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Vocabulaire à maîtriser :
Guerre froide : période de tension et d'hostilité qui opposa les États-Unis et l'URSS, ainsi que leurs alliés respectifs au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Monde bipolaire : monde axé sur deux grandes puissances, comme ça a été le cas durant la guerre froide entre l'URSS et les États-Unis
Décolonisation : processus par lequel une colonie devient indépendante
Monde multipolaire : concept géopolitique, se référant à une situation où la puissance est partagée par plusieurs pôles, nommés grandes puissances
Construction européenne : construction d’un espace de paix et de prospérité économique en Europe, en intégrant le plus d’États possible.
I. La guerre froide, ses enjeux et l’effondrement du bloc soviétique (1947-1991)
A. Un affrontement idéologique
La guerre froide est l’affrontement idéologique des deux grandes puissances dès l’immédiat après-guerre : Les Etats-Unis capitalistes et l’URSS communiste. Cette guerre est caractérisée par des affrontements indirects par pays interposés entre les deux Grandes puissances, une intense propagande et un grand manichéisme. Cette guerre froide connaît aussi une alternance entre des moments de grandes tensions et des moments de détente. Ce conflit, extrêmement long, s’étend de la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 jusqu’à l’effondrement et la dislocation de l’URSS en 1991.
Les USA, au travers de la doctrine Truman, mettent en place le Plan Marshall afin de financer la reconstruction des pays européens et ainsi les empêcher de rejoindre le camp soviétique. Les Etats-Unis veulent ainsi diffuser leur modèle de démocratie libérale. L’URSS réplique avec la doctrine Jdanov qui condamne les visées impérialistes des Américains.
Chacun des pays se constitue des alliés. Les USA mettent en place l’Organisation des États américains connu sous l’acronyme d’OEA, l’OTAN c’est-à-dire l’Organisation du traité de l'Atlantique nord, l’ANZUS qui est un pacte militaire conclu avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande et enfin l’OTASE qui est l’Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est.
De son côté, l’URSS met en place le pacte de Varsovie. Il s’agit d’une alliance militaire groupant les pays d'Europe de l'Est avec l'URSS dans un vaste ensemble économique, politique et militaire.
On parle alors de Bloc de l’Ouest pour désigner les Etats-Unis et leurs alliés et de Bloc de l’Est pour désigner l’URSS et ses Etats satellites.
Le territoire européen est ainsi coupé en deux au travers de ce système d’alliance. Dans son discours de Fulton de 1946, Winston Churchill résume la situation : « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu à travers le continent ».
B. L’Allemagne, premier lieu d’affrontement de la guerre froide
Le premier conflit qui oppose les deux grandes puissances a lieu en Allemagne. La conférence de Yalta en 1945 avait prévu la partition et l’occupation de l’Allemagne et de Berlin la capitale par les USA, l’URSS, le Royaume-Uni et la France afin de dénazifier, démilitariser et démocratiser le pays.
Berlin fait l’objet d’un blocus de la part des soviétiques à partir du 24 juin 1948. En réponse, les alliés mettent en place un pont aérien pour approvisionner en nourriture et combustible les habitants soumis au blocus. L’URSS lève le blocus 11 mois plus tard, le 12 mai 1949.
En 1949, la RFA dont l’acronyme signifie République Fédérale d’Allemagne est créée sous l’égide des alliés à la suite d’un référendum dans la zone tripartite. L’URSS réplique par la fondation de la RDA, c’est-à-dire la République Démocratique Allemande.
De 1949 à 1961, près de 2,7 millions de citoyens quittent la RDA et Berlin-Est en passant par Berlin Ouest. En septembre 1961, pour empêcher la poursuite de cette saignée démographique ainsi qu’une faillite économique, les soviétiques construisent le mur de Berlin. Ce mur devient le symbole de la guerre froide et du rideau de Fer.
1962 : la crise des missiles de Cuba
Durant la guerre froide, les deux grandes puissances s’arment à outrance : c’est la course aux armements dans l’optique de maintenir l’équilibre de la terreur. Celui-ci repose sur le postulat que si chacun des adversaires a des forces de représailles invulnérables, l'agresseur ne peut plus le vaincre ou le détruire sans craindre de subir le même sort en retour
En 1962, la crise de Cuba mène le monde au bord de la guerre nucléaire. L’URSS avait en effet installé des missiles à tête nucléaire à Cuba dont le rayon d’action menace directement le territoire américain. Face à la menace d’une guerre nucléaire, l’URSS retire son armement de Cuba. Tout doit être fait pour éviter la guerre. La bombe atomique est pensée comme un facteur d'équilibre et de dissuasion.
