Pilote

J'ai découvert le cerf volant pilotable en 1993, en essayant le Super Tonic de Paimpol Voiles.

Robuste, ce cerf volant a encaissé stoïquement les nombreuses chutes, décollages ratés et posés en catastrophe que je lui infligeais chaque week end. Rapidement, je me suis aperçu de que cette robustesse avait un défaut : le poids.

Je suis passé sur un modèle de chez Overflots dont j'ai malheureusement oublié le nom. La visite du magasin "La Maison du Cerf Volant", à Paris, m'avait laissé sans voix. Mon modèle me coûtait déjà 700 francs de l'époque (1994 !), mais il côtoyait des North Shore à 1600 francs. Comment pouvait on mettre autant d'argent dans un cerf volant ??

Le hasard m'a fait rencontrer Maxime Fellion, un temps vendeur au Ciel est à Tout le Monde, à Paris, mais surtout développeur inspiré de cerfs volants : avec Julian Wolfe Patrick, puis chez Overflots et, enfin, au sein de la BlackBird Company. Maxime m'a transmis son goût des cerfs volants de précision, ceux développés par Alan Nagao notamment, mais aussi les siens (Black & Stripes, BlackBird 1, Streetkite).

Jusqu'au début des années 2000, j'ai accumulé beaucoup de modèles. J'ai revendu certains (rétrospectivement à grand regret) mais j'ai gardé la plupart d'entre eux, véritable trésor accumulé au fil des ans. C'est futile et, comme toute passion, délicieusement irrationnel. La rubrique Stockroom donne une idée de l'étendue de ce non sens...

L'engouement des années 90 pour le cerf volant de sport est retombé depuis bien longtemps : le kite surf a pris la relève et les développeurs de cerfs volants pilotables se sont raréfiés. Les techniques de construction et de vol ne cessent pourtant d'évoluer ; les modèles récents sont très aboutis et permettent toutes les audaces et toutes les figures de freestyle, encore faut-il être capable de les maîtriser...

Je reste avec mes vieux cerfs volants. La plupart d'entre eux ne passe pas les figures actuelles, mais je les trouve toujours aussi beaux et ils continuent de me procurer de belles sensations de vol, comme un défi à la pesanteur.

Remerciements

L'acquisition de certains modèles aurait été impossible sans les personnes suivantes, que je ne remercierai jamais assez pour ce qu'ils ont fait :

Maxime Fellion m'a cédé son Black & Stripe, son Maxi Edge, son Ultralight Edge, un North Shore Kona gris anthracite. Il aurait sans doute préféré les garder à l'époque... Je me souviens d'être allé les chercher dans les locaux de la revue Cerf Volant Passion, à Issy les Moulineaux. Je me souviens aussi qu'il m'a permis d'acquérir un protoype de BlackBird 1 puis plusieurs modèles de série, un Jazz hors cote (2 mètres d'envergure au lieu de 1,80 mètre), un Streetkite (après qu'il ait photographié mon Reactor Lite sous toutes les coutures) et mes deux Bonzais.

Rodney Lee, aka Rod247 du temps où, depuis Honolulu, il fréquentait le forum de Gone With the Wind. Je dois beaucoup à Rodney car il m'a permis de mettre la main sur plusieurs cerfs volants introuvables en France (dans la série des Platinum, la dernière développée par Alan Nagao). Sans lui, je n'aurais pas été informé de la closure sale du magasin High Performance Kite à Honolulu. Ce magasin, ouvert par Alan Nagao, était une sorte de caverne d'Alibaba pour tout amateur des cerfs volants dessinés par Alan. La closure sale a été pour moi l'occasion de récupérer à distance et à prix défiant toute concurrence différents modèles de Platinum. Je dois aussi à Rodney le fait qu'il m'a mis en contact avec Kevin Mayeshiro, membre du légendaire Team High Performance...

Kevin Mayeshiro, dernier entré dans le Team High Performance, m'a gentiment cédé son team set, l'ensemble des cerfs-volants utilisés pour les entraînements de THP.

Didier Schutz, ancien propriétaire du Bilboquet, qui a entretenu la flamme des cerfs volants de légende (je pense à ses Kona version Bilboquet) et qui a largement contribué à ma collection de Spectra Reactor et autres Benson.