Triathlon de Feneu

Vue par Tanguy :

Tome 1 chapitre 3 !

 

Le rendez-vous était pris, Feneu (49) triathlon S, dernier de la saison pour moi. Au 1er abord, je suis déçu car mon inscription est validée, les inscriptions sont bouclées et François n’a pas eu le temps de s’inscrire. Peu de temps après, il me confie qu’il est 18ème sur la liste d’attente pour qu’au final à quelques jours de la date, m'informer qu'il participera bien à ce dernier tri de la saison. Cool !!! Secrètement je me fixe comme objectif de finir devant lui.

Jour J, je suis serein, et détendu, mon Maitre est là pour me boucler la combinaison. Concernant les profils :

Natation : sortie à l’australienne, 375m de natation, 50m de CAP puis 375m de natation, sympa sur le papier.

Vélo : le profil est plus du goût de François que du mien car peu de bosses, uniquement des faux plats et çà, il aime bien François. (il est très puissant sur un vélo. Normal, il est bien équipé en mollets, lol)

CAP : parcours sympa car 2 boucles avec une belle bosse, je m’y vois déjà…doubler François dans le 2ème tour.

 

Une fois installés dans le parc, et les consignes des arbitres données, nous nous dirigeons  vers la Mayenne, une première pour moi ! Je vais dans l’eau et perds de vue François qui s’est placé aux avant-postes. Il a fait ses calculs, il pense qu’il faut qu’il me prenne 4 min en natation pour finir devant moi à l’arrivée. Moi, comme d’habitude je pars en fin de peloton. L’attente dans l’eau avant le départ est assez longue.

 

Départ : comme d’habitude, c’est la machine à laver qui se met en route. Pour une fois, je m’en sors bien sur cette première longueur de 200m. Mais lors du 1er virage mes démons me rattrapent : 200m pour 270 concurrents, autant dire que les écarts ne sont pas très importants. Donc ça bouchonne, et je passe en brasse pour le faire. Je me fais couler plusieurs fois, au passage, je goutte la Mayenne (pas terrible). Virage passé, on repart pour une ligne droite et la fameuse sortie à l’australienne. Ça se passe plutôt bien. Le retour dans l’eau est difficile les 50er mètres car mine de rien, les 50m de CAP changent le souffle par rapport à la natation donc je les fais en brasse. Ensuite je repars en Crawl et au virage c’est le même cirque, je regoutte à la Mayenne, comme si j’aimais çà ! Ensuite c’est mieux, les écarts commencent à être là et la densité des nageurs devient plus faible. Je sors avec 3min de retard par rapport à François.

 

Transition T1 : A la sortie de l’eau j’entends nos supporters qui donnent de la voix, je suis essoufflé et content de démarrer le vélo. J’ai du mal à enlever ma combinaison, j’ai du mal à récupérer, et n’arrive pas à mettre mes chaussettes (indispensable pour moi). Je perds à nouveau 25s sur François

 

Vélo : je démarre essoufflé et ça commence par une petite cote que je prends à la légère et que j’attaque très vite. Excès de confiance. Bref je mets 5 km à m’en remettre et à trouver mon rythme. Les 5km suivant sont plus de mon habitude avec un beau faux plat montant où je reprends pas mal de concurrents. 1ère boucle terminée et nos supporters donnent toujours de la voix. Début de la 2ème boucle et je me sens bien à ce stade. J’entends Aurélie qui me lance « 3min », par rapport à François je suppose. Je continue à remonter gentiment les concurrents mais moins rapidement qu’à la Ferté. Je sens bien que mes jambes répondent moins bien mais ça va. A 4km de l’arrivée, sans prévenir, j’ai une remontée disons, « estomacalle » et un mal de ventre qui arrive. Grrrrrrr que m’arrive-t-il ? « note pour plus tard : la Mayenne ne doit pas être le moyen d’hydratation … » bref fin du vélo, satisfait du Chrono tout de même. Au final je perds 5s sur François mais cela nous fait tout de même une moyenne honorable de 32.9km/h. Les heures de vélo à l’entrainement paient.

