Les protections en cas de pluie
Certaines personnes détestent marcher sous la pluie et l’évitent à tout prix, d’autres aiment sortir sous la pluie et la plupart font avec quand elle est là. Peu importe la catégorie dans laquelle vous êtes, un jour ou l’autre ça risque de vous arriver – que vous randonniez à la journée ou sur plusieurs jours.
Commençons par le sac à dos : protéger quoi et pourquoi ?
Vêtements – et surtout les premières et deuxièmes couches. Si vos vêtements sont mouillés, ils perdront de leur efficacité et vous risquerez d’avoir froid. C’est d’autant plus important pour les randonnées de plusieurs jours où vous n’avez pas la possibilité de faire sécher vos vêtements si le temps ne s’améliore pas.
Appareils électroniques : téléphone portable, GPS, appareil photo, etc. Certains appareils sont là pour votre sécurité, donc autant les garder au sec.
Trousse de secours.
Tout ce qui est en papier : cartes, papier toilette, papiers d’identité, argent, etc.
Nourriture. Elle est souvent en partie déjà emballée, ce qui évite qu’elle prenne trop l’eau. Si elle prend l’eau, ce n’est généralement pas très grave car ça n’affectera pas votre sécurité, peut-être juste votre confort.
Spécificités pour les randonnées de plusieurs jours.
Sac de couchage. Encore plus important s’il est en duvet car le duvet isole très peu quand il est mouillé.
Réchaud, allumettes/briquet.
Matelas de randonnée.
Approche n°1 : Protéger l’extérieur du sac
Beaucoup de sacs à dos comportent une housse intégrée. Il suffit d’enfiler la housse par-dessus le sac pour le protéger. Il est possible également de se procurer des housses anti-pluie indépendantes.
Avantages :
Rapide et pratique à mettre en place.
Tout le sac est protégé. Non seulement le contenu mais le sac lui-même.
Inconvénients :
Il n’y a pas de protection au niveau du dos. Quand il pleut beaucoup et qu’il y a du vent, l’eau trouve toujours un chemin vers l’intérieur du sac – souvent par le dos ou par le bas. Il peut même arriver que l’eau forme une poche au fond de la housse et mouille le sac par le bas.
Tendance à accrocher facilement dans les rochers et la végétation. Cela peut être gênant et même endommager la housse.
Ne protège pas le contenu en cas d’immersion ou chute accidentelle dans un cours d’eau.
Approche n°2 : Protéger l’intérieur du sac à dos
Le principe est simple : mettre le contenu que l’on veut protéger dans des sacs imperméables ou étanches. Il y a deux possibilités :
Utiliser un grand sac qui sert de doublure au sac à dos et « tapisse » l’intérieur.
Utiliser des petits sacs dédiés. Il existe toutes sortes de sacs imperméables. Les sacs congélation sont par exemple une très bonne option, les sacs poubelle sont aussi utilisés – même s’ils sont assez fragiles.
Avantages :
Le contenu est mieux protégé car il est intégralement « entouré » par une barrière imperméable.
Il y a moins de risques que les sacs se dégradent par rapport à une housse qui peut s’accrocher à l’extérieur.
Protège le contenu en cas d’immersion – comme une glissade malchanceuse dans une grosse flaque.
Inconvénients :
Le sac et le contenu non protégé sont mouillés.
Quand il pleut, le sac s’imbibe d’eau et cette eau est un poids supplémentaire à porter.
Vous pouvez faire un mélange des deux approches en utilisant une protection extérieure et une ou plusieurs protections intérieures. Attention cependant à ce que cela ne soit pas trop lourd.
Et la cape de pluie ?
Une cape de pluie (ou poncho) est un vêtement généralement sans manche, avec un trou pour passer la tête et une capuche. Une pèlerine est un vêtement assez similaire, mais avec des manches. Les ponchos et pèlerines s’enfilent par-dessus le randonneur et son sac à dos, et ont pour but de le protéger des intempéries.
Les avantages d'utiliser une cape de pluie :
Le prix. Elle est souvent beaucoup moins chère qu'une veste de randonnée.
Elle protège à la fois le randonneur et son sac à dos. Avec une veste par exemple, le dos du sac et les bretelles sont mouillés – voire plus.
Elle protège le haut des jambes. La plupart descendent assez bas et protègent le haut des jambes – ce qui n’est pas le cas avec une veste.
Certaines capes sont imperméables et respirantes et permettent donc d’évacuer une partie de la transpiration. Elles sont par contre souvent moins performantes que les vestes.
Les inconvénients :
Pénible quand il y a du vent. La cape a tendance à s’envoler et ne reste pas bien en place. Il est possible d’utiliser un cordon en ceinture mais il y a quand même des morceaux de tissus qui prennent toujours le vent. Si le vent s’engouffre, vous aurez probablement froid.
Pas facile à enfiler. La cape n'est pas très facile à enfiler et à enlever, et requiert parfois l’aide d'une autre personne.
On ne voit pas bien ses pieds, ce qui est assez dangereux sur terrain difficile.
Peut s’accrocher facilement dans ce qu’il y a autour (branches, ronces, etc.).
Pas pratique pour marcher avec des bâtons.
Effet sauna : avec une cape étanche et non respirante vous serez mouillé par votre propre transpiration.
Le mot de la fin
Vous avez maintenant un bon aperçu des avantages et inconvénients des capes de pluie. Il n'y a pas un choix meilleur qu’un autre, cela dépend de vos besoins et de vos contraintes. Quoi qu’il en soit, si vous choisissez une cape pour randonner, évitez vraiment les modèles de base et prenez une cape respirante.
En tout état de cause, une bonne veste imperméable et respirante (mais assez chère) protège mieux des intempéries.
Les infos de cet article sont issues du blog "Randonner malin", animé par François Jourjon, qui souhaite partager l’expérience accumulée au fil de ses randonnées et en faire profiter les randonneurs débutants qui veulent partir du bon pied et les randonneurs expérimentés qui souhaitent perfectionner leur pratique. Cliquer ce lien pour en savoir plus et vous abonner.