Le chalet

un rez-de-chaussée partagé

pour les chambres d'hôtes

- grande salle à manger où chaque matin sont servis les petits déjeuners.

- terrasse, avec vue imprenable, plein sud, en partie protégée du soleil.

- salle de jeux avec table de ping-pong et baby-foot.

- salon, documentations, jeux de société.

Les repas

Les petits déjeuners sont toujours inclus dans le tarif des chambres. 

Nous ne proposons pas la table d'hôtes.

Le chalet est proche de la ville où l'on trouve un grand choix de commerces, traiteurs, brasseries, pizzas, restaurants, pour tous les goûts et à tous les prix.

Nous demandons à nos hôtes d'éviter de manger dans les chambres. Notre salle à manger ou notre terrasse sont mieux adaptés.


 

L'histoire du chalet en images :

A l'origine, une maison pour des enfants malades et une école de plein-air

En 1936, M et Mme Launay sont venus du Havre pour faire construire sur les hauteurs d'Embrun un chalet destiné à recevoir des enfants malades. A cette époque du « tout charbon » la pollution des villes industrielles est épouvantable avec des conséquences dramatiques sur la santé des enfants. Ils ont soigneusement choisi le site : ensoleillement maximal, climat méditerranéen sec, absence totale de pollution, facilité d'accès (train), commodités de la ville (loisirs, écoles, médecins, hôpital). Ils ont créé "Valjoyeux", un établissement de santé privé, assurant la scolarité (on disait « école de plein-air »), laïque, agréé par l'Etat, conventionné avec toutes les caisses d'assurance maladie et les mutuelles. Entre 1939 et 1945 beaucoup d'enfants y trouvent un abri sûr.

Le chalet est agrandi en 1950. La loi de 1958 en fait une maison d'enfants à caractère sanitaire (MECS) pouvant recevoir 50 enfants, garçons et filles, âgés de 5 à 18 ans. L'établissement est recommandé pour les affections respiratoires mais il n'est pas spécialisé. Il reçoit des enfants atteints de toutes maladies (sauf tuberculose et maladies contagieuses) et des convalescences post-opératoires.

En 1980 l'activité décline et l'établissement va vers une fermeture. Il ne reste plus que 3 salariés permanents. Le directeur, Pierre Launay, fils du créateur et propriétaire, veut prendre sa retraite. Il met le chalet en vente.

En 1981 nous arrivons à Embrun, moi éducateur spécialisé (travaille à Guillestre) et mon épouse, infirmière (travaille à Gap). Nous rencontrons Pierre Launay et sympathisons. Nous ne pouvons pas acheter la maison mais nous pensons pouvoir relancer l'activité et l'idée que le chalet continue à recevoir des enfants séduit M. Launay. Nous convenons d'acheter le chalet par étapes : d'abord le fonds de commerce (¼ du prix de vente) puis les murs quand nous aurons redressé l'activité et gagné la confiance des banquiers (¾ restant). Nous prenons la direction de "Valjoyeux" le 1er juillet 1982.

A cette époque c'est la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) qui contrôle les établissements sanitaires et fixe leur prix de journée qui s'impose aux Assurances Maladie. Elle interdit tout bénéfice. Nous payons un fort loyer, mais le propriétaire prend à sa charge les travaux de rénovation de l'installation électrique. Dans les années 80, la Sécurité Sociale veut (déjà) réduire la durée des séjours et rapprocher les malades (surtout les enfants) du domicile familial. Les Maisons d'enfants à caractère sanitaire, dans les Hautes-Alpes comme ailleurs, ferment les unes après les autres. "Valjoyeux" reçoit de moins en moins d'enfants mais reçoit en revanche de plus en plus d'adolescents. C'est un des rares établissements sanitaires à disposer d'un agrément qui va jusqu'à 18 ans. L'activité augmente mais cette évolution exige de nouvelles formes de prise en charge et des compétences particulières. Une réalité que la DDASS des Hautes-Alpes refuse de reconnaître jusqu'en 1987.

