Article Presse

AUJOURD’HUI, NOUS SORTONS POUR UNE FOIS DE STRASBOURG ET DE SA PÉRIPHÉRIE POUR NOUS RENDRE À VAL-DE-MODER, UN VILLAGE SITUÉ À UNE QUARANTAINE DE KILOMÈTRES AU NORD DE STRASBOURG. C’EST LÀ-BAS QUE SE TROUVE L’ORGELSTUBB, UN RESTAURANT À LA DÉCORATION ET À L’AMBIANCE TOUT SIMPLEMENT EXCEPTIONNELLES. PETIT DÉTOUR VERS CE RESTAURANT MÊLANT ART, SIMPLICITÉ ET EXCENTRICITÉ POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DES VISITEURS.

Situé au cœur du Pays de Haguenau, l’Orgelstubb est un restaurant unique en son genre. Porté sur la cuisine de produits frais, bio, et de saison, celui-ci est tenu depuis des années par Éveline Mahler, la maîtresse des lieux, qui a créé ce restaurant au milieu de l’atelier de facteur d’orgue de son mari Rémy.

Aujourd’hui, après un incendie qui a ravagé l’établissement en 2015, l’Orgelstubb a retrouvé ses couleurs, et il n’a rien perdu de son authentique charme d’antan. 

Mieux encore, Éveline Mahler a poussé les murs et a perfectionné la décoration pour accueillir ses clients comme il se doit, à l’intérieur comme à l’arrière du restaurant, sur une magnifique terrasse à l’ambiance si particulière. 

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Le visiteur est alors transporté dans un univers de décoration riche, composée de pièces de bois, de sculptures, d’objets chinés et d’instruments. Un monde qui n’est pas sans rappeler celui d’un célèbre peintre italien à la moustache bien taillée. 

Alors, avant de penser à manger, nombreux sont ceux qui aiment faire le tour de l’établissement, poussés par la curiosité et l’envie d’ouvrir les portes pour découvrir des recoins cachés.  

UN VÉRITABLE MUSÉE EN FORME DE CABINET DE CURIOSITÉ 

L’Orgelstubb, c’est d’abord une maison Alsacienne, une vieille bâtisse à colombages bourée de charme, comme on les aime tant dans la région. En poussant la porte, il semblerait que le temps se soit arrêté il y a déjà plusieurs décennies, et rien ou presque ne nous indique que nous sommes au XXI ème siècle. 

Des appliques murales de style art déco, des meubles à la patine ancienne, des orgues et du mobilier ancien, on est bien dans un foyer d’artiste à l’esprit un peu mystique. Le tout fonctionne à merveille et nous plonge dans une ambiance qui mêle taverne, refuge de montagne et maison alsacienne riche d’Histoire qui a traversé le temps. 

Les rayons de lumière qui passent par les fenêtres, les objets éparpillés, ici un totem ou un animal empaillé, c’est vraiment une autre planète que nous avons sous les yeux. 

Plus loin sur la terrasse, les miroirs se mêlent aux plantes et aux branches, les couleurs ocres se marient avec les vieilles pierres de la maison, on est à la fois dans un musée et dans un atelier au passé exceptionnel. En effet, certains éléments de la maison dateraient du XV ème siècle !


BATORAMA 

Déjeuner à L’Orgelstubb, une parenthèse (vraiment) enchantée    Pokaa


Après avoir trinqué, notre petite escapade au Pays de Haguenau se poursuit direction le centre du village de Val-De-Moder, un lieu qui a su garder son charme d’antan. Nous arrivons rapidement devant un restaurant vraiment, mais alors vraiment pas comme les autres : L’Orgelstubb. Ici, c’est Éveline Mahler qui tient la baraque depuis de nombreuses années. Elle propose une cuisine bio, concoctée avec beaucoup d’attention, et surtout, tous ses ingrédients sont frais et soigneusement sélectionnés. Et pour ne rien gâcher, les tarifs sont imbattables : 16 euros pour un menu complet.
Bien sûr, tous les fruits et légumes sont du coin, et une attention toute particulière est donnée à la présentation des plats, qui sont d’ailleurs d’une grande générosité. Mais si le restaurant est exceptionnel, c’est surtout pour son incroyable décor que l’on va avoir du mal à décrire, tant il nous a laissé sans voix. Son resto, madame Mahler l’a créé au milieu de l’atelier de son mari Rémy. C’est ensemble qu’ils ont façonné le décor de leur univers à travers les années. Émouvant, poétique, perturbant parfois, toute la créativité et la générosité de ce couple se lit sur les murs, sur les tables et dans les crevasses taillées à même la roche. Même la terrasse, implantée dans leur arrière court, aux portes de l’atelier de monsieur, est envahie par une verdure qui, comme nous, se plaît à être là.

