Risques et effets indésirables de la stérilisation chez l'animal

Note: en raison du nombre important de documentation sur cette espèce, notre article s'appuie principalement sur les données recueillies sur le chien. Quelques sources font aussi état du chat, du furet ou du rat. Pour nous essayer à une petite comparaison avec les rats domestiques, nous avons créé un sondage auprès des propriétaires de rats, qui a reçu 126 réponses. 122 rats sur ces 126 ont survécu à leur opération de stérilisation.

Des avantages de la stérilisation de l'animal

Avant toute chose, cet article n'a pas pour objectif de dénigrer l'intérêt de la stérilisation animale, ni même de la déconseiller. Au contraire !

Voyons en premier lieu quels sont les avantages de la stérilisation de nos animaux. Si dans certains pays cette opération est considérée comme contraire à l'éthique, la stérilisation permet un contrôle des populations animales. Elle supprime la possibilité pour les animaux de se reproduire, et permet donc de mélanger les sexes sans risques et sans avoir à mettre au point des procédures de séparation.

De plus, elle peut s'avérer pertinente du point de vue de la santé des animaux : les maladies de l'appareil génital se voient réduites ou supprimées (pyomètre, néoplasie mammaire et testiculaire, maladies de la prostate...).Les risques de néoplasies mammaires de la chienne étant définis comme suit: 0,5% de risques avant le premier œstrus, puis 8% après le premier œstrus et 26% de risques après deux ou plusieurs cycles œstraux.

Les risques inhérents à la gestation et la parturition des femelles disparaissent également (métrite, mammite, dystocies...). Les troubles hormonaux sont de risque réduit (prolapsus vaginal...) et les comportements sexuels indésirables sont diminués (fugue, agressivité hormonale...).

La stérilisation peut aussi avoir un rôle curatif dans le cas de certaines pathologies (néoplasie testiculaire, par exemple).

Notons que chez les chiens, la stérilisation augmenterait l'espérance de vie de 13,8% chez les mâles et 26,3% chez les femelles. Ainsi, la plupart des études suggèrent que les animaux stérilisés vivent plus longtemps (Kraft, 1998 ou Greer et al, 2007) mais une étude effectuée sur un groupe de Rottweilers d'une étonnante longévité a montré une espérance de vie réduite chez les animaux castrés (Waters et al, 2009), ce qui serait due à des facteurs génétiques spécifiques. Chez le rat, l'étude menée par Hotchkiss démontrerait que le taux de survie des femelles à l'âge de 21 mois serrait de 89% chez les femelles ayant subi une stérilisation contre 59% chez les rattes entières.

Cet article a donc pour but de porter un regard critique sur nos pratiques de stérilisation animale, notamment sur la stérilisation de confort ou les conseils et comportements de stérilisation systématique des animaux. Est-ce une pratique légitime ? Quels sont les risques encourus pour nos animaux ?

Les risques de la stérilisation: l'hormone lutéinisante

L'hypothalamus sécrète l'hormone gonadotrophine qui stimule la glande pituitaire antérieure pour libérer l'hormone lutéinisante (LH). C'est la LH qui stimule à son tour la sécrétion des hormones gonadiques (testostérone chez le mâle et combinaison d'œstrogènes et de progestérones chez la femelle).

Il n'y a pas de rétroaction négative pour provoquer une régulation chez les chiens stérilisés, ce qui conduit à des concentrations de LH plus de 30 fois plus élevés chez les chiens stérilisés en comparaison des chiens entiers.

Bien que le rôle principal de la LH soit concentré aux fonctions reproductrices (ovulation, formation du corps jaune...), il existe des récepteurs de LH dans tous le corps. La gonadectomie canine augmenterait la fréquence de la plupart des troubles non reproductifs à long terme listés dans cet article, causés par une LH extrêmement élevée.

