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Quels sont les principes
et les conditions de la démocratie ?
Etude de cas
Les origines historiques de la démocratie
A. La démocratie athénienne
La démocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple. Si la démocratie naît à Athènes au VI-Vème siècles avant J-C, elle met du temps à s’imposer dans les différents régimes politiques occidentaux. Le modèle britannique est à ce titre un exemple de démocratie précoce…au XVIIème siècle. Le principe de la démocratie repose sur la souveraineté du peuple au travers d’élections libres. La démocratie est directe lorsque les citoyens, réunis en assemblée, exercent directement leur pouvoir comme à Athènes. Le système républicain français est une démocratie représentative car les citoyens choisissent des représentants pour exercer le pouvoir en leur nom.
La démocratie athénienne est imparfaite. Seul 10% de la population athénienne possède la citoyenneté (par hérédité) qui leur permet de participer à la vie politique. L’ISONOMIE est la règle : le système repose sur l’égalité des citoyens ; tous appartiennent à l’Ecclesia et votent les lois, ils sont égaux face au tirage au sort qui détermine les membres de la Boulé (qui prépare les lois) ou de l’Héliée (qui rend la justice). Le temps de parole des orateurs, des accusés et des accusateurs est identique.
B. La République romaine
Sous la République romaine (509 avant J-C - 27 avant J-C), s’il y a participation de la population à la vie politique au travers d’élections, seule la richesse compte pour pouvoir réellement participer à la vie politique et au gouvernement. La république romaine n’est pas une démocratie.
C. La monarchie parlementaire anglaise
Les luttes et révolutions anglaises permettent à l’Angleterre de devenir un modèle démocratique à la période moderne et contemporaine. L’Habeas Corpus de 1679 permet de se protéger des arrestations arbitraires tandis que le Bill of Rigths de 1689 instaure une monarchie parlementaire dans laquelle le pouvoir du roi est limité par celui du Parlement.
De même, un début de démocratie représentative apparaît dans la mesure où le suffrage censitaire est à l’origine de la désignation des membres de la chambre des communes. Cependant, au XVIIIème siècle, seul 4% de la population peut voter.
Etude de cas
La laïcité
A. Qu'est-ce que la Laïcité ?
La Laïcité est un des grands principes de la République française. Apparue sous la Révolution française, elle ne cessera d’être approfondie pour devenir indissociable de notre République. La DDHC de 1789 affirme la liberté religieuse tandis que les lois scolaires de Jules Ferry de 1881-1882 instaure l’école gratuite, laïque et obligatoire. Mais le texte de référence est la Loi de 1905, dite de séparation des Eglises et de l’Etat.
La Laïcité repose sur plusieurs principes :
La neutralité de l’Etat vis-à-vis des religions
La liberté de conscience
La liberté de culte
L’égalité des citoyens devant la loi quelle que soit leur croyance
En 2004, s’y ajoute l'interdiction du prosélytisme et du port de signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires.
B. La Laïcité en débats
Aujourd’hui, deux camps s’opposent dans cette laïcité à la française : une ligne dure souhaitant le retrait de toute référence religieuse dans l’espace public et une ligne plus anglo-saxonne pour laquelle toutes les identités sont légitimes à s’exprimer sans frein dans l’espace public au nom de la lutte contre les discriminations. La laïcité est au cœur de notre système de valeurs et ces débats sont pour l’instant plus clivant que rassembleur.
C. Les régimes d'exception à la Laïcité
Deux exceptions existent dans notre République laïque.
Tout d’abord, le cas de l’Alsace-Moselle, encore allemande en 1905, et qui fonctionne toujours sous le système du concordat avec un enseignement religieux dans les écoles et le financement des cultes catholique, protestant et juif.
D‘autre part, le cas de l’outremer français (à l’exception de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion) . En Guyane et dans les autres DROM-COM, seul est reconnu le culte catholique et les ministres du culte catholiques sont salariés. Les autres cultes bénéficient d’aides financières.