Hegel est un philosophe chrétien luthérien, s’intéresse aussi à la politique.
Premier biographe de Hegel est Karl Rosenkranz.
Hegel est né en 1770 à Stuttgart d’un descendant venu de Styrie ou de Carinthie.
Son père été premier bailli à Altensteig, dans La Forêt-Noire. La mère, Maria-Maddalena était d’une famille des théologiens. Ils ont eu trois enfants ; Ludwig qui deviendra officier, une fille Christine et notre philosophe.
Le Wurtemberg possédait avec Saxe et les principautés de Saxe-Thuringe le système scolaire le plus développé.
Les écoles étaient à Saxe et à Wurtemberg.
Les « Souabes » du Wurtemberg à l’époque de Hegel sont le seul groupe allemand « protestant », vivant dans un Etat au sud du Main. Parmi des autres villes Wurtemberg est un pays avec des résidences ducales. Allemagne n’était pas encore un pays.
Friedrich Theodore Vischer un pamphlétaire nous dit que ; « la Souabe fait naitre Schiller, Schilling et Hegel et les fait chassés.
Vischer désigne Tübingen en 1848 comme un village sale et désolé.
Le père oriente Friedrich à prendre des cours particuliers auprès du colonel Duttenhofer. Il apprend la géométrie et l’astronomie.
Ludwig le frère de Hegel rentre au lycée de Stuttgart avec les meilleurs professeurs.
Après la mort de sa femme, le père se charge de l’éducation de ses trois enfants. Hegel apprend le grec, le latin et l’hébreu.
Le Nouveau Testament en grec fait partie de ses premières lectures. Mais le livre qui le captive le plus est ; « Le voyage de Sophie de Memel en Saxe ».
Hegel fini sa scolarité au lycée, obtient une bourse et rentre en 1788 à l’université de Tübingen.
Cette université était un établissement modeste, un centre de formation aux métiers de l’enseignement du clergé dans Wurtemberg. Mais il faut savoir que Wurtemberg donne au système éducatif un grand élan de modernisation.
Le Stift, fondé par le duc Ulrich est installé dans le couvent des Augustins, abandonné depuis 1547. On accueille de futurs pasteurs et de professeurs pour la période de leur formation. Hegel rentre au Stift en même temps que Hölderlin qui avait le même âge que lui et reste ami toute sa vie. Hegel étudie la conception judaïque, de la justice pénale et la conception Paolino-luthérienne orthodoxe de la réconciliation.
Dans ses écrits explique le passage du judaïsme au christianisme.
La discipline à Stift était très rigoureuse, Hegel se laisse aller et prend de nombreuses punitions.
On désignait sous le nomme de « locationes » un instrument de discipline utilisé dans l’ensemble du système scolaire wurtembergeois. C’est un titre du classement aux premiers élèves dans l’année et c’était une préoccupation constante pour Hegel, Hölderlin et Schelling qui rentre en 1790 aux Stift, il avait cinq ans moins que Hegel.
A ce moment-là Hegel était déjà maître en philosophie.
Par hasard ils ont occupés la même chambre un certain temps.
Schilling se consacre essentiellement à la philologie et aux études orientales.
Jeune théologien Hegel se passionne de la philosophie grecque. Il renonce d’être pasteur et prend amitié avec Hölderlin, Schelling et Schiller
En 1793 il rentre chez son père et prend contact avec Stäudlin juriste et écrivain. Venu d’Iéna Schiller va faire la connaissance avec Hegel.
A Tübingen Hegel obtient le diplôme de doctorat en défendant une thèse rédigée par Le Bret, le chancelier de l’Université.
Son supérieur hiérarchique était Niethammer, il lui dit ; « mieux être recteur à Nuremberg dans l’honneur et la dignité que le porteur le bonnet de bouffon d’un professeur de Tübingen ».
Pour sa maîtrise va défendre la thèse du professeur Bock.
Sur le diplôme de fin d’études de Hegel on peut lire ; « Ne s’est pas montré un bon orateur ».
Hegel était contemporain de Schopenhauer, mais les deux philosophes ne sont pas d’accord sur la dualité de notre être et dans leur vie ils ne se sont jamais entendus.
Il faut savoir que Schopenhauer a eu un héritage de son père et n’a pas eu besoin de travailler. Par contre Hegel a dû travailler pour assurer sa vie.
