trail de l'archange mai 2017

Martigné running a envoyé une petite délégation de coureurs sur la 1ère édition du trail de l’archange lors du WE de l’ascension (27 mai). Une course format trail moyenne distance (60Km tout de même) bordant la côte normande. En point d’orgue, une arrivée au sommet du Mont St Michel. Voyons avec Rachel, Pilou, Sylvain et Fred ce qu’ils nous ramènent comme souvenirs de leur virée normande.

 

Qu'est-ce qui vous a décidé à participer à cette 1ère édition ?

FRED : Lors de nos sorties le mercredi soir, Sylvain n'arrêtait pas de me parler de cette course. Et de plus, Rachel et Pilou étaient partants pour le faire. Participer avec des copains c'est plus sympa. Enfin, l'arrivée du trail à l'abbaye du mont st Michel m'a donné envie de m’inscrire. Ce que j’ai fait dès début mars.

PILOU : La première édition d'une épreuve c'est partir dans l'inconnu, sans a priori, avec une arrivée exceptionnelle en haut avec l'Archange du Mont Saint Michel. Et la côte Normande, je la connais un peu et elle est vraiment belle. J’ai donc validé mon inscription mi-mars.

RACHEL : C'est au cours d'un repas de famille que Pilou m'a parlé du Trail de l'ARCHANGE au Mont Saint Michel. La distance annoncée était dans un premier temps de 55 km, ce qui me paraissait envisageable ! Loin de moi l'idée de faire un chrono, mais l'envie de découvrir de nouveaux paysages et de se lancer un nouveau défi personnel m'ont poussé à valider mon inscription début Janvier après en avoir discuté avec Sylvain.

SYLVAIN : en janvier, en même temps que pour Erquy, je me décide à m’inscrire pour ce nouveau tracé. Je voulais faire un trail de plus de 45 km pour pousser un peu plus mes limites, et celui-ci présentait au départ 55 km pas trop dur, avec comme toile de fond le mont st Michel. De plus je savais qu'il intéressait également Rachel et Pilou.

 

Quel était l’état d'esprit du groupe au départ ?

Fred, tu n’es pas parti avec le reste du groupe.

FRED : Tout à fait, pour des raisons logistiques, je résidais au plus proche de l’arrivée alors que le reste de la troupe résidait du côté de Granville. C’est donc dès 7h que j’ai pris la navette au mont st Michel direction Granville. Je suis arrivé à 8h15 sur la ligne de départ. J’avais une certaine appréhension sur la distance du trail (59km). J'attendais mes petits camarades qui ont été très longs à venir, et quand je les vois arrivés, j'ai l'impression qu'ils venaient juste de se lever !

Pas trop réveillés ? C’est ça et l'ambiance ne va pas les booster car c’était très calme au départ. Pas de musique, le départ est soft, même trop soft… pas top ! On s'élance avec Rachel et sylvain. Pilou, avec ses jambes en feu est déjà devant.

PILOU : Je partage l’avis de Fred : l’ambiance au départ de Granville est plutôt mitigée, sans musique ou animations diverses. Heureusement, qu’il était là pour apporter de la bonne humeur !

RACHEL : Dommage, pas de musique pour faire monter l’adrénaline, peu d’ambiance mais qu’importe, je vais vivre une belle journée !

 

Pour courir régulièrement ensemble, je sais que certains d’entre vous ne partaient pas au top physiquement. Des petits pépins de santé parfois récurrents. Est-ce que ça vous a inquiété au moment de prendre le départ d’une telle distance ?

FRED : J'avais mal au tendon d’Achille depuis 1 semaine, je me suis posé beaucoup de questions mais avec l'adrénaline et l'envie de faire la course, la douleur n'était pas si intense.

SYLVAIN : Au départ j'ai eu peur pour mon genou, car je me suis blessé au bout de 3 semaines de prépa. Et je pensais que j'allais avoir beaucoup de mal à faire 59 km. Finalement je n'ai rien ressenti pendant la course.

 

Quand on pense à la Normandie on imagine pas un terrain de jeu accidenté. Qu’en est-il sur ce parcours finalement ?

RACHEL : La première partie du parcours est magnifique : dénivelé, sentiers côtiers, chemins rocailleux... pas du tout monotone. Par contre, la seconde partie est beaucoup plus épuisante moralement car après 4 kms de plage avec du sable mou, nous parcourons des champs de moutons à n’en plus finir, tout est plat et l'impression que cela n’avance pas se fait sentir.

FRED : la deuxième partie de la course, n’est pas très amusante : du plat, du plat, le mont, le mont, des moutons des moutons, …ajoutez à ça un passage de 4 km de plage sur du sable :  interminable ! De plus, pour les 5 derniers km, tu as de grandes lignes droites et tu vois la passerelle du mont avec les bus qui circulent très lentement et tu te dis que tu es encore très loin

 …

Enfin : la chaleur…dur !!!! 

PILOU : Le dénivelé de 840 mètres est surtout concentré sur 10 kms entre Jullouville et St Jean le Thomas puis on enchaîne avec une portion de plage (sur sable mou) de 4 kms.

Un temps chaud qui m'a également usé.

Quant à toi Sylvain ? Les mêmes difficultés que tes autres compagnons de course ?

SYLVAIN : Oui, le constat est le même sur le parcours, ses difficultés et ses paysages. Au bout de 30 km, les jambes étaient déjà lourdes, et on était qu'à la moitié de la course... La chaleur était vraiment épuisante aussi. Enfin les 5-6 derniers kilos étaient interminables avec de longues lignes droites. Résultat, à la fin je finis en mode zombie...

