episteme

OUVRAGE EN COURS DE RÉDACTION :  

Traité d'ésothérapie. Soignez l'histoire par les fables !

(Idées reçues : de la mystification au savoir). 

    

Éditeur ? Les premières pages du 'brouillon' sont ici.

    Au fil du temps, l’histoire connaît de petits soucis de santé, des trous de mémoire assez marqués lorsqu’elle s’endort. Par périodes, en effet, rien ne semble se produire, rien même qui ne prouve l’existence du déroulement normal du récit historique, alors l’absence de preuve s’établit comme une preuve d’absence. À d’autres moments, parfois, surgit un excès de fièvre, ou un trait de génie, sans qu’aucun symptôme ne paraisse l’avoir annoncé. Sans doute parce que la mémoire d’un peuple est sélective, elle efface de son patrimoine des évènements peu glorieux ou des périodes sans panache, ennuyeuses, et se laisse surprendre par de brusques interventions philosophiques, scientifiques ou religieuses. Cependant, la chronologie étant ce qu’elle est, têtue, elle cherche à combler ces vides, à expliquer pas à pas l’histoire évènementielle. C’est alors qu’intervient l’imaginaire. Puisqu’il faut expliquer le présent par le passé, autant faire en sorte que ces fruits portent dans leurs parfums et dans leur nectar tous les symboles qui nous enivrent. Ainsi se créé la métahistoire dont nous parlons si souvent, celle de nos rituels, de nos rêves et de nos racines imaginaires…

La fable ésotérique dans l’histoire construit quelques grands sujets de ces savoirs hermétiques que nous croyons acquis, et qui se transmettent de génération en génération. Nous tenterons de revisiter quelques thèmes qui participent à notre fond culturel, à la lumière d’une analyse qui se veut objective, rigoureuse mais non réductionniste.

Les Templiers, l’astrologie, Satan ou l’Inquisition, le nombre d’or, le suaire de Turin ou l’île de Pâques, l’alchimie ou Nostradamus n’en constituent que quelques exemples. L’idée reçue, en effet, est partie intégrante de notre histoire, et si l’on accepte de la décrypter, elle s’offre en témoin d’une époque. Elle n’est certes pas un objet historique réel, n’est pas forcément manipulable en tant que tel, mais elle est la représentation de notre vision du monde, d’un point de vue largement adopté, parfois imposé, mais au final partagé. En rien déconnectée de l’histoire factuelle, elle façonne à sa manière la société qui l’héberge. Cet essai s’intéresse aux champs traditionnels et puise ainsi dans l’histoire passée les briques nécessaires à une représentation quelques fois surprenante de notre culture.

PS : Lorsque, pour des raisons familiales, je migrais de la ville (Paris) à la campagne (la Brie profonde), je découvris le calme, les matins brumeux et nostalgiques et le chant du coq. Si ce dernier ne représente pas un moteur particulièrement efficace pour la concentration, les deux autres nouveautés (l’ennui de l’ouie et de la vue) poussent certains ex-citadins dont je suis, à regarder dans le rétroviseur de leurs pensées...  

 (Merci au site www.pensee-unique.fr/index.html pour cette belle image)  (La Haye, 1758). 

Photo couverture : Tarot, papesse / Anti-christ avec tiare chevauchant la bête de l’Apocalypse,  propagande protestante antipape, XVIe siècle. Pour le jeu, il est conseillé de lire attentivement la présentation de Idées de Dieu...