Hegel dépose une demande de congé auprès les autorités ecclésiastiques d’où il recevait 5 louis d’or.
Hegel commence à Berne son préceptorat à la fin d’année 1793, chez Karl Friedrich Von Steiger pour son fils de six ans.
Le préceptorat lui donne la possibilité d’entrer au service de familles nobles. Il devient « gouverneur des enfants, qui lui demande un gros travail.
Entre 1795 et 1796 il fait un voyage à Genève et à l’Oberland Berlinois. Il décrit son voyage dans son journal.
Hegel il est toujours à Berne.
Il retourne à Iéna où avec ses amis ils sont empreignes par les œuvres de Kant, Reinhold et Fichte.
A Francfort en 1796 est précepteur chez Gogel pour ses enfants. Il va fêter les retrouvailles avec Hölderlin et il est introduit dans les cercles des amis de celui-ci.
Le préceptorat de Hegel continu à Francfort en 1797 et sa correspondance avec Schelling aussi.
Hegel est précepteur à Heidelberg, à Berlin et à Iéna où il a le poste de professeur à l’Université.
En 1799 son père décède et lui laisse seulement 3154 florins pour pouvoir retourner à Francfort.
Il va être reçu par Goethe à qui il apporte sa thèse qui démontre l’absurdité de la théorie de la gravité de Newton.
Il travaille pour la préparation des cours du semestre d’hiver 1801 à 1802, pour lesquels annonce un séminaire sur la logique et la métaphysique.
En 1801 il y a eu une période difficile pour Hegel.
Il arrive à Iéna et il loge chez Schelling.
En 1806 les troupes de Napoléon arrivent.
Entre 1804 et 1805 Hegel donne toujours des cours à Iéna.
En 1807 il fait ses débuts journalistiques à la « Gazette de Bamberg ». Puis comme rédacteur applique la pratique quotidienne du journalisme. C’est une activité « au service de l’Etat ». Dans ce cadre il va fréquenter les familles des administrateurs du gouvernement, leur « cercle de thé », et les familles d’officiers. Ces brèves semaines passées à Bamberg sont très agréables pour le philosophe.
En 1808 il fait un voyage dans la Bavière à Nuremberg.
Ses cours à Erfurt se présentent peu avenants, on lui reproche un exposé maladroit.
Une mauvaise nouvelle arrive, Schelling quitte la région et Hölderlin tombe dans une dépression.
L’Université fermée, il n’a plus de poste.
C’est Goethe qui lui envoie une somme d’argent pour vivre.
Un événement surgit dans la petite ville d’Iéna, Hegel venait d’être père d’un fils né par sa logeuse. C’est la troisième fois qu’il a un enfant illégitime de Charlotte Bukhardt sa logeuse, le fils est nommé Ludwig et c’est lui qui a mis à la disposition de Rosenkranz les manuscrits de Hegel.
Suite à cet évènement il part à Bamberg.
Il part à Bamberg prétendant vouloir surveiller l’impression de son manuscrit.
Hegel s’est marié avec Marie Von Tucher en 1811.
Après la naissance d’une fille Hegel a en 1813 un garçon.
Dans sa famille, Hegel a des pouvoirs de patriarche.
Pour se consacrer à la philosophie il avait fait appel à la dot de sa femme.
L’arrivée de Christiane sa sœur dans la maison, perturbe beaucoup la vie de couple.
Il pose sa candidature pour un poste d’assistent à Heidelberg. La réponse est négative.
Hegel a été beaucoup affecté par la Révolution Française mais il n’a rien écrit sur elle. Hegel passait alors pour un républicain de tendance jacobine.
On connait l’attachement du philosophe pour Napoléon.
Il songe à la chute de Napoléon et le dit ; « Avec Napoléon c’est le grand « homme d’action » qui se retire, celui dont apparition symbolisait tout grand acte, et des temps difficiles s’ouvrent avec lui des affinités spirituelles.
Hegel commence à chercher du travail comme professeur.
En 1808 il est nommé professeur de préparation aux sciences philosophiques et puis recteur du lycée de Nuremberg, pour une courte durée.
Son supérieur hiérarchique était Niethammer, qui lui dit : « mieux vaut encore être « recteur à Nuremberg dans l’honneur et la dignité » que de porter le « bonnet de bouffon » d’un professeur de Tübirgan.
