Histoire

Crédits : Archives départementales d’Indre-et-Loire.

Le texte qui suit est composé d'extraits :

Il est aussi basé sur des échanges avec les 3 sœurs de la Congrégation Jeanne Delanoue toujours présentes à Sainte-Maure et d'anciens enseignants de l'école.

1633 : découverte d'une statue de la Vierge

L'histoire du Couvent débute en 1633 par la découverte d'une statue représentant la Sainte Vierge portant l'enfant Jésus dans un mur de pierre de la cave d'une maison rue des Douves. D'où vient cette statuette ? Mystère. Le propriétaire, bourgeois de Sainte-Maure et homme religieux, creusa une niche au-dessus de sa porte et l'y plaça. En peu de temps, la statue acquit une grande réputation et il n'était pas rare de voir des personnes agenouillées dans la rue devant la statue. Le propriétaire proposera alors de la porter dans l'église paroissiale. Ce qui fut fait. Mais le lendemain, la vierge avait quitté l'église et repris sa niche rue des Douves.

Croyant à une supercherie, le propriétaire la ramena à l'église. Mais de nouveau, la statue revint rue des Douves. Le propriétaire, voyant dans ce double événement la volonté bien marquée de la Vierge de ne pas quitter le lieu qu'elle affectionnait, conçut l'idée de lui en faire hommage en y établissant une chapelle et à côté, une maison religieuse de femmes qui auraient pour la Statue, dénommée ''Notre-Dame-des vertus'', un culte tout particulier.

Crédits de l'image : Congrégation Jeanne Delanoue

1635-1752 : des religieuses au Couvent

En 1635, deux religieuses, dames chanoinesses de l'ordre de Saint-Augustin de la communauté du Mans et originaires de Sainte-Maure, vinrent jeter les bases de la nouvelle communauté. En 1666, la construction du principal bâtiment du monastère fut achevé. En 1682, la chapelle, construite à l'endroit où la Vierge avait été découverte, fut bénite.

En 1676, la communauté comptait 16 religieuses cloîtrées, 14 en 1689, 26 en 1698, puis 8 en 1721. En 1752, la communauté en manque de ressource fût supprimée. Les chanoinesses rejoignirent, en grande majorité, le Couvent de la Visitation à Tours.

Crédits : Archives départementales d’Indre-et-Loire.

1752-1826 : un hôpital ou encore une fabrique de salpêtre

De 1753 à 1770, les bâtiments de l'ancien Couvent furent occupés par l’hôpital communal. L'hôpital comprenait 10 lits et la supérieure des sœurs de la Providence de Saumur (appelée depuis 1982 sœurs Jeanne Delanoue) y entretenait 2 religieuses, lesquelles vivaient dans le Couvent et s'occupaient des malades.

En 1770, l'hôpital communal revint dans son ancien édifice, face à l'église paroissiale, et le couvent fut loué en détail à des particuliers. Entre 1767 et 1768, il abrita une manufacture d'indiennes (tissus peints ou imprimés). Sous la Révolution, il servit de fabrique de salpêtre (ingrédient de la poudre à canon). De 1816 à 1826, l'école publique des garçons en occupa une partie.

Archives départementales d’Indre-et-Loire

Crédits : Archives départementales d’Indre-et-Loire.

1826 : le Couvent renaît, une école de filles apparaît

En 1826, le Couvent est vendu à la Communauté des Dames des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (sœurs de Picpus) qui y entretint 30 religieuses cloîtrées, une supérieure et un aumônier, à charge d'y instruire les filles de Sainte-Maure avec obligation de classe gratuite. Cette école gratuite a longtemps été considérée comme école communale.

En 1852, le Conseil général d'Indre et Loire choisit l'école pour y établir son école normale de filles composée de 6 élèves dont 2 sortaient chaque année après une résidence de 3 ans. L'école normale resta entre les mains de la Congrégation jusqu'à la fin 1877.

En 1858, la direction de l'école Le Couvent est confiée à une sœur de la Providence de Saumur (Congrégation Jeanne Delanoue) assistée des sœurs du Sacré-cœur de Picpus.

Carte postale oblitérée entre 1900 et 1910.

Crédits : Archives Municipales de Sainte Maure de Touraine.

1936 : création d'une école privée de garçons

En 1936, une école privée de garçons, appelée école Saint-Louis, est créée. L’enseignement est donné par les sœurs et des instituteurs civils dans l'actuelle bibliothèque de l'école. En 1970, l'école des garçons fusionne avec l'école des filles et prend le nom d'école Le Couvent.

En 1988, la dernière sœur enseignante, arrivée à l'âge de la retraite, quitte l'école.

Carte postale oblitérée en 1908.

Crédit : Archives Municipales de Sainte Maure de Touraine.