Le lendemain, après une nuit apaisante sous la voûte étoilée, réveillés par le soleil, nous partons avec le fils berger de la famille, Saoud.

Il n’est pas âgé, peut-être tout juste majeur et il ne parle que jordanien, ce qui n’est pas gênant mais complique un peu nos échanges. Il a un troupeau d’une cinquantaine de chèvres et de moutons, deux chiens magnifiques et vifs et un âne, son fidèle compagnon. L’ensemble forme une équipe soudée et organisée qui se comprend au doigt, la patte, l’oreille ou l’œil, chacun avec son langage. Nous marchons avec eux dans le désert, tranquillement. Les chèvres et moutons grappillent leur nourriture dans les petits bosquets d’herbe nombreux qui jalonnent le chemin. Les chiens semblent prendre plaisir à conduire le troupeau. L’âne surveille tout. C’est la tour de contrôle de l’équipe. Si un événement survient, alors en général il le voit avant tout le monde et donne l’alerte (pour qui sait l’interpréter bien sûr).

Soudain, Saoud repère des traces de loup sur le sable. Il appelle les chiens par un petit sifflement et leur fait comprendre par un signe. Immédiatement ceux-ci se mettent en alerte et scrutent les environs. Etonnant !

Saoud nous explique tout cela avec ses mots. A voir fonctionner, tout cela est passionnant. Il nous explique également comment traire une chèvre, nous fait goûter son pain bédouin, et entame une partie de « siga » sur le sable. Nous montons également à tour de rôle sur son âne.

Après trois bonnes heures de marche et un peu de dos d’âne, nous quittons l’équipe avec regret pour retrouver notre transport aérien, notre 4x4. Belle expérience très enrichissante. Je me demandais à l’origine si nous n’allions pas nous ennuyer rapidement à suivre le troupeau, or c’est tout le contraire. A ne surtout pas manquer. Encore merci à Saoud pour sa générosité.

Nous continuons notre périple, alternant randos et 4X4, fissures, arches et paysages somptueux. Au coucher du soleil, nous retrouvons une autre équipe guidée par Anne. C'est une famille de trois personnes avec qui nous sympathisons immédiatement. Nos deux équipes vont fusionner pour les jours à venir, et les bédouins, heureux de se retrouver, alimentent les soirées de leurs chants.

Au fin fond du désert, nous ne sommes pas complètement isolés quand même, car à de nombreux endroits, à condition d’être un peu élevé, nous avons du signal pour les téléphones. Décidemment la technologie est partout. D’ailleurs, nos guides ont des smartphones et passent un temps conséquent dessus pour jouer ou communiquer.

Au coucher du soleil, nous retrouvons une autre équipe guidée par Anne. C'est une famille de trois personnes avec qui nous sympathisons immédiatement. Nos deux équipes vont fusionner pour les jours à venir, et les bédouins, heureux de se retrouver, alimentent les soirées de leurs chants.

Notre campement tout en bas