Récepteurs de la LH dans les tissus non reproductifs:

Rat: cerveau (hippocampe, hypothalamus, cortex, cervelet et cervelet de Guin), cortex surrénalien, tractus gastro-intestinal (neurones entériques, muscle lisse)

Chien: Cortex surrénalien, voies urinaires inférieures, peau

Regard critique sur les risques liés à la stérilisation de l'animal

Au fil de nos lectures, nous avons listé un grand nombre de pathologies potentiellement liées à la stérilisation. Cependant, un certain nombre de ces pathologies n'ont pas de données suffisantes pour être considérées comme un risque véritablement envisageable à la stérilisation. Nous proposons ici une liste qui nous semble exhaustive de toutes ces pathologies, ainsi qu'un regard critique sur les données recueillies et l'incidence possible chez le rat domestique.

Le risque opératoire de la stérilisation

En premier lieu, il s'agit de l'argument principal avancé pour tout acte chirurgical. Toute opération, quelle qu'elle soit, comporte un risque de complications chirurgicales et anesthésiques. Cependant, la stérilisation chez la femelle rat comporterait un taux d'échec moyen de 0,4%. Les risques opératoires sont corrélés principalement à l'âge de l'animal et son état de santé, ainsi qu'à l'expérience et à la compétence du praticien.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Sur notre sondage (126 réponses), 6,3% des réponses font état du décès de l'animal des suites de son opération de stérilisation. Le risque opératoire existe bel et bien et il est non négligeable dans la réflexion d'un propriétaire souhaitant faire stériliser son animal.

L'obésité et le diabète

Selon les sources, il s'agirait de 50 à 68% des chiens stérilisés qui seraient victimes d'obésité. Cette pathologie semblerait intimement liée à l'environnement de l'animal (âge du propriétaire, nombre et durée des sorties...) ainsi qu'à son âge et sa génétique. Ainsi, les chiens stérilisés précocement seraient moins affectés par cette pathologie.

L'obésité serait liée à une augmentation de l'appétit et une diminution du taux métabolique: en effet, chez les chiens entiers l'apport alimentaire cause une involution de la sécrétion d'hormones gastro-intestinales (cholécystokinine et glucagon), ce qui entraîne la sensation de satiété. Cependant, dans la semaine suivant la stérilisation, l'apport alimentaire du chien augmente de 20% alors que la stérilisation entraîne une diminution de 30% des besoins énergétiques quotidiens. Il est possible que la stimulation des récepteurs de LH présents dans la tractus gastro-intestinal affecte le rôle de la cholécystokinine et du glucagon, entraînant une hyperphagie.

Au cours des 30 dernières années, le diabète a vu son incidence augmenter considérablement chez les chiens. Si la stérilisation semble doubler le risque de diabète, elle peut être la cause directe de l'obésité résultante plutôt que de l'opération elle-même.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? L'obésité est bel et bien un risque de la stérilisation sur le rat. Notre sondage fait état de 63,9% des rats devenus obèses après la gonadectomie.

Pour ce qui est du diabète, on notera les cas bien documentés par leurs propriétaires des deux frères NAN Pantoum et NAN Patapon, tous deux déclarés diabétiques respectivement aux âges de 10 et 15 mois. Les suivis ne font pas état de gonadectomie chez ces rats. Le diabète restant extrêmement rare chez cette espèce à la connaissance des passionnés, on notera tout de même 3 réponses à notre sondage (sur les 122 rats ayant survécu à l'opération de stérilisation) faisant cas de diabète après stérilisation. Cependant, certaines études tendent à prouver que la castration pourrait avoir un effet protecteur contre le développement de l'hypertension, de l'hyperglycémie et de l'albuminurie, mais uniquement chez les rats mâles. La stérilisation pourrait donc ne pas être une cause possible de diabète chez le rat, mais potentiellement protectrice contre cette pathologie.

