Par François

L’objectif

Après 2 mois d’une prépa plutôt sérieuse, nous y voilà. Mais d’abord, allons encourager les copains qui prennent le départ d’un triathlon pour la 1ère fois. A savoir, Le relais 100% féminin : « le chat bouclé » composé d’Aurélie pour la partie féline et de Céline pour la partie capillaire (mais non moins féline) et notre « jeune athlète prometteur » Pilou que Tanguy avait convaincu de s’inscrire. Le départ donné, nous allons donner de la voix pour nos amis qui s’illustrent chacun leur tour dans leur(s) discipline(s) de prédilection : Aurélie fera une très bonne natation. Céline assurera, tout comme Pilou, sur la partie pédestre.

Pour ma part, je ne peux masquer un certain contentement d’avoir contribuer fortement à embarquer 3 nouvelles recrues dans l’aventure…à qui le tour ? Vévé, Sylvain, Fred, Oliv’, Romain, …. Que du beau monde intéressé !

Après un repas pique-nique désormais bien rodé : des pâtes et du riz au lait (ça donne des glucides et éloigne les risques diarrhéiques 😊 ), on va s’installer dans le parc avec Tanguy. On se retrouve au moment du briefing pour se soutenir mutuellement. Je me revois même endroit, même moment l’an passé, seul dans le parc à vélo au milieu de 300 inconnus pour mon 1er M…et ben dimanche, j’étais beaucoup plus serein ! Au moment de rentrer dans l’eau, petite poussée d’adrénaline : quelques gouttes viennent inquiéter la troupe. Mais le temps de lever les yeux au ciel et le vent avait déjà balayé les gros nuages. Le soleil allait faire son apparition et ne plus quitter le ciel casto gontréen de la journée.

Natation

Le succès populaire du triathlon de Chiau est au diapason de la notoriété qu’il se constitue d’année en année. Pour 2017, c’est pas loin de 400 partants qui s’alignent dans la Mayenne. Les berges quant à elles sont noires de monde. Le départ est donné. Comme d’hab ça se bouscule, ça se nage dessus, ça se nage dessous, ça chatouille les pieds, ça tape dans les épaules, … Je trouve néanmoins une place assez vite pour poser ma nage. Les sensations sont bonnes, ça glisse correctement. Par contre, je m’inquiète : où est donc cette fichue bouée pour qu’on fasse le ½ tour…soit j’avance pas (probable) soit ils ont laissé la bouée dériver (très probable) … bingo ! à la lecture de ma montre et en écoutant les commentaires post-course, nous avons parcouru 1700m. Le retour s’effectue sans trop de problème. J’ai hâte de sortir de l’eau pour aller rouler. Mais au moment de revenir sur le plancher des vaches et de passer à la verticale, pas moyen de mettre un pied devant l’autre. Les bénévoles devront me tirer fermement de l’eau pour m’en extraire. Je pars dans le parc pour négocier assez correctement ma transition.

Vélo

2 boucles de 20Km avec 2 difficultés en début de parcours. Je les connais, je ME connais, je sais qu’il ne faut pas que j’y laisse trop de jus. Je choisis donc de mouliner sur ces 2 montées. Beaucoup de ceux qui m’y auront doublées seront repris sur les portions plus plates et plus roulantes sur lesquelles mes gros mollets trouvent un moyen d’expression à leur hauteur (c’est dire !). J’ai même, pour la première fois, l’impression de doubler du monde plus que de me faire doubler. Et effectivement, à la fin du vélo j’aurai réussi à reprendre 20 places. Quelle ambiance au passage à St FIACRE : la foule amassée qui encourage ses coureurs favoris, c’est vraiment grisant. J’entends des « allez François » à plusieurs endroits. Mais au milieu de la multitude, je n’ai pas forcément le temps de voir de qui ça vient. Mon défi était de finir devant Tanguy. Pour y parvenir il me fallait une bonne natation, un très bon vélo et une excellente CAP. Au début du 2nd tour vélo, je croise mon acolyte qui va terminer son 1er tour. Un petit calcul rapide : 5’ d’avance, c’est jouable mais va pas falloir trainer en route. J’envoie la sauce sur le 2ème tour et continue de reprendre des concurrents.  Je descends de vélo, déjà en partie satisfait de ne pas avoir vu revenir l’ami Tanguy sur mes pignons arrière. Il reste 10 Km, si j’ai maintenu l’écart de 5’, c’est faisable.

CAP

Je pars sur un bon rythme. Je me freine un maximum pour garder du jus pour le 2nd tour. Néanmoins, je continue de récupérer des concurrents. J’en reprendrai une dizaine au final. Je boucle le 1er tour et toujours pas de Tanguy. L’espoir grandit ! Je reste concentré sur ma foulée. Pour le moment, tous les voyants sont encore au vert et il serait dommage de se griller à 4 Km de l’arrivée. A la sortie des jardins ouvriers, je tente un petit regard en arrière…aïe ! Il est là, à 200m ! Il m’aperçoit et me salue avec un grand sourire…je pense qu’il a dû éprouver un certain soulagement à réussir son retour. La pression commençait à monter dans sa tri fonction…Finalement, il m’aura repris au 7ème Kilomètre. J’avoue que je prends un petit coup sur la tête. L’impitoyable logique sportive s’abat sur moi. Toutefois, il ne faut pas oublier que finir devant lui aurait été un réel exploit. Il faut au moins maintenir l’allure pour les 3 derniers kilomètres et ne pas finir trop loin de lui. Le 8ème et le 9ème sont malheureusement un peu plus lents. Le moral n’y est plus autant. Je vois Tanguy s’éloigner. Allez, on se ressaisit, il ne reste qu’un kilomètre ! Je repars sur les bases du début de course : je me fixe des coureurs à récupérer. Ça me permet de reprendre un rythme sympathique.

Je franchis la ligne en 2h35.  

Au final, je viens mourir à 2’ de Tanguy. Pas de déception, il est le meilleur et c’est d’autant moins rageant que le gaillard semble satisfait de sa course. Par ailleurs, je suis bien content d’arriver dans cet état que je situerais entre pas trop mal et un peu entamé. Voilà…, c’est ça, comme la part de pizza qui est dans votre frigo depuis 3 jours ! Le fait de partager un sport individuel avec un pote, c’est vraiment sympathique. L’émulation qui se créée dans nos entrainements et nos courses est géniale et super agréable.

Ce fut une belle course. J’ai gagné des places tout le long de l’après-midi, ce qui est fort inhabituel mais fort agréable. En effet, quel plaisir de déposer en CAP un concurrent qui t’as doublé une heure avant en vélo en te laissant sur place. Journée super positive aussi, rendue possible par la présence d’un très fort contingent de supporters martignéens : merci à Fred, Vévé, Sylvain, Edith, Oliv, Pilou, Nico, Caro, Emilie, Aubin, Julie, Camille, Simon, Aurélie, Malika, Axel, Faustin et toute la famille et les amis que je n’aurais pas vus ou cités.

Maintenant, c’est repos sportif pour 15 jours avant d’attaquer l’autre gros défi de l’année : la Saintélyon !

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