Le mot du Président

Face à l’urgence sociale : préserver le

pouvoir d’achat des familles

Le gouvernement a décidé de mettre en place le bouclier tarifaire limitant la hausse des prix à 15% en 2023 ainsi que des chèques énergie pour 12 millions de foyers modestes.

La CSF prend acte des mesures d’urgence qui visent à limiter la hausse du coût de l’énergie mais s’inquiète de la mise en danger de l’équilibre budgétaire des familles populaires face à cette hausse du coût de l’énergie accumulé à la hausse de l’indice de référence des loyers plafonné à 3,5%.

Même si l’Etat réaffirme ainsi son rôle de garant de la solidarité nationale par la régulation des prix du marché, les moyens financiers pour accompagner cette politique sont insuffisant pour prémunir des risques d’impayés des factures énergétiques et des quittances. Sans un programme de rénovation thermique des logements à la hauteur des besoins, les dépenses énergétiques ne feront qu’alimenter un puits sans fond pour chauffer des logements mal isolés et n’apportant pas le confort essentiel chèrement payé par les familles.

Les kilowatts les moins chers demeurent ceux qu’on n’utilise pas pour chauffer inutilement des logements passoires énergétiques. Le coût des travaux ne doit pas reportés sur le locataire, qui n’a pas à subir les conséquences de logements mal conçus et vétustes.

Plus globalement, les conséquences dramatiques de notre dépendance aux énergies fossiles doivent nous mobiliser pour collectivement faire les bons choix en matière de politique de l’énergie en France en investissement massivement sur les énergies renouvelables.

C’est bien le prix de la production et de l’accès au logement qui doivent être au centre du débat, avec la question environnementale comme ligne d’horizon.

En définitive, les seuls objectifs qui permettront de renégocier un nouveau contrat social de l’habitat doivent permettre le renforcement du pouvoir d’achat des ménages et la diminution de leur empreinte carbone.

Jacques UGUEN

Président de La CSF22