Les risques de cancérogénécité dus à la stérilisation

Si elle est connue pour en limiter ou en supprimer certains, la stérilisation serait aussi responsable chez le chien d'un risque accru de cancers. Notons par exemple un chiffre de 2,4 à 4,3 fois plus de risques d'adénocarcinome de la prostate chez le mâle (Sorenmo et al. 2003). Mais aussi un chiffre légèrement moins élevé de risques de carcinome à la vessie chez la femelle (Knapp et al. 2000). Ou même des hémangiosarcomes (chez certaines races de chiens uniquement), des ostéosarcomes, des mastocytomes (chez la femelle) ou des lymphomes.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Notre sondage relève que sur les 122 rats "interrogés", 83,2% d'entre-eux n'ont pas (à la connaissance de leurs propriétaires) développé de cancer après la stérilisation. Cependant, ont été relevés 1 cas de carcinome à la vessie, 1 cas d'ostéosarcome et 2 cas de lymphomes. On notera que 13,4% des réponses font état d'un cancer non identifié. On peut supposer que la sensibilité naturelle du rat pour les tumeurs et cancers est un facteur plus pertinent que la stérilisation en elle-même pour expliquer ces chiffres.

Les calculs urinaires

Les calculs urinaires se composent de particules solides dans le système urinaire. Après une analyse effectuée grâce au passif médical de plus de 2 millions de chiens, le Banfield Pet Hospital a révélé que les calculs urinaires toucheraient 3 fois plus les chiens stérilisés en comparaison des chiens entiers.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Le sondage révèle 2 réponses sur 122 faisant état de calculs urinaires. Un étude datant de 1992 (Karger, Basel) a effectué une analyse des effets de la testostérone sur les tumeurs et les calculs de la vessie chez les rats femelles. Si l'injection de testostérone a effectivement augmenté l'incidence de tumeurs et de calculs chez les animaux entiers, elle n'a pas eu d'effet notable chez les rattes stérilisées du panel. Si l'association de testostérone et d’œstrogènes pourrait causer une hyperplasie de la vessie, il semblerait que les animaux stérilisés soient épargnés.

L'hypothyroïdie et les maladies surrénaliennes

Les études se contredisent concernant les risques d'hypothyroïdie sur les chiens stérilisés. En effet, si certaines recherches tendent à prouver un lien entre l'opération de gonadectomie et cette pathologie, d'autres études disent l'inverse.

Cependant, chez les furets castrés en prépuberté, on observe une incidence importante des tumeurs corticosurrénales et de l'hyperplasie nodulaire des surrénales (Rosenthal et al. 1993).

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Sur les 122 rats du sondage ayant survécu à l'opération de gonadectomie, 95,9% d'entre-eux n'ont déclaré aucune maladie hormonale par la suite. Deux réponses font cependant état d'une pathologie surrénalienne et trois réponses d'une pathologie hormonale non précisée.

On notera que les hormones gonadiques affectent effectivement la fonction hypophyso-surrénalienne: par exemple, les hormones gonadiques mâles et femelles ont un effet sur la production d'ACTH (hormone particulièrement liée au stress et au cycle circadien).

L'incontinence urinaire et la cystite chez la femelle stérilisée

L'incontinence urinaire serait liée à une stérilisation de la chienne à plus de 3 mois (Angioletti et al. 2004, Espagne et al. 2004). Elle toucherait entre 5 et 20% des femelles stérilisées. Cependant, les études effectuées sur ce sujet comportent en règle général des biais importants pouvant fausser les résultats. Les relations de cause à effet ne sont pas claires: les causes hypothétiques comprennent des facteurs physiques, l'altération de la sécrétion des gonadotrophines après la stérilisation ou même l'altération du tonus musculaire du chien. Il semblerait toutefois que les femelles stérilisées souffrant d'incontinence urinaire auraient un taux de récepteurs de LH dans le tractus urinaire inférieur significativement plus élevé que les femelles entières.