 

Transition T2 : Ma transition se passe super bien, je porte mon vélo pour courir plus vite car la transition est longue et le terrain est très bosselé. Je reprends 7s à François

 

CAP : Je pars comme une bombe car à ce stade je suis persuadé que François n’est pas loin devant. Cela se confirme quelques secondes après car juste avant le ravitaillement je le croise, on se voit et nous encouragons mutuellement. Je sais que le demi-tour est 200m devant moi donc François a 400m d’avance. Je fais mes petits calculs dans la tête et si je cours en 3’50/km, je le double largement. Sauf que c’était sans compter sur mon hydratation de rivière. Mon mal de ventre me reprend et j’arrive plus à courir. Je me dis que ce n’est pas possible que ça va passer, mais que nenni, je vais avoir mal tout le long de la course, je n’arrive pas à courir à moins de 4’40 au km. Au 2ème tour, je recroise François presque au même niveau que le 1er tour mais je n’ai pas repris assez de terrain pour espérer le rattraper. Lui ? Il a le sourire jusqu’aux oreilles et se rend compte que je ne suis pas bien. Je finis la CAP difficilement et déçu. Je reprends que 37s sur François lors de la CAP et au final à 2’45’’

 

Conclusion : le triathlon est un sport complet où tout peut arriver jusqu’à la fin, J’ADORE.

 

Je remercie tous nos supporters pour le déplacement qui ont eu la patience d’attendre le départ. Et oui avant on avait fait un pique-nique familial histoire de profiter des derniers rayons de soleil de l’été. Le départ lui n’était qu’à 15h30 donc pas évident de gérer les enfants.

Je remercie également ma petite femme qui a accepté  à ce que je m’entraine autant durant cette période mais malheureusement pour elle, j’y ai pris goût et n’attends qu’une chose, la reprise de la saison tri. En attendant place à la course à pied.

 

« Rendez-vous l’année prochaine où là, François, je te boufferai lol »

Vue par Fanch :

Tanguy avait placé une croix sur son agenda pour cette date et s’y était pris très tôt pour s’y inscrire. Moi en vacances et préalablement concentré sur Château Gontier, je n’avais pas pris le temps de m’y inscrire. Je me retrouve donc sur liste d’attente à 15j de l’échéance. Je décide néanmoins de faire comme si et passe les 15j à m’entrainer en mettant le focus sur la CAP.

J’ai la confirmation de mon inscription le jeudi de la course. Ouf !!! Nous projetons d’y aller en famille avec les BEAUDOUIN pour profiter d’un WE de septembre ensoleillé. Tout content d’être accompagné de Tanguy, nous rentrons dans le parc à vélo pour nous y installer. Plus de 260 concurrents sont là pour en découdre avec ce triathlon format S. La grande nouveauté pour la natation est avec une sortie dite à l’australienne. C’est-à-dire qu’au milieu du circuit de nage, nous allons sortir de l’eau pour parcourir en courant quelques mètres. Les spectateurs peuvent ainsi encourager leurs champions plus facilement. Spectacle assuré !

Le brief de l’arbitre est comme d’habitude. Il ne te donne pas envie d’écouter, beaucoup trop d’infos données, … et donc une grosse majorité de concurrents qui n’écoutent pas ou peu. Tanguy profite de m’avoir sous la main pour que je lui ferme sa combi (qui effectivement, n’est pas cassée…). Et c’est parti pour aller se baigner dans la Mayenne. L’eau est à 22° et d’une qualité assez limite (nous verrons comme un voile vert de micro algues en fin d’après-midi, après la course, recouvrir la Mayenne…beuhhh). Comme je ne veux pas me faire enfermer de la même manière qu’à Château Gontier, je décide d’aller me frotter aux premiers ce coup-ci. Je suis donc dans les 2 premières lignes au moment du starter. J’ai perdu Tanguy de vue. Mais je sais que je le reverrai sur la CAP. Le départ est donné et la bataille fait rage sur la 1ère ligne droite de 200m. Au passage de la 1ère bouée, c’est la foire d’empoigne. Ça brasse, se nage dessus, se donne des coups, ... je passe légèrement sur l’extérieur pour ne pas être trop dans le tumulte. La 2ème bouée et hop, c’est la sortie de l’eau pour un petit tour à l’australienne. J’avais volontairement choisi de partir vite pour éviter le peloton. Avant de replonger, j’estime qu’il doit y avoir une 40aine de nageurs devant moi. Je paie un départ rapide et cale un peu sur les 100 mètres suivants. Je trouve ma nage juste après le virage. Le reste se passe plutôt sereinement. Les sensations sont bonnes. Je sors de l’eau en 11’35 (pour 750m). Il reste encore beaucoup de vélos dans le parc. C’est bon signe !

