Depuis que je regarde le monde, la peinture m'accompagne. Voila maintenant presque 30 ans que j'explore, j'expérimente, je patouille et gribouille.

La création m'est nécessaire, elle me permet de renaitre a chaque fois un peu différente.

"L'art est pour moi un état de grâce auquel je n’accède que rarement"

fécondation aquarelle de 100x120

• • Ma démarche en peinture :

            Pour moi la peinture est un « lâcher prise ». Danse du liquide qui fait son lit sur le papier et qui épouse la couleur au cours de ses méandres afin d’engendrer la forme.

Dans un premier temps il y a d’abord le choix des couleurs puis la recherche des contrastes, des jeux d’ombres et de lumière. Ainsi des formes naissent presque d’elles-mêmes : ici apparaît un visage, là bas un paysage qui m’invite à préciser la forme.

        La surface du papier qui jusque là était à l’extérieur de moi-même, devient le miroir dans lequel j’entre comme Alice au pays des merveilles. Entre formes et couleurs je me promène et j’y découvre de nouveaux chemins… Il s’agit d’un moment fragile et magique où il faut suivre le chemin qui se dessine, souligner le trait qui se laisse juste deviner…

        A la frontière d’une surface entre le sec et l’humide, je deviens le funambule, l’équilibriste sur le fil qui se dessine à la pointe du pinceau… Le funambule se sent parfois pousser des ailes mais il lui arrive aussi de chuter et de ne pouvoir déchiffrer ce qui se dessine sur la page.

        C’est de cet instant magique que naît désormais ma peinture. Ce qui apparaît sur le papier me plonge au cœur d’un grand mystère. Quel est donc cet univers qui naît presque de lui-même ? Monde de l’inconscient ? Fragments d’un puzzle invisible et immensément vaste qui me sert à écrire ma propre histoire ? Je sais seulement que j’y trouve du plaisir, parfois de la joie mais souvent une grande paix qui élargit et enrichit mon regard sur les objets, les êtres et qui me rend ce monde plus doux.

 métamorphose, aquarelle 100x80

le bal des oiseaux, aquarelle 130x100

 enfance, aquarelle 120X150

Lorsque je fais ma tête de l'art...

Une grande confusion règne actuellement dans le domaine artistique. . Le marché de l'art est un enjeu économique et cela d'autant plus qu'il est un placement spéculatif dont la valeur est dictée par des critères commerciaux.

Le discours sur l’impact économique de l’œuvre, en tant que produit, tend à progressivement supplanter la qualité artistique ou le rôle social de l’art…ne voyons nous pas une dérive par rapport au rôle essentiel de la culture et de la demande de productivité et de rentabilité qu'on demande aux productions artistiques? Quelle place reste t'il a l'artiste qui ne rentre pas dans les critères de modes artistiques du moment et dont le statut échappe a ceux traditionnels du monde du travail ?

    Je pense profondément que l'essence même de l'art n’a rien à voir avec le calcul ni le raisonnement, et que sa raison d'être serait justement d'être indifférent à toute considération de type économique pour revendiquer la nécessité culturelle qui tisse les liens humains et font le tissu vivant d'une réflexion sur le monde . Il reste a redéfinir ce qu'est désormais une œuvre d'art et que signifie être artiste aujourd'hui .

Aristote disait il y a plus de 2300 que l'œuvre d'art que l'œuvre d'art n’a pas d'autre nature que d'être une source de plaisir esthétique et gratuit. Un autre philosophe, Plotin écrivait 2 siècles après JC que l'art ne pouvait être beau que s'il participait à la pensée qui descend du divin. En conséquence, sa vocation n'était pas d'imiter la nature mais d'en manifester le caractère sacré et transcendant.

Kant nous amène à une grande réconciliation avec tous les différents courants artistiques lorsqu'il nous invite à comprendre que la valeur de l'œuvre d'art est inscrite nulle part ailleurs que dans l'œil de celui qui regarde. Pour ma part, je considère une création comme une œuvre d'art à partir du moment ou celle-ci va contribuer à unifier l'être, en agissant comme une reliance, une respiration qui ramène l'homme à sa nature véritable. Celle-ci n'est pas que mentale ou purement organique et l'homme à besoin de se souvenir qu'il est aussi spirituel. Dans un monde où on attend des hommes de l'efficacité, du rendement, de la rapidité où tout doit être visible et mesurable, le rôle de l'art n'est' il pas de nous ramener au sensible, à ce langage du non-verbal qui nourrit le sentiment du vivant?

Pour ma part, c'est là que se rencontre l'art et le soin car il sont tous les deux au service de la vie et contribuent a l'écoute du monde sensible qui au bout du compte est notre seule réalité. Quel est le sens profond de la vie si ce n'est celui de connaître notre nature profonde et de faire de notre histoire une œuvre d'art ?

moine dans la tourmente, aquarelle 120x90

chevauchée céleste, aquarelle 120x90

des expos:

Des livres

I l arrive que des images naissent parfois des mots qui deviennent des histoires. Ainsi est né le livre "graine d'art Monie", un conte  pour les petits et les grands, accompagnée d'un CD musical de Genevieve Barret.

Un autre livre que j'ai illustré, celui de Patricia Penot, "histoire d'âmes".

et beaucoup d'autres illustrations:

des fresques décoratives :

peinture sur des  portes

des cartes postales avec texte poétiques en vente: