* Quelques constats initiaux sur la place des femmes dans l’Église
Des femmes très présentes dans la vie des paroisses catholiques, des diocèses ; « elles font tourner l’Église » comme dit l’historien lyonnais Étienne Fouilloux. Des femmes qui peuvent avoir des responsabilités dans les diocèses : au plan administratif et financier, service de la catéchèse, pastorale des familles, service des funérailles, participation au conseil diocésain mais des femmes qui n’accèdent pas au diaconat, à la prêtrise, fonctions religieuses qui sont réservées aux hommes et donc il n’y a évidemment pas de femmes évêques (comme il y en a par exemple chez les luthériens dans les pays nordiques).
Cette absence des femmes se retrouve aux fonctions de pouvoir et de décision aux divers échelons des structures de l’Église, paroisse, diocèse, et bien sûr à la tête romaine. L’Église dans sa dimension institutionnelle, son gouvernement, est un monde d’hommes comme le monde politique en France jusque très récemment. Du coup, des femmes absentes dans la parole publique de l’Église : prises de positions de la conférence épiscopale des évêques de France, émissions religieuses du dimanche matin (F Culture la messe) alors qu’on entend des femmes pasteurs dans l’émission protestante.
À la messe dominicale : des femmes animant les chants, des lectrices mais pas de l’évangile… et l’homélie est réservée au prêtre sauf dans les assemblées dominicales sans prêtres (où j’ai pu entendre des paroles très fortes de femmes).
Une situation d’inégalité entre hommes et femmes qui interroge la société d’aujourd’hui où les femmes ont peu à peu accédé à des fonctions, des lieux longtemps inaccessibles jusqu’au 20e siècle, qui interroge les chrétiens, les catholiques (livres récents écrits par des femmes (Christine Pédotti et Anne Soupa Les pieds dans le bénitier 2010, Maud Amandier et Alice Chablis, Le Déni, enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, 2014. Sentiment que l’Église dans sa composante institutionnelle n’est plus en phase avec le réel (art Monde janvier 2013) de la sociologue Danièle Hervieu Léger « Le combat perdu de l ’Église » à propos du mariage pour tous
* Un retour sur le passé lointain pour voir d’où nous vient cette situation d’inégalité entre les sexes qui perdure dans l’Église catholique
Il faut rappeler que le Christianisme appartient aux 3 religions dites du Livre qui sont apparues et se sont développées dans une aire géographique allant de la Méditerranée orientale au Golfe arabo-persique, dans des sociétés très patriarcales.
-Des interprétations de la tradition biblique qui ont construit des représentations qui ont traversé les siècles dans l’Église
Alors que de le premier récit de la Genèse la dualité du genre humain sans hiérarchisation, est énoncée : “Dieu créa les êtres humains à sa ressemblance. Il les créa homme et femme”, c’est le second récit qui a été retenu par la tradition juive puis chrétienne, récit qui met en scène la création d’abord de l’homme puis de la femme, Ève comme aide et compagne d’Adam. L’interprétation qui en a été faite pendant des siècles a été celle de la subordination de la femme à l’homme, or des travaux d’exégèse montrent que ce mot « aide » utilisé à propos d’Ève n’implique aucunement la soumission.
« il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme » dit Paul dans l’épître aux Galates, une ontologie égalitaire, également présente dans certains versets du Coran, mais qui est contredite par d’autres éléments en particulier par la faute attribuée par les « Pères de l’Église », aux premiers temps du christianisme, à Ève, question très discutée par les exégètes qui font remarquer que l’expression de « péché originel » n’existe pas dans la Bible. Les « Pères de l’Église » ont nourri une réelle suspicion à l’égard des femmes (la femme «porte du diable » disait Tertullien) et aussi de la sexualité. Sur ce point, le christianisme est plutôt l’héritier de la pensée hellénistique et du stoïcisme que du judaïsme qui a une vision plus positive de la sexualité (cf le Cantique des cantiques). Le dualisme entre Ève la pécheresse et Marie la Vierge Mère va s’installer pour longtemps dans l’imaginaire de sociétés chrétiennes avec une valorisation de la virginité qui va devenir la règle pour les hommes d’Église qui doivent être préservés de la souillure de l’acte sexuel (la réalité était un peu différente..)