 

Niveau performance, Pilou, tu finis derrière FRED et sans lui faire injure, c’est une petite surprise. Que s’est -il passé ?

PILOU : Dès la mi-course, il m’a fallu gérer des crampes pour finir les 5 derniers kilomètres exclusivement en marchant. Je pensais que je n'allais pas finir ! Quand Fred, très en forme lui, me rejoins vers le 42ième, mes crampes deviennent difficiles à maîtriser et je lui dis de filer et profiter de sa course. C'est dur, frustrant mais cela fait partie de la course. Donc l'impression d'une course un peu ratée mais c'est sur ce type d'épreuve qu'on s'endurcit.

FRED : j'ai eu la surprise de retrouver notre champion Pilou à un ravito au 42ème km. Je me suis alors dit que j'étais peut-être pas mal au niveau du temps.

 

Vous gardez quoi comme souvenirs positifs de cette épreuve :

SYLVAIN : La 1ere partie de la course était sympa, et le passage de 2 rivières au 40 et 45eme km, qui nous a bien rafraichi.

FRED : Clairement, celui de la montée du mont avec les enfants et Malika. C'étaient très sympa et ça fait du bien au moral. Comme Sylvain, j’ai également bien apprécié le passage des 2 rivières au 45ème km. 

PILOU : Evidemment : les 2 derniers kilomètres au milieu des touristes Français et étrangers avec la montée vers l'Archange pour finir.

RACHEL : J'ai rencontré Daniel et Vincent (un habitué des triathlons et des ironman et un novice dans la course à pieds) qui ont contribué à ce que ce trail se passe dans la bonne humeur, les rires, les souffrances, l'envie d'abandonner pour certain.... Bref c'est ce que j'aime le plus dans ce genre d’épreuve, faire de belles rencontres et partager beaucoup d’émotions.

 

Après une petite semaine, comment se passe la récup?

FRED :  3 jours après j’avais encore des courbatures mais maintenant ça va beaucoup mieux…quoi que j’ai encore un peu mal au tendon…

Et pour toi Pilou, ta fin de course avec ces douleurs, ça n’a pas rendu l’après course également compliqué ?

PILOU : non, ça va très bien, pas de blessures et surtout une envie de fixer de nouveaux objectifs !

SYLVAIN : Seulement quelques courbatures pendant 3 jours. Je m'attendais à pire !

 

Est-ce que c’est une course que vous recommanderiez ou que vous souhaiteriez refaire ?

SYLVAIN : Je ne le referai pas, car l'organisation était pauvre, et la 2ème partie n'est pas intéressante.

FRED : non, car j'ai adoré la première partie mais la deuxième, c'est trop de lignes droites et pas de côtes. Et puis voir tout le temps le mont st Michel c'est chaud…on en voit pas la fin !!!!

Mais je suis ravi d’avoir pu la courir une fois !

BARJOT ou ARCHANGE ?

FRED : BARJOT !

PILOU : Le parcours est varié, rythmé et exigeant sur la première partie de course mais la deuxième partie est plus monotone avec beaucoup de passages dans les champs. Les ravitaillements n'étaient pas à la hauteur et le prix reste élevé au regard de l'évènement.

A faire pour les personnes qui veulent découvrir la magnifique côte Normande mais pas chaud pour recommencer tout de suite.

 

Pour finir, avez-vous une petite anecdote sympa à nous raconter ?

FRED : le mouton « prés-salé » pue comme les autres moutons…

PILOU : Le parcours était affiché à 58,9 kms mais comme je voulais profiter du paysage, je me suis perdu à Saint Jean le Thomas pour faire finalement 61,3 kms ! Dans le groupe de 4 coureurs, un Granvillais nous a indiqué connaitre "le coin" mais pas de chance, on a eu droit à une rallonge de 2 bons kms dont 1,5 kms de plage.

J’imagine que tu as apprécié les bons conseils du guide !

PILOU : J'ai "pesté" toute la course ; certains ont pu s'en rendre compte !

As-tu gardé l’adresse de ton guide pour le recommander ?

PILOU : Alors lui… !!!

RACHEL : un bisou de Dominique CHAUVELIER (multiple champion de France de marathon). Ce grand bonhomme aussi bien par la taille que par le talent a pris la peine de s’arrêter en plein footing sur la passerelle du Mont pour venir m'embrasser en guise d'encouragements. Bon il est vrai que j'ai un peu râlé quand je l'ai entendu dire "allez les gars", moi aussi j’étais là !!!

Et bien moi Rachel, tu n’aurais pas eu besoin de râler pour obtenir un bisou d’encouragements !

SYLVAIN : Quand j'ai passé la 2ème rivière, j'avais de l'eau jusqu'à la ceinture, et j'ai pensé à Rachel, elle allait être obligée de nager...

 

Rachel, tu voulais passer quelques mercis, c’est le moment :

RACHEL : Oui, je terminerais en remerciant tout d’abord nos supporters : Céline, Mathilde, Malika, Elly, Marine et Nico qui ont contribué à ce beau week-end sportif entre amis par leurs paroles, gestes, sourires et petites attentions ... bref ces petits riens qui font tellement de bien. Je terminerai enfin en remerciant Céline, Laurence et Olive qui m'ont accompagné durant toute ma prépa.

Merci à vous pour votre disponibilité et vos réponses.

Fanch pour Martigné Running