La première femme poétesse grecque est Sappho du VII au VI siècle av. JC. Elle est née à Mytilène sur l’ile de Labos, vers 630 av. JC., et décédée vers 580, les dates sont incertaines. On connait très peux des choses sur sa vie, seulement qu’elle a vécue à Mytilène et fut la contemporaine du poète Alcée. Saint Jérôme nous apprend que Sappho et Alcée étaient illustres en 600 av. JC. D’après le papyrus 1800, elle était d’une famille de l’ancienne aristocratie de l’ile de Labos.
Sappho avait trois frères : Erigyos, Larichos et Charaxos. Les auteurs anciens ont débattu la question, si Sappho fut marié à Kerkalos, sans se mettre d’accord. Les fragments découverts au cours du XX siècle, ont révélé quelques vers de nature politique.
Pendant cette période il y eu des troubles entre les grandes familles sur l’ile. D’après la Chroniqué de Paros, en 596 av. JC. Pittacos allié à la famille des Penthilides, a condamné les fauteurs des troubles à l’exil. On suppose que dans ce cadre intervient l’exil de Sappho en Sicile, mentionné dans la même Chronique de Paros. On ignore l’endroit où elle a passé son exil, on connait seulement l’existence d’une statue qui lui ai attribuée, à Syracuse, grâce à Cicéron. Pittacos gracie Sappho et ses frères vers 595 et ils rentrent tous à Mytilène.
D’après Plutarque dans son traité « De la musique », Sappho aurait pu inventer le mode myxolydien, l’un de trois principaux modes de la musique grecque antique.
Les chercheurs hellénistes ne sont pas tous d’accord sur l’homosexualité de Sappho ; Ovide et La Sauda mettent au contraire en avant son amour pour Phaon, son mariage et la naissance d’une fille.
Œuvre poétique de Sappho
Son œuvre parvenu jusque chez nous, est le poème « Ode à Aphrodite » où on célèbre l’amour et le désir (œuvre traduite la première fois par Renée Vivien en 1903). Sappho consacre toute sa vie et son œuvre à la déesse Aphrodite. Elle écrivait dans un dialecte grec dit éolien. On lui doit la création d’une forme métrique particulière la « strophe saphique ». Dans le monde antique quand on disait « le poète » il s’agissait d’Homère, de même si l’on parla de « la poétesse » s’était Sappho. Sappho aurait composé neuf livres de poésie lyrique (selon La Sauda). Ceux sont les philologues alexandrins qui ont classé ses œuvres ainsi, apparemment selon leur mètre mais aussi parfois selon leur sujet. En 1555 Louise Labé s’inspire du poème de Sappho.
Il y a eu des découvertes papyrologiques au début du XXI siècle, découvert d’époque hellénistique sur des fragments : papyri de Cologne attribuées à Sappho. En 2014 le papyrologue Dirk Obbink découvre des nouveaux fragments qu’il bâtisse le « poème des frères » et le « poème de Ky pris ». Sous-entendu les frères de Sappho Larichos et Charaxos.
Murasaki Shikibu est une écrivaine japonaise du X-XI siècle. Fille de Fujiwara no Tometoki dignitaire de la cour, elle est née vers 973 dans une famille de poètes. Murasaki veut dire « violet » ou « pourpre » en vieux japonais. Le nom de Fujiwara signifie « champs de glycines », son véritable nom n’est pas connu. Après la mort de son mari, autour de l’an 1000, Murasaki femme de lettre, devient dame de compagnie de la jeune impératrice Shöshi, à Kyoto. A partir de 1011, Murasaki se retira avec elle à Biwa, où elle mourut vers 1014 ou 1025 (les dates ne sont pas précises). Son œuvre principale est un chef-d’œuvre de la littérature japonaise « Le Dit du Genji » (1000 pages) que Murasaki Shikibu commença à écrire vers l’année 1008.C’est une chronique dans le Japon de l’ère Heian. Elle y raconte les aventures du prince Genji le Radieux écarté de la succession par son père. Mais, qui par son astuce, s’éleva dans la hiérarchie jusqu’à diriger l’empire. Le prince est un homme de goût et de poésie, qui saura user de ses charmes pour séduire les plus belles femmes de la cour.
