Il est né à Mircesti en Roumanie, est un poète, dramaturge et homme politique. Il est considéré comme le créateur du théâtre et de la littérature en Moldavie où il est né. Alexandri a soutenu l’union de la Moldavie avec la Valachie (deux Principautés). Union qui a eu lieu sous le Prince Alexandre Ion Cuza.
Alexandri parlait le français et l’italien (sa mère était d’origine italienne). Au XVIII siècle en Roumanie, le français devient la langue courante de la société littéraire.
Alexandri voyagea beaucoup en Europe et en Afrique : France, Angleterre, Italie, Espagne, Maroc. Il rentre en 1839 dans son pays.
Œuvre
Il commence son œuvre à dix-neuf ans.
Comme poète il se distingue par la grâce poétique des chants populaire du pays. Il écrit et publie beaucoup dans son pays.
En 1855 à Paris il publie un volume des poésies sous le titre de « Doïnes et Fleurs de muguets », et une traduction de « Ballades » en 1853. Le plus important poème de l’auteur est « Hora de l’union » en 1856 qui devient l’hymne quasi-officiel des unionistes du 1918 quand a eu l’union avec la Transilvania et l’état roumain est reconnu comme pays en Europe.
Frédéric Mistral né à Maillane 1830 et décédé en 1914 poète et écrivain provençal de langue d’Oc.
En mai 1878 se déroulent à Montpellier les premières grandes fêtes latines organisées dans la mouvance de la renaissance d’Oc. Un grand concours de poésie est organisé. Cinquante-six poètes de langue latine concourent pour le choix du « Chant du latin », destiné à devenir l’hymne identitaire de la latinité. Parmi eux, trois auteurs de langue roumaine enverront des textes.
Le poème d’Alexandri « Chant de la gent latine », est couronné et largement diffusé dans la presse de l’époque, de Turin à New York en passant par Bogota. Des liens profonds se tissent dès lors entre les intellectuels roumains et les acteurs de la renaissance d’Oc.
Le poète national roumain Vasile Alexandri et le grand poète de la Provence Frédéric Mistral cherchent tous à sauver leur langue par l’invention d’une littérature qui puise aux racines populaire de leur pays. A Mircesti comme à Maillane, c’est « aux pâtres et aux gens de la terre » que le poète s’adresse (Mistral).
Citation : « Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut » (Mistral).
Une lettre du poète à Pauline Alexandri nous dit :
« Le nom d’Alexandri est inscrit dans le ciel des bons génies de Provence, comme il l’est au panthéon des plus pures latines et des immortels fondateurs de nationalité roumaine ».
Un recueil de poésies roumaines de Vasile Alexandri, sont traduites en vers provençaux par Alphonse Tavan en 1886.
Au-delà de la relation de profonde amitié qui lie les deux grands poètes, s’ouvre avec les Fêtes latines de Montpellier une décennie de roumanophilie dans les milieux de la renaissance d’Oc à laquelle répond l’attachement d’Alexandri à la culture occitane au point de se nommer lui-même « trobaire d’Orient ». L’amitié roumano-occitane culmine lors des Jeux floraux de 1882 en présence d’Alexandri, alors président du Senat roumain. Va participer aussi la reine de la Roumanie Elisabeth, sous le nom de Carmen Sylva elle-même poétesse.
En 18 mars 1880 F. Mistral écrit une poésie en langue provençale sur la Roumanie et l’envoie à Alexandri.