La méfiance à l’égard des femmes s’est traduite par des obligations et des interdits dont l’exclusion des territoires du sacré. La victoire des monothéismes sur les anciens polythéismes a semble t-il entrainé une masculinisation du domaine du sacré dans les religions du Dieu unique dont la figure, même si elle n’est pas représentée (dans le judaïsme et l’islam) est pensée au masculin (« Notre Père » disons-nous encore aujourd’hui). Alors que des femmes pouvaient être prêtresses dans les religions polythéistes de l’Antiquité, ce sont uniquement des hommes qui sont les prêtres du temple de Jérusalem, puis prêtres du monde chrétien. Cette exclusion des femmes des lieux et des gestes du sacré est sans doute liée au thème de « l’ impureté » du corps féminin qui n’est pas propre à la tradition biblique et qui renvoie à des structures d’ordre anthropologique que l’on retrouve dans beaucoup de sociétés : impureté du corps qui saigne régulièrement d’où les rituels d’éloignement des femmes pendant les règles mais avec un regard ambivalent de la part des hommes mêlant peur et fascination face à la capacité du corps féminin à mettre au monde des enfants. Les anthropologues ont avancé l’hypothèse d’une prise de pouvoir des hommes sur ces femmes dotées d’une puissance qu’ils n’avaient pas.
- La hiérarchie entre les sexes va de soi dans la société du Moyen-Âge et des Temps modernes, et l’Église y contribue à sa manière
L’Église catholique est dans cette longue période historique une institution puissante liée au pouvoir politique, univers masculin, avec, du côté des clercs la règle du célibat pas toujours respectée (rappels à l’ordre du concile de Trente au 16e siècle beaucoup de prêtres en ménage en Dauphiné par ex).
Des sociétés où la soumission des femmes est de règle dans le cadre du mariage, prononcé uniquement religieux et la famille. Si l’Église demande le consentement des époux au moment du mariage, ce terme de consentement est plus proche de l’acceptation formelle que d’une réelle liberté, le mariage étant en règle général un arrangement entre familles. Lors du rituel de la demande en mariage, le futur mari s’adresse au père de la femme qui en se mariant passait de la tutelle paternelle à celle du mari (inscrite dans le droit coutumier puis dans le Code Civil de 1804 dans une continuité intéressante à noter.
Il faut noter aussi l’attention particulière des hommes d’Église au contrôle de la sexualité. Dans les Pénitentiels du Haut Moyen-Âge sorte de guides pour les confesseurs, figurent une liste des péchés et des types de pénitence à donner : la pénitence est parfois plus lourde pour « les relations contre nature » que pour un meurtre (mais une certaine indulgence pour la pauvresse qui a avorté (que l’on retrouvera au 19e siècle dans les jurys populaires des Cours d'Assises, l’avortement étant un crime jusqu’en 1923). À l’époque moderne beaucoup de textes de clercs avec à la fois une évolution vers la reconnaissance du plaisir dans « l’acte de chair » (Thomas d’Aquin), de l’amour conjugal d’ordre à la fois spirituel, social et charnel par des théologiens et en même temps un durcissement des condamnations frappant les pratiques contraceptives, sévérité des papes réformateurs du 16-17e siècles en partie liée à la lutte contre la prostitution très présente à Rome (image de Rome la grande prostituée diffusée par les protestants…)
Mais dans le même temps, des femmes ont pu jouer un rôle important dans l’Église, en particulier des femmes « entrées en religion », dans des communautés féminines qui connaissent une grande expansion par exemple au Moyen-Âge. Des figures connues en leur temps d’abbesses qui avaient de réels pouvoirs. Hildegarde de Bingen dans l’Allemagne du Moyen-Âge musicienne (des CD récemment édités de ses musiques), botaniste parfois considérée comme une ancêtre lointaine des écologistes… Thérèse d’Avila dans l’Espagne du Siècle d’or (famille de juifs convertis) femme de grande culture, mais aussi femme d’action, qui sillonne l’Espagne où elle réforme les Carmels. 1ère femme docteur de l’Église (reconnue comme telle au 20e siècle)
« Aventurières de Dieu » des grandes congrégations missionnaires (17e- 19e siècle) qui ont envoyé des femmes dans le monde entier, (Amérique, Afrique, Chine). Femmes qui ont eu des vies assez différentes des femmes de leur temps, « supérieures générales » interlocutrices des autorités civiles et militaires avec des responsabilités qui n’avaient guère d’équivalent dans la vie des femmes de leur temps.
