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Bio dans les cantines :

Malgré une attente sociétale forte, la part du bio en restauration collective représente 3,2% des achats (source FNAB 2016). La loi Grenelle fixant l'objectif de 20% de produits bio dans les menus scolaires pour l'année 2012 se révèle pour l'instant n'être qu'un doux rêve. Car au lendemain de la publication de chiffres par le Ministère de l'Agriculture montrant une progression forte de l'utilisation de produits phytosanitaires dans l'agriculture en France, le Sénat refusait de débattre et bloquait en mars 2017 le projet de loi visant à introduire 20% de bio et 40 % de produits locaux en restauration collective .

Quel désastre ! Il faut favoriser le bio et le local afin d'encourager une agriculture qui n'utilise que des engrais naturels, pas de phytosanitaires et qui adopte la rotation des cultures pour éviter l'appauvrissement des sols.

Malgré ce contexte aux enjeux multiples, Benoît met en place le plus souvent possible des produits journaliers en bio en incluant le beurre et l'huile bio, le sel non raffiné. Les contraintes budgétaires, mais également le développement actuel des filières, ne permettraient pas actuellement de proposer une restauration 100% bio, mais Benoît pense malgré tout que l'« on est sur la bonne piste » et c'est son souhait que de vouloir accentuer ce processus.

Aujourd'hui, si « c'est un privilège d'avoir une cantine dans son village », levier majeur pour reprendre en main notre alimentation, ce choix est issu d'une volonté communale et citoyenne.

Il y a en France plus de 6 millions d'enfants qui déjeunent chaque jour en collectivités, soit un milliard de repas servis chaque année. C'est une chance pour les enfants de POURRAIN que ces repas soient cuisinés par un vrai cuisinier et sur place et non pas sous-traités en restauration collective industrielle.

Sachons garder cette chance !

 Pour « Un pas de côté » Collectif Environnement de POURRAIN

                Pierre DELANNOY et Denis MOURLAM