On est à la fois dans un restaurant unique, chez une connaissance qui nous veut du bien, et dans un musée à ciel ouvert. Un lieu qui a une âme où des milliers et des milliers d’objets et d’œuvres d’art en tout genre s’entremêlent pour créer toute une harmonie. Un lieu unique qui laissera une trace indélébile dans nos souvenirs.

Bien repus et regonflés à bloc après un repas gargantuesque, on repart sur nos vélos, qui ont heureusement assez de batterie pour nous ramener à la gare. C’est ainsi que s’achève cette belle escapade au Pays de Haguenau qui nous aura permis de découvrir, en à peine quelques heures, des lieux et des paysages insoupçonnés.


Office de Tourisme de Haguenau

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1 Place Joseph Thierry, 67500 Haguenau
03 88 06 59 99


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Le génie des orgues

La place du Marché de Pfaffenhoffen recèle d’un lieu unique, baptisé L’Orgelstubb. D’abord atelier du facteur d’orgues Rémy Mahler, la maison est aussi connue pour la table d’Eveline, sa femme. Rencontre d’un type génial et son univers baroque qui a toujours su renaître de ses cendres.

La place du Marché de Pfaffenhoffen recèle d’un lieu unique, baptisé L’Orgelstubb.

C’est installés à l’ombre des glycines, au milieu d’un poétique bric-à-brac de tables bistrot, d’antiques buffets et d’un joyeux mélange de poteries alsaciennes et d’anciennes publicités décolorées par le temps, que commence la rencontre. Une belle rencontre. Une vraie rencontre avec un homme fort en gueule, la sensibilité en bandoulière, qui nous raconte l’histoire de sa fulgurante ascension, les chutes violentes qui ont émaillé sa vie et son infatigable énergie à se relever. C’est l’histoire passionnante et bouleversante d’un génie fatigué, ruiné, mais heureux.
Il découvre cette ancienne fonderie à l’époque où il cherche des tubes pour construire ses orgues. Un an plus tard, l’ancien propriétaire lui propose de racheter les murs: trois bâtisses à colombage, un atelier, une cour pavée envahie d’herbes folles. Le palais idéal de cet amoureux de l’Alsace à la recherche d’un lieu pour établir son atelier d’orgues et abriter sa collectionnite aigüe.

L’orgue de l’église comme refuge

Petit-fils et fils du créateur des jus de pommes Cidou à Mietesheim, le jeune Rémy, est un enfant à part, qui se réfugie dans son monde et qui très tôt refuse toute forme d’apprentissage. « J’ai l’oreille musicale, mais je suis sourd de l’oreille gauche. À 6 ans, quand mon père a voulu me faire chanter dans sa chorale et me faire apprendre la musique comme au conservatoire, j’ai trouvé refuge sous l’orgue de l’église. C’était ma planète ! J’adorais jouer avec ses sons, je m’enfermais à l’église le soir pour comprendre sa mécanique.» Le jour du bac, il joue encore les insoumis et va se balader en forêt. «Je ne voulais pas de ces savoirs établis, je n’ai aucun diplôme. Mon père se demandait ce qu’il allait faire de moi, mais j’ai eu la chance de croiser des profs “enleveurs d’élastiques”, tels Conrad Winter, au lycée technique de Haguenau. Ils m’ont aidé à trouver un chemin, même si je l’ai compris beaucoup plus tard. »

"J’ai trouvé refuge sous l’orgue de l’église. C’était ma planète !"

Son père l’envoie chez une connaissance, qui dirige la manufacture d’orgues Muhleisen, dans la « petite Sibérie » allemande. Il y tombe amoureux d’un orgue et propose au pasteur de le restaurer à sa façon. C’est la première d’une longue série de commandes où il s’affranchit de tout cahier des charges. Il dessine son premier orgue de 12 mètres de large à trois claviers. Il gagne l’affection et l’admiration de ses aînés et devient dessinateur de tous les orgues de l’entreprise seulement trois semaines après son arrivée comme apprenti. Durant près d’un demi-siècle, il ne cessera plus de concevoir des orgues. «J’étais à 200% dans mon art, mais j’ai rencontré dans ce village une “cocotte” de mon âge. Elle était mariée, alors j’ai gardé au fond de ma poche la longue lettre que je lui avais écrite sur papier bleu.»

