De nos jours.....

Je ne reviendrai pas ici sur l'énorme travail accompli par SAHUC dans sa quete de revisiter l'antique voie et le compte rendu laissé; mais des erreurs ont étés commises et le voile va etre levé sur l'une d'elles.....

Après Sahuc nous trouvons l'excellent livret composé par mrs Hervé Miquel et Ludovic Mondot sur la Chapelle de Saint-Michel et Chateau de Mercoirol qui date des années 1956/1973 où là aussi; en page 13 "une erreur de gué" reprend les notes qualifiées "d'angoissées" par l'auteur qui nous explique sa version:

"Si au lieu de reconnaitre le chemin du Nord au Sud,M.SAHUC avait progressé du Sud au Nord,il aurait instinctivement suivi la division de terroir entre les communes de Cabrerolles et de Saint-Nazaire de Ladarez et aurait fatalement abouti au chemin de ronde inférieur du Chateau de Mourcairolle,d'où,par un chemin en pente douce situé à crete de montagne,encore fort pratiqué,il serait arrivé derrière les Arènes et au pont de la Vernière,c'est a dire presque en ligne droite sur SAINT PIERRE DE RHEDES."

oui mais où est la réalité?.....

Le chemin concerné est bien trop étroit et pentu pour avoir supporté un traffic de charette ou de chariot.

Les ornieres rencontrées tout le long du tracé dans la portion croix de Barrac/Camp del Pous (d'environ 1.25m d'écartement) ne se retrouvent plus sur ce tronçon.

La réalité était là sous nos yeux.......

En éffet depuis les crues de 1992, une amorce de gué traversant l'Orb en travers face a SAINT PIERRE DE RHEDES A été découvert par un habitant du cru et face a ce gué?....la vallée de Violès.

Dans le village près de la derniere courbe de la route actuelle s'amorce un tronçon de chemin pourvu d'ornières où l'on retrouve l'écartement de 1.25 m.

Plus en aval on retrouve des traces d'ornières dans le ruisseau qui continuent droit vers "bois nègre"( continuité plus qu'incertaine car au fond de la combe le sentier devient muletier pour monter sur le plateau) d'autres décrivent une courbe dans le ruisseau de Camp Redon.

Plus haut dans ce ruisseau 2 tracés d'ornières(sur 8 a 10 mts de long) du meme écartement se trouvent a proximité d'une maison en brique où là,le doute n'est plus permis....la "via" est là et bien là.

Remontant ce dernier; un premier embranchement sans réelle continuité arrive de gauche c'est le ruisseau des Fleysses ou Baumastios,une capitelle fort bien conservée se trouve non loin de là.

Continuant dans le ruisseau des "Bouissades" notre "via" se trouve jalonnée de cairns ou montjoies (j'en ai compté une douzaine,parfois distants de quelques mètres a une centaine et s'amenuisant jusqu'a trouver le dernier au croisement des Douzils)ainsi que des traces d'activité de charbonniers .

Cà et là;on retrouve des traces d'usure sur un sol rocailleux trés dur et quelques vestiges de pavement grossier excistent encore.

On arrive maintenant a une intersection bien marquée où a gauche une rampe empierrée monte le chemin dans le ruisseau des Douzils qui s'inflechit par la suite en chemin muletier tout en zig-zag pour arriver au fond du plateau de la Lande .

Nous passons ici dans la partie nommée "ruisseau de Vieillemorte" pour sortir enfin sur le plateau non loin des "Trois Rouyres"(lieu connu comme croisement de vois antiques Nord-Sud).

Le tracé est là ,comportant quelques petites pentes plus prononcées mais toujours en pente douce selon les termes de SAHUC ,sur 4 kms de longueur et avec des largeur variant de 2 mts a 4.50 mts.

Mon hypothése est là,elle vaut ce qu'elle vaut mais a le mérite d'exister comme la plus vraisemblable de toutes ;les traces d'ornières sont là pour le prouver et comme disait M.DESJARDINS repris par SAHUC:

"Retrouver les chemins gaulois est a nos yeux une pure chimère;on peut cependant continuer à les rechercher, c'est peut etre inutile,mais c'est assurément très sain".

Philippe Wierzbicki

b17@neuf.fr