Dans le cadre de son stage d'application à l'ENSAE, Adeline est partie trois mois au Pérou afin de travailler à la construction de l'Indicateur de Pauvreté Multidimensionnelle pour le pays. Son stage était encadré par le chercheur Monsieur Javier Herrera, de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

Son lieu de travail était l'INEI (équivalent péruvien de l'INSEE), et plus particulièrement le département des Indicateurs Démographiques et Sociaux. Cette expérience a été pour elle fort instructive, tant intellectuellement qu'humainement. Elle a découvert Lima, capitale du Pérou, et en a aussi profité pour voyager à travers le pays afin de mieux comprendre sa réalité, chose essentielle pour mener à bien la construction d'un indicateur socio-économique de pauvreté tel que l'IPM.

Dans le cadre de son master en « Economie et Politiques Publiques » à Sciences Po, Elisa a eu l’opportunité d’effectuer son stage de fin d’étude au Kenya, au sein du Service Economique Régional de l’Ambassade de France. Au cours de ces cinq mois de stages, elle a mené un projet de recherche destiné à documenter les inégalités de revenus au Kenya, à partir de données d’enquêtes et de rencontres avec des organismes de recherche locaux. Ce travail préliminaire de collecte de données s’est inscrit dans un projet de recherche plus vaste mené par le Service Economique de l’Ambassade, visant à expliquer les implications économiques du processus de décentralisation au Kenya sur les ménages, notamment en termes de fiscalité.

Depuis 2013, les comtés kenyans sont dotés de leurs propres budgets afin de mettre en œuvre des politiques au niveau local. Cette recherche s’appuie sur une collaboration avec les chercheurs de l’Institut Français de Recherche en Afrique (IFRA) et a permis de mettre en discuter les dynamiques de divergence entre les comtés dus aux nouvelles formes de fiscalité. Elle fournit de premiers éléments de réflexion sur une potentielle augmentation des inégalités territoriales depuis 2013. Ces résultats seront présentés sous la forme d’un Trésor Eco, publication du Ministère de l’Economie et des Finances.

​Emiliano a effectué son stage d’application de l’ENSAE au sein de l’Institut d’analyse économique de Barcelone, en collaboration avec la chercheuse Laura Mayoral. Son objectif était d’analyser l’impact des chocs climatiques sur l’instabilité des régimes politiques, en se servant de données remontant jusqu’à l’an 500. Ce travail empirique s’inscrit dans le cadre d’une recherche naissante en économie politique (voir Burke, Hsiang et Miguel, 2013) visant à prendre en compte le climat dans l’explication d’événements historiques d’ordre économique et politique.

Historiquement, des périodes de froid durable (tel que le Petit Age Glaciaire, entre les XIVe et XIXe siècles) ont provoqué une chute de la production agricole par habitant, ce qui aurait pu engendrer certains conflits. Les résultats obtenus par Emiliano montrent de manière générale que s’il existe des effets négatifs de court terme des chocs de températures sur la stabilité politique, ces effets sont quasi-inexistants sur le long terme. Cela suggère un effet d’adaptation.

Au-delà de la portée historique de ces recherches, le contexte actuel de réchauffement climatique rend indispensable une meilleure compréhension des liens entre climat et stabilité politique.