Quinze ans plus tard, après l’avoir cherché en vain, Eveline retrouve la trace de Rémy en Alsace, grâce à un reportage. Leur histoire reprend là où elle aurait pu commencer, avec deux enfants chacun de leur côté. La maison de Pfaffenhoffen devient atelier et maison de famille, avec l’arrivée de deux nouveaux enfants. «Tout respirait l’orgue ici. Je me consacrais totalement à ça. La maison du bonheur est devenue la maison du délire ! »
La petite entreprise compte jusqu’à 15 ouvriers, les commandes arrivent de toute la France et de nombreux jeunes apprennent leur métier avec ce prof d’exception. Encore un pied de nez de celui qui avait toujours refusé d’apprendre. Il met Eveline derrière un ordinateur pour qu’elle gère son entreprise. « Je n’ai jamais su gérer mes affaires, sans doute parce que gérer, ça peut tuer le génie », confie-t-il avec une immodestie totalement assumée.

La maison de Pfaffenhoffen devient atelier et maison de famille...

En perpétuelle reconstruction

Conscient de la difficulté d’Eveline de s’épanouir dans ce rôle imposé, Rémy lui mijote un autre destin. «Nous étions une famille nombreuse, mais Eveline cuisinait toujours comme pour vingt ! Il y a 12 ans, j’ai lancé l’idée de transformer une partie de la maison en restaurant.» Depuis, chaque matin, elle prépare de généreux petits plats avec des produits du cru et bio, pour proposer un menu du jour à prix d’amis (entrée, plat et dessert à 12,50€). Un œil au garde-manger l’atteste, ici les produits et les saisons sont respectés. Et la cuisine ne connaît pas le micro-ondes, mais l’antique four, maintes fois bricolé par Rémy. En terrasse aux beaux jours ou dans la chaleureuse et singulière ambiance de la maison, entre deux tuyaux d’orgue et une collection de verres anciens, le repas se conclut avec de délicieuses tartes maison. Ces bons moments, suspendus dans une autre époque, méritent un petit coup de fil, tous les midis et les vendredis soirs, pour annoncer sa venue et se préparer à passer un moment inoubliable.
En parcourant les salles-musées du restaurant, on peine à imaginer le terrible incendie qui a ravagé les lieux six ans plus tôt. « Je pensais que c’est l’eau qui m’aurait, mais c’est le feu !» avoue tristement Rémy. L’année de leur mariage, un convecteur oublié met le feu à de vieux matelas stockés dans le débarras. Pour Rémy, l’accident sonne le coup d’envoi de la rénovation complète de sa maison. Il travaille jour et nuit, s’essaie à la peinture décorative comme son frère Edgar. Il marque son empreinte sur chaque pan de mur de sa maison à colombages. Un peu plus tard, second coup du sort: un accident avec son poêle à bois dans l’atelier, lui coûte l’usage de son bras droit brûlé au troisième degré. « Ma main gauche est devenue ma main droite. Aujourd’hui, elle refonctionne parfaitement. Je n’ai jamais connu une main aussi fidèle !».

Eveline prépare de généreux petits plats avec des produits du cru et bio.