En septembre 1985, le propriétaire décède (70 ans). De lointains héritiers remettent le chalet en vente. Ils en surestiment le prix et notre présence les gêne. Ils bloquent les travaux qui ne sont pas terminés. Nous n'avons aucun soutien bancaire. Le conflit dure deux ans. La Commission Départementale de Sécurité Incendie s'impatiente. La DDASS menace de fermer l'établissement.

Je parle de ces problèmes au garagiste qui entretient les véhicules de la maison d'enfants. Il dit pouvoir nous aider : il est administrateur du Crédit Agricole, ses affaires marchent bien, surtout dit-il, celles qu'il partage avec ses amis professionnels de l'immobilier. Après avoir consulté ses amis, il nous propose de créer une SCI où nous serons à parts égales (50% lui, 50% nous) mais il promet de nous céder ses parts dès que nous serons en mesure de les acheter : « C'est une question d'honneur, je n'ai qu'une parole ». Ses amis qui rédigent les actes refuse d'y écrire cette promesse : « c'est une question de confiance entre vous » dit le notaire. Le temps presse pour nous car nous sommes sous la menace d'une fermeture administrative, comme pour les héritiers qui doivent payer les droits de succession.

En mai 1987 la "SCI du Val Joyeux" est créée pour acheter le chalet. Le Crédit Agricole prête la totalité du montant (un emprunt sur 7 ans + un autre sur 10 ans). Nos loyers couvrent l'intégralité des remboursements d'emprunts. Nous prenons à notre charge les travaux d'aménagements et de mise en conformité dont nous avons impérativement besoin.

En septembre 1987 nous obtenons la reconnaissance officielle d'une spécialisation médicale en somato-psychologie. L'établissement reste mixte mais la tranche d'âge est réduite entre 14 et 18 ans et la capacité d'accueil réduite à 30 lits. Nous adaptons l'encadrement, modifions l'hébergement. Nous avons le soutien de la DDASS mais la Commission Départementale de Sécurité Incendie ne nous accorde qu'une autorisation de fonctionnement provisoire : il faudra reconstruire un nouvel établissement.

La DDASS des Hautes-Alpes fait du zèle (période de gouvernement socialiste) : au motif que les recettes de l'établissement proviennent essentiellement de la Sécurité Sociale, la nouvelle construction doit appartenir à une collectivité publique. Nous nous tournons vers le maire d'Embrun qui nous dit : « Vous n'êtes pas de véritables embrunais et vous faites venir des délinquants chez nous. Si je vous aidais à vous installer, où que ce soit, les terrains autour perdraient leur valeur et les propriétaires ne me le pardonneraient pas ». Nous comprenons qu'une rumeur malveillante circule contre "Valjoyeux" et que les emplois ne préoccupent guère cet élu. "Valjoyeux" représente 30 emplois permanents (20 ETP). Nous finissons par trouver l'appui de quelques élus et surtout du conseil d'administration de la SECILEF, une société de construction où la ville d'Embrun est actionnaire à 50%. La DDASS accepte le projet de la SECILEF : elle achète un terrain (en face du chalet) sur lequel elle construit le bâtiment dont nous avons besoin, pour nous le louer.

En avril 1996 nous pouvons enfin transférer l'activité dans le nouveau bâtiment.

En août 1996 un groupement de l'hospitalisation privée du sud-est rachète notre "fonds de commerce". Peu de temps après la loi change : les DDASS ne contrôlent plus les budgets des établissements médicaux. Le groupement devient propriétaire. Les emplois sont sauvés (sauf les nôtres) et l'établissement existe toujours.

En décembre 1996, nous recevons le paiement du "fonds de commerce", ce qui doit nous permettre de reprendre les parts de notre associé dans la SCI. Nous sommes d'accord pour acheter ses parts, bien qu'il n'ait rien apporté d'autre que la moitié du capital initial (5000 francs) et que la SCI n'ait jamais fait aucun investissement (nous avons tout pris en charge). Nous avons le projet d'aménager le chalet pour notre famille et pour des chambres d'hôtes.


Notre associé gagne du temps sous divers prétextes puis ne nous répond jamais plus. Depuis, il n'oublie pas d'encaisser les loyers.