La cystite serait une pathologie liée à une stérilisation précoce de la femelle. Cependant, l'étude la plus complète menée sur le sujet n'a jamais fait part d'un second épisode de cystite sur un même chien. Une susceptibilité à long terme peut donc être écartée.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? 96,7% des réponses ne déclarent aucun problème de cystite ou d'incontinence urinaire chez la ratte stérilisée et 2,5% des réponses notent l'apparition de cystite après la stérilisation. Un cas d’incontinence urinaire est noté.

La rupture du ligament croisé et la dysplasie de la hanche

Les risques de rupture du ligament croisé seraient visiblement augmentés chez les chiens ayant subi une gonadectomie (Slauterbeck et al. 2004). La laxité articulaire pourrait être différée par divers stimuli hormonaux, ce qui impliquerait une relation de cause à effet.

Un sondage personnel effectué auprès de propriétaires de chiens a révélé que les 3/4 des chiens ayant subi une rupture du ligament (ou des deux) avaient été stérilisés à l'âge d'un an ou moins (panel de 17 chiens: 8 femelles et 9 mâles. 11 ont été stérilisés, dont 4 à l'âge d'un an ou moins. 3 de ces 4 chiens ont subi une rupture du ligament croisé pour une ou deux pattes). Ce comptage est certes peu représentatif vu le nombre minime de chiens, mais il vérifie cette théorie sur une petite échelle.

Les données concernant les risques de dysplasie de la hanche chez les chiens gonadectomisés ne sont pas claires. Si certaines recherchent tendent à penser que le risque est accru chez les chiens stérilisés jeunes, d'autres études invalident ces affirmations. Ainsi, il semblerait que les chiens stérilisés avant 5,5 mois auraient été diagnostiqués pour une dysplasie de la hanche à un âge plus précoce que les chiens stérilisés plus tardivement (33 mois contre 44 mois). Cependant, Howe et al. (2001) n'ont pas trouvé d'association entre l'âge de la gonadectomie et la fréquence des pathologies musculo-squelettiques.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Nous n'avons pas trouvé de cas de rats souffrant naturellement de rupture du ligament croisé ou de dysplasie de la hanche (tous les cas retenus dans les études ayant été induits par les chercheurs). On peut donc aisément supposer que cette pathologie n'est pas liée au rat domestique comme elle peut l'être pour le chien. Notre sondage fait état de 96,7% de réponses de rats "sains", 2 cas de déformation d'une articulation après stérilisation, 1 cas de problèmes ligamentaires et 1 cas de problème musculo-squelettique non précisé.

Les comportements sexuels indésirables

Une étude révèle qu'une stérilisation précoce des chiens de leur panel aurait causé une incidence élevée de comportements sexuels chez les animaux. 2,5% des chiens du panel auraient été estimés par les adoptants comme ayant des sérieux problèmes de comportement sexuel. Tous les chiens du panel ayant été adoptés et provenant de fourrière, il est cependant impossible de dire avec certitude s'il s'agit bien de comportements sexuels, de codes sociaux mal acquis ou de comportements de jeux mal interprétés par les adoptants.

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Sur les 122 rats ayant survécu à l'opération de gonadectomie, 96,7% ont révélé un comportement sexuel normal aux yeux de leurs propriétaires. 3,3% d'entre-eux ont eu un comportement sexuel indésirable pour leurs maîtres. Là encore, la question de l'interprétation des comportements animaux se pose. Ainsi, une simulation de saillie entre deux mâles ne peut être considéré comme un comportement sexuel indésirable puisqu'il entre dans un comportement hiérarchique normal, mais il peut être mal interprété par un propriétaire inexpérimenté.

Les troubles cognitifs

Janowsky (2006) a émis l'hypothèse selon laquelle la privation d'androgènes due à la stérilisation serait associée à un dépôt d'amyloïdes dans le cerveau des rats et à une diminution du nombre de connexions synaptiques. La stérilisation serait donc la cause possible de déficiences cognitives légères.

De plus, il semblerait que la mémoire de travail visuo-spatiale serait liée à la testostérone (Kritzer et al. 2007).