Mais l’événement le plus tragique est cet incendie qui détruit en quelques heures toute la charpente et la partie habitation de l’Orgelstubb. Le restaurant heureusement est resté ouvert, coûte que coûte. « Ça a réveillé le combat personnel qu’on doit tous mener. J’ai mis deux ans pour reconstruire quelque chose où il ne restait plus que des chicots carbonisés. J’en ai profité pour améliorer la construction avec un système bois et argile de mon invention, qui fait circuler l’air pour refroidir et pour chauffer la maison.» Les lieux habités de créations baroques témoignent encore de ce passé parti en fumée. Beaucoup d’objets cassés ont été transformés pour connaître une seconde vie. «Ma collectionnite emmerdait tout le monde… Aujourd’hui, je n’accorde plus autant d’importance aux objets ». Impossible pourtant de lui suggérer de prendre quelques photos dans son ancien atelier. La douleur reste à vif quand il évoque cet espace envahi de vestiges brûlés.
Pas question pour autant de renoncer à honorer ses dernières commandes: un orgue expressif pour l’église protestante de Seebach et l’incroyable orgue de Pluvigner, en Bretagne. Il faut en général trois ans pour construire un orgue, mais ce dernier connaît depuis dix ans une histoire chaotique. Retardé par des histoires administratives, mis entre parenthèses pendant les accidents de vie du facteur d’orgues, ce chantier sera son chef-d’œuvre. Neuf mètres de haut, 15 mètres de large, 3 000 tuyaux, des caractéristiques hors du commun, taillées pour devenir mythiques, parmi la cinquantaine d’orgues créés en France et en Allemagne par cet artiste de génie. L’instrument fonctionne. Il vibre esthétiquement, même s’il reste à effectuer sur place quelques réglages. Un orgue magnifique, unique au monde, construit lentement, maintes fois recommencé, qui traduit la recherche de perfection et d’éternité de ce phénix, qui a toujours trouvé la force et l’énergie de renaître de ses cendres.


L’Orgelstubb
5, place du marché à Pfaffenhoffen
03 88 07 75 91


Par Corinne Maix
Photos Christoph de Barry

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10 ans de l’Orgelstubb : concerts et gastronomie

L’Orgelstubb, un endroit bien connu des mélomanes, a fêté ce week-end un double anniversaire : les dix ans de son restaurant mais aussi les 35 ans de la création de l’atelier d’orgues de son propriétaire, Rémy Mahler.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 08 oct. 2019 à 12:44 | mis à jour le 09 oct. 2019 à 09:49 - Temps de lecture : 2 min

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Le Little Berry’s Band local a clôturé ce week-end anniversaire de l’Orgelstubb samedi soir.  Photo DNA

Si la création de l’atelier d’orgues n’a pas été spécialement fêtée, Rémy Mahler a précisé qu’il est en train de construire un nouvel orgue du côté de Carnac en Bretagne, un chantier a priori « titanesque » selon ses dires.

Trois soirées spéciales aux ambiances différentes

C’est le restaurant tenu par son épouse Évelyne qui a permis à de nombreux convives d’applaudir les différents groupes qui ont animé durant trois soirées cet endroit à nul autre pareil. Dès jeudi en effet, c’est le trio « Les trois copains d’abord » qui ont chanté et honoré Georges Brassens. Une soirée plutôt poétique, autour de quelques spécialités culinaires allemandes, comme les « Maultaschen ».

Vendredi soir, ce sont deux habitués du lieu, Jean-Paul Distel et Jean-Pierre Rudolph qui ont animé une soirée celte et irlandaise, où le restaurant bondé a applaudi aux sons entraînants de cette musique. Sans oublier les spécialités de l’île verte préparées par la maîtresse de maison.

Samedi, enfin, un autre groupe, également habitué des lieux, le Little Berry’s Band a enchanté encore une fois les nombreux convives qui ont dégusté les spécialités d’un food truck proposant pizzas et tartes flambées et laissant quelque peu Évelyne Mahler au repos. Elle a pu ainsi écouter en toute tranquillité les morceaux des cinq instrumentalistes, Jean-Paul Messer à la basse, Romain Schmitt à la batterie et son père Tarcisse au piano électronique, Jacques Augst à la guitare et Christian Dutt au saxo, accompagnés parfois par leur chanteuse attitrée, Sara Dufour. Celle-ci a notamment interprété de sa voix si particulière, voltigeant des sons graves aux plus aigus, Sway ou encore Unchain my heart. Swings, jazz, rock et autres blues ont ainsi ravi tous les mélomanes présents, dont un couple, notamment, qui a spécialement apprécié St Louis blues , le morceau qui avait scellé sa rencontre.


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L’Orgelstubb renaît de ses cendres

Après le terrible incendie du 23 avril 2015 resté dans beaucoup de mémoires, notamment celles de Rémy Mahler et son épouse Évelyne, les propriétaires de l’Orgelstubb, une nouvelle vie commence à prendre forme pour eux.

Pat. K. - 24 sept. 2018 à 17:30 | mis à jour le 25 sept. 2018 à 09:15 - Temps de lecture : 3 min

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L’Orgelstubb de Rémy et Évelyne Mahler a retrouvé son charme, même en mieux, et des concerts sont à nouveau programmés.