* On a parlé de « féminisation du catholicisme », au 19e siècle, en France moment où les femmes deviennent un enjeu dans la confrontation entre l’Église et la République
Le 19e siècle, temps de reconquête catholique en France après le traumatisme de la Révolution française qui a affaibli l’Église. Celle-ci passe par les femmes de diverses manières : la scolarisation des filles très majoritairement assurée par des religieuses durant une partie du siècle, l’essor de congrégations religieuses féminines enseignantes et soignantes qui correspond à une demande sociale réelle et dont les services sont appréciés par la population. Entrer dans les ordres était aussi pour une jeune fille des campagnes pauvres, une manière d’échapper à une vie rude (idem au 20e siècle dans certains pays d’Afrique ou d’Asie). La diffusion du culte marial doit beaucoup aux femmes dont la pratique religieuse est plus importante que celle des hommes (pas le cas les siècles précédents) avec le développement de formes de piété qui leurs sont propres.
D’où dans les années 1880 les inquiétudes des républicains devant cette puissance retrouvée de l’Église. Dans les années 1880-1900 les républicains veulent « sortir les femmes des genoux de l’Église » avec la laïcisation de l’école, l’interdiction d’enseigner pour les congrégations qui suscite des manifestations de femmes. La loi sur le divorce votée en 1884 est l’occasion d’une vive confrontation au Parlement où les députés catholiques dénoncent une machine de guerre contre l’institution du mariage, un discours à relier à ceux de Rome Le Syllabus dénonçant en 1864 « les erreurs modernes », les menaces contre « l’ordre naturel » d’une société organisée selon un fondement religieux qui définit les hiérarchies (entre autres entre homme et femme dans le mariage) et les solidarités. On retrouvera au 20e siècle cette référence à l’ordre naturel par exemple à propos de la contraception. Quelques années après, c’est la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale en 1870 Rarement invoqué, cet argument est utilisé en 1995 par le cardinal Ratzinger à propos de la lettre apostolique de 1994 excluant l’accès des femmes à la prêtrise.
Dans la même période, on voit aussi un durcissement du discours pastoral à propos des pratiques de la restriction des naissances (une réalité dans le France du 19e siècle) aussi considérées comme un élément condamnable de la civilisation moderne. Discours musclés de clercs qui rejoignent ceux d’hommes politique sur le thème de la guerre de 1870 perdue à cause de berceaux vides. Les prêtres doivent interroger les fidèles en confession sur ce point (beaucoup d’hommes désertent peu à peu le confessionnal pour cette raison). Une crispation romaine sur ce sujet qui va traverser le 20e siècle.
*Au 20 siècle, l’Église confrontée à la remise en cause du statut second des femmes dans la société et aussi dans l’Église
L’idée d’émancipation des femmes a commencé à se diffuser à la fin du 19e siècle dans un contexte de transformation des sociétés européennes (révolution industrielle, urbanisation, évolution vers la démocratie politique). La revendication question de droits pour les femmes et d’une égalité entre les sexes est portés par la première vague féministe qui joue un rôle important dans une dynamique qui inscrit progressivement l’égalité des sexes dans le droit même si la réalité ne suit pas toujours. Dans les débats sur l’évolution du statut civil et politique des femmes, les traditions religieuses ont été interrogées, souvent critiquées et bousculées, de l’extérieur mais aussi à intérieur même du champ religieux, y compris par des femmes.
