais également pour l'industrie et le commerce. 

A Paris, les premiers urinoirs publics payants apparurent au début du 19ème siècle dans certains jardins publics. En 1841, le comte Claude-Philibert de Rambuteau nommé préfet de Seine et soucieux de l'hygiène à Paris, décida d'installer plus de 400 vespasiennes à 1 place en seulement 2 ans. Ces édicules prirent rapidement le nom de colonne Rambuteau. En 1877, ces colonnes furent remplacées par des loges à 2 places qui servaient également de support publicitaires. Celle du Boulevard Arago est la dernière de Paris. 

A partir de 1981, les Sanisettes JCDecaux les remplacent peu à peu. A partir de 2009 un nouveau modèle accessible aux personnes en fauteuil roulant est installé.. 

En 2025, ce sont 435 sanisettes nouvelle génération qui prennent le relai.

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