Au fil du temps des agences gouvernementales ou non ainsi que des ONG sont fondées afin de préserver le patrimoine naturel et les ressources :
· Le National Park Service (NPS) est une agence dépendant du gouvernement fédéral des États-Unis, créée en 1916 et chargée de gérer les parcs nationaux, les monuments nationaux et quelques autres propriétés historiques et zones protégées du domaine fédéral.
· Le président Richard Nixon fonde en 1970 l'Agence de protection de l’environnement des États-Unis qui est indépendante du gouvernement des États-Unis.
· En outre du Sierra Club, on peut citer aussi l’organisation à but non lucratif Conservation International (CI) créée en 1987. Celle-ci cherche à protéger la biodiversité, les espaces sauvages à forte biodiversité ainsi que les régions maritimes importantes.
Des lois fédérales sont aussi votées afin de préserver l’environnement et réduire les pollutions :
· En 1963, le Clean Air Act sur la qualité de l’air est voté. Cette loi établit un programme fédéral de recherche sur les techniques de surveillance et de contrôle de la pollution atmosphérique.
· En 1972, le Clean Water Act vise à contrôler la pollution dans les étendues d'eau du territoire.
· En 1980, la loi dite « Superfund » sur les risques, dégâts et responsabilités en matière d’environnement a pour objectif d’imposer le nettoyage des sites souillés par des déchets dangereux.
Malgré la naissance de cette conscience écologique et la création de multiples parcs nationaux, de nombreuses menaces pèsent sur l’avenir de ces parcs. La pression démographique et urbaine ainsi que l’agriculture entraînent de forts prélèvements des eaux des lacs, fleuves et rivières. L’agriculture intensive est aussi à l’origine d’une vaste pollution des sols et de l’eau par l’utilisation de pesticides, d’engrais et de fongicides. D’autre part, les parcs nationaux sont des lieux subissant une forte affluence touristique : plus de 400 millions de visiteurs chaque année. A cela s’ajoute les appétits de grands groupes ayant pour ambition d’exploiter les richesses du sous-sol. L’administration Trump a par exemple signé un décret dès 2017 réduisant de 40 000 hectares la surface de certains sites naturels dépendant du National Park Service.
B. Un environnement riche en ressources et exploité
Comme le dénonçait Fairfield Osborne en 1949 dans son ouvrage La planète au pillage, « Aveugle à la nécessité de coopérer avec la nature, l’homme passe son temps à détruire les ressources de sa propre vie ». Les étasuniens, dans leur ambition de réaliser leur « destinée manifeste », se sont développés en exploitant les ressources naturelles. Les Etats-Unis ont été dès le XIXème siècle le berceau de l’industrie pétrolière. Depuis la mise au point des méthodes d’extraction de pétrole et de gaz de schiste, les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial d’hydrocarbure : en 2018, ils sont devenus les premiers producteurs mondiaux de gaz naturel et exportent plus de pétrole qu’ils n’en importent. La sécurité des approvisionnements énergétiques ainsi que leur autosuffisance est fondamentale pour l‘économie étasunienne ainsi que pour leur puissance géopolitique. Les méthodes d’extraction sont cependant extrêmement destructrices pour les espaces et particulièrement polluantes. De même, la fracturation hydraulique utilisée pour extraire le gaz et pétrole de schiste exige d’énormes quantités d’eau qui sont bourrées d’additifs très polluants. En outre, l’extraction de charbon est toujours pratiquée. Pour compléter le mix énergétique qui repose à 78,5% sur le pétrole, le gaz naturel et le charbon, les Etats-Unis se tournent aussi vers les énergies plus vertes : éolien, solaire, biomasse, géothermie, hydroélectricité pour 13% environ tandis que le nucléaire représente 9% de la consommation énergétique du pays.