Dans la première moitié du 20e siècle, le monde catholique est peu réceptif voire hostile au féminisme. La hiérarchie catholique est très critique à l’égard un mouvement associé au « modernisme » perçu comme un danger pour l’ordre social. Et si certains clercs se montrent attentifs aux évolutions de la société, ils distinguent le « bon féminisme » (qui veut améliorer la situation des femmes mais sans remettre en cause les « hiérarchies naturelles » entre les sexes), du « mauvais féminisme » (qui incite à la « guerre des sexes » et entraîne la perte des valeurs morales).
La défense du mariage et de la famille chrétienne où la femme est au service des siens et la sexualité licite si elle donne la vie, est très présente dans les préoccupations de Rome : encyclique Casti connubii de 1930 qui, tout en valorisant le couple conjugal, dénonce les pratiques contraceptives que l’Église anglicane vient d’autoriser..). propos de Pie XII en 1941 qui s’adresse aux épouses : « Et vous, vous devez, dans votre soumission sincère, l’aimer » Dans les textes de Rome, les ouvrages, journaux et revues catholiques des années 1920-1960, on insiste sur la « vocation naturelle » de « La Femme » épouse et mère qui a des devoirs, mais qui doit aussi être respectée. Le thème de « la dignité des femmes » est souvent repris dans les textes romains, mais la notion de « droits des femmes » est quasi absente et le féminisme souvent associé aux dérives de l’individualisme.
C’est précisément ce modèle de « la femme » au destin tout tracé d’épouse et de mère qui a été questionné, mis en cause de manière parfois assez provocatrice par la deuxième vague féministe des années 1970-1980 appelant à la « libération des femmes » avec un accent mis sur la liberté du corps et de la sexualité. L’Église catholique est alors la cible de critiques sévères des féministes pour son opposition aux lois légalisant en France l’accès à la contraception (1967) et à l’IVG (1975).
Or des voix se sont élevées aussi du côté des femmes catholiques, pour critiquer les prises de positions de l’Église. Dès les années 1930, Cécile de Corlieu se présente comme « catholique moderniste » et « féministe chrétienne » avec un long parcours d’engagements variées. À la fin des années 1950, Geneviève Texier, agrégée de philosophie qui collabore à plusieurs revues dont Esprit, s’interroge sur le fait que des hommes d’Église entendent décider à la place des femmes et des couples sur des sujets bien éloignés de leur propre expérience. Elle rédige, avec la sociologue Andrée Michel, un ouvrage sur le travail des femmes qui deviendra une référence pour les féministes des années 1970.
Parmi les vives critiques faites à l’encyclique Humanae Vitae (juillet 1968) qui refuse le recours à la contraception « non naturelle », on note celles de femmes catholiques comme cette lectrice de la revue Elle qui s’insurge en septembre 68 : « Je suis catholique, bien élevée au couvent. J’ai quatre enfants, régulièrement conçus dans le mariage. J’ai lu et relu l’encyclique de Sa Sainteté et je saute au plafond ! ». Cet interdit va conduire des femmes catholiques à quitter silencieusement l’Église ou parfois à rejoindre les églises protestantes, plus en phase avec l’évolution vers une égalité de droits entre hommes et femmes.
