Les informations ci-dessous sont avant tout destinées aux organisations plutôt qu'aux particuliers et concernent les sujets de conférences qui leur sont proposés pour la saison 2025-2026 (c'est-à-dire de la rentrée 2025 à l'été 2026).
Attention aux dates de disponibilité des conférences, toutes ne pouvant être créées ou maintenues durant l'ensemble de la saison. Elles sont ci-dessous classées selon l'ordre chronologique de début de disponibilité.
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La conférence explore la vie fascinante et l'héritage de Joséphine Baker (1906-1975). Figure emblématique du XXe siècle, elle incarne un mélange unique d'audace, de talent et d'engagement social. Née en Amérique et adoptée par la France, elle a transcendé les frontières culturelles et géographiques pour devenir une icône internationale de la scène et de la lutte en faveur des droits civiques.
Danseuse, meneuse de revue, actrice, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, mère de 12 enfants adoptés, sa personnalité et sa vie résonnent encore 50 ans après sa mort comme en témoignent sa récente (mais fausse) panthéonisation et son effigie sur la nouvelle pièce de 20 centimes.
Commandées vers 1411 par Jean de Berry, les Très Riches Heures forment l'un des ouvrages les plus resplendissants de la fin du Moyen Age et ont pu être qualifiées de Joconde des manuscrits.
Afin de permettre son examen scientifique et sa restauration, le livre a été récemment dérelié. Ainsi, les célèbres Mois de l'année seront présentés de façon exceptionnelle et pour la première fois de l'histoire du manuscrit, dans le cadre d'une exposition à Chantilly qui accueillera 150 peintures, manuscrits, sculptures et autres objets d'art.
Grâce à des images de très haute résolution, nous pourrons explorer les plus infimes détails des 65 miniatures et 66 magnifiques grandes peintures, entrant ainsi de plain-pied dans dans le monde médiéval.
Redécouvert voici à peine 100 ans, après des siècles d’oubli, le lorrain Georges de La Tour (1593-1652) est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands peintres du clair-obscur. S'il s'inscrit dans la mouvance du Caravage, il développe cependant un style singulier où la lumière, souvent celle d’une chandelle, sculpte les formes et suspend le temps.
Au-delà de sa talentueuse maîtrise des effets de lumière, c’est aussi son iconographie qui fascine : scènes de tavernes et de joueurs, saints et mendiants confondus dans une même humilité, figures méditatives plongées dans un silence presque sacré. Entre réalisme et dépouillement, il transforme le quotidien en contemplation et le sacré en présence intérieure.
Cette conférence explorera la richesse symbolique de son œuvre, la force évocatrice de ses figures et la manière dont, par la lumière et la simplification des formes, Georges de La Tour nous invite à un face-à-face avec l’invisible.
Plutôt que de se limiter à John Singer Sargent, au cœur de l’exposition du Musée d’Orsay, cette conférence explorera également le parcours d’autres peintres américains ayant étudié ou séjourné en France entre la fin de la Guerre de Sécession et l’entre-deux-guerres.
Mary Cassatt, James Whistler, Edward Hopper, mais aussi Robert Henri, Alfred Maurer, Childe Hassam ou Winslow Homer, ont été marqués par leur passage en France, que ce soit par l’enseignement académique, la découverte des avant-gardes ou l’influence de maîtres européens.
Il s’agira non seulement de comprendre l’impact de ce séjour sur leur œuvre, mais aussi de montrer, notamment dans le cas de Mary Cassatt, comment certains d’entre eux ont joué un rôle essentiel dans la diffusion et la promotion de l’art français aux États-Unis.
Peintre d'histoire et même peintre de l’Histoire, maître du néoclassicisme, Jacques-Louis David (1748-1825) a marqué son temps par des compositions d’une force inégalée, où se conjuguent rigueur antique et intensité dramatique. Dès Le Serment des Horaces (1785), son art exalte le pouvoir des idées et la grandeur du sacrifice, façonnant une esthétique théâtrale qui influencera durablement la peinture historique.
Mais en s’engageant activement dans la Révolution puis en devenant le peintre officiel de Napoléon, David lia son destin aux soubresauts politiques de l'époque. Si son talent lui a permis d’être au cœur du pouvoir, ses choix l’ont aussi conduit à l’exil après la chute de l’Empire.