La transition est assez longue. Je prends mon temps pour bien la réaliser sans m’épuiser. J’enfourche le vélo relativement frais. Ce qui est une bonne nouvelle. Je sais que mon Tanguy va mettre le paquet pour me récupérer, je ne dois pas trainer sur le vélo ! Le parcours est relativement vallonné. Pas de grosse difficulté mais une succession de virages, de bosses, de relances, …ce qui me réussit d’habitude assez bien. Au passage de la principale difficulté, je me laisse griser par la vitesse et la passe beaucoup trop vite. Ça va me couter quelques places ensuite car je passerai bien 2 bons Km pour m’en remettre. Je serai bien plus sage à cet endroit lors du 2ème tour. La fin du 1er tour est assez rapide. Le temps de voir Aubin et le reste de la troupe m’encourager, on relance sur la 2ème boucle. Je lutte pour passer sur le grand plateau et je dois donc tourner les jambes plus vite…ça m’énerve mais j’en prends mon parti. De toute façon, avant d’aller se dégourdir les pattes sur la partie CAP, il parait que c’est mieux ainsi…

Au global, je fais finalement un bon vélo : 22 Km en 40’. Je pose le vélo dans le parc. Aurélie me crie : « 3 minutes ». Tanguy n’est pas revenu autant que prévu. Bonne nouvelle. Néanmoins, connaissant mon jeune padawan, je sais aussi que c’est un matelas très mince pour assurer le leadership de l’équipe…il va me bouffer tout cru si j’y mets pas du mien.

Je pars donc à un bon rythme arpenter le circuit. Une grande ligne droite légèrement montante fait place au 1er virage, ça descend et là…je vois mon Tanguy qui arrive à belle allure en face de moi. Je dois avoir 400-500m d’avance. Aïe, à ce moment-là, j’ai le souffle court et les jambes qui n’avancent pas aussi vite que prévu. Je me remobilise et tâche de me concentrer sur ma course. La fin de la boucle s’effectue sur un long faux plat montant. Je reprends quelques concurrents et je dois bien admettre que je suis assez frais par rapport à certains. Je renchaine sur la 2ème boucle. Je scrute le couloir d’â côté en espérant voir Tanguy le plus loin possible. Bingo, je le croise un poil plus loin qu’au premier tour. Non seulement il ne m’a pas repris mais j’ai réussi à garder un peu d’avance. Ça me donne des ailes (tout est relatif) et je finis le 2ème tour motivé comme jamais. Je passe devant la troupe de supporters le poing victorieux. Je vais finir devant mon poulain ! Les 300 derniers mètres me permettent d’apprécier cette fin de course. La guinguette de port Albert est vraiment top. Au final, 5Km bouclé en 19’.

J’attends Tanguy à l’arrivée qu’il franchit un petit moins de 3’ derrière moi. J’ai réussi à conserver mon avance gagnée à la natation tout au long de la course. Je suis simplement HEUR-EUX !

Ma saison de tri s’achève donc sur cette belle course. Après 5 courses dont un M, je suis ravi de ma 1ère saison. Le triple effort représente beaucoup d’entrainement et d’abnégation mais quand on reste dans des objectifs raisonnables, rien d’insurmontable ! Le tout en ayant pris énormément de plaisir sur les courses, avec ou sans mon compère d’entrainement. Je m’en sors très honorablement en natation. Le vélo est une vraie découverte et j’ai pu observer une réelle progression depuis le mois de mai. Quant à la course à pied, et bien, je sais où est mon point d’amélioration principal. Feneu est néanmoins très encourageant puisque je boucle les 5 Km sur une allure très honnête (à mon niveau).