La méthode des cours était fondée sur un dialogue entre le professeur et les élèves.
En 1811 il y a eu la rédaction de « Logique » écrit pendant sa « lune de miel ».
En 1814 Fichte est mort à Berlin, Hegel pose sa candidature pour le poste restée vacant, mais il ne peut pas l’obtenir.
En 1816 il est nommé professeur à l’Université de Heidelberg et il déménage avec sa famille.
En 1817 il fait venir son fils Ludwig qui rentre au lycée de Heidelberg.
En juillet 1829 Hegel peut s’installer dans son appartement et sa femme range sa bibliothèque par discipline scientifique.
En octobre 1829 il est élu recteur à l’Université de Berlin.
En 1830 Hegel tombe malade, sa femme aussi.
La guérison arrive et il travaille à une nouvelle édition de la « Logique ».
A son cours sur l’histoire de la philosophie il est très affaibli.
Hegel meurt le 14 novembre 1831 de choléra.
Le grand philosophe allemand Hegel a travaillé jusqu’au jour de sa mort. Il fut inhumé à côté de Fichte et à proximité de Solger.
L’œuvre de Hegel est très abondante, diversifiée et aussi d’une telle complexité conceptuelle et lexicale.
Hegel écrit une trentaine d’ouvrages parmi les plus connus sont : « Phénoménologie de l’esprit » en 1807, « Principes de la philosophie du droit » ou « droit naturel » et science de l’Etat en abrégé en 1821, « La philosophie de la religion » et « La raison dans l’histoire » (posthume en 1837).
En 1801 à Iéna Hegel publie « Différence des systèmes philosophiques de Fichte et de Schelling ».
En 1806 Hegel travail à son livre sur Allemagne qui n’était pas encore un pays ; Dans ce texte il anticipe l’effondrement de l’empire Prussien qui était déjà en agonie.
Entre 1812 et 1816 parue la « Science de la logique ».
Ce livre est le plus difficile des ouvrages philosophiques de la langue allemande, était précisément le but visé dans la « Phénoménologie ».
On montre ce qu’on doit faire dans le domaine de la métaphysique et de la logique pour réunir en une seule « science » la « science de la logique » dans laquelle « système » et « méthode » ne font qu’un
En 1816 à Heidelberg, Hegel commence écrire son exposé de son « l’Encyclopédie » et « L’histoire de la philosophie ».
Il nous reste un volume de la correspondance établit par Johannes Hoffmeister à Stuttgart, Tübingen, Berne, Francfort, Iéna, Bamberg, Nuremberg, Heidelberg et Berlin.
« La Phénoménologie de l’esprit » est sortie en 1807.
La Phénoménologie est une partie de la philosophie de l’esprit subjectif de Hegel d’après Pöggeler.
C’est l’œuvre hégélienne la plus marquée par des accents autobiographiques. Elle a été écrite au moment culminant de la crise de Hegel à Iéna ; voir la menace de la pauvreté, la perte des repères, l’incertitude de l’avenir ; et surtout la perspective de la naissance d’un enfant illégitime qui le pousse à quitter Iéna.
Le livre traite le thème fondamental de l’expérience de la conscience, la raison, l’esprit, la religion, l’œuvre d’art et le savoir absolu.
L’œuvre pose la question de la connaissance. D’après Hegel il faut se tenir à la « distinction entre nous-même et cette connaissance » et au fait « qu’il y a d’un côté l’absolu et de l’autre la connaissance pour soi, séparée de l’absolu ».
Il s’agit bien d’un système mais il se présente sous une forme moins systématique.
La méthode ici est la méthode dialectique, conçue comme méthode originellement inhérente à la pensée.
Car sa méthode n’est rien d’autre que la construction de tout établit dans sa pure essentialité.
La méthode hégélienne est celle du grand adversaire de tout le dogmatisme. Certains éléments qui ont facilitent l’accès à sa pensée ; les conceptions qui ont pris naissance dans la vie, ou dans son histoire personnelle.
Hegel dit ; « l’esprit n’est jamais en repos, toujours en mouvement qui ne cesse d’avancer ». Le but est que « l’esprit saisisse ce qu’est le savoir ».
Le thème majeur de l’ouvrage confirme « le savoir en devenir » et « l’absolu est sujet » dans la préface du livre.
La « Phénoménologie » est comme une doctrine de science nous dit Heidegger.