« Le Dit du Genji » est le premier roman psychologique au monde. C’est un récit d’une stupéfiante modernité. Pilier de la culture japonaise du dernier millénaire, n’a connu une diffusion en Occident qu’à partir du XX siècle par Jorge Luis Borges. Murasaki Shikibu a laissé un journal nommé « Journal de Murasaki Shikibu », comme un recueil des poèmes, grâce auquel, elle est considérée l’une de trente six grands poètes de l’époque. Journal probablement écrit vers 1008 et 1010. L’œuvre s’attache dans la première partie à décrire les cérémonies pour la naissance du premier fils de l’impératrice Shöshi. La seconde présente plusieurs lettres, dans lesquelles Murasaki Shikibu décrit et analyse les personnes et les dames de la cour, enfin la dernière est une compilation de courtes anecdotes. Au IX siècle, une nouvelle forme d’écriture japonaise « le Kana » se popularise et permet le développement d’une littérature en langue vernaculaire en vogue à la cour, comme était l’œuvre de Murasaki. La culture de Heian et la vie au palais connait son âge d’or au XI siècle.
En français la première traduction des œuvres de Murasaki Shikibu, revient à René Seifert en 1979.
Christine de Pizan est la première femme écrivain de langue française ayant vécu de sa plume. Christine est née vers 1364 à Pizzano dans la montagne, lieu appartenant à Venise. Son père Thomas de Pizan était médecin réputé et conférencier d’astrologie à l’université de Boulogne. En 1368 il est appelé à Paris à la cour, par le roi Charles V. Christine reçoit l’éducation donnée aux jeunes filles de la noblesse, elle parlait l’italien et le français la langue dans laquelle sont écrites toutes ses œuvres. Christine de Pizan commence depuis son jeune âge à composer des pièces lyriques très appréciées. En 1380 Christine est marié à Etienne de Castel, un homme savant et vertueux, d’une famille noble de Picardie. Trois enfants sont nés, deux garçons et une fille. Thomas de Pizan mourut à 80 ans, vers 1387 laissant toute la famille dans le besoin. Etienne de Castel devient le chef de la famille, mais pas pour longtemps car il est victime d’une épidémie et décède en 1387. Christine aimait beaucoup son mari qui lui a apporté la culture et la science. Elle a tenu le deuil pendant un an. Après la mort de son mari, Christine avait ses enfants, sa nièce et sa mère en charge. Elle va passait 14 ans difficile ; soucis financiers, santé défaillante et procès pour défendre ses intérêts. Elle évoque ses malheurs dans son livre « Mutacion ».
Malgré la situation financière désastreuse, Christine décide de ne pas se remarier et choisit le métier de femme de lettre. Au Moyen Age elle devient une veuve indépendante, regardée par la société avec méfiance. Sa nièce se maria en 1405. Un fils mourut entre 1396-1399. Sa fille entra au monastère de Poissy, un couvent dominicain. Christine conserva les relations qu’elle avait à la Cour et plaça son deuxième fils Jean de Castel près du duc de Bourgogne. L’amour de la poésie est transmis par la mère à son fils qui fait carrière à la cour du roi Charles VII. Devenu moine bénédictin il fut l’auteur d’œuvres poétiques et de textes de philosophie morale et religieuse en français et latin. Louis XI fit son chroniqueur officiel. Pendant la période 1390-1399 Christine fait des études approfondies ; elle acquit la culture et le bagage livresque dont devait faire preuve tout auteur sérieux. Christine s’intéresse à l’Histoire, ensuite à la poésie savante et composa une série de pièces lyriques dans « Livre des cent ballades ». Selon Jacques Roubaud, elle a atteint un des sommets de l’art de la ballade.
