Historique
1919: la création du club et les débuts du sport travailliste
En 1919, quelques jeunes socialistes fondent l'Union Sportive du Travail d'Ivry.
Le mouvement sportif commence à s’organiser en France dans les catégories sociales aisées à la fin du dix-neuvième siècle (Racing club de France, Stade Français en 1882) et l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques voit le jour en 1889. Dans le même temps l’Eglise catholique et ses œuvres sociales développent activement la gymnastique et le sport (Fédération Sportive et Gymnique des Patronages de France en 1903). Les travailleurs ne sont guère concernés durant cette phase initiale, tant les loisirs restent un privilège. Le sport ouvrier organisé commence en 1908 avec la création de la Fédération Sportive Athlétique Socialiste qui devient la Fédération Socialiste des Sports et Gymnastique (FSSG) en 1913, puis la Fédération Sportive du Travail (FST) en 1919.
Les adultes sont presque tous membres du parti socialiste. Les jeunes sont les enfants d’adhérents du parti. En arrière fond, le drapeau de la jeunesse socialiste et devant celui de l’USTI. Debout en partant de la gauche Madame Amar, Gaston Richard (premier secrétaire de l’USTI), Monsieur Caille, artiste, qui composa la première chanson du club.
Le 23 juillet 1914, le quotidien L'Humanité annonce l'adhésion d'une nouvelle société sportive : le Club Sportif Socialiste d'Ivry, rapidement rebaptisé Club Sportif et Gymnastique Socialiste d'Ivry. Malheureusement le déclenchement de la première guerre mondiale l'empêche d'assurer sa première saison (un club, le Club Athlétique Socialiste, restera cependant en activité à Charenton durant toute la durée du conflit, drainant les sportifs ouvriers du canton). Ce n’est donc qu'après la guerre que démarre véritablement l'épopée de notre club.
En 1919, quelques jeunes socialistes fondent l'Union Sportive du Travail d'Ivry. Le président de l'USTI est Gaston Richard, petit-fils de communard et mutin de la Mer Noire en 1919 (1). Il vient d’être démobilisé et jouera par la suite un rôle important dans l'équipe municipale de Georges Marrane. Gaston Richard est épaulé dans sa tâche par Gustave Lemaire (instituteur), Monsieur Aimé (professeur de gymnastique) et, au poste de trésorière, par sa sœur Lucienne qui épousera Edouard Clerville en 1922. Celui-ci, en 1921, reprend la direction du club dès son retour du service militaire. Les débuts sont difficiles. La municipalité de droite ne ménage pas les dirigeants de l’UST Ivry. Le club ne compte qu'une trentaine d'adhérents et propose les principaux sports populaires de l'époque : le football, l'athlétisme, le basket-ball (qui vient juste d'être introduit en France) et la culture physique. GESC Ivry-ChoisyLa faiblesse des effectifs pousse la direction à rechercher des ententes avec les villes environnantes, notamment avec Arcueil, Villejuif puis Choisy en 1923 : l’entente prend le nom de Groupe d'Education Sociale du Canton d'Ivry Choisy et c’est sous cette appellation que les Ivryens remportent leurs premiers succès sportifs en juin 1924 : le challenge Jean Jaurès d'athlétisme, offert par le journal L'Humanité, et la coupe fédérale de football contre la J.S. de Puteaux. Entre-temps le sport travailliste, à l'instar du reste du mouvement ouvrier, s'est divisé entre socialistes et communistes. En 1923 la majorité de la FST décide de rejoindre l'Internationale Rouge des Sports tandis que les socialistes, minoritaires, fondent l'Union des Sociétés Sportives et Gymniques du Travail (USSGT). La société d'lvry reste à la FST.1925-1934 : Un premier essor avec Georges Marrane
En 1925, les élections municipales sont remportées par la liste « bloc ouvrier et paysan », présentée par le Parti communiste.
En 1925, les élections municipales sont remportées par la liste « bloc ouvrier et paysan », présentée par le Parti communiste. A 37 ans Georges Marrane devient maire d'Ivry , poste qu'il conservera jusqu'en 1965. Dès son entrée en fonction, ce sportif passionné s'engage résolument dans le développement des équipements et la promotion du sport travailliste. En 1925 le chantier paraît immense. Dans une ville majoritairement ouvrière comme Ivry (44000 habitants environ), la population est confrontée à de graves problèmes de logement et à des conditions sanitaires souvent déplorables. La nouvelle équipe municipale se lance donc dans une ambitieuse politique d’équipement communaux, notamment dans le domaine des installations sportives. Devant l’absence de prise en charge de l'Etat, qui abandonne le sport à l'initiative «privée», la municipalité initie une logique de service public dans les loisirs populaires. Les réalisations se multiplient. Acquisition du stade du Gallia club (1926) qui devient le stade Lénine. Aménagement du stade de la Mairie avec sa petite piste d'athlétisme, de terrains de basket au Petit Ivry (plateau d’évolution Sacco et Vanzetti), des terrains de football et de boules des Malicots (site actuel du stade Clerville), d’une salle des sports avec bains douches (site actuel : école Joliot Curie). Les tennis au stade LénineL'Union Sportive du Travail d'Ivry, soutenue activement par la mairie, connaît dès lors un essor exemplaire au moment où le sport travailliste, en butte à l'hostilité des pouvoirs publics et des fédérations officielles, traverse une période difficile. Les effectifs de l’USTI passent de 39 adhérents en 1925 à 540 en 1933. Les activités se diversifient et se consolident, enracinant l'identité omnisports du club : football ; basket-ball ; polo-vélo ; cyclisme ; cyclo-cross ; athlétisme, cross, marche, course sur route ; gymnastique ; boxe ; tennis ; camping ; randonnée ; boules lyonnaises ; échecs. Au début des années 30, l'UST Ivry n'est pas le seul club travailliste. Deux autres sociétés sont également affiliées à la FST : l’Etoile Rouge Sportive Internationale (ERSI), club du Petit Ivry animée par Raymond Cnudde, et la Prolétarienne d'Ivry qui s'occupe essentiellement de gymnastique. En outre le Cyclo-Cross d'Ivry, qui regroupe des coureurs de très bon niveau, est affiliée à l'USSGT.
Outre ces clubs travaillistes, le patronage catholique Saint-Pierre Saint-Paul propose quelques activités sportives aux enfants de la paroisse, plus particulièrement le basket-ball sous la houlette du Réveil d’Ivry Centre (RIC) puis de l’Espérance du Petit Ivry.
Georges Marrane et le fooballeurs. Coupe de la Sene 1931
1934-1939 : le sport à Ivry et le Front Populaire
«Devant les menaces fascistes et les dangers de guerre… » tels sont les premiers mots de la charte constitutive de la Fédération Sportive et Gymnique du Travail, adoptée le 24 décembre 1934.
Instruit par les expériences allemande et italienne, le mouvement ouvrier français s’est rassemblé après la nuit insurrectionnelle du 6 février 1934. Dans cette dynamique unitaire, le sport travailliste se retrouve à l'avant-garde. Les discussions entre l'USSGT et la FST aboutissent rapidement : au cours de l'année 1934 des manifestations sportives (comme le Rassemblement Sportif International Antifasciste en août 1934 dans toute la banlieue parisienne) unissent les deux organisations. L’une des quatre poules (comprenant la France, la Hollande et la Norvège) de la « Coupe du Monde de Football Ouvrier » se dispute au stade municipal d'Ivry.
Durant cette période, Georges Marrane ne ménage pas ses efforts pour parvenir à l'unité organique du sport travailliste. Son action est justement reconnue puisqu’il devient coprésident de la FSGT à la suite du congrès de fusion de décembre 1934. Au plan local, l'unité se concrétise également : en mars 1935, l'USTI et l'ERSI forment ensemble l’Etoile Sportive du Travail d'Ivry (ESTI) bientôt rejointe par le Cyclo-Cross d'Ivry.
Le contexte est plus favorable au sport travailliste grâce à l'action du gouvernement de Front Populaire. Le succès politique est relayé par un vaste mouvement revendicatif (1 800 000 grévistes) qui obtient de grandes avancées sociales : congés payés (deux semaines), semaine des 40 heures, augmentations de salaires (7% à 15%), reconnaissance des syndicats… A cela s'ajoute la création du premier sous-secrétariat des Sports et Loisirs, confié au jeune député socialiste, Léo Lagrange. La FSGT compte désormais 42 000 adhérents en région parisienne et 120 000 en France et dans les « colonies » (quelques clubs en Afrique du nord).
L'ESTI est portée par cette vague. Elle atteint 755 licenciés à la fin de 1936 (et restera semble-t-il à cet effectif pendant trois ans), et devient aussi l’un des plus puissants clubs de la FSGT par ses résultats sportifs : en 1938 les footballeurs remportent la Coupe de France FSGT tandis que les athlètes, les cyclistes, le polo-vélo, les boules… glanent aussi de nombreux titres.
1939-1945 : les années noires et la résistance.
Le sport travailliste est fauché par la guerre. Avec des milliers d'autres démocrates et patriotes, sportifs et dirigeants de la FSGT sont pourchassés, emprisonnés, déportés...
Comme l'a récemment rappelé Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, en inaugurant une stèle à la mémoire des sportifs déportés, le sport ne fut pas épargné durant les années noires de l'occupation. Pourtant de nombreux sportifs restèrent fidèles, au prix de leur vie, à leurs idéaux de fraternité et d'honneur.
Le sport travailliste est fauché par la guerre. Avec des milliers d'autres démocrates et patriotes, sportifs et dirigeants de la FSGT sont pourchassés, emprisonnés, déportés. Parmi eux Auguste Delaune, secrétaire général de la FSGT, est assassiné par la gestapo en 1943, il avait 35 ans. En 1953 Ivry perpétuera sa mémoire en donnant son nom au gymnase qu’elle vient de construire.
A Ivry la liste est longue des adhérents du club morts pour avoir combattu de toutes leurs forces l'occupant nazi et ses supplétifs de Vichy. On pense bien sûr à Edouard Clerville, secrétaire général de l’UST Ivry de 1921 à 1933, tombé le 22 août 1944 place de la mairie d'Ivry dans les combats pour la libération de notre ville, mais on unit dans la même pensée les 20 autres sportifs de l'EST Ivry qui, pour reprendre les termes de Raymond Laluque saluant leur mémoire, ont montré que le chemin du sport était aussi celui de l’honneur.
ALPHONSO CélestinoDESHAIES JacquesBAROUIN RaymondGRISARD AntoineBENOIT RaymondGRIZEAU PaulBLAIS RaymondLE GALLEU JeanBONNARD GeorgesPLAZANET EugèneBONNEFOIX JeanPREVOTEAUX AlbertCALVO AndréQUENTIN *CHAUSSINAND AlexisTISSANDIER * CLERVILLE EdouardVANZUPPE JulesCOULON PhilibertVENTURA *DESHAIES AugusteEdouard Clerville succéda en 1921 à Gaston Richard au poste de secrétaire de l’UST Ivry.
Dans un contexte difficile, avec Lucienne, son épouse et sœur de Gaston Richard, il a beaucoup contribué au développement du club dont il restera le secrétaire général jusqu’en 1933.
Athlète de valeur, militant syndical, résistant, Edouard Clerville a trouvé la mort sur la place la Mairie en 1944 dans les derniers combats contre l’occupant nazi. En 1952 la municipalité d’Ivry a perpétué son souvenir en inaugurant le stade Edouard Clerville sur les anciens terrains des Malicots.
1945-1954 : Des années difficiles. L’ESTI devient l’US Ivry
1945, c’est la Libération mais les pertes humaines et économiques sont énormes ! Dans les dures conditions de l’époque, l’ESTI relance les activités sportives, toutefois les débuts sont difficiles.
Si des spécialités comme le football ou le basket repartent bien, d’autres végètent.
De 1945 à 1948 les effectifs progressent assez vite (625 adhérents en 1948) pour stagner et régresser légèrement ensuite (500 en 1954).
Malgré les efforts de Georges Marrane et de ses collaborateurs, la direction du club reste fragile, on change souvent de secrétaire général (*) et il faudra attendre le milieu des années 50 pour voir repartir l’essor du sport à Ivry.
En 1949, pour marquer la volonté d’ouvrir le club à toutes les couches de la population locale, l’ESTI devient l’Union Sportive Ivry. La même année on fête les 30 ans de sport travailliste à Ivry notamment à travers une brochure où l’on découvre de nombreux titres de champion de France FSGT mais aussi des résultats déjà très significatifs dans les fédérations françaises de basket et de handball.
Face aux difficultés, la municipalité et le club conjuguent alors leurs efforts pour donner goût et enracinement à la pratique sportive à Ivry : le stade Clerville est inauguré en 1952, le gymnase Delaune en 1953. Le patronage municipal développe des pratiques sportives en relation avec le club notamment en football ; la colonie de vacances des Mathes, qui accueille chaque année plus d’un millier d’enfants d’Ivry, fait une large part aux animations sportives.
L’année 1952 est marquée par une intense activité revendicative de l’USI. Pour obtenir les installations (gymnase, piscine) une délégation du club porte des pétitions à la Direction Départementale des Sports.
Le souvenir de la guerre reste encore très vivace et les sportifs ivryens se mobilisent aussi pour la paix : à partir de l’idée « sans la paix, il n’y a pas de sport possible » la direction du club s’associe à un appel national de campagne de signatures « pour un pacte de paix » et une délégation comprenant dirigeants et sportifs de haut niveau du club est désignée pour porter à l’ONU une résolution exprimant la volonté de paix des sportifs Ivryens.
Dans cette même période, l’US Ivry est présente au rassemblement sportif international à Milan avec une délégation de boxeurs, cyclistes et de basketteurs.
* Parmi les secrétaires de l'ESTI qui se sont succédés entre 1945 et 1954, on peut citer Jacques Pourre, Deschamps, Paris, Fontesse... Pierre Fontesse, qui a fait sa carrière d'enseignant à Ivry, a été un brillant footballeur.
1954-1964 : Raymond Laluque et l’essor de l’US Ivry
1954 est une date importante dans la vie du club : Raymond Laluque devient en effet secrétaire général de l’US Ivry et, avec des camarades de valeur comme André Deschamps, Jacques Pourre, André Paillet, Jacques Riche… il va s’employer à réaliser l’unité de pensée du club et contribuer de façon décisive à son développement. Nous ne détaillerons pas ici l’apport considérable de Raymond Laluque durant cette période puisque nous lui rendons hommage plus loin dans cette brochure ; on pourra aussi consulter le palmarès pour avoir une idée plus précise des titres conquis au cours de ces années. Nous nous bornerons pour le moment à situer les traits majeurs de la période.
En une dizaine d’années, l’US Ivry passe de 500 à 2000 adhérents et se construit un palmarès de haut niveau dans plusieurs activités (basket, boxe, athlétisme, haltérophilie, football, handball…) pour devenir un grand club omnisports où les sections ne se réunissent plus pour se disputer seulement la subvention municipale mais pour réfléchir et agir ensemble afin de faire du sport un puissant levier d’éducation.
Ces années sont marquées aussi par des actions massives et énergiques pour la construction de la piscine (inaugurée en 1962) et pour le rétablissement de la subvention. En 1957 le préfet du département de la Seine supprime en effet la subvention municipale accordée à l’US Ivry parce que le club a refusé de prendre position sur l’intervention de l’URSS en Hongrie.
Pendant trois saisons, l’US Ivry est ainsi privée de subvention. Pour disposer des moyens financiers indispensables à la poursuite de ses activités sportives, le club lance alors une souscription auprès des adhérents, de leurs familles et de la population ; l’US Ivry organise aussi des soirées de catch au gymnase Delaune… Georges Marrane, comme président du club et maire d’Ivry, multiplie les initiatives et conduit notamment une délégation de sportifs de l’US Ivry et de conseillers municipaux de toutes tendances auprès du préfet. En 1960 celui-ci rétablit enfin la subvention du club.
De nombreuses initiatives sont également prises pour renforcer la dimension omnisports du club : fêtes, soirées de solidarité au bénéfice des sportifs du club sous les drapeaux (c’est la guerre d’Algérie), règlement financier, soirées d’information et de réflexion pour former des cadres dirigeants… Et la direction du club s'élargit avec de nombreux nouveaux dirigeants le plus souvent directement issus de la pratique.
1965-1980 : diversifier les pratiques et les structures pour être en phase avec les évolutions sociales
Le club va devoir faire face à des changements importants, au plan local mais aussi au plan plus général de la pratique des activités physiques et sportives.
En 1964, Raymond Laluque émet le vœu d’être remplacé au secrétariat général du club. A 45 ans il ne quittera pas le bureau du club ni le comité directeur mais il estime que le moment est venu pour que d’autres prennent le relais.
Ce n’est pas un hasard si son successeur est Gilbert Ridouh, international de handball et secrétaire de sa section. C’est l’expression de ce que sont devenues en quelques années les directions du club et des sections : des collectifs animés le plus souvent par les pratiquants eux-mêmes y compris par des sportifs de haut niveau. A côté de Gilbert Ridouh (et de Raymond Laluque), Jacques Riche (président de la section handball) reste un secrétaire général adjoint précieux tandis qu’André Paillet poursuit son efficace travail de trésorier général.
Cela dit, le club va devoir faire face à des changements importants, au plan local mais aussi au plan plus général de la pratique des activités physiques et sportives.
En 1965 Georges Marrane a 77 ans ; depuis 40 ans revendicative. Citons quelques actions:
Il est maire d’Ivry et il n’a cessé d’exercer des responsabilités de très haut niveau dans de multiples secteurs. Le temps est venu pour qu’un nouveau maire lui succède. A 35 ans c’est Jacques Laloë qui prend le relais. Jeune conseiller municipal il a suivi les questions de la Jeunesse et des Sports depuis quelques années et il poursuivra la politique sportive de son prédécesseur mais dans un contexte financier difficile (décentralisation de nombreuses entreprises hors d’Ivry, rénovation de nombreux quartiers, besoins d’autres secteurs de la vie de la cité…). Pendant une quinzaine d’années les créations d’installations sportives seront peu nombreuses à Ivry (complexe Venise Gosnat en 1973, acquisition du stade des Lilas en 1972, sauna en 1973) alors que depuis la fin des années 1950 certains équipements ont disparu pour faire place à des écoles ou des logements.
Pendant ce temps la société française est en pleine évolution : l’aspiration à pratiquer les activités physiques et sportives sous des formes diverses (compétitives ou non) grandit fortement dans toutes les couches de la population (notamment chez les femmes) et le grand mouvement social de 1968 laisse des traces importantes dans toute la société ce qui n’est pas sans influencer la vie des sections et de la direction du club. C’est à ces évolutions que s’efforce de répondre l’US Ivry, d’abord en consolidant et en diversifiant ses activités.
De 1965 à 1980 le club double ses effectifs passant sensiblement de 2000 à 4000 adhérents, mais la progression est surtout très nette entre 1968 et 1974 (+2100 adhérents). Entre 1974 et 1981 les effectifs stagnent car les sections sont saturées.
Des sections disparaissent (spéléologie en 1968, haltérophilie en 1973, boxe anglaise en 1974) mais d’autres plus nombreuses voient le jour : entretien physique (1966), enfants (1968), escrime (1969), équitation (1969), plongée (1969), voile (1970), karaté (1973), randonnée (1977), rugby (entente USI-SCPO), GRS (en liaison avec la gymnastique harmonique), troisième âge (1977, en relation avec l’association des retraités d’Ivry), Vo Vietnam (1978)… tandis que d’autres comme le basket, le tennis de table, la natation, le volley-ball sont réactivées.
La plupart des sections se développent fortement et s’engagent souvent dans des initiatives locales en collaboration avec les écoles, la municipalité ou les syndicats. Prenons quelques exemples : championnats inter quartiers en handball et surtout en football ; challenge Eugène Hénaff de football en collaboration avec les syndicats CGT de la ville ; cross, coupes de vitesse, brevets d’endurance et de marche, ouverts aux non licenciés ; découverte de la plongée de la lutte…
Les résultats sportifs sont moins denses que dans la période précédente mais l’activité sportive reste de qualité. Ainsi en natation Nelly Saqué bat deux records de France et participe aux championnats du monde en 1978. Les athlètes parviennent souvent au niveau national. Le handball accumule les titres de champion de France chez les filles (1969, 1970, 1974, 1977) comme chez les garçons (1966, 1970, 1971), fournissant aux équipes de France de nombreux internationaux. En 1975 la section handball organise pour la première fois le challenge Georges Marrane qui deviendra le tournoi de club le plus important au monde. Initié par René Richard, Gilbert Ridouh et Gaston Feuillâtre, ce challenge rend un vivant hommage à Georges Marrane tout en permettant aux joueurs ivryens de se confronter aux meilleurs clubs mondiaux.
La direction du club acquiert des moyens pour travailler :
En 1966 l’USI obtient une pièce au 17 rue Raspail et Janine Bouvat devient secrétaire à mi-temps (puis à plein temps vers 1969).
En 1971 l’USI se dote d’un premier « permanent » avec Alain Quénault (de la section handball).
Le 29 septembre 1978 la Maison du Club est inaugurée. Depuis une vingtaine d’années le club exprimait la nécessité d’un local permettant aux sections de se réunir et de se côtoyer. C’est finalement près de la piscine, du stade Clerville et du gymnase Delaune, à deux pas du métro, que la Maison de l’USI est implantée à la grande joie des sections. A l’inauguration on n’oublie pas les anciens qui nous ont permis d’exister et Raymond Laluque rend un émouvant hommage aux sportifs du club morts au cours de la seconde guerre mondiale.
La vie omnisports se renforce.
Le comité directeur s’adjoint plusieurs commissions (financière ; stage et cadres ; haut niveau ; enfants ; vie sociale ; action revendicative…) qui préparent et facilitent son travail. Des adhérents non membres du comité directeur sont ainsi associés à la direction du club à travers le travail des commissions. En revanche au début des années 70, face aux idées d’autonomie des sections exprimées dans la mouvance de 1968, le club réaffirme pour l’essentiel les modalités de fonctionnement mises en place à la fin des années 50 : tous les membres de l’USI sont adhérents de la FSGT, les cotisations restent les mêmes pour toutes les sections… Bien sûr les sections sont autonomes pour leur encadrement technique et administratif et elles peuvent être affiliées aux fédérations spécialisées. Ce n’est qu’en 1983 qu’on modifiera le règlement financier.
La correspondance hebdomadaire du club est instaurée pour informer largement les dirigeants des sections et l’environnement du club sur les résultats sportifs, sur le travail du comité directeur et du bureau. Elle débouche pendant 3 ans sur un journal périodique du club puis sur la brochure annuelle que nous connaissons encore aujourd’hui.
Des tournois intersections particulièrement en volley-ball sont organisés chaque année pour renforcer les liens entre les sections.
En 1969 un premier stage a lieu à Saint Véran (convivialité entre jeunes pratiquants de diverses sections) ; puis des stages sont organisés chaque année ou tous les deux ans à Vars ou à Héry-sur-Ugine avec un triple objectif (loisir ski, relation, formation 6 heures par jour).
La fête du club voit le jour en 1973. Dans le complexe sportif Venise Gosnat qui vient d’être inauguré, l’US Ivry tient sa fête à 200 mètres de la ligne d’arrivée du grand prix cycliste du conseil municipal. Les stands des sections sont nombreux et les deux événements populaires sont de vifs succès. Pendant plus de 10 ans la fête du club est reconduite avec succès, permettant aux sections de s’extérioriser, de se côtoyer et de faire quelques rentrées financières.
Les réflexions conjuguées de la municipalité et du club débouchent sur la création du département de Médecine Sportive en 1977 au sein du Service Municipal de Médecine. L’objectif est triple : prévention (aptitude à la pratique sportive), traumatologie, suivi de l’entraînement. Le premier médecin est un adhérent de la section plongée, le docteur Namias, auquel succédera le docteur André Fontaine assisté depuis plus de 20 ans par le « kiné » Michel Jauriat.
L’année 1979 se termine par la célébration du 60ème anniversaire du sport travailliste à Ivry. Pris dans le tourbillon des affaires courantes, depuis 1949 l’US Ivry et ses sections n’ont pas pu se pencher leur histoire. Pourtant les années passent et la disparition de Georges Marrane en 1976 a sensibilisé le club sur la nécessité de capitaliser les témoignages et les documents sur l’histoire du club. En 1978 une commission « 60ème anniversaire » est créée avec entre autres Ginette Durand, André Paillet, André Bouvat et Jean-Pierre Cleuziou chargé de la coordination des travaux. Pendant un an, plus de 200 photos sur l’origine et l’évolution du club sont collectées et reproduites, des interviews sont réalisés et enregistrés…Tout cela débouche sur la brochure « L’USI a 60 ans », sur une exposition, sur un album de photos légendées et sur une grande soirée festive au gymnase Joliot Curie...
Le club poursuit aussi son activité revenditative. Citons quelques actions:
Le 14 mars 1970 des assises locales se tiennent à Ivry (pour l’éducation physique, pour les activités physiques et sportives, pour les activités de pleine nature). Elles regroupent 80 participants : élus ; USI ; communaux ; C.A.S.K.F. ; organisations syndicales et politiques ; associations de parents d’élèves ; mouvements de jeunes et responsables de groupes scolaires participent également. Une résolution adoptée à l’unanimité met en avant les besoins nécessaires pour l’éducation physique à l’école, pour les clubs, les équipements…
De nombreux sportifs de l’US Ivry manifestent le 4 juin 1972 à Ivry puis le 8 juin à Paris pour exiger le doublement du budget de la jeunesse sports et loisirs.
A la rentrée sportive 1979-80, l’Union Sportive d’Ivry se mobilise encore car la saison 78-79 s’est écoulée sans avoir vu venir la moindre subvention du secrétariat d’état à la FSGT. Le club fait largement signer une carte - pétition pour sensibiliser la population d’Ivry à nos problèmes. L’action débouche sur le rétablissement de la subvention.
A l’aube des années 80, l’US Ivry conserve ses idéaux et ses traditions de lutte mais avec 4000 adhérents elle a considérablement évolué depuis ses origines. En 1976 Georges Marrane est disparu à l’âge de 88 ans. Pour lui succéder l’US Ivry a choisi avec Gilbert Ridouh un sportif de valeur et un dirigeant expérimenté. Depuis l’automne 73, Régis Vaillat est secrétaire général du club, tout en conservant des responsabilités importantes à la section plongée. André Paillet et Raymond Laluque sont toujours très actifs mais Jacques Riche a pris sa retraite en 19*** et est devenu président d’honneur du club. Si Janine Bouvat reste l’unique secrétaire du club, Daniel Dupuis a succédé à Alain Quénault depuis 1974 comme permanent du club. Aucune section ne bénéficie encore d’un encadrement permanent.
1980-1990 : L’USI face aux évolutions du sport de haut niveau
Au début des années 1980, les exigences pour pouvoir accéder au haut niveau ont grandi et la professionnalisation s’accroît rapidement au plan national et international
Cela se fait notamment sentir dans un sport comme le handball qui évolue vers un statut semiprofessionnel. Une question majeure se pose : l’US Ivry peut-elle continuer à concilier pratique pour tous et pratique de haut niveau dans toutes les activités ? Doit-elle au contraire renoncer au sport de haut niveau et laisser dépérir un capital culturel et humain de qualité ?
La réponse à une telle question n’est pas simple et les opinions au sein du club n’ont pas été unanimes. Même interrogation au sein de la Municipalité. Après concertation entre le club et la municipalité, il sera décidé de faire un effort important pour soutenir la pratique de haut niveau à condition que celle-ci s’inscrive dans un projet impulsant parallèlement la pratique sportive pour tous. Ce qui suppose notamment une politique très active de formation chez les jeunes et chez les éducateurs dans les sections concernées. Pas question de céder à certaines dérives du sport de haut niveau, mais nécessité de prendre en compte les évolutions actuelles dans le sport de performance.
Quelle que soit l’importance de ces problèmes, ils n’ont pas monopolisé la réflexion du club et son activité ne s’est pas ralentie dans les autres secteurs.
Après la stagnation des effectifs enregistrée entre 1974 et 1981, ceux-ci progressent à nouveau. Le club profite des équipements municipaux nouveaux et de leur rénovation : rénovation du stade Clerville (1980), courts de tennis (1983), complexe Pierre et Marie Curie (1985), halle Venise Gosnat (1989), stade de Gournay (1989).
Durant toute cette période les efforts pour développer le sport pour tous ne se relâchent pas : les Olympiades voient le jour (1980), l’apprentissage de la natation est réorganisé pour donner naissance à l’école de natation de l’OCAPI (1983), des vacances sportives sont organisées pour la première fois (1983)… et d’autres « classiques » se poursuivent comme les championnats interquartiers de football ou les pratiques ouvertes à tous en athlétisme.
Le sport de performance n’est pas en reste et les sections de l’US Ivry remportent de nombreux succès ou font des efforts méritoires pour maintenir la qualité de leurs pratiques.
L’action revendicative se développe à plusieurs reprises. Le club adapte enfin ses structures et son règlement financier pour donner plus d’autonomie aux sections (1983).
Tout cela est mené de front comme le montrent ces repères chronologiques durant la décennie.
1980
Les jeux olympiques à Moscou sont boycottés par un certain nombre de pays. Dans le cadre de la défense de l’olympisme et de l’accès aux activités physiques pour tous, l’US Ivry et la municipalité organisent les olympiades d’Ivry. Depuis, les Olympiades seront organisées chaque année, le programme sera étoffé et prendra place dans les « Jeux du Val-de-Marne », initiative du Conseil Général du Val-de-Marne qui permet de rassembler à Ivry durant une semaine des milliers d’enfants et de jeunes à la découverte des activités physiques et sportives.
Rénovation des aires d’athlétisme du stade Clerville.
Nouvelles sections : la section cyclotourisme qui a vu le jour en septembre 1979 développe ses premières activités ; la boxe française prend la relève de la section boxe anglaise disparue en 1974.
Le club organise son stage à Héry-sur-Ugine
1982
20 mars1982, importante rencontre Municipalité - US Ivry pour faire le point sur l’évolution des pratiques physiques et sportives à Ivry, les collaborations, les problèmes financiers du club, les besoins en installations sportives, les structures de concertation et de lutte. 45 responsables de l’USI représentent 16 sections ; 11 élus adjoints ou conseillers accompagnent Jacques Laloé, Maire d’Ivry.
Le mur d’escalade Wallon est inauguré.
1983
Beau doublé des handballeurs : l’équipe première et les cadets sont champions de France. Christophe Tourret franchit 5m30 à la perche.
Juillet 1983. Des vacances sportives, organisées par l’USI et les centres de loisirs municipaux, voient le jour. Il s’agit d’offrir des activités sportives variées aux enfants d’Ivry de 6 à 12 ans qui ne partent pas en vacances de deux manières : activités sportives pour tous associées à d’autres activités (ludiques, culturelles…) ; et « vacances sportives » pour un groupe de 40 enfants volontaires. Ces vacances seront reprises sous des formes diverses pendant plusieurs années.
Une école de natation pour les enfants d’Ivry. Depuis 1981 le bureau du club a mandaté Jean-Pierre Cleuziou pour rechercher des solutions aux problèmes rencontrés par la section notamment dans le domaine de l’apprentissage. Des formes de pratique sont expérimentées (brevets de natation) et après une large consultation, une organisation est proposée à la municipalité. Celle-ci accepte les propositions de la section mais place l’école de natation sous l’autorité de l’OCAPI sans obligation de licence à l’US Ivry (disposition qui ne fait pas l’unanimité dans la section et le club). L’école de natation fonctionnera sur cette lancée pour des milliers d’enfants d’Ivry pendant 13 ans avant de retrouver en 1994-95 le giron du club. La section natation pourra, elle, mieux se consacrer au perfectionnement, à la compétition et aux loisirs jeunes et adultes.
En 1983 partout l’engouement est très fort pour le tennis. Inauguration au complexe Venise Gosnat de 6 nouveaux courts de tennis. La section tennis et Maurice Zellner ont été force de proposition pour cette réalisation municipale. En 1988 trois courts supplémentaires verront le jour.
L’assemblée générale du club adopte un nouveau règlement financier qui permet une autonomie plus grande des sections. Pour résoudre le déficit financier croissant du club et tenir compte de la diversité des sections, chaque adhérent paiera désormais une cotisation club (identique pour tous à un même âge) + une cotisation section (variable selon les sections et fixée par le comité directeur sur proposition des sections). L’adhésion à la FSGT reste la règle pour tous.
En 1983 également, Jacques Allard devient secrétaire général de l’US Ivry. Adhérent de la section athlétisme depuis 1965, Jacques est encore un bon lanceur (marteau et disque). Animateur dynamique de sa section, membre du comité directeur, il sera un secrétaire général du club très actif jusqu’en 1994 et reste en 1999 membre du bureau club et président de sa section.
1984
Gilbert Ridouh, René Richard, André Bouvat et Bernard Eluère, sportifs et dirigeants de notre club, reçoivent des mains de Nelson Paillou, Président du Comité National Olympique Sportif Français, la médaille d’Or du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Championnats de France FSGT de lutte Gréco-Romaine et de Sambo à Ivry. Kamel Hammiche remporte son premier titre, d’autres Ivryens obtiennent des places d’honneur.
Naissance de la section tir à l’arc (gymnase de l’école Barbusse). Plus tard la municipalité inaugurera un pas de tir à l’arc au stade des Lilas (1987) puis au gymnase Joliot Curie (1990).
Nouvelle étape pour le handball français et pour le handball ivryen. La Fédération prend une série de décisions importantes sur la publicité sur les maillots, le sponsoring, la poule unique, le statut des clubs et joueurs de haut niveau, la préparation de l’équipe nationale, les salles pour les compétitions. Le handball ivryen doit s’adapter ou disparaître du haut niveau : dans l’immédiat il est décidé pour l’équipe première hommes une augmentation du nombre d’heures d’entraînement, un suivi médical accru, des indemnisations des joueurs.
Solidarité de l’USI avec les travailleurs de l’entreprise de la SKF en lutte. L’US Ivry décide de leur remettre la recette d’une des soirées du challenge Marrane (6000 F). Initiative vivement approuvée par le public. Cette soirée coïncide avec le 10èmeanniversaire du challenge, le 60ème anniversaire de la municipalité et le 50ème anniversaire de la FSGT.
1985 voit aussi l’inauguration du centre sportif et socioculturel dans la cité Pierre et Marie Curie (salle multisports pour le handball, basket, volley, gymnastique… ; salle de sports de combat ; deux salles polyvalentes : bibliothèque, antenne jeunesse de quartier).
De nouvelles sections. Coopération USI + Union des Femmes Françaises pour créer la section « gym - plaisir » (pratique d’activités physiques développant les relations sociales et le bien-être physique). Naissance de la section yoga et de la section Winds (glisse sur l’eau et dans l’air) : la planche à voile disparaîtra, mais le parapente subsiste aujourd’hui avec 40 adhérents.
1986
Des décisions pour le handball Ivryen. Devant les modifications intervenues dans le domaine du handball, de son évolution depuis 1984, le club, sa section de handball et la municipalité décident de créer toutes les conditions pour que l’équipe de handball hommes puisse rester parmi les meilleures équipes françaises. Une série de mesures sont mises en route ou envisagées (renforcement de l’encadrement technique, statut des joueurs, recrutement de joueurs étrangers, structure de formation avec classe aménagée au Collège Wallon, publicité et sponsoring).
Patrick Boullé (gardien), Patrick Persichetti (arrière) et Daniel Hager (ailier) sont sélectionnés en équipe de France. Félicitations du maire d’Ivry Jacques Laloé lors d’une réception en mairie.
Création de la section Penchak-Silat : art martial indonésien.
En 1986, Maurice Zellner succède à Gilbert Ridouh à la Présidence de la section handball. Maurice et Gilbert ont fait partie de la première équipe championne de France, ils ont été internationaux à la même époque. Tous deux ont assumé et assument des responsabilités municipales et politiques importantes. Si les personnalités diffèrent la continuité est assurée.
1987
Un nouveau Président pour l’US Ivry. Jean Hager succède à Gilbert Ridouh. Jean a été un coureur cycliste de valeur et il continue à pratiquer au sein de la section cyclotourisme. Il a été membre du bureau du club entre 1955 et 1967 puis a interrompu son activité au club pendant une quinzaine d’années compte tenu de ses responsabilités professionnelles et syndicales. Il a été aussi conseiller municipal et connaît donc bien la vie locale. Il restera président du club jusqu’en 1998.
Des résultats sportifs :
Stéphanie Bianchi championne de France de fleuret féminin minime
Virginie Thénault championne de France d’épée féminine senior
Stéphane Morsli champion de France et d’Europe de boxe française savate
Coopération communaux et cyclotourisme USI dans le cadre du 25ème Anniversaire du Comité de Jumelage de la ville d’Ivry : rallye pédestre et cycliste jusqu’à Bishop – Auckland, ville d’Angleterre jumelée avec Ivry (800 km à parcourir en 4 jours). Départ donné par le maire d’Ivry, accueil très chaleureux de nos amis anglais.
Juin 1987. L’USI attire l’attention de la municipalité (J. Allard) sur la saturation des salles de sports de combats, des gymnases, des terrains de football. L’USI révise sa Charte sur les équipements et souhaite une réflexion avec la municipalité pour la création
d’un gymnase ou halle de sports pouvant accueillir 3 à 5000 spectateurs,
d’une halle civique au parc des Cormailles,
de quatre terrains de grands jeux (Foot, Rugby)
de cinq gymnases, avec salles spécialisées (musculation, gymnastique, tennis de table, boxe, escrime, lutte, judo etc.)
La section pétanque redémarre (pour s’arrêter à nouveau en 1991)
La section Football organise à Aubeterre en Dordogne, des vacances sportives à dominante football pour 28 jeunes de 12 à 15 ans. Cette initiative sera reprise avec l’aide de la ville en handball, lutte, natation, volley-ball, athlétisme… En 1996 par exemple, 178 jeunes du club en ont bénéficié.
1988
L’USI dit non aux « Contrats Bleus » proposés par le gouvernement (sous couvert d’un « aménagement des rythmes de vie des enfants des écoles maternelles et élémentaires », il ne s’agit ni plus ni moins que de détacher encore davantage le sport de l’école), et exige avec les élus et autres associations que les crédits affectés pour les « contrats bleus » soient versés pour les activités sportives et culturelles déjà existantes à Ivry. Cette action sera bénéfique pour l’USI qui avait protesté également contre la diminution des crédits extra budgétaires du FNDS (Fond National pour le Développement du Sport) alors que la part des crédits du FNDS avait doublé d’une année à l’autre.