Le « Droit naturel » est sorti en 1803.
Le droit naturel il est dans certains principes de la droite raison. Pour Hegel le droit naturel subsiste au sein de la société civile. Le droit civil ne doit rien prescrire qui soit contraire au droit naturel.
Le livre est composé de quatre chapitres ;
Chapitre I ; le droit naturel appelée aussi empirique
Chapitre II, traite l’infini qui constituer le principe de l’a priori en tant qu’il s’oppose à l’empirisme
Chapitre III, où Hegel confère à la notion d’infini la fonction qui sera celle de devenir dans la « Logique ». Le moment de l’absolu ou infinité vient de voir déterminer à l’absolu lui-même ; donc le mettre en évidence dans l’éthique absolue.
Chapitre IV traite la totalité absolue ; la philosophie doit trouver et reconnaitre pour idée suprême de l’éthique absolue une figure qui soit aussi la plus belle.
« Esthétique » il est écrit entre 1818 et 1829.
La philosophie doit tout simplement posséder cette puissance esthétique. Les hommes dépourvus de sens esthétique sont de philosophes de lettres. La philosophie de l’esprit est une philosophie esthétique.
Aubier traite « l’idée du beau » chez Hegel dans deux volumes. Le troisième suit avec « Science de la logique » en 1831.
« L’idée du beau » est présenté sur trois parties ;
L’idée avec cinq chapitres
L’idéal trois chapitres
Le beau artistique ou l’idéal avec trois chapitres.
« L’idée ».
La beauté étant un certain mode d’extériorisation et de représentation du vrai, elle offre de toute part à la pensée conceptuelle lorsque celle-ci possède vraiment le pouvoir de fournir des concepts.
On entend par concept une précision et une unilatéralité abstraite du travail de la représentation et des produits de l’entendement, ce qui rend impossible d’amener par la pensée à la conscience aussi bien la totalité du vrai que la beauté concrète en soi.
La beauté est le concept en soi, concret et absolu, autrement dit l’idée absolu.
C’est cette idéalité et cette infinie négativité qui forment le concept profond de la subjectivité.
Sur l’esprit absolu, le domaine de l’art s’élève en effet au-dessus de celui de la nature et de l’esprit fini ; il ne coïncide pas avec celui de la Logique, ou la pensée en tant que pensée se déroule et se développe pour elle-même, ni la Nature ou cette pensée subjective : art, religion et philosophie ont en commun que l’esprit fini s’exerce sur l’objet absolu qui est la vérité absolue. Ils ne diffèrent que par la forme, leur objet est le même. Concernant le concept du beau et de l’art on insiste sur le contenu.
Le contenu peut être comme subjectif, comme purement intérieur ; l’opposé c’est l’objectif, d’où découle l’exigence d’objectiver le subjectif.
La science du Beau, produit par l’Art, est symbolique, classique et romantique. On voit une influence de Wolf.
« La philosophie de la religion ».
C’est vers la fin du XVIII siècle que la philosophie de la religion s’est constituée en tant que discipline autonome.
« La philosophie de la religion » est parmi les premières œuvres de Hegel, et c’est elle qui lui fournit les thèmes majeurs de ses œuvres de jeunesse.
Les manuscrits avec des études théologique-philosophique sont : Religion du peuple et Christianisme, La positive de la religion chrétienne, L’esprit du christianisme et son destin, L’esprit du judaïsme, L’amour, Religion.
Hegel auquel on a enseigné au lycée de Stuttgart la supériorité des Grecs, reçoit à Tübingen, la démonstration que le christianisme est une discipline théorique et appliquée, un phénomène inscrit dans l’histoire universelle.
Chez Hegel, cette philosophie de la religion a pris une grande place dans son œuvre.
« La positivité de la religion » il la commence à Berne et l’emporte à Francfort en passant par Stuttgart.
Dans son livre la première étape est l’origine, la nature, la beauté et l’histoire. La deuxième étape traite la religion juive et la troisième le christianisme où Dieu se fait homme.
L’ouvre c’est un résultat de ses cours sur logique et la métaphysique.
Il développe un système à plusieurs niveaux sur un plan théorique. Hegel applique la théorie de la succession de l’âge.
Il prend le christianisme comme base.
Il faut d’abord considérer la relation entre la philosophie de la religion et la philosophie en général.
