ERQUY 2015

C’est reparti pour une course supplémentaire. Direction ERQUY !

Côté course, nous voilà une dizaine de coureurs au départ de Plévenon pour les 33 Km.

En ce qui me concerne, j’ai récupéré le dossard de Sylvain toujours convalescent malgré un retour en forme qui se confirme de jours en jours. Cette année, le départ se fait sous un ciel extrêmement menaçant. Une pluie fine et fraiche transperce nos minces protections. La salle de loisirs de Plévenon est gavée et nous nous retrouvons donc dehors, sous la pluie. Mais au diable, ce n’est définitivement pas une pluie bretonne qui viendra à bout de la motivation de 10 martinéens bien décidés à en découdre une nouvelle fois avec un parcours magnifique !

Pour ne pas rompre avec les traditions, nous partons dans le fond du peloton. Cette fois-ci j’ai décidé d’essayer un autre Crétois et comble de l’ironie, ce sera à mon tour d’être victime d’une partie vidéo… C’est donc accompagné de Nico que nous remontons progressivement le peloton. Nous arrivons à l’entonnoir où, inévitablement au vu de notre position de départ, nous nous retrouvons un peu coincés derrière la masse des coureurs. Nous nous engageons sur le sentier des douaniers direction cap Fréhel. Même si le ciel est gris, le paysage reste somptueux : la mer, les landes, la bruyère. Tout cette nature magnifique qui sert de cadre à une épreuve sportive sympathique, quoi de mieux ? Malgré tout, nous devons faire très attention où nous mettons les pieds, la pluie a rendu le terrain plus compliqué : des flacs d’eau, des rochers mouillés, des marches glissantes, du sable lourd,… nous sommes très concentré pour finir en entier. Contrairement à ce que je croyais, nous sommes assez peu loquaces avec l’ami Nico afin d’éviter les pièges du parcours.

Les Km s’enchainent très vite. Nico prend progressivement l’ascendant sur notre binôme. Aux alentours du Km 17, juste avant le golfe des sables d’or, il décide de prendre les choses en main et accélère en profitant d’une partie descendante. Je reste au contact et le reprend au niveau de la sortie des sables d’or. A partir de là, la pluie ne va plus nous quitter. Nous remontons encore les candidats dont certains accusent sérieusement le coup. Pour eux, la fin risque d’être longue… Nico continue d’appuyer doucement sur l’accélérateur…enfin non,  c’est moi qui progressivement appuie sur le frein. Les distances se font plus grandes et je mets toujours un peu plus de temps à le reprendre.

Nous arrivons à une plage au 25ème. Ce passage marque le début des emmerdes : des plages, des montées, des descentes, des passages techniques, un condensé de plusieurs difficultés réunis en 8 km ! Les jambes commencent à être lourdes pour Nico comme pour moi. Je réussis à stabiliser l’écart avec Nico et même à rester au contact de mon acolyte. Nous continuons de remonter des concurrents. A proportion, et en toute modestie, je serais tenté de dire que nous avons plutôt une belle allure. Le vent vient s’ajouter à la pluie, il ne reste que 2 km mais de loin, ils sont les plus difficiles pour le moral. Et enfin la descente, là où j’avais craqué l’an passé. Ce coup-ci, personne pour nous encourager. Mais je peux vous promettre que cette fin de course s’effectue sourire aux lèvres. Nous retrouvons Titi et Sylvain qui ont bravé les intempéries pour soutenir les troupes martinéennes. Les quelques hectomètres qui nous séparent de la ligne d’arrivée sont avalés rapidement. C’est main dans la main que nous finirons la course, tout heureux d’en finir sous la pluie.

En conclusion, 6’ de gagnées depuis l’an passé. Compte tenu du fait que je n’avais pas préparé l’échéance plus que ça, je suis plutôt satisfait de mes 3h26. Nico aurait pu largement faire mieux mais gentleman, il est resté avec moi.

Le reste du groupe aura connu diverses fortunes : Tanguy et Pilou finiront sans selfies mais avec un temps canon de 2h43. Rachel Edith, Hervé et Oliv’A, termineront en 3h50, Olivier M en 4h08 et enfin dans la douleur Nico et Céline en 4h35. Chapeau particulier à eux 3 pour avoir rejoints le port d’Erquy dans des conditions climatiques plus compliquées !

Plus que la course, Erquy c’est avant tout un moment à partager entre potes autour de la course avec toute l’équipe de Martigné et les familles. Les enfants s’y retrouvent autant que les parents. Demandez-leur : Erquy c’est top !

A l’année prochaine, surement !