Le Concile Vatican 2 (1962-1965) qui suscite beaucoup d’espoirs pour une plus grande ouverture de l’Église au monde, ne remet pas en cause ce monopole masculin de la prêtrise et des responsabilités dans l’Église. Mais les temps ont changé et ce refus suscite des interrogations, des débats des protestations parmi les catholiques dont des femmes. Ainsi, en 1970, est lancé à Bruxelles le réseau Femmes et hommes dans l’Église (FHE), qui veut faire évoluer l’Église vers un partenariat plus égalitaire entre femmes et hommes. Il reçoit de nombreux soutiens, dont celui d’hommes d’Église conscients de la nécessité de faire bouger les lignes, et a des relais dans toute la France et aussi à l’étranger. Dans le bulletin publié durant plus de 30 ans, la question du statut des femmes dans l’Église catholique est clairement posée et la revendication de l’accès des femmes à la prêtrise est défendue par des théologiennes, dont des religieuses américaines au ton assez vif. Animé principalement par des femmes, ce mouvement ne ménage pas ses critiques à l’égard de la structure « patriarcale de l’Église, institution masculine et sexiste » (sic). L’une de ses fondatrices, Marie-Thérèse Van Lunen Chenu, se présente d’ailleurs comme « féministe catholique».
Ce désir d’un changement pour les femmes dans l’Église traverse le livre publié en 1982 (Ed. le Centurion) « Et si on ordonnait des femmes ? », rédigé par trois femmes catholiques de Lyon qui ont mis en commun leurs ressources pour une critique argumentée des textes de Rome. Ce trio associe une philosophe, Renée Dufourt, que son engagement socialiste amène à travailler avec Yvette Roudy, et deux théologiennes, enseignantes à l’université catholique de Lyon, Marie-Jeanne Bérère, une laïque qui a interrogé dans ses travaux le lien entre masculinité et sacerdoce et Donna Singles, une religieuse dont la liberté de ton a un lien avec sa nationalité américaine. Ce livre qui ne plait guère aux autorités catholiques et qui est donc peu diffusé, propose une critique féministe du fonctionnement de l’Église et de l’interprétation des textes.
Cette démarche critique a pris de l’ampleur dans les années 1980-2000 avec les travaux de théologiennes féministes, d’abord dans le monde anglo-saxon, puis un peu partout dans le monde. Ces femmes (dont des protestantes, des catholiques et aussi des orthodoxes) réinterrogent l’héritage chrétien, discutent les interprétations dominantes, mettent en valeur les figures féminines de la tradition biblique et plaident pour un renouvellement du vocabulaire de la liturgie (Faut-il encore parler d’un « Dieu père » ?). Théologies féministes : un colloque au CTM de Meylan en nov 2007 qui intègrent aussi la notion de genre dans leur réflexion, une notion rejetée par Rome.
Le Vatican au début des années 2000 refuse clairement le concept de genre (gender), venu du monde anglo-saxon et d’usage courant dans les sciences sociales. Le genre introduit en effet l’idée que la différence des sexes est d’abord une construction historique et culturelle, la différence biologique n’étant que seconde et souvent instrumentalisée par les sociétés pour justifier l’inégalité entre hommes et femmes, au nom de la « nature ». La critique romaine du concept de genre insiste sur le risque de confusion entre les sexes, C’est un des éléments d’explication du blocage concernant l’accès des femmes à la prêtrise ; arguments où se mêlent la référence à une tradition de 20 siècles mais aussi à la masculinité du Christ dont seul un homme pourrait refaire les gestes du dernier repas qui sont repris dans la messe catholique.
« Le tout n’est pas d’avoir une jupe, c’est d’avoir quelque chose dans la tête », cette affirmation sexiste de l’Archevêque de Paris en novembre 2008 a décidé deux femmes catholiques engagées depuis longtemps dans l’Église, Anne Soupa et Christine Pedotti, à réagir en fondant un « Comité de la jupe » pour lutter contre les discriminations à l’égard des femmes dans l’Église catholique puis la Conférence des baptisé-e-s de France pour susciter le débats parmi ls catholiques. Dans le livre qu’elles publient en 2010, « Les pieds dans le bénitier », elles pointent le pouvoir clérical centralisé et infantilisant, la montée d’un courant réactionnaire dans l’Église et le gâchis de richesse et d’énergie. Mais elles affirment aussi que le christianisme a un avenir et qu’elles ne veulent « ni partir » (de l’Église), « ni se taire ».