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Vocabulaire à maîtriser :
Totalitarisme : régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée et dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société.
Génocide : Extermination physique intentionnelle, systématique et programmée d’une population
Crime contre l’humanité : acte criminel à l'encontre d'un groupe humain, violant gravement les droits de la personne.
Collaboration : Politique de coopération active avec un occupant ennemi.
Résistance : mouvement qui s'oppose à l'occupation d'un pays par des forces étrangères
I. Les totalitarismes
A. Totalitarisme en Allemagne
L’Allemagne dans l’entre deux-guerres connaît une grave crise économique et financière liée à une inflation galopante et à son incapacité à payer les réparations imposées par le traité de Versailles. Les idées d’Hitler se répandent facilement dans cette population humiliée par le Diktat de Versailles et en détresse économique. La grande dépression causée par la crise de Wall Street en 1929 entraîne le monde dans une crise économique qui permet à Hitler d’arriver au pouvoir le 30 janvier 1933.
Hitler impose très rapidement une dictature fondée sur la terreur au travers des SS, de la gestapo (police politique) et des camps de concentration (créés dès 1933). Ceux-ci sont utilisés dans un premier temps pour isoler les opposants à Hitler, parmi lesquels les communistes.
Hitler met en place une idéologie raciste et antisémite. Hitler croit dans la supériorité du peuple allemand, considéré comme une race pure qui ne doit pas être souillée par les races inférieures et particulièrement par les juifs. Ceux-ci sont exclus de la nationalité allemande et stigmatisés : pas de mariage ni de relations entre juifs et allemands, interdiction de pratiquer certains métiers…Cette idéologie nazie est diffusée auprès des enfants à l’école, auprès des jeunes embrigadés dans les « Jeunesses Hitlériennes », auprès des adultes au travers de la propagande.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 a lieu la Nuit de cristal dont le bilan est terrifiant : les vitrines des magasins juifs sont brisées, 250 synagogues sont incendiées, 2500 juifs sont tués et 30 000 juifs sont déportés en camps.
Cette idéologie de la supériorité de la race aryenne et de la nécessité de protéger à tout prix la pureté du sang allemand s’étend aux handicapés physiques et mentaux, aux tsiganes, aux noirs qui subissent dans un premier temps des stérilisations forcées…Dans un objectif eugéniste, les handicapés seront soumis au gazage de 1939 à 1941 au travers de l'Aktion T4.
Régime totalitaire : régime politique à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée et dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société
B. Totalitarisme en URSS
RAPPEL : En février et en octobre 1917, deux révolutions secouent l’Empire Russe mettant fin au règne des tsars. Lénine met en application les théories de Karl Marx : Il veut atteindre la justice sociale en supprimant la propriété privée. Désormais tout appartient à l’Etat. Le communisme est né.
En 1922, est créée l'URSS (l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques). Il s'agit d'un Etat fédéral composé de plusieurs républiques correspondant chacune à un peuple de l'ancien empire des tsars.
En 1924, Lénine meurt et laisse une guerre de succession faire rage entre Staline et Trotski. C'est Staline qui l'emporte et qui devient le maître de l'URSS (1927-1953). Il met en place un système dictatorial nommé « TOTALITARISME »
En 1929, Staline décide de moderniser l'économie russe. Il fixe un plan de développement nommé « plans quinquennaux » qui fixe pour 5 ans les objectifs de production à atteindre impérativement. L'industrie lourde et les biens d'équipement sont privilégiés. Dans l'industrie, cette planification fonctionne : En 1939, l'URSS est la troisième puissance industrielle mais la population souffre de nombreuses pénuries.
L'Etat impose la collectivisation des terres (politique agricole dont l'objectif est de supprimer les exploitations individuelles et de les regrouper en fermes collectives). Les paysans, les koulaks , doivent renoncer à leurs terres et les regrouper en exploitations collectives (Kolkhoses). Il y a aussi la création des fermes modèles (Sovkhoses). La résistance de la part des paysans est très forte et la répression est dure : déportation au goulag. 2 millions de paysans résistent à cette collectivisation des terres. De plus, les faibles productions sont à l'origine de famine. L'Etat refusant de reconnaître l'échec de la collectivisation, et voulant donner une leçon à ceux qui s'opposent aux politiques de Staline, condamne 7 millions d'ukrainiens à la mort en fermant les frontières de la République et en organisant une famine.
