Palais de la découverte, Paris
Olivier Daniélo, 27 mars 2018
L'article Un carburant à base d'huile d'algue (An algae-based fuel) publié en 2005 dans la revue Biofutur (*) (*) a été traduit par une start-up incubée par le MIT aux USA, puis exposé au Palais de la Découverte à Paris, et a servi de document de référence pour le lancement du programme de recherche Shamash en France (INRIA Sophia Antipolis): "il est rare de trouver un article de cette qualité, vraiment, il nous a vraiment beaucoup aidé dans nos dossiers de demande de financement" a déclaré le directeur de Shamash.
Il est cité dans les livres suivants:
L'article a servi de document de référence au sujet de 2012 du Baccalauréat officiel en série S (*, page 5) et a également servi de document de référence (*, page 39) pour un sujet du concours des Bibliothécaires d'état (ENSSIB, École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques):
Et aussi dans les livres:
"Soil Quality and Biofuel Production", 2009 (*),
Recent Advancements in Biofuels and Bioenergy Utilization,, 2018 (*),
Advances in Microbial Biotechnology: Current Trends and Future Prospects, 2019 (*),
"L'Énergie au quotidien", 2011 (*), de Marc Lacroix
Energy Economics, Elsevier, vol. 34(5), pages 1380-1391 (*)
Il est également cité dans plusieurs revues scientifiques dont:
Journal of Environmental Protection (*),
Journal of Industrial Microbiology & Biotechnology (*),
Journal of Chemical and Pharmaceutical Research (*),
Journal of algal biomass utilisation (*)
International Journal of Scientific Research (*)
Elixir International Journal (*)
International Journal of Mechanical Computational and Manufacturing Research (*)
International Scholar Journals / International Journal of Microbiology Research and Reviews (*)
INTERNATIONAL JOURNAL OF PHARMACEUTICAL, CHEMICAL AND BIOLOGICAL SCIENCES (*)
Clean Technologies & Environmental Policy (*)
Energy Procedia (*)
Energy (*)
Waste Technology (*)
IEEE (*)
African Journal of Microbiology Research (*)
Asian journal of experimental biological sciences (*)
International Journal of Engineering and Technical Research, IJETR (*)
International Journal of Scientific Engineering and Research, IJSER (*)
Journal de l'Université de Damas (*) (Syrie)
Journal of Nature studies (Philippines) (*)
J. Tek. Ling. (*) (Indonésie)
Chiang Mai Journal of Science (*) (Thaïlande)
Jurnal Biologi Makassar (Inde) journal.unhas.ac.id/index.php/bioma/article/view/6759(*)
Biotechnologia Acta, (Russie) (*)
BioEssays (*)
South Africa Journal of Science (*)
Tishreen University Journal for Research and Scientific Studies (*), Lattaquié, Syrie
Mais aussi dans un rapport du Pentagone américain (Office of Force Transformation), la revue de l'Académie des sciences de l'Inde, un rapport du Ministère de l'énergie du Brésil, le document stratégique "Virage énergie Nord-Pas-de-Calais" (*, page 44), un rapport scientifique thaïlandais (*), le rapport EDEN 2006 (*, *), et le rapport "Worldwide potentiel of aquatic biomass" (*) du bureau d'étude néerlandais Ecofys.
Et enfin dans une centaine de thèses de Doctorat dans plusieurs dizaines de pays en Asie (comme ici f à la Mahasarakham University en Inde *, ou encore à l'Université Putra en Malaisie *, à l'Université Yat-Sen à Taïwan *, à l'université américaine de Beyrouth au Liban *), en Amérique (comme ici à l'Université du New-Hampshire *, à l'Iowa State University *, ou à la Louisiana State University *), en Afrique (comme ici à l'Université d'Antananarivo, Madagascar *), et en Europe (comme ici à Montpellier * et à Paris-Saclay *) .
Actes de colloques:
International Conference on Sustainable Energy Engineering and Application (*)
Afrique du sud, CSIR: (*)
Turquie, 2 nd International Students Science Congress (*)
En France le magazine L'Express l'a mentionné en 2007 (*).