Stage du club (une semaine à Arvieux dans les Alpes) avec une trentaine de participants.
4 novembre 1988. Table ronde pour les APS à l’initiative de la municipalité (70 présents dont 15 de l’USI) Elus, enseignants, parents d’élèves, associations scolaires, handicapés, mettent en avant les besoins tant à l’école qu’à l’entreprise, pour la vie associative et au plan local pour les équipements.
1989
Deux sections ouvrent leurs portes : le badminton (toujours vivace en 1999) et le roller (qui cessera son activité en 1993).
Inauguration du terrain de football du Gournay et de la halle couverte Venise Gosnat.
Mai 1989. Jubilé René Richard : c’est l’hommage au joueur, à l’entraîneur, au dirigeant qui symbolise le mieux l’aventure ivryenne au sommet du handball français :83 sélections en équipe de France de handball dont il fut le capitaine, 5 fois champion de France, 14 ans en nationale I, sélectionné pour 3 championnats du monde, 4 coupes d’Europe. Entraîneur de l’équipe 1ère hommes de 1974 à 1987 (championne de France en 1982-83). Vice Président de la section, organisateur du challenge G. Marrane, longtemps membre du comité directeur de l’USI, dirigeant très actif de la Fédération Française de Handball.
Création de l’association « Allez Ivry » (pour la promotion du sport de haut niveau) sous l’instigation d’Antoine Castro, premier adjoint au Maire, chargé des questions sportives. Depuis, Antoine Castro (ancien footballeur de l’USI) s’est adressé largement aux décideurs financiers, immobiliers, commerciaux et industriels et « Allez Ivry » a contribué de façon importante à aider nos sportifs performants et de haut niveau.
La saison sportive 1989 se termine en beauté pour la section escrime : Champion de France Cadets par équipes au fleuret masculin ; Stéphanie Brianchi, cadette, termine 6ème au Championnat d’Europe et 4ème au Championnat du monde.
Octobre 1989. Une forte délégation de l’US Ivry, assisté par Jean-Claude Lefort, député d’Ivry, est reçue par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. L’US Ivry dépose plus de 3000 cartes pétition, contre le budget de misère imparti aux sports, contre le désengagement de l’état et exige plus de moyens pour les APS.
Décembre 1989. L’US Ivry fête ses 70 ans. Avec le concours de la municipalité :réception dans la halle Gosnat (interventions du maire et du président de l’USI) ; dîner – spectacle dansant à la halle Gosnat (spectacle réalisé par les adhérents de l’USI) ; concours dans les écoles primaires et collèges pour un logo USI (récompense aux lauréats) ; réalisation d’une plaquette reprenant les discours avec quelques photos.
Au terme de cette décennie, avec 4570 adhérents dont 35% de femmes, l’US Ivry semble aller de l’avant. La municipalité a repris une politique de construction d’installations sportives plus active et les effets se font sentir. En coopération avec elle des choix ont été faits pour continuer à développer des pratiques sportives de qualité et des structures ont été mises en place pour que puissent exister des pratiques de haut niveau dans des activités où les coûts ne sont pas sans rapport avec les moyens locaux. Le club a évolué aussi au plan de ses structures en adoptant un système de cotisation tenant compte des spécificités des disciplines. Au plan des hommes des changements importants ont été opérés (Gilbert Ridouh a transmis le témoin à la présidence du club et de l’importante section de handball) mais d’autres assurent les permanences nécessaires.
1990-1999. Essor limité et autonomie croissante des sections.
On peut penser que cette décennie est marquée par deux phénomènes : un essor des effectifs, et une autonomie croissante des sections sans qu’on puisse établir de lien de cause à effet entre ses deux phénomènes
Bien entendu ces deux traits distinctifs ne doivent pas faire oublier les permanences : résultats sportifs, sport pour tous, coopérations, actions pour les moyens…
De 1989 à 1999 l’US Ivry passe de 4570 à 5486 licenciés (+916) ce qui correspond à une progression plus forte que dans la décennie précédente mais moins importante qu’entre 1969 et 1979. En fait la progression des effectifs est liée pour les deux tiers au retour au sein du club de l’école de natation (rattachée depuis 1983 à l’OCAPI). Durant cette période les constructions et rénovations d’installations sportives municipales ont été conséquentes : complexe de l’Orme au chat avec son bassin d’apprentissage (1990), rénovation du stade des Lilas (1990), terrain de football Chaussinand (1991), Gymnase des Epinettes (1992), salle Pierre Galais (1992), rénovation du gymnase Delaune (1997), rénovation de la piscine (1998).
Le second trait marquant de la décennie est sans doute l’autonomie croissante des sections liée pour partie à des évolutions nationales perceptibles plus avant. Les exigences de la pratique compétitive (calendriers notamment) laissent en effet de moins en moins de place possible à une pratique multisports et le sentiment d’appartenance à la FSGT a reculé dans le club (pratiques locales ou pratiques dans les fédérations spécialisées)… Dans ces conditions en 1992 de nouveaux statuts modifient la représentation des sections à l’assemblée générale et au comité directeur et en 1995 un nouveau règlement intérieur s’efforce d’améliorer le fonctionnement du club et son unité en tenant compte des évolutions : l’adhésion à la FSGT cesse notamment d’être un dénominateur commun pour tous ce qui peut apparaître comme une rupture importante avec les origines du club.
La chronologie du club durant cette décennie montre pourtant que les idéaux d’un sport éducatif et convivial au service de la population restent vivaces.
1990
Inauguration des équipements de L’Orme au Chat : bassin école de natation, gymnase avec un mur d’escalade, plateau d’évolution, salle d’acquisitions motrices.
L’USI et sa section tennis proposent d’installer une « bulle » sur deux courts existant au centre sportif Venise Gosnat, l’USI prenant à sa charge le coût financier et la ville apportant sa caution. Cette bulle permettrait d’éviter une location importante sur les courts privés locaux.
1er mai. Inauguration du stade des Lilas rénové avec des aires d’athlétisme.
Lutte : Kamel Hammiche sélectionné pour les Championnats du monde participe également aux Championnats d’Europe.
Boxe Française Savate : Jean-Claude Félicie Champion du monde WKA (moins de 74 kg). Flavien Granet est qualifié au Championnat d’Europe (catégorie 83 kg).
Des classes aménagés et collaboration avec les AS scolaires : après le CES Wallon (classes aménagées en handball), c’est au tour du CES Politzer et du lycée Romain Rolland d’en créer de nouvelles (handball et football). En athlétisme les entraînements des AS de collèges et de l’USI se déroulent en commun pour bénéficier d’un encadrement qualifié.