À travers l’analyse de ses œuvres, dans leur contexte historique, cette conférence retracera le parcours fascinant d’un artiste que l’ambition a mené aux sommets, mais qui a dû affronter les conséquences de ses engagements.
Cette conférence mêle histoire et art, proposant d’étudier, d'une part, le regard porté sur les Indiens, depuis l’époque où la France possédait d'immenses territoires en Amérique jusqu’au XXe siècle, et, d'autre part, l'art amérindien.
Figure de fascination et de fantasme, la perception de l'Indien s'est élaborée à partir de sources multiples : récits européens, peinture, sculpture, spectacle (Buffalo Bill) et cinéma. Souvent en le caricaturant, parfois en le réhabilitant.
A rebours de ces représentations, il s’agira également de découvrir l’art des Indiens eux-mêmes, qui exprime leur rapport à la nature et au sacré, leur histoire, ainsi que leur place dans l'Amérique contemporaine.
Cette conférence abordera nécessairement l'histoire des relations entre les nations indiennes et les autorités françaises puis américaines, notamment à travers les traités signés et leur mise en application.
André Malraux (1901-1976) a entretenu avec les arts une relation passionnée, faite d’admiration et d’interrogations. Son œuvre critique et théorique, du Musée imaginaire aux Voix du silence, témoigne d’une vision singulière où l’art se présente comme un défi au temps et à la mort.
Cette conférence explorera la place centrale de l’art dans la pensée de Malraux : ses goûts, ses analyses des grandes civilisations et son ambition de donner une nouvelle lecture de l’histoire de l’art. Elle abordera également son rôle de Ministre des Affaires culturelles, où il œuvra à faire de la culture un enjeu national, marquant durablement les politiques culturelles françaises.
À travers ses écrits et son action, Malraux apparaît ainsi comme un médiateur de l’art, convaincu que toute œuvre est une conquête sur l’oubli et qu’elle dialogue, au-delà des siècles, avec toutes les formes de création humaine.
Longtemps reléguées aux marges de l’histoire de l’art, les femmes artistes des anciens Pays-Bas entre 1600 et 1750 furent pourtant nombreuses et reconnues en leur temps. Peinture de chevalet, miniature, gravure, sculpture, nombreux furent les domaines où elles surent s’imposer, dans un monde artistique souvent dominé par les hommes, développant un savoir-faire et un style qui leur sont propres.
Cette conférence propose de redécouvrir ces créatrices, plus ou moins connues du grand public (Judith Leyster, Alida Withoos, Clara Peeters, Johanna Koerten-Block, Rachel Ruysch, Geertruydt Roghman, Anna Maria van Schurman, Maria Faydherbe, Margareta de Heer, Johanna Vergouwen, Josina Margareta Weenix et Maria Sybilla Merian). Elle s’intéressera à leur formation, à leurs choix de carrière et aux réseaux dans lesquels elles évoluaient, tout en interrogeant les raisons de leur relative invisibilité dans l’histoire de l’art.
À travers l’étude de leurs œuvres et de leur parcours, il s’agira d’explorer la richesse et la diversité de leur production, témoignant d’un talent qui, aujourd’hui encore, mérite pleinement d’être redécouvert.
CréationInformations sur les images de cette page :
Jean Chassaing, Affiche de Joséphine Baker, H. Chacoin Imp., 1931, lithographie, 160 x 108 cm, Bibliothèque nationale de France
Le Mois de mai (Les Très Riches Heures du duc de Berry), Musée Condé, Château de Chantilly
Georges de La Tour, Le Nouveau-né, v. 1645, huile sur toile, 76 x 91 cm, Musée des Beaux Arts, Rennes
John Singer Sargent, Au Jardin du Luxembourg, 1879, huile sur toile, 65,7 x 92,4 cm, Musée d'Art, Philadelphie
Jacques-Louis David, Les Adieux de Télémaque et d'Eucharis, 1818, huile sur toile, 88,3 x 103,2 cm, Musée Getty, Malibu
George Catlin, Stu-mick-o-sucks, 1832, huile sur toile, 73,7 x 60,9 cm, Musée d'Art américain, Washington
André Malraux (détail), Prix Goncourt, 1933, Bibliothèque nationale de France
Judith Leyster, Autoportrait, années 1630, huile sur toile, 74,6 x 65,1 cm, Galerie nationale, Washington