https://www.semanticscholar.org/paper/Un-carburant-%C3%A0-base-d'huile-d'algue-Danielo/36292a5933888882485408ce54b2d3b6fe5dcd41
Dictionnaires:
https://fr.techdico.com/traduction/francais-anglais/huile+d%27algue.html
Brevets:
https://patents.google.com/patent/US20090047722
Alors que la plupart des organisations écologistes faisaient la promotion des biocarburants (Les Verts avaient d'ailleurs choisi comme logo une fleur de tournesol) j'ai (Pseudo: Tenacatita, nom d'un village situé au bord de l'océan Pacifique au Mexique) décidé de réagir. J'ai ainsi créé fin 2004 le mot agrocarburant (dans un article - Quelles alternatives au pétrole ? - publié le 20 novembre 2004 sur le site Futura-Sciences - ainsi que dans le quotidien Ouest-France - et qui était à l'époque l'article le plus commenté du forum de ce média) car le mot biocarburant peut induire en erreur: les agrocarburants sont rarement issus de l'agriculture bio:
Quelle alternative au pétrole ? Les « biocarburants » ou plutôt les « agrocarburants » sont présentés comme une alternative au pétrole. A partir de blé, de betterave, de colza ou d’autres plantes on entend produire des carburants « bio ». […] Tout parait donc idyllique si l’on ne prend pas en compte le fait que pour produire l’agrocarburant, il faut des engrais dont la fabrication, le transport et la distribution est coûteuse en énergie, il faut semer, cultiver, traiter les plantes à très grande échelle pour subvenir aux besoins actuels de nos sociétés. […] les agrocarburants ne peuvent donc pas être présentés comme une alternative durable au pétrole. (Tenacatita, le 20-11-2004, http://forums.futura-sciences.com/)
Il y a eu un réel boom à partir de 2004 mais le mot avait déjà été imaginé par d'autres auteurs avant, de manière plus confidentielle.
2007 - « L'agro c'est pas très bio (...) Dans les récentes années qui ont vu les agrocarburants émerger sur la scène publique, un mot est apparu dans les critiques d’associations : ‘agrocarburants’, explique Hervé Kempf. Le terme ‘biocarburants’ utilisait la connotation bio, très positive auprès du public (ex. : l’agriculture bio), alors que le mode de production des agrocarburants est très loin de cette approche : comme vous le savez, les cultures d’agrocarburants se font sur une grande échelle, selon les techniques de l’agriculture industrielle, et si elles conduisent bien à produire un carburant à partir d’un substrat biologique, elles utilisent les méthodes d’une agriculture qui n’a rien de bio. (…) Nous avons débattu de cette question au service Environnement-Sciences du Monde, et nous avons pris l’habitude d’écrire ‘agrocarburants’, ce qui renvoie au mode de production des carburants en question. Il nous paraît important de mettre l’accent sur la mise en œuvre sociale de la technique, compte tenu de ses impacts sur l’environnement. »
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2007/09/19/lagro-cest-pas-tres-bio/
Le journaliste du Monde (Hervé Kempf) m'a déclaré ceci: "Félicitations. Il n'est pas si fréquent qu'un mot que l'on imagine passe dans le langage courant".
Ce changement de mot est même entré dans la Loi française en mai 2013:
15 mai 2013: L'amendement Plisson
http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/0913/AN/123.pdf
17 mai 2013: "Les biocarburants s'appelleront désormais des "agrocarburants"
18 mai 2013: "On dit « AGROCARBURANT », pas biocarburant. (...) Les députés ont donc décidé de remplacer dans la loi française le mot biocarburant par celui d’agro-carburant." https://reporterre.net/On-dit-AGROCARBURANT-pas
22 mai 2013: "Biocarburant VS Agrocarburant : bataille sémantique à l’Assemblée (...) c’est finalement Philippe Plisson qui a eu le dernier mot : "nous avons depuis des années un terme impropre, qui sème la confusion. Nous prenons donc nos responsabilités et nous maintenons notre amendement."
http://www.enerzine.com/biocarburant-vs-agrocarburant-bataille-semantique-a-lassemblee/14111-2013-05
Wikipédia: "L'expression « agrocarburant » (du latin ager, le champ), plus récente (2004, www.electron-economy.org)8, indique que ce carburant est obtenu à partir de biomasse issue de l'agriculture. De facto, elle ne recouvre donc pas les biocarburants de 3e génération, et imparfaitement ceux de 2e génération. Elle est privilégiée par certains scientifiques, une partie de la classe politique française (à sensibilité écologiste) et des médias qui estiment que le préfixe « bio » est associé en France au mode de production de l'agriculture biologique et soupçonnent les industriels de la filière de profiter de l'image positive de celle-ci. Depuis le 17 mai 2013 c'est ce terme d'agrocarburant qui a été retenu par les parlementaires français pour transposer les différentes directives européennes. En 2007, l'association Bio Suisse demande dans un communiqué de presse à l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) de modifier les textes de lois et l'usage en Suisse pour que ne soit plus utilisé que le terme agrocarburant. Certains courants écologistes recourent à l'expression « nécrocarburant » pour dénoncer les risques écologiques et sociaux posés par le développement des agrocarburants"
(Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Biocarburant)
L'expression "gaz naturel" pose le même problème. J'utilise l'expression "gaz fossile" (*). Le gaz "naturel" est aussi naturel que le charbon, que le pétrole et que l'uranium. Biogaz devient Agrogaz.
