Écrire l'absence - Au bord de la nuit
Dorothée Legrand
Hermann
collection Psychanalyse dirigée par Laurence Joseph
2019
Comment survivre à l’absence ? Pour répondre à cette question, la phénoménologie retrouve d’abord la force de son geste premier : suspendre l’évidence de la présence. Mais là où la phénoménologie voudrait la réduire, l’absence résiste : aucune présence ne s’y fait jour. L’absence est impossible à compenser, il faut composer avec elle et prendre la mesure de son jeu avec la présence – jeu brisé dans l’anorexie et la mélancolie, où l’absence met la vie elle-même à l’épreuve. La psychanalyse fait alors entendre autrement la question de l’absence. Elle est ici refusée à la négativité, à la carence. Elle est pensée avec ses plis et ses espaces, comme autant de sources : ressources d’altérité, de différence, de singularité. L’absence devient ainsi un opérateur clinique, quand elle n’est plus le signe d’un manque mais vient en inscrire le bord.
Note de lecture dans Psychologies Magazine
L’auteure, philosophe et psychanalyste, nous invite à traverser l’absence […] rien ne saurait la « compenser » […] il faut au contraire apprendre à « composer » avec elle. Dorothée Legrand confronte réflexion philosophique et aspects cliniques de la psychanalyse en s’appuyant, notamment, sur des situations (mélancolie, anorexie) « où l’absence met la vie elle-même à l’épreuve », dans un style qui mêle sensibilité, délicatesse et précision. Une lecture qui « emporte » (E. Godart).
Vous trouverez d’autres notes de lecture ainsi qu’un aperçu de mes autres publications en cliquant ici.