Christine de Pizan est une poétesse, elle chante des amours plutôt malheureux en fin d’histoire, mais qui finissent bien. Ses poèmes sont organisés dans des recueils selon une trame narrative. Dans « Livre de la Cité des Dames », Christine de Pizan nous fait savoir les coutumes de la cour et la culture de ces dames de compagnie. Christine écrivit 23 livres pour nourrir sa famille. Elle fut un auteur prolifique, écrivant des traités politiques et philosophiques. Il y a une diversité dans ses œuvres ; « Le livre du chemin de lonc estude » en (1403), « La Cité des dames » en (1405), « Le livre de trois vertus à l’enseignement des dames » en (1405), « Le livre de Prudence » en (1406). La médiéviste Régine Pernoud voit en Christine, « une féministe avant la lettre » car « elle attribuait l’inégalité intellectuelle entre homme et femme non à la nature, mais à l’éducation ». Le féminisme de Christine de Pizan, femme de XV siècle n’était pas le même que nous connaissons aujourd’hui. C’est le combat de la femme écrivain, pour la réputation des femmes, compromise par les écrivains misogynes qui les accablent de critiques imméritées.
Louise Labé est née à Lyon en 1524, elle est l’une des principales femmes de lettres et poètes de la Renaissance lyonnaise qui eut lieu au XVIème siècle. Son père, Pierre Charly prend le nom de Labé (un cordier prospère) qui fut le mari de sa première femme. Devenu veuf il se remaria et de ce deuxième mariage naquit Louise Labé. Elle aurait été mariée à Ennemond Perrin, riche marchand de cordes qui possédait plusieurs maisons à Lyon. Perrin aurait eu une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Il possédait des jardins spacieux près de la place Bellecour où Louise pratiqué l’équitation. Louise Labé fut le disciple de Maurice Scève et contemporaine des Du Bellay et de Ronsard. Elle fut membre de « l’Ecole Lyonnaise », bien que cette école n’était pas vraiment une, comme le fut au contraire l’Ecole de la Pléiade. Lectrice du grec et du latin, héritière d’Ovide et Pétrarque et d’Erasme, elle rédigea son œuvre entre 1545 et 1555. C’est l’œuvre « Débat de folie et d’Amour » qui témoigne le mieux de ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui son « féminisme ».
Chez Louise Labé on remarque l’influence d’Ovide, aussi bien des Métamorphoses que des Héroïdes. L’œuvre de Louise Labé est très mince en volume, 662 vers qui regroupent le « Débat de la folie et d’Amour » ainsi que trois Elégies et vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion. Elle célèbre dans une même étreinte la langue française naissante et la sensualité féminine, la formalité poétique et le tourbillon des passions. Son œuvre rencontre à sa parution un fort succès au point d’être trois fois rééditée l’année suivante. La peste frappe Lyon en 1564 et Louise Labé s’éteigne en avril 1566 à Précieux-en-Dombes à l’âge de 42 ans.
Marie-Madeleine de la Vergne est née le 18 mars 1634 à Paris. Elle est fille aînée de Marc Pioche écuyer du roi, au service de la duchesse Rose-Madeleine d’Aiguillon. Marie-Madeleine eut deux sœurs : Eléonore-Armande et Isabelle-Louise. En 1650, sa mère se remarie avec Renaud de Sévigné, un oncle du mari de la marquise de Sévigné. Les deux femmes deviendront « les plus chères amies du monde ». C’est en 1651 que Marie-Madeleine devient dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche et commence une éducation littéraire auprès du grammairien Ménage, qui lui enseigne l’italien et le latin. Il l’introduit aussi dans les salons littéraires en vogue de Catherine de Rambouillet et de Madeleine de Scudéry.
