Je suis enseignante-chercheuse au Laboratoire de Météorologie Physique (LaMP) de Clermont-Ferrand depuis janvier 2014 et, depuis octobre 2023, je suis en délégation à l'Institut Universitaire de France (IUF) pour une durée de 5 ans.
Mes travaux de recherche actuels visent à mieux comprendre la microphysique du nuage et les interactions aérosols-nuages dans les systèmes précipitant en phase mixte. Cette recherche est principalement effectuée selon une approche de modélisation à l'aide de modèle 3D à l’échelle du nuage utilisant une microphysique (bin) détaillée ainsi que de modèles méso-échelle à microphysique paramétrée.
De manière générale, mes intérêts de recherche portent sur:
la modélisation des processus microphysiques
les interactions aérosols - nuages
l'estimation des précipitations
les systèmes convectifs
la dualité observations – simulations
Afin de répondre aux différentes problématiques scientifiques, je suis impliquée dans différents projets en tant que coordinatrice ou participante et les résultats fondamentaux ont été publiés dans des journaux à comité de lecture.
J'ai effectué un post-doctorat à l’université de Leeds dans le centre "Institute for Climate and Atmospheric Science" d'Octobre 2011 à Décembre 2013. Ce post-doctorat était en étroite collaboration avec le Met Office (projet ASCI). Mes travaux portaient sur les interactions entre les particules d’aérosol atmosphériques, la microphysique du nuage et la dynamique des systèmes météorologiques observés au Royaume-uni, à l’échelle opérationnelle.
J'ai utilisé le Unified Model du Met Office pour simuler des cas d’étude observés lors du projet CSIP (Convective Storm Initiation Project) et quantifier l'impact des particules d’aérosol sur la microphysique et la dynamique de ces systèmes convectifs (Planche et al., 2015). De plus, à l'aide du modèle GLOMAP qui caractérise les processus microphysiques des aérosols, j'ai pu étudié la variabilité des propriétés des particules d’aérosol à fine échelle (Planche et al., 2017).
Parallèlement, un nouveau schéma microphysique à plusieurs moments a été implémenté dans le Unified Model et, par la suite, le module aérosol-chimie GLOMAP pourra y être couplé.
J'ai terminé en juin 2011 mon doctorat intitulé "Développement et évaluation d'un modèle tridimensionnel de nuage mixte à microphysique détaillée : Application aux précipitations orographiques". L'objectif principal de cette thèse était d’améliorer l'estimation des précipitations en considérant les deux problèmes majeurs sur la quantification des pluies que sont l'orographie et les particules d’aérosol. Le cadre de cette étude s'inscrivait dans le projet COPS (Convective and Orographically indiced Precipitation Studies project).
La stratégie adoptée était d’étudier des évènements précipitant en zones montagneuses à l'aide du modèle à microphysique détaillée DESCAM-3D qui permet de décrire précisément les interactions aérosol-nuage-précipitation. Ce modèle utilise cinq distributions pour représenter les particules d’aérosol résiduelles et interstitielles ainsi que les gouttes et cristaux de glace. A l'aide de cet outil, j'ai pu quantifier le bilan en masse et en nombre des aérosols et ainsi estimer l'influence de la pollution particulaire sur les propriétés microphysiques des nuages et des précipitations (Planche et al., 2010).
J'ai également évalué, à l'aide du schéma microphysique à moments, le rôle du relief dans la formation des systèmes convectifs observés lors de la campagne COPS (Planche et al., 2013). Finalement, les simulations des champs de pluie ont été comparées avec les observations radar disponibles afin d’évaluer les performances du modèle mais aussi d'aider à l’interprétation des réflectivités de la bande brillante. J'ai du implémenter un processus de fonte non-instantané à l'isotherme 0oC dans le schéma à microphysique détaillée afin de considérer ce phénomène de bande brillante. Ceci a donc permis d’améliorer la représentation des hydrométéores et des processus microphysiques de la phase glace dans le modèle (Planche et al., 2014).