Les algocarburants ont deux avantages: (1) ne pas entrer en compétition avec les surfaces agricoles à vocation alimentaire et (2) un rendement à l'hectare supérieure aux filières de première génération (huile de palme, de tournesol, de colza, etc.). C'était un concept séduisant, le pétrole est lui-même d'origine microalgale. Mais les données issues de la R&D indiquent que l'EROI de la filière est médiocre: selon plusieurs études les algocarburants ont un contenu énergétique inférieur à l'énergie qui a été consommée pour les obtenir (Source: Sills, D.L., et al. Quantitative uncertainty analysis of life cycle assessment for algal biofuel production. Environmental science & technology). Les quantités de nitrate, phosphate et d'eau nécessaires sont par ailleurs gargantuesques. Le coût de production d'un baril d'huile microalgale est par conséquent très élevé. "Les carburants qu’on en tire ont un prix de revient proche de 25 euros le litre" (*). ExxoonMobil continue cependant d'y croire (ou d'y faire croire...).
Jean-Philippe Steyer (INRA), 2016: « les moyens technologiques destinés à produire de “l’algocarburant” sont de manière générale plutôt énergivores. C’est pourquoi on peut se demander si le biocarburant peut réellement être considéré comme le domaine de prédilection de l'exploitation des algues » (*)
"Quant aux algo-carburants, leur avenir reste bouché: la façon la moins profitable d’utiliser une huile, c’est de la brûler pour se déplacer." (*)
Le rapport « Agrocarburants et Environnement » publié fin 2008 en France par le Ministère de l’écologie: « Les agrocarburants se situent dans la zone des rendements les plus faibles, ils sont de fait limités par le rendement de la photosynthèse qui est très faible (<1 %). La troisième génération, utilisant des algues, restera largement moins efficace que les solutions « électriques » quelles qu'elles soient, notamment l'utilisation de l'énergie solaire »
Les voitures électro-solaires sont 200 fois plus efficaces que celles carburant au maïs
Les agrocarburants limités par le rendement de la photosynthèse
http://www.cleantechrepublic.com/2009/02/05/qu%E2%80%99attendre-des-agrocarburants%C2%A0/
La fausse bonne idée des agrocarburants
https://www.greenpeace.fr/fausse-bonne-idee-agrocarburants/
"L'expert pointe durant cette conférence l'erreur majeure qui a été commise dans le passé avec les agrocarburants (initialement appelés de manière trompeuse « biocarburants« ), et le temps perdu ensuite pour corriger la trajectoire."
https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/solaire-photovoltaique-petrole-38798/
Agrocarburants: à l’UE, duel sur le fuel bio
16 janvier 2018, Libération
http://www.liberation.fr/planete/2018/01/16/agrocarburants-a-l-ue-duel-sur-le-fuel-bio_1622926
AGROCARBURANTS : LE PARLEMENT EUROPÉEN PLIE DEVANT LES LOBBIES
17 janvier 2018
https://www.cncd.be/Le-Parlement-europeen-plie-devant
L’efficience du soleil à la roue de la voiture thermique à éthanol de maïs est de 0,03%. Celle de la voiture électrique photovoltaïque, de 5,4%. Facteur 180. Source: Sun-to-Wheels Exergy Efficiencies for Bio-Ethanol and Photovoltaics, Williams, 2015.
Jérémie Mercier, Thèse de Doctorat, juillet 2011, Imperial College London
Page 1: "In this thesis, the wording “biofuel” was determined to be inaccurate and misleading. The wording “agrofuel” was preferred for being more neutral and appropriate. (...)
Page 50: (...) Olivier Danielo, a French environmentalist suggests on his blog that he introduced the terminology „agrocarburant‟ in a 2004 Ouest-France article because he was worried by the confusion with „agriculture biologique‟ (Danielo, 2009 *). According to him the terminology „agrocarburant‟ is now mainstream (it is regularly used in major newspapers such as Le Monde and Le Figaro as well as by the French Ministry of the Environment). Indeed a „Google Fight‟ performed on 20th February 2010 gives 119,000 finds for „biocarburants‟ and ‟39,800‟ for „agrocarburant‟. This ratio of about 3:1 shows that „agrocarburant‟ has become a common denomination for transport biomass fuels in French. In a 2009 debate on French public channel Public-Sénat, Claude Saunier - a former French senator - stated that he preferred the wording „agrocarburant‟ than „biocarburant‟ because unlike organic farming („agriculture biologique‟), agrofuel production requires very industrialised and intensive practices (...)"
www.fondation-tuck.fr/sites/fondation-tuck.fr/files/telechargements/documents/MISSIONS/RECHERCHE/ENERBIO/2006%20-%20Thèse%20Mercier%20-%20Enerbio_0.pdf
* Danielo, O. (2009) Chronique - Agrocarburant: Histoire d'un mot [Online]
La Fondation Tuck est une fondation reconnue d'utilité publique (RUP) fondée en 1992 qui a pour mission principale de développer la coopération internationale en matière d'enseignement et de recherche dans les domaines de l'énergie et du développement durable. https://www.fondation-tuck.fr/la-fondation