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I.Des milieux à valoriser et à ménager
L’Afrique australe est composée d’un ensemble de 11 pays situés au Sud de la forêt équatoriale. Les pays d’Afrique australe ont accédé tardivement à l’indépendance, excepté l’Afrique du Sud (la moitié entre 1963 et 1968, le reste des décolonisations s’étendant jusqu’en 1990). Leurs métropoles européennes étaient l’Angleterre, le Portugal et l’Allemagne.
L’Afrique australe attise les convoitises de par les richesses de son sous-sol : pétrole (Angola), or, argent, cuivre, uranium, charbon, etc… Plus de la moitié de la production mondiale de vanadium, de platine et de diamant se trouvent en Afrique australe. L’urbanisation et les réseaux ferrés ont été organisés par les européens en fonction de l’emplacement de ces richesses. Leur but : joindre les zones d’extraction aux ports coloniaux. Cependant, 5 pays d’Afrique australe ont des taux d’urbanisation inférieurs à l’urbanisation moyenne de l’Afrique subsaharienne.
Des concessions sont concédées par certains Etats d’Afrique australe à des entreprises privées internationales en échange de grosses sommes d’argent. Ces richesses ne profitent donc pas aux populations locales. Ces richesses ne sont donc pas facteur de développement. Les inégalités restent donc très fortes. Ex : l’Angola est le deuxième parmi les producteurs et exportateurs pétrolier du continent. Malgré 45% du PIB réalisé par le secteur pétrolier, un tiers de la population de l’Angola vit avec moins de 2 dollars par jour et la mortalité infantile demeure élevée, de même que le chômage.
II. Les défis de la transition et du développement pour des pays inégalement développés
A. Constat
Les IDH des pays de l’Afrique australe sont très disparates et s’étendent de très faible à moyen. Les pays qui ont l’IDH le plus élevé sont aussi les deux pays ayant un fort taux d’urbanisation. Le PIB/hab connaît lui aussi de grands écarts. Les pays de l’Afrique australe ayant les PIB/hab les plus forts restent loin derrière les PIB des pays développés.
En plus de ces fortes disparités entre pays d’Afrique australe, il est à noter de fortes inégalités au sein même de chaque Etat. Le coefficient de Gini dépasse le seuil symbolique de 0,4. Les inégalités sont les plus fortes dans les pays les plus urbanisés et/ou les plus « riches ».
Le sida touche une part importante de la population des pays d’Afrique australe avec des taux approchant les 30% pour certains. Le virus a pu se répandre au travers de migrations et à l’absence de mesures étatiques. La prise de conscience a été tardive.
B. Des dynamiques de développement
Le Traité de la SADC pour le développement de l’Afrique australe a comme objectif de réaliser le développement et la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le niveau et la qualité de vie des habitants de l'Afrique australe. Les pays signataires ont réalisé une union douanière et ont intégré des pays qui ne faisaient pas partie de l’Afrique australe.
A cela s’ajoute l’intégration à une Zone de libre-échange continentale qui table sur le développement du continent au travers de la hausse du commerce intra-africain.
Un certain nombre de pays de l’Afrique australe sont considérés comme ayant des potentiels économiques et de développement larges qui les rendent attractifs. D’ailleurs leur PIB connaît une forte croissance. La Chine, comme d’autres pays, convoitent les ressources de l’Afrique australe, qu’elles soient agricoles ou minières.
L’Afrique du Sud domine l’ensemble de l’Afrique australe. Il s’agit d’un pays émergent à forte croissance, faisant partie des BRICS et ayant un siège de membre non-permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Cependant, dans cet ensemble des BRICS, l’Afrique du Sud est considéré comme un nain, que ce soit au niveau de son IDH, de son PIB ou de sa croissance.
III. Des territoires traversés et remodelés par des mobilités complexes
Les mobilités africaines sont fortes et sont majoritairement intra-africaines. Au sein de l’Afrique australe, elles ont pour destination principale l’Afrique du Sud. Ces migrations proviennent des pays limitrophes qui ont un retard de développement et un fort taux de pauvreté. Avec 40% de sa population considérée comme « ultra-pauvre » (moins de 1,25 dollar par jour) et une faible espérance de vie, le Lesotho est un bon exemple de ces migrations. 20% de sa population a réalisé des migrations professionnelles vers l’Afrique du Sud mais la moitié de sa population travaille à l’étranger.