A 21 ans Marie-Madeleine épousa le 15 février 1655 François Motier, comte de La Fayette, veuf, qui détenait plusieurs terres en Auvergne dont les terres de La Fayette, de Goutenoutouse, de Médan et de Forest. Elle eut deux fils avec lui : Louis de La Fayette qui entra dans les ordres et Armand-Renaud de La Fayette qui devenu Militaire. Le mariage lui apporte la fortune et le nom. Marie-Madeleine va accompagner son mari dans ses domaines en Auvergne et dans le Bourbonnais. Mais elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la Cour et ouvrir son propre salon. On compte, parmi les connaissances de Marie-Madeleine, Henriette d’Angleterre, future duchesse d’Orléans, qui lui demande d’être son biographe.
Etablie à Paris en 1659, elle fait paraître anonymement « La princesse de Montpensier » en 1662. Après quelques années de bonheur conjugal, François de La Fayette se fait tellement discret que La Bruyère a résumé ainsi : «Nous trouvons à présent une femme qui a tellement éclipsé son mari, que nous ne savons pas s’il est mort ou en vie ».De 1655 à 1680 Marie-Madeleine sera étroitement liée avec La Rochefoucauld dont elle dira : « M. de La Rochefoucauld m-a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur ».
Madame de Sévigné dira de cette amitié : « Rien ne pouvait être comparé à la confiance et aux charmes de leur amitié ». La Rochefoucauld présente Marie-Madeleine comme « Une femme avec beaucoup de grands esprits littéraire du temps, y compris Racine et Boileau ». La mort de La Rochefoucauld en 1680, puis du comte de La Fayette en 1683, conduit Marie-Madeleine à mener une vie sociale moins active, elle s’est clairement retirée de la vie mondaine.
Œuvres de Marie-Madeleine de La Fayette
Après La princesse de Montpensier paru en 1662, va paraitre en 1669 le premier tome de Zaïde, un roman hispano-mauresque édité sous le nom de Segrais. Le deuxième volume paraît en 1671. Zaïde fut réédité grâce à la préface fait par de Huet. L’œuvre le plus célèbre de Marie-Madeleine est « La princesse de Clèves » édité par un de ses amis en mars 1678. Cette œuvre passe souvent pour un prototype du roman d’analyse. Le roman marqua un tournant dans l’histoire littéraire : rejetant les invraisemblables romances de l’époque, l’œuvre privilégie l’analyse psychologique des personnages, la modernité des situations et l’authenticité de l’action.Trois de ses ouvrages ont été édités à titre posthume : « Histoire d’Henriette d’Angleterre » en 1720, « La Comtesse de Tende » en 1723 et « Mémoires de la Cour de France » en 1731. Dans sa princesse de Clèves et dans Zaïde l’on vit les mœurs des honnêtes gens, et des aventures naturelles décrites avec grâce, nous dit Voltaire dans son «Le siècle de Louis XIV ».
Albert Camus dans Carnets en 1964 écrivit : « Pour Mme. De La Fayette l’amour est un péril. C’est un postulat. Ce qu’on sent dans tout le livre (La princesse de Clèves) est une constante méfiance envers l’amour ».
Son nom est lié à la « déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » qu’elle rédige en 1791. En réponse à la déclaration de l’homme du 26/08/1789 elle réplique : « La femme nait libre et demeure égale à l’homme ». Elle est une contestataire et une féministe avant tout. Olympe de Gouge a été décapité en 1793.
Jane Austen est née dans une famille bibliophile le 16 décembre 1775 à Stevenson dans la Hampshire. C’est une femme de lettres anglaise qui commence ses premiers textes à quinze ans. Sa famille fait partie de la « petite gentry anglaise » et l’encourage à écrire. Jane Austen contacta le typhus à l’internat. Dès retour dans le nid familial elle s’essaie à différentes formes littéraires du 1811 à 1816. Elle réussit à faire publier : « Raison et sentiment », « Orgueil et préjugés » et « Emma » sans que son nom n’apparaisse, car la condition féminine de l’époque ne le permettait pas. De fait de l’anonymat qu’elle cherche à préserver, sa réputation d’écrivain est modeste de son vivant.
