Titre: Stratégies des firmes et intérêt collectif: contribution à l’oligopole mixte.
Mention: Très Honorable avec les Félicitations du Jury à l'unanimité.
Date de soutenance: 20 juin 2013
Jury:
Bernard FRANCK / Professeur émérite, Université de Caen Basse-Normandie (co-directeur de thèse)
Nicolas LE PAPE / Professeur, Université de Caen Basse-Normandie (directeur de thèse)
Jean-Christophe POUDOU / Professeur, Université de Montpellier 1 (rapporteur)
Saïd SOUAM / Professeur, Université de Paris Ouest Nanterre (rapporteur)
Michel ROLAND / Professeur, Université Laval, Québec, Canada
Résumé de la thèse
L’oligopole mixte est une structure de marché où la concurrence s’effectue entre entreprises ayant des objectifs différents. Les trois contributions présentées dans cette thèse s’intéressent en particulier aux interactions stratégiques entre entreprises publiques (ou semi-publiques) et privées.
La première partie porte sur l’étude des incitations à fusionner dans un oligopole mixte. Sous l’hypothèse qu’il peut y avoir un écart technologique entre les entreprises publiques et privées, nous analysons dans un premier temps l’impact de la présence de la firme publique sur les incitations à fusionner des entreprises privées. Dans un second temps, nous étudions les conditions pour lesquelles la fusion entre firmes publique et privées peut être mise en œuvre.
Dans la deuxième partie, l’impact des schémas de rémunération managériaux est analysé dans un jeu où la firme publique fait face à une privatisation partielle de son capital. Le contrat incitatif proposé est basé sur la somme pondérée de l’objectif des propriétaires de la firme et du chiffre d’affaires. Il est mis en évidence que l’utilisation de ces contrats incitatifs a un impact sur les équilibres et exerce des effets concurrentiels similaires à ceux de la privatisation.
La troisième partie est relative aux conséquences de l’ouverture à la concurrence d’un marché sur les obligations de service universel. Nous analysons l’impact de la nationalité de l’entrant (firme privée domestique ou étrangère) sur les prix et la qualité du service, lorsque l’opérateur historique est une firme publique. Nous comparons ensuite le taux de couverture socialement optimal au taux de couverture librement choisi par l’entrant national.