La guerre du Vietnam
Il n’y eut pas une, mais deux guerres du Vietnam : Tout d’abord la guerre d’Indochine qui oppose la France à ses colonies de 1946 à 1954. La France, défaite, doit partir. Les accords de Genève aboutissent à la partition du Vietnam en 2 Etats : la République démocratique du Vietnam et la République du Vietnam. Bilan humain : 500 000 victimes.
La guerre froide s’étend en Asie. Le président américain Eisenhower justifie la guerre du Vietnam qui débute en 1955 par la théorie des dominos. Il craint en effet que le Vietnam ne devienne communiste et entraîne à sa suite l’Asie toute entière. Le conflit oppose la République démocratique du Vietnam, au Nord, soutenue par le bloc de l'Est et la Chine, et la République du Vietnam, au Sud, soutenue par les États-Unis et leurs alliés.
De plus en plus impopulaire dans l'opinion publique américaine, les accords de paix de Paris décident en 1973 du retrait militaire américain. La guerre du Vietnam se poursuit pourtant jusqu’en 1975. En 30 ans, on dénombre 2 millions de civils et 1 millions deux-cent cinquante mille soldats vietnamiens tués. Du côté américain, on dénombre 58 000 soldats américains tués.
C. La guerre froide au cœur de la propagande
La propagande est un outil puissant durant la guerre froide. Elle se manifeste au travers d’affiches, de films (Docteur Folamour, Le rideau déchiré), de livres de fiction (James Bond), de comics (Captain America) et s’étend aux compétitions sportives. Le dopage devient institutionnel : tous les moyens sont bons pour gagner et donc prouver la supériorité d’un bloc sur l’autre.
La guerre froide trouve un nouveau terrain d’affrontement et de compétition dans la course à l’espace. Cette lutte pacifique repose sur l’envoi de satellites, de sondes spatiales et de vols habités dans l’espace. Au départ, l’URSS domine avec l’envoi du 1er satellite artificiel dans l’espace en 1957 (Spoutnik) et le 1er homme dans l’espace (Youri Gagarine) en 1961. Cependant cette compétition culmine lors de la victoire symbolique des Etats-Unis qui arrivent à envoyer les premiers hommes sur la Lune en 1969. La réussite des missions spatiales devient un enjeu important dans la rivalité culturelle, technologique et idéologique entre les deux pays. Dans ce cadre, la NASA est créée en 1958.
D. La fin de la guerre froide
Les dépenses d’armement ou de course à l’espace sont lourdes à supporter pour l’URSS. L’arrivée de Mikhail Gorbachev à la tête de l’URSS enclenche la fin de la guerre froide. Ce dirigeant décide la mise en place de la glasnost (respect des droits fondamentaux) et de la perestroïka (politique économique plus libérale). Les réformes démocratiques engagées ne réussissent pas à redresser l'économie du pays.
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est détruit sous la pression populaire et l’Allemagne est réunifiée dès 1990. Les pays satellites de l’URSS prennent peu à peu leur indépendance et le pacte de Varsovie est dissout. Cela marque l’effondrement de l’URSS et la fin de la guerre froide en 1991.
II. le processus de décolonisation et l’émergence du tiers monde
Les continents les plus touchés par la colonisation sont l’Afrique et l’Asie. Les deux plus grandes puissances coloniales au sortir de la seconde guerre mondiale sont le R-U et la France. La France accorde l’indépendance à ses colonies africaines relativement pacifiquement entre 1956 et 1962.
Cependant, deux guerres d’indépendance font rage entre la France et deux de ses colonies : la Guerre d’Algérie (1954-1962) et la guerre d’Indochine qui se termine en 1954. Ces deux conflits voient la défaite de la France et l’indépendance de ces territoires. Le R-U quant à lui préfère une décolonisation concertée afin de conserver des relations politiques et économiques fortes avec ses anciennes colonies. Le Commonwealth, fondé en 1949 durant le processus de décolonisation, est une organisation intergouvernementale composée de 54 États membres qui sont presque tous d'anciens territoires de l'Empire britannique.
Les pays nouvellement indépendants se réunissent en 1955 à Bandung (Indonésie). Ils encouragent à une décolonisation rapide sous l’égide de l’ONU et condamnent la guerre froide qui les contraindrait à choisir un camp et donc à retomber dans une dépendance. Ils créent « les non alignés ». On les connaît aussi sous le terme de « Tiers Monde ». A l’origine, il ne s’agissait ni d’une situation économique, ni d’un 3ème bloc dans le cadre de la guerre froide. Les non alignés voulaient devenir « quelque chose » à l’instar du Tiers-Etat durant la Révolution française et être reconnus sur la scène internationale.
III. Le projet européen et les étapes de sa réalisation
Suite à la seconde guerre mondiale, les pays européens cherchent à préserver la paix en Europe, tout en créant un ensemble permettant de développer la prospérité et capable de rivaliser avec les Etats-Unis. Le socle de base de cette paix est le couple franco-Allemand. Ces objectifs se concrétisent au travers de la mise en commun des productions de charbon et d’acier en 1951.