Jane Austen décède à 42 ans, le 18 juillet 1817 à Winchester dans le comté d’Hampshire. Seulement en 1869 avec le livre « Souvenir de Jane Austen » écrit et publié par son neveu, que le public découvre Jane Austen et son œuvre. L’œuvre de Jane Austen est une critique de romans sentimentaux de la seconde moitie du XVIII siècle. Les intrigues mettent en lumière, la dépendance des femmes à l’égard du mariage, pour obtenir un statut social et la sécurité économique. Elle publie « Raison et sentiments » en 1811, « Orgueil et préjugés » en 1813, « Mansfield Park » en 1814 et « Emma » en 1816. Deux autres romans : « Nothanger Abbey » et « Persuasion » sont publiés posthume. Jane Austen commence un dernier roman « Sandition » qu’elle ne peut pas achever avant sa mort. Son réalisme, sa critique sociale mordante et sa maitrise indirect libre, son humour décalé font d’elle l’une des écrivaines anglaises les plus lus et aimés. Ses romans sont admirés par Walter Scott. Sous sa plume, le village anglais du XIX siècle, apparait snob, prétentieux et rigide. Jane Austen tente de dépeindre les préjugés et les préoccupations futiles de la petite noblesse de campagnes britanniques. L’œuvre de Jane Austen appartient non seulement au patrimoine littéraire de la Grande Bretagne et des pays anglophones, mais aussi à la littérature mondiale.
Mary Shelley est la mère de la science-fiction. Elle est née le 30 août 1797 à Somers Town Londres. Son père est l’écrivain politique William Godwin et sa mère la philosophe féministe Mary Wollstonecraft qui a écrit en 1792 « Défense des droits de la femme ». Après le décès de sa mère en 1797, Mary ne suit pas une scolarité régulière, mais son père assure son instruction, lui enseignant les matières les plus diverses. En 1801, son père se remarie avec Mary Jane Clairmont qui a deux enfants : Charles et Claire, qui devient l’amie de Mary plus tard. En 1814 à dix-sept ans Mary rencontre le poète et philosophe politique Percy Bysshe Shelley, âgé de vingt ans, marié et ami de son père. Mary tombe amoureuse, mais son père désapprouve cette relation et essaye de la combattre. Le couple s’enfuit en France en juillet 1814 emmenant avec eux Claire Clairmont.
Le manque d’argent les oblige à rentrer en Angleterre à Kent le 13 septembre 1814. Enceinte et malade, Mary Godwin n’apprécie pas les sorties de Percy avec Claire. Percy aime les femmes et est adepte de l’amour libre. Mary a eu quatre enfants avec Percy, d’ont un seul a survécu Percy Florence. Claire a eu une fille Allegra avec le poète Lord Byron. En 1816 Mary passe des vacances au bord du lac Léman en Suisse avec Percy, Claire et Lord Byron. Un soir pluvieux Byron propose à chacun d’écrire une histoire d’épouvante. C’est là que Mary a l’idée de Frankenstein, une créature surhumaine à partir d’un assemblage de chaires mortes. Le roman est devenu un récit d’aventure, conte fantastique et philosophique qui réinterprète le mythe de Prométhée. En 1816 à la mort de la femme de Percy, Mary devient Madame Shelley. Sa famille est présente au mariage et les réconciliations sont faites. Au début de l’été 1817, Mary Shelley termine le roman Frankenstein qui est publié anonymement en 1818.
En 1822 Percy Shelley périt noyé, en navigant sur un voilier par un mauvais temps. Après le décès de son mari, elle refuse toujours de se marier. Entre 1827 et 1840 Mary Shelley est écrivain et éditeur. Elle rencontre en 1828 l’écrivain Prosper Mérimée. En 1831, Mary Shelley réécrit entièrement l’histoire de Frankenstein, jusqu’à obtenir la version définitive qui nous est parvenue. Attachée à son fils, elle voyage ensemble en Allemagne et en Italie.