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Une Orgelstubb presque neuve : Rémy Mahler a presque tout reconstruit seul avec ses propres méthodes.  PHOTOS DNA

Que de sueur, que de pleurs aussi ont coulé depuis cette triste journée. Les élans de solidarité grâce notamment à une collecte de vêtements organisée par l’association Festi’Val, puis un concert à La Scène, ont bien aidé la famille. Mais ce n’était pas suffisant. Les tractations avec les assurances ont duré près de deux ans pour obtenir réparation. Et entre-temps, il fallait déjà commencer à reconstruire. Toutes les économies du couple y sont passées. Mais la volonté de Rémy Mahler est sans limite.

Travaillant comme un forcené, 7 jours sur 7 quasiment, avec l’aide d’amis gitans notamment, ils ont déblayé, récupéré, nettoyé et tout doucement reconstruit, car il ne voulait rien démolir.

Poutres du XVe siècle

Et comme il dit, « à quelque chose malheur est bon ». Il a reconstruit sa maison avec des solutions « à l’ancienne » : poutres du XVe siècle récupérées à Engwiller, couverture de la toiture avec des « Bieberschwanz » qui se refroidissent naturellement et surtout non isolées pour permettre la circulation de l’air. Il a même créé des ouvertures dans le toit pour créer une climatisation naturelle. Résultat : frais en été, tempéré en hiver. Rémy ajoute même que son toit sera un refuge pour les oiseaux.

Par ailleurs, il a quasiment construit une maison dans la maison. Un double mur avec une circulation d’air entre les deux permettant là aussi de rafraîchir en été et réchauffer en hiver grâce à l’utilisation de l’air chaud de la hotte de la cuisine. Quant aux murs ils sont entièrement en torchis de sa fabrication : copeaux de bois et terre. Il ne veut plus entendre parler des matériaux nouveaux qui brûlent trop facilement, à l’opposé de son torchis qui fait coupe-feu, durcissant même en cas d’incendie. Il n’a d’ailleurs utilisé aucun sac de ciment dans sa rénovation. Il a même prévu une réserve d’eau de pluie sous sa toiture qu’il peut faire couler entre les murs pour les rafraîchir, voire là aussi, combattre un incendie.

Les concerts ont repris

Côté isolation, c’est presque du quadruple vitrage, avec des doubles-fenêtres partout, en bois bien sûr. Rémy observe : « Ma femme cuisine totalement bio, donc moi j’ai construit bio. Le bio sauvera le monde ! Je voudrais que les gens se tournent vers ce genre de constructions. »

Mais cette reconstruction lui aura aussi coûté quelque trois années de son activité de facteur d’orgue. Il vient toutefois de commencer un chantier exceptionnel à Pluvigner dans le Morbihan, qui sera peut-être l’une de ses dernières œuvres, un orgue de 15 m de large, 10 m de haut et 6 m de profondeur !

Avec le restaurant, le couple retrouve enfin une certaine joie de vivre. Il a réintégré son logement depuis moins d’un an. Et les concerts de fin de semaine reprennent aussi doucement dans ce cadre à nul autre pareil.

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40 sapeurs-pompiers et 18 engins ont lutté contre un incendie qui s'est déclaré vers 11h48 au 1er étage du restaurant Orgelstub, situé place du marché à Pfaffenhoffen. 

L'étage et les combles du  bâtiment d'environ 100 m² ont été totalement embrasés et l'incendie risquait de se propager à une usine désaffectée contiguë d'environ 500 m². Le feu a été maîtrisé vers 14h00 mais la structure du bâtiment risque maintenant de s'effondrer. Il n'y a pas eu de blessé. On ne connaît pas encore l'origine du sinistre.


Sources Codis



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Pfaffenhoffen À l’Orgelstubb - Pfaffenhoffen

André Muller a tourné son émission culinaire

André Muller, le présentateur et réalisateur de l’émission A Gueter , diffusée sur France 3 Alsace est venu tourner à Pfaffenhoffen avec notamment une séquence à l’Orgelstubb de Rémy et Evelyne Mahler. Les beignets de carnaval allemands (les « Schwäbische ausgezogene Faschnachtsküchle ») au sucre de cannelle étaient à l’honneur.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 09 févr. 2014 à 05:00 - Temps de lecture : 2 min

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André Muller n’hésite pas à mettre la main à la pâte pour préparer ces « Schwäbische ausgezogene Faschnachtsküchle ». PHOTO DNA