1991
Jean Luc Thiébault, Daniel Hager (handball) et Kamel Hammiche (lutte) sont présélectionnés pour les JO de Barcelone
Le projet de la section football porte ses fruits : les seniors accèdent en Promotion d’Honneur.
Ascension du Mont Logan au Canada (6050m) par 5 membres de la section Montagne – Escalade (Daniel Dupuis , Xavier Taupin, Michel Alexandre, Pierre Bay, Ken Delbos-Corfield).
Roland Diot (cyclotourisme) réalise Paris – Brest – Paris (1200 Km) en 57h37. Il renouvellera à quatre reprises cette expérience (en 1999 avec la participation d’un autre Ivryen, Yves Piet).
1991. Inauguration d’un nouveau terrain de football et d’un plateau d’évolution à Chaussinand.
La section football organise le 1er tournoi « Pouss-foot » patronné par la municipalité et la contribution du Conseil Général du Val de Marne. Tournoi international réservé aux minimes avec les meilleures équipes régionales, départementales. Tournoi reconduit avec succès tous les ans.
La section natation organise le 1er Biathlon d’Ivry (500m nage et 5 km à pied).
Nouvelle action pour un budget des sports décent. A l’approche des JO de Barcelone on annonce un budget des sports dérisoire. Le Comité Directeur de l’USI s’adresse aux Comités du Val de Marne et aux fédérations spécialisées et omnisports (FSGT) pour que les sportifs réagissent. Une nouvelle carte pétition circule dans le cadre de la préparation des Assises Nationales du Sport (novembre 91 à Montpellier).
Pour préparer ces assises, l’USI prend l’initiative le 11 octobre 1991 de réunir au plan local élus, dirigeants sportifs, entraîneurs, pratiquants, sportifs de haut niveau, professeur EPS, médecins, sponsors, entreprises, syndicalistes, associations… 41 personnes participent. Jean Hager (président de l’US Ivry), Philippe Blin et Monique Agnoli (professeurs d’EPS), Jacques Laloé (maire d’Ivry), Christophe Guyot (sportif de haut niveau), André Fontaine (médecin sportif) lancent le débat. Echanges intéressants sur les classes aménagées, sur le sport à l’école, sur la médecine sportive, sur les moyens à donner au sport au plan local, national etc.
1992
C’est l’année des Jeux Olympiques.
Première médaille olympique (bronze) pour un adhérent de l’US Ivry avec Jean Luc Thiébault (gardien de l’équipe de France de handball). Le club fête cette médaille avec Jean-Luc.
Avec la municipalité, l’USI a fait de l’année 92 une année Olympique à Ivry en prenant diverses initiatives :
Le challenge Marrane est un tournoi pré-olympique. Il sert de tremplin pour la préparation de l’équipe de France de handball qui va conquérir la 3ème place aux JO.
Dès le début de l’année, remise des récompenses municipales aux meilleurs sportifs ivryens.
Projection d’un film sur les JO au Luxy suivi d’un débat sur le thème « Où en est l’Olympisme et où va t-il ?» avec la participation de Jean Hager (président de l’USI), Roger Baumann (vice président du Comité Départemental Olympique, ancien président de l’US Créteil), Jacques Journet (membre de la direction nationale de la FSGT), Jean-Luc Thiébault (sportif de haut niveau).
Jumelage entre Ivry et Santa Coloma (Espagne) : 10 jeunes de l’US Ivry et 10 de Santa Coloma assistent aux JO d’Albertville et de Barcelone.
Olympiades dans le cadre des Jeux du Val de Marne avec une participation record de plus de 8000 jeunes et moins jeunes, et une grande cérémonie d’ouverture (défilé dans les rues d’Ivry suivi d’une animation sur le stade E. Clerville).
Belles victoires en athlétisme (Doris Déruel et Aurélia Truel) ; en football (l’équipe première accède en division d’honneur régional) ; en cyclisme (4 victoires sur route avec Christophe Lorazo et Manuel Médina à 3 reprises)
Jubilé de Patrick Persichetti (58 sélections) et de Patrick Boullé (128 Sélections) en équipe de France de handball. Champions de France en 1983, ils ont beaucoup apporté au handball ivryen et ont eux aussi contribué à le faire évoluer. Match avec les anciens d’Ivry, coup d’envoi donné par Gaston Feuillatre, cadeaux… Les deux Patrick ont bien mérité cette fête !
Trois nouvelles installations an 1992 : Plateau d’évolution pour le basket-ball et le roller à Venise Gosnat ; Gymnase « Les Epinettes » pour la pratique du handball, basket-ball, volley-ball, badminton, des arts martiaux (Judo, Karaté, Penchak-silat…) ; salle de boxe à Pierre Galais.
1993
Quatre nouvelles sections : rugby après concertation avec le CASC (personnel communal) ; hHaltérophilie - musculation (au stade des Lilas avec aménagement de la salle, le club et la section prennent en charge l’achat du matériel) ; tennis de Table (redémarrage après l’interruption depuis 1989) ; qi gong (art martial d’origine chinoise) qui disparaîtra en 1996.
Dans le cadre du téléthon, la section basket-ball organise une soirée aux Epinettes. D’autres sections s’y associent : football, Handball, Judo ainsi que des associations locales.
Des résultats :
Lutte : Yacine Mada, Djamel Aîchou, Rachid Badja et Karim Boulache sont champions de France.
Kick Boxing : Pascal Arène, Abdel Bouhied, Karim Hadjali sont champions de France.
Natation (FSGT) : Stéphanie Calecki est championne de France ainsi que Julie Aubret, Mickael Mousset, Cédric Calecki.
11 octobre 1993, le club inaugure ses nouveaux locaux au 17 rue Raspail. La surface d’occupation est triplée. Meilleures conditions de travail pour les permanents et les sections. Meilleur accueil du public. Le football et le handball ont un bureau.
1994
Toujours des résultats et des prestations de qualité :
Lutte : Kamel Hammiche, champion de France en 90 kg, est qualifié pour le championnat d’Europe et le championnat du monde.
Boxe Française : Jean-Claude Félicie est champion du monde.
Handball : Champions de France FFHB en cadets et en espoirs.
Escrime : Wassila Lakhdar est championne de France de fleuret en cadettes ; par équipe l’US Ivry est championne de France de fleuret en cadettes (Lakhdar, Huet, Martin, Bacon).
Football : l’équipe 1ère accède en Promotion d’Honneur Régional*** (descend ?).
Hatérophilie : Olivier Mercadier, champion de France à l’épaule jