Le réchauffement climatique est un enjeu majeur pour nos sociétés. Les changements climatiques désignent les variations à long terme de la température et des modèles météorologiques. Il est aujourd’hui reconnu que depuis la révolution industrielle, le changement climatique est la conséquence des activités humaines qui génèrent des gaz à effet de serre (GES). Ceux-ci sont rejetés par nos modes de productions et de transport dépendant des énergies fossiles. De même, la déforestation ainsi que l’élevage participent au rejet de GES. 95% de la chaleur produite par les rayons solaires sont retenus dans l’atmosphère par les GES qui réchauffent le globe plus vite que jamais auparavant au cours de 2000 dernières années. Actuellement, les scientifiques estiment que le réchauffement de la planète devrait atteindre 2,8 °C d'ici la fin du siècle. 

La Chine et les Etats-Unis sont les pays qui émettent le plus de GES au monde. La Chine est responsable à elle seule de plus de 30% des émissions mondiales quant aux Etats-Unis, ils en rejettent 13.8%. Ces chiffres sont d’autant plus marquants que les Chinois et les étasuniens ne représentent respectivement que 18% et 4.22% de la population mondiale. Leur empreinte écologique est donc démesurée par rapport à leur poids démographique. On estime que les 10 % d'individus les plus fortunés de la planète sont à l'origine de 48 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, tandis que les 50 % les plus pauvres ne sont responsables que de 12 % du total. Les plus pauvres, celles et ceux qui contribuent le moins à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, sont souvent les plus exposés aux risques climatiques. Les sécheresses augmentent l’insécurité alimentaire de populations déjà fragilisées par la sous-nutrition et la malnutrition.

Les conséquences de ce réchauffement climatique sont nombreuses : multiplication des sécheresses et des incendies, des phénomènes météorologiques extrêmes telles les inondations ou les tempêtes, de la fonte des glaces entraînant une élévation du niveau des mers et des océans…L’impact sur la biodiversité est déjà annoncé comme étant un signe de la 6ème extinction de masse.

D'ici 2100, les scientifiques tablent sur une élévation du niveau des mers comprise entre 60 cm et un peu plus d'1 mètre au minimum. L’Asie, continent le plus peuplé avec la moitié de la population mondiale, serait la plus touchée mais l’ensemble des continents seraient impacté par cette montée des eaux. Le nord de l’Europe serait lui aussi durement frappé. Dans un monde où la littoralisation domine et où 60% de la population vit à moins de 60 km des côtes, les conséquences seront dramatiques : des milliers de km2 seraient alors inhabitables et entraîneraient la multiplication de migrations climatiques.

Les inondations mettent aussi en péril la sécurité et l’alimentation de millions de personnes à l’instar de celles ayant frappé le Pakistan en août 2022 : 10 % de la superficie du pays a été inondée. Ces inondations ont fait au moins 1 700 morts, affecté 33 millions d'habitants et détruit 250 000 habitations et 1,8 million d'hectares de terres agricoles dans ce pays émergent.

Les conséquences du réchauffement climatique sont donc aussi bien une catastrophe écologique qu’un enjeu géopolitique majeur. Les changements entraînés par le réchauffement climatique sont une des premières menaces sur la paix dans le monde à cause du risque d’élévation des conflits pour l’accès à des ressources de plus en plus rares. La sécurité internationale est donc menacée.