Elle meurt à l’âge de 53 ans le 01 février 1851 à Chester Square Londres.
Œuvres
La vie de Mary Shelley tourne autour de la littérature. Elle est encouragée par son père dans l’apprentissage de l’écriture par la composition de lettres et l’écriture d’histoire. Malheureusement, tous ces écrits de jeunesse sont perdus. Les écrits de Mary sont centrés sur le rôle de la famille dans la société. Elle glorifie la compassion et l’affectation féminine. D’après Betty T. Bennett biographe, le roman de Mary propose des paradigmes d’éducation égalitaire pour hommes et femmes, qui apporteraient la justice sociale. Mary Shelley emploi les techniques romanesques « gondwaniens », de romans historiques de Walter Scott et de romans gothiques. Elle utilise le roman historique pour commenter les relations entre les sexes, voir son roman « Valperga ». Son roman c’est un récit pour s’interroger sur les institutions théologiques et politiques établies. Mary Shelley imprime au texte sa propre marque de romantisme politisé qui critique l’individualisme et l’égoïsme du romantisme traditionnel. Avec son mari elle voyage à travers l’Europe et en 1817 elle publie « Histoire d’un circuit de six semaines ». Matilde est un roman autobiographique. Durant les années 1820 à 1830 Mary écrit des nouvelles pour des almanachs. Elle écrit deux pièces de théâtre : « Proserpine » et « Midas ». Des autres œuvres suivent : Perkin Warbeck en 1830, Lodore en 1835, et Falkner en 1837. Mery écrit cinq volumes sur « Vies des hommes de lettres et de science les plus éminents ». Dans cet ouvrage elle note les détails de la vie et du caractère de chaque écrivain, cite leurs écrits sous leur forme originale accompagnée de la traduction, et termine avec une évaluation de leurs réalisations. Le dernier livre de Mary Shelley, écrit sous forme de lettres est « Errances en Allemagne et Italie en 1840, 1842, 1843 », publié en 1844, qui relate ses voyage avec son fils Percy Florence. Mary Shelley est une femme de lettres anglaise, romancière, nouvelliste, dramaturge, essayiste, biographe et auteur de récits de voyage. Elle est connue pour son roman Frankenstein, un mythe littéraire et cinématographique, aux côtés de Dracula et du Dr. Ji Kyle. Mary est une femme rebelle, indépendante qui est restée toute sa vie une radicale sur le plan politique. Les chercheurs considèrent aujourd’hui Mary Shelley comme une figure romantique majeure, importante tant pour son œuvre littéraire que pour sa voix politique de femme et de libérale.
Charlotte (21 avril 1816-31 mars 1855), Emily (30 juillet 1818-18 décembre 1848), Anne (17 janvier 1820-20 mai 1849)
Toutes les sœurs sont nées à Thornton en Grande Bretagne, et forment une fratrie la plus célèbre de l’histoire littéraire. Le père presbytère de Haworth, initie ses enfants à la littérature de plus jeune âge. C’est pour les aider à vaincre leur timidité et à surmonter le deuil de leur mère que le presbytère d’Haworth, devient un petit laboratoire littéraire où les enfants s’occupent et s’amusent en mêlant réalité et fiction. Charlotte publie en 1847 « Jane Eyre » son roman le plus lu. Anne qui est moins prodige nous laisse « Agnès Grey » publié en 1847. D’une timidité maladive, souffrant de grandes difficultés sociales et de violents troubles d’humeur, Emily est la plus sauvage de sœurs Brontë. Réfugiée dans le monde de la fiction, elle exerce sa plume dès l’enfance et avec ses sœurs révèlent très tôt ses talents de poète. Son chef d’œuvre est « Les Haute de Hurle vent » publié en 1847. C’est le récit du déchaînement des passions destructrices. Le roman n’est pas apprécié à ce temps. La reconnaissance viendra plus tard grâce à Virginia Woolf qui louera le génie de sa compatriote.
« C’est le plus beau roman d’amour de tous les temps » nous dit Georges Bataille.
Virginia Woolf est une femme de lettres anglaise, l’un des principaux auteurs modernistes du XX siècle, et une féministe. Adeline Virginia Stephen est née le 25 janvier 1882 à Kensington Londres, dans une famille d’intellectuels. Son père Sir Leslie Stephen était écrivain et éditeur. Sa mère Julia Stephen était descendante d’une famille connue pour son implication dans la vie intellectuelle de la société Victorienne. Virginia fut éduquée par ses parents, et elle avait l’accès à la vaste bibliothèque de la maison. Au décès de sa mère en 1895, elle plonge dans sa première dépression nerveuse (elle avait 13 ans).Puis la mort de son père en 1904, provoque un effondrement d’où elle doit être internée .Avec ses frères ils déménagent au 46 Gordon Square dans Bloomsbury. Ils forment avec ses amis le group d’intellectuels connu sous le nom de « Bloomsbury Group ». Virginia Woolf était bisexuelle. Elle épouse l’écrivain juif Leonard Woolf en 1912 et ils fondent ensemble la maison d’édition Hogarth Press en 1917. L’édition qui va publier la plupart des œuvres de Virginia Woolf.
Œuvres
Virginia Woolf commence l’écriture comme activité professionnelle en 1905 avec son premier roman « La traversée des apparences » où « Traversée », qui est publié en 1915. Elle est considérée comme l’une des plus grandes romancières du XX siècle et des plus grandes innovatrices dans la langue anglaise. Virginia Woolf parvient à peindre la bourgeoisie anglaise et à plonger dans l’âme de ses personnages. Mrs. Dalloway publié en 1925 est une œuvre impressionniste, poétique, où chaque sentiment devient une aventure. Dans ce livre le discours indirect et le monologue intérieur, semble à la fois novateur et d’une lecture facile. Dans « La promenade au phare » sorti en 1927 Virginia décrit les souvenirs de ses vacances en famille. Virginia Woolf a une liaison avec Vita Sackville West bisexuelle comme elle. Suite à cette liaison en 1928 Virginia écrit « Orlando » une biographie fantastique dans laquelle le héros éponyme traverse les siècles et change de genre. Dans « Une chambre à soi » publié en 1929, on entend la révolte d’une femme qui se bat pour la liberté intellectuelle des femmes. Suite à ses troubles bipolaires, maladie mentale alternant des épisodes de dépression grave, Virginia Woolf se suicide le 28 mars 1941 dans la Ouse, rivière près de Monk’s Hausse sa maison de Rodmell. Vita Sackville West faisait partie du group Bloomsbury entre les deux guerres. C’était une romancière, poète, et essayiste. « La traversée amoureuse » est son dernier roman.
Il ne faut pas oublier les autres femmes écrivaines :
Béatriz de Die (1135-1189), poétesse de langue d’Oc., Marie de France (1160-1210) qui est née à Compiègne et vécut en Angleterre avec les « Douze contes », Dame Castelosa du XIII siècle, La Duchesse de Lorraine de la fin du XIII siècle, Marguerite de Navarre XV siècle.
La journaliste américaine, du New York World, Elizabeth Jane Cochrane, dite Nellie Bly (1864-1922), une femme étonnante qui en 1890, chargée d’un sac à main, est la première à boucler complètement un tour de la planète en 72 jours, sur les traces du Phileas Fogg le personnage du livre de Jules Verne. A son retour elle sort le livre « Le tour du monde en 72 jours ».
Et plus tard, Toni Morrison avec son « Beloved » histoire d’un esclave, Harriet Beecherstowe, avec « La case de l’oncle Tom », Emily Dickinson avec « Poésies complètes », Colette avec « Le blé en herbe » et d’autres, Simone de Beauvoir avec « Le deuxième Sexe » et tant d’autres !!!