La religion catholique est pour lui un protestant, une religion qu’il veut explorer à fond.
La religion chrétienne est essentiellement doctrine, elle donne des représentations de contenu objectif universel absolu et abouti à un corps doctrinal développé de vérité religieuse.
Dans « La positivée de la religion » pour Hegel c’est tirer sur les deux extrémités de l’objet. Prendre en compte à la fois « l’idée qu’on se fait de soi-même » et celle du parti adverse.
«Toute souffrance est faute » Hegel se rattache à la doctrine de Saint Paul.
On trouve aussi dans ses écrits une appropriation de la doctrine chrétienne de la Trinité.
Hegel a une connaissance de Dieu par la simple « raison ».
Jésus le faiseur de miracles, envoie ses apôtres et leur recommande la rectitude avec la raison.
« Dieu est la vie, Dieu est l’amour, Dieu est la mort ».
« Le chrétien croit au « crucifié ou ressuscité » il ne croit pas au destin. Le « destin » est l’affaire des grecs.
Dans son essai sur « L’esprit du christianisme et son destin » Hegel réhabilite le « destin ».
Son « destin » par contre, est incorruptible et illimité, comme la vie, impossible de le ramener dans les limites d’une « doctrine chrétienne », il est même assez puissant pour être en mesure de livrer le « christianisme » en soi.
Avec cet essai Hegel s’est écarte de la sphère théologique et se range du côté de l’Antiquité préchrétienne.
D’après Hegel le concept de religion prend sa source dans la conscience de Dieu en général.
Le concept de Dieu comme esprit est comme religion, c’est le concept de l’objet de la philosophie de la religion.
Le concept de Dieu en revient à la vérité absolue, la vérité de tout, et subjectivement, à ce que la religion seule est le savoir absolument vrai. C’est le commencement de la religion.
La pensée hégélienne c’est un chemin sur lequel on aboutit par le biais de la « dialectique négative » comme moyen terme à un « devenir-sujet objective » qui confirme la suppression de la relation « sujet-objet » sous la forme d’un « parvenir à soi » de l’esprit dans « l’esprit absolu ».
La dialectique n’est pas pour Hegel un « acte négatif ».
C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de réflexion précédant la logique, ni de véritable introduction à la logique.
Elle commence toujours avec la chose « elle-même ».
Dans « Le droit naturel » Hegel intègre la conscience d’une situation historique singulière à l’affirmation d’un savoir absolu et universel.
Hegel formule une série de thèses destinées à cerner l’objet de la « science » en question et à inviter au débat universitaire.
Pour Hegel, il faut s’en tenir à « la distinction entre nous-même et cette connaissance » et au fait « qu’il y a d’un côté l’absolu et de l’autre la connaissance pour soi, séparée de l’absolu » conformément à la prémisse selon laquelle « seul l’absolu est vraie, ou seul le vrai est absolu ».
Dans ses écrits à Iéna, Hegel établi une distinction entre la « métaphysique de l’objectivité » et la « métaphysique de subjectivité ». La distinction qu’il applique aussi à la « logique » ; l’âme, le monde, l’être suprême en tant qu’objet, où « le Moi théorique, ou la connaissance, et le Moi pratique, et l’esprit absolu font partie de la métaphysique subjective.
Entre la « logique » et la « métaphysique » il y a selon lui la « connaissance » ; son passage dans la métaphysique fait de la connaissance l’abolition de la logique elle-même en tant que dialectique, ou en tant « qu’idéalisme ». Ici Hegel attaque l’idéalisme subjectif de Kant et Fichte.
Selon Hegel, il n’y a pas dans la logique, de différence entre la méthode et l’objet, comme c’est le cas dans d’autres disciplines.
La méthode est l’objet même et l’objet est la méthode, c’est-à-dire qu’elle est dialectique.
Hegel défend une lecture inverse de la contradiction qu’il nomme « dialectique », et le mode de fonctionnement de la pensée est un mouvement.
Hegel détermine trois étapes du mouvement ;
La thèse du mouvement
Confronté à une réalité adverse la « antithèse » qui la transforme en profondeur
Ces mutations de deux réalités engendrent à leur tour une troisième nommée «synthèse » qui devient à son tour une nouvelle thèse etc…
Vers 1776 l’intérêt de Hegel pour l’économie politique et nationale, nait du contrat avec une production scientifique depuis longtemps dépassée par la théorie du libre-échange. Sont les sujets qui vont apparaitre dans ses écrits à Berne et Francfort. Un idéalisme et un optimisme sans mélange s’expriment entre Schelling et Hegel.