En 1957, le traité de Rome crée la CEE (Communauté Economique Européenne). Ce traité met en place un marché commun reposant sur une union douanière permettant la libre circulation des produits dans la CEE. De même, il appelle à l’élargissement du nombre de pays membres de cet ensemble, limité aux 6 pays fondateurs à cette date : la France, l’Allemagne, l’Italie, La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
En 1992, le traité de Maastricht, est le traité fondateur de l’Union Européenne qui institue une citoyenneté européenne et une union monétaire : l’Euro. L'euro est actuellement la monnaie officielle de 19 des 27 pays membres de l'UE, qui ensemble constituent la zone euro.
Les citoyens des pays de l’UE peuvent voyager, s’installe, travailler, étudier librement dans l’ensemble des pays membres. Etant citoyens de l’Union Européenne, ils acquièrent aussi des droits politiques : ils peuvent voter et être élus au Parlement européen à Strasbourg. De même, ils peuvent voter et être élus aux élections municipales du pays membre dans lequel ils vivent. En outre, tout citoyen de l’Union européenne ou toute personne résidant dans un Etat membre peut adresser au Parlement européen, individuellement ou collectivement, une pétition au sujet d’une question relevant d’un domaine de compétence de l’Union européenne et le concernant directement. A ce droit de pétition s’ajoute le droit d’initiative citoyenne prévu par le Traité de Lisbonne, permettant à un million de citoyens originaires de différents États membres de demander à la Commission européenne de présenter de nouvelles propositions.
En 2016, la question « Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne ? », 51,89 % des votants répondent « Quitter l'Union européenne ». Le Brexit est effectif après moults péripéties au 1er janvier 2021. C’est la 1ère fois qu’un Etat membre quitte l’Union Européenne. Aujourd’hui, l’Union Européenne comporte 27 Etats membres.
Les pays souhaitant intégrer l’Union Européenne doivent répondre à certains critères : Ils doivent avoir un régime politique démocratiques et respecter les droits de l’Homme ; ils doivent être une économie de marché ; Enfin, ils doivent avoir une stabilité monétaire et une capacité financière permettant de participer au budget de l’Union Européenne.
IV. Les relations entre les puissances après 1991 et les nouvelles formes de conflits
A. L’Hyperpuissance américaine
En 1991, l’URSS se disloque. Cet effondrement de l’URSS profite à la fois à l’OTAN et à l’Union Européenne puisque d’anciens pays satellites de l’URSS intègrent ces deux ensembles.
Les Etats-Unis deviennent une hyperpuissance, caractérisée par la supériorité militaire, la réussite économique, la domination technologique et l'influence culturelle. Cette domination mondiale est remise en cause lors des attentats du 11 septembre 2001.
B. De nouveaux acteurs
De même, de nouveaux pays apparaissent sur la scène internationale. On les nomme les pays émergents. S’ils n’appartiennent pas aux pays développés, ils sont caractérisés par une croissance économique rapide et une intégration grandissante à la mondialisation au niveau commercial et financier. Les pays émergents dans leur ensemble connaissent un accroissement de leur revenu par habitant et donc une augmentation de leur part dans le revenu mondial.
Parmi ces puissances émergentes, on distingue les cinq pays composant les BRICS. La Chine, l'Inde et le Brésil sont considérés comme les grandes puissances émergentes actuelles tandis que la Russie est considérée comme une puissance en voie de restauration. Les pays du BRIC représentent 25 % du PIB mondial et ont une population de 3 milliards d’habitants, soit 41 % de la population mondiale.
C. Les nouvelles formes de conflits
Les continents les plus touchés par les conflits sont l’Afrique et l’Asie. 4 conflits principaux sont à l’origine d’un nombre de morts importants ainsi que d’un grand nombre de réfugiés : Syrie, Afghanistan, Irak, RDC. Le bilan humain n’est pas le seul facteur à prendre en compte lors d’une guerre ou d’un conflit ; il y a aussi les blessés, les viols, les enfants soldats, ainsi que toutes les formes de souffrances psychologiques et les pénuries.
Depuis quelques années, les conflits se déroulent de moins en moins entre États, ou entre un État et un groupe armé, mais plutôt entre différents groupes armés organisés. Parmi les armes de destruction massive (conçues pour tuer une grande quantité de personnes), il n’y a pas seulement les armes nucléaires mais aussi les armes chimiques et biologiques.
Malgré le renforcement de la lutte anti-terroriste aux échelles nationale et internationale, l'activité des groupes terroristes est en recrudescence, non pas tant par le nombre de morts que par le nombre de pays touchés par celui-ci. On note aussi une féminisation des actes terroristes.