Qu'en est-il chez le rat domestique ? Notre sondage révèle que les propriétaires ont trouvé leurs rats normaux sur le plan cognitif après la stérilisation à hauteur de 88,4%. Cependant, 11,6% des réponses font état de rats présentant des déficiences cognitives, un ralentissement de leur réflexion. Ce chiffre est étonnamment important. Il faut cependant souligner la subjectivité de cette donnée. Un rat stérilisé étant naturellement plus calme et passif, ce comportement peut-il être comparé avec un rat "moins vif d'esprit qu'avant" ?

La stérilisation est-elle vraiment risquée pour la santé de mon animal ?

Notons que cette conclusion ne touche que le rat domestique et ne se prononce pas concernant les chiens et les chats dont la problématique est différente et plus complexe (par exemple: stériliser un chat qui a accès à l'extérieur est une évidence indéniable).

La stérilisation d'un animal induit inévitablement des changements biologiques dans son corps. Ainsi, à titre d'exemple la gonadectomie chez le rat cause des changements cytologiques et sécrétoires dans le lobe antérieur de l'hypophyse. La stérilisation de l'un ou de l'autre sexe est rapidement suivie d'une augmentation du nombre de basophiles et d'une diminution du nombre d'acidophiles (tous deux en lien avec le système immunitaire). Chez les mâles, la castration des animaux prépubères peut causer une augmentation du poids de l'hypophyse et des surrénales et entraver la croissance.

Ainsi, même si nous n'en connaissons pas exactement les risques sur le rat domestique, il est évident que la stérilisation a des effets à longs termes sur l'organisme de l'animal. Cependant, il est important de relativiser. En effet, les risques de cette opération sont mal connus pour le rat domestique en comparaison des nombreuses études effectuées sur le chien. Les données que nous avons collecté via des recherches scientifiques ou via notre sondage ne présentent aucune certitude quant aux effets réels de la stérilisation sur le long terme.

De plus, cet article n'aborde presque que les effets négatifs potentiels de la gonadectomie, mais peu ses aspects positifs. Il est possible que les données chiffrées concernant les risques de l'opération soient moindres en comparaison des chiffres concernant ses effets positifs ! Tout est une question de balance bénéfices/risques et c'est au propriétaire de l'animal ainsi qu'au praticien vétérinaire qu'il est donné de l'analyser.

La stérilisation est sans aucun doute appropriée dans les cas de nécessité médicale, d'agressivité hormonale, voire même au plus tôt dans le cas d'adoption de rats sauvages ou demi-sauvages. Dans les cas de stérilisation de confort (dans le but de mélanger mâles et femelles, par exemple), le choix en revient au propriétaire uniquement et n'est en aucun cas critiquable au regard des données recueillies dans cet article.

Sources:

Effects of surgical sterilization on canine and feline health and on society

The effect of surgical sterilization on ovarian function: a rat model

Long-term risks and benefits of early-age gonadectomy in dogs

Reproductive capability is associated with lifespan and cause of death in companion dogs

"L'essentiel" n°461/462 (octobre 2017)

Non-reproductive long-term health complications of gonad removal in dogs as well as possible causal relationships whith post-gonadectomy elevated luteinizing hormone (LH) concentrations

Effect of gonadectomy on the development of diabetes mellitus, hypertension, and albuminuria in the rat model

Effect of Testosterone on the Development of Bladder Tumors and Calculi in Female Rats

Effects of Hyper- and Hypothyroidism on Serum LH and FSH Levels in Intact and Gonadectomized Male and Female Rats

Castration, thyroidectomy and parabiosis in rats with particular reference to the pituitary basophil cells and their hormone products

Pituitary-Adrenal Function in the Rat After Gonadectomy and Gonadal Hormone Replacement

Influence of sex and gonadectomy on sex steroid receptors in rat adrenal gland

GNRH analogues for treatment of urinary incontinence