Dans ses cours à Iéna de 1804 à 1805 Hegel constate l’existence des fabriques des manufactures s’appuierait sur la misère d’une classe.
La principale critique de Hegel à l’encontre du « Droit général Prussien » porte sur le système carcéral ce que lui veut changer. D’autre part sa critique c’est la crainte que l’orthodoxie et le despotisme cherche refuge dans la philosophie.
Dans le « Journal critique » le théologien Hegel a déjà rompu avec l’orthodoxie luthérienne professée à Tübingen, en se tournant vers le « Droit naturel », il consomme sa rupture avec le luthéranisme, qui se réfère à une essence de l’Etat.
Le concept de Hegel abord les binômes ; Etat et non Etat, guerre et paix, liberté et esclavage…
« L’Eglise invisible » suppose dans le sens du nouveau, la réconciliation de l’esprit et de la nature, de l’idée et de la sensibilité, entre lesquelles le mythe ancien avait creusé un fossé profond. Cette idée est le ralliement de Hegel avec Hölderlin et Schelling.
Dans son exposé la « communauté de biens » nous dit ;
« Dans l’Eglise catholique, les couvents, les ecclésiastiques ont continué à s’enrichir. Il est souhaitable de placer l’Eglise sous l’autorité de l’Etat.
Dans ses manuscrits Hegel explore les relations entre la religion et la philosophie.
Hegel est un philosophe des Lumières, l’un des plus grand au sein du courent européen qui a porté ce nom, et en même temps il est énigmatique.
Hegel est fidèle de « l’histoire universelle » selon laquelle rien n’arrive en vain ».
L’unité de l’être et de la pensée est l’une des grandes idées dont Hegel fait valoir la portée philosophique.
Cette pensée découle de sa Nature, c’est « une pensée depuis les origines » comme les philosophes grecs le disent.
Hegel en son temps, a soulevé des problèmes hérités de l’Antiquité, d’une philosophie qui s’était perpétuée pendant des millénaires ; les questions de la matière, de l’esprit, de l’âme, de la forme du contenu, et des relations qu’elles entretiennent.
« Ce qui prime en philosophie c’est la connaissance du néant absolu » a écrit Hegel.
Le progrès de la connaissance ; le savoir humain évolue progressivement depuis l’apparition de l’homme sur terre.
L’esprit se développe d’abord avec les premières formes d’organisation sociale, puis par développement de l’Art et de la religion.
Mais c’est avec la philosophie que l’Esprit connait une progression décisive, la philosophie étant la synthèse de tous les savoirs.
Hegel définit alors sa propre philosophie comme étant celle qui synthétise en totalité toutes les autres dans une ample synthèse.
La portée de l’hégélianisme, est une volonté totalisante ; Hegel construit un ample système philosophique qui veut expliquer la réalité fondamentale une foi au progrès, et à la construction de l’Esprit dans le monde.
Le système de Hegel représente le dernier système achevé de l’Encyclopédie philosophique. Le système était lié à son époque qui s’effaça lorsque son temps fut révolu.
Avec lui, la réalité est spiritualité, sacralisée ; est justifié dans l’histoire.
Dans la « Science de la logique » Hegel se met peu à peu en branle un puissant appareil conceptuel, unique dans l’histoire de la philosophie.
Dans la « Philosophie de la religion » il nous dit ; « L’homme n’a de savoir de Dieu que dans la mesure où Dieu a un savoir de lui-même en l’homme ; ce savoir est la connaissance de soi de Dieu, mais il est tout autant chez ce dernier, un savoir de l’homme, et ce savoir de l’homme est chez l’homme savoir de Dieu ; l’esprit de l’homme tourné vers le savoir de Dieu n’est que l’esprit de Dieu lui-même, la comparaison est éclairante.
Le noyau de la philosophie hégélienne réside dans la grande idée des catégories de l’absolu.
« La vie vaut ce que nous sommes capable de risquer pour elle ».
« Rien de grand ne se fait sans passion dans le monde ».
« Toute conscience cultive à sa métaphysique ».
« L’expérience et l’histoire nous enseignent que peuples et gouvernement n’ont jamais rien appris de l’Histoire ».