La population est surveillée par une police politique (NKVD) qui a tous les droits. Les personnes arrêtées sont tuées, emprisonnées ou déportées en masse dans des goulags (principalement en Sibérie). Le parti communiste lui-même est soumis à des purges sanglantes qui culminent avec les grands procès de Moscou (1936-1938). Staline fait arrêter les compagnons de Lénine qu'il considère comme des rivaux possibles. On les force à avouer sous la torture. Ils sont jugés de manière « symbolique » et la plupart sont exécutés.
La propagande vise à convaincre les soviétiques qu'ils vivent dans la société la plus heureuse au monde grâce au communisme. A l'école on enseigne le communisme comme un catéchisme. Les jeunes sont embrigadés dans l'organisation des Pionniers puis dans la ligue des Jeunesses communistes.
C. La marche vers la guerre
II. La seconde guerre mondiale
A. Un affrontement aux dimensions planétaires
La seconde guerre mondiale a comme particularité de s’étendre sur deux théâtres d’opération : une guerre en Europe qui éclate lors de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie le 1er septembre 1939 ; et la guerre du pacifique qui débute le 7 décembre 1941 suite à l’attaque surprise des Japonais sur la base navale américaine de Pearl Harbor. Cette attaque nippone doit permettre au Japon de poursuivre leur ambition impérialiste de constituer un ensemble panasiatique qu’elle dominerait.
En ce qui concerne la France, la seconde guerre mondiale s’étend durant la bataille de France de septembre 1939 à juin 1940. La « drôle de guerre » s’achève par « l’étrange défaite » : l’armée française est balayée en un mois (mai-juin 1940). La France est occupée jusqu’en 1944, année qui marque les deux débarquements alliés (en Normandie le 6 juin et en Provence le 15 août). La France est libérée grâce aux alliés et à l’action des Résistants français.
En juin 1941, Hitler lance l’opération Barbarossa qui désigne l’invasion de l’URSS par l’armée nazie (malgré le pacte de non-agression signé entre l’URSS et l’Allemagne nazie en 1939). L'échec de l'opération Barbarossa constitue un tournant dans l'issue du conflit : à partir de l’année 1942, les alliés multiplient les victoires et mettent un terme à l’avancée des conquêtes de l’Axe.
En août 1945, les Américains décident de mettre un terme à la guerre du Pacifique avec l’utilisation de la bombe atomique sur Hiroshima (6 août) puis sur Nagasaki (9 août) : A Hiroshima, l’explosion de la bombe provoque immédiatement la mort de 140 000 personnes. Les survivants de l’explosion, irradiés, meurent quelques jours plus tard dans d’atroces souffrances. Le nombre de japonais mort de cancer sur le long terme n’a jamais été évalué. Le Japon signe sa reddition le 2 septembre 1945.
POINT DE PASSAGE
La Guerre d’anéantissement à l’Est et le génocide des Juifs
Génocide : Extermination physique intentionnelle, systématique et programmée d'une population.
Les nazis envoient des escadrons mobiles de la mort nommés « Einsatzgruppen » dans l’ensemble des pays conquis afin d’exécuter en masse les personnes considérées comme des ennemis du Reich : les juifs, les communistes, les tsiganes, les handicapés…En 1943, ces escadrons ont exécutés et fusillés plus d’un million de personnes.
Cependant, ces meurtres de masse sont considérés comme peu efficaces par les autorités nazies en termes de quantité et de conséquences psychologiques pour les membres des Einsatzgruppen. La « solution finale » est décidée en décembre 1941 et organisée lors de la conférence de Wannsee en janvier 1942.
Il s’agit d’organiser le génocide juif par le biais de la construction de camps d’extermination en plus des camps de concentration. Les juifs sont gazés à leur arrivée dans ces camps, puis brûlés dans des fours crématoires. Ceux qui ne sont pas immédiatement gazés sont mis au travail forcé et agonisent sous la cruauté des coups des SS, par manque de nourriture…
L’horreur de la découverte des exactions nazies à la suite de la libération des camps par les alliés en 1945 traumatisent l’Europe et le monde. 6 millions de juifs ont péri sous les balles des einzastgruppen ou dans les chambres à gaz.
III. La France dans la guerre
A. La défaite de 1940
Le gouvernement et les assemblées législatives partent pour Bordeaux, et confient la présidence du Conseil au maréchal Pétain, héros de la première guerre mondiale. Il est chargé de négocier les conditions de la défaite.
Toute la partie Nord du territoire français est occupée par l’Allemagne qui exige que les frais d’occupation de son armée soient pris en charge par la France. L’armement français est livré à l’ennemi tandis que deux millions de prisonniers de guerre sont enfermés en Allemagne. Le gouvernement français avec à sa tête le maréchal Pétain s’installe à Vichy. La moitié Sud de la France est considérée comme une « zone libre »
Le général de Gaulle, ayant quitté la France pour l’Angleterre face à la défaite française, lance à la radio britannique son fameux appel du 18 juin 1940. Refusant la défaite définitive, il appelle à la résistance face aux allemands.
Le 10 juillet 1940, le maréchal Pétain se fait octroyer le droit de modifier la Constitution. C’est la fin de la IIIème République et le début officiel du « Régime de Vichy ».
B. La collaboration
Le maréchal Pétain met en place un régime de collaboration avec l’Allemagne et soutient sa politique antisémite. Des lois anti-juives se succèdent entre 1940 et 1941, excluant les juifs de la nationalité française et mettant en place un système de persécution comparable à celui de l’Allemagne nazie. Des rafles et déportations sont organisées et réalisées par la police française. La rafle qui marquera le plus les esprits est la rafle du vélodrome d’hiver en juillet 1942 surnommée « la rafle du Vel d’Hiv ».
C. Le régime de Vichy
Le nom de régime de Vichy désigne le régime politique autoritaire dirigé par Philippe Pétain durant l’occupation du pays par le Troisième Reich. Le gouvernement siégeait à Vichy, situé en zone libre. Ce régime est désigné sous le nom « d’État français ». La devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » est remplacée par le slogan « Travail, Famille, Patrie » qui traduit la politique réactionnaire, nationaliste et nataliste du régime. Pétain personnalise le régime et embrigade la population. Il met en place une politique antisémite.
D. La résistance intérieure
Le général de Gaulle organise la résistance extérieure et veut unifier la résistance intérieure. Il crée les FFL (Forces Françaises Libres) qui doivent aider militairement les Alliés sur tous les fronts.
A côté des actions de résistance individuelles, des réseaux de résistances s’organisent et agissent de manière unilatérale, sans complémentarité les unes par rapport aux autres : propagande, actions de sabotage…Afin de mieux coordonner leurs actions et surtout de donner une visibilité à la Résistance française aux yeux des Alliés, le général de Gaulle confie la responsabilité de fédérer ces mouvements à Jean Moulin.
Il poursuit son action en créant en 1943 le CNR (Comité National de la Résistance). Celui-ci rassemble les mouvements de résistance mais aussi les partis politiques et les syndicats. L’enjeu est de préparer le rétablissement de la légitimité républicaine après-guerre sous l’égide du général de Gaulle.
IV. Les bases d’un nouvel ordre international
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le monde se réveille traumatisé par la découverte des camps de concentration et d’extermination et par la succession de deux guerres mondiales en 20 ans. L’idée de créer une organisation internationale chargée de préserver la paix, lancée par Woodrow Wilson en 1918, semble indispensable.
Au printemps 1945, 50 pays se réunissent à la conférence de San Francisco afin d’élaborer une charte visant à :
• Préserver la paix dans le monde
• Proclamer les droits de l’Homme et l’égalité entre les Etats quels qu’ils soient
• Créer une amélioration des conditions de vie dans le monde
Cinq membres permanents ayant un droit de véto sont désignés. Il s’agit des USA, du Royaume-Uni et de la France, pays capitalistes d’un côté ; de l’URSS et de la Chine communiste de l’autre. Les vainqueurs de la seconde guerre mondiale sont donc en charge de la préservation de la paix mondiale.
Durant un an, entre octobre 1945 et octobre 1946, se tient le procès de Nuremberg qui a pour but de juger les criminels de guerre nazis. Face à l’ampleur des atrocités commises durant la 2nde guerre mondiale, le terme de « crime contre l’humanité » est alors créé. Seuls 22 nazis sont jugés durant ce procès. La moitié d’entre eux seront condamnés à la pendaison.
Le même besoin de juger sur les crimes de guerre a lieu au Japon, dans un pays dévasté. Le procès de Tokyo se tient entre 1946 et 1948. Face aux divisions au sein des nations qui siègent pour juger, l’attitude critiquable des alliés durant la guerre ainsi que le refus de juger des institutions comme pour l’Allemagne nazie, le procès de Tokyo est discrédité.