RAKU

Le Raku (prononcez rakou) est une technique de cuisson rapide d'origine japonaise datant du XVIe siècle, liée initialement à la Cérémonie du thé. L'idéogramme signifie "Joie - ou bonheur - dans le hasard" !

Nous le connaissons sous sa forme occidentale où il s'est développé à partir des années 70, avec ses craquelures caractéristiques ou ses métallisations.

Chaque pièce est sortie du four alors qu'elle est encore incandescente (aux alentours de 950 °C), ce qui crée un choc thermique important et fait craqueler l'émail. On met immédiatement la pièce dans un récipent métallique sur un lit de sciure, copeaux de bois, paille ou journal, et on la recouvre de ce(s) matériau(x) combustible(s). La pièce s'enflamme et s'enfume. 

Les parties non émaillées, ainsi que les craquelures provoquées dans l'émail, sont alors enfumées et ressortent noircies ou grisées par le carbone, tandis que certains oxydes contenus dans les émaux peuvent donner un rendu métallisé / irisé (cuivre notamment).

Après une séance de nettoyage / "gratouillage" pour donner aux pièces toute leur beauté, on peut alors admirer le réseau de craquelures, plus ou moins dense et visible, et les effets métallisés de certains émaux si l'on a procédé à une réduction (privation d'oxygène).

C'est chaque fois différent, d'où l'effet particulier et magique du raku !

Attention ! Du fait des craquelures et d'une certaine porosité, les pièces en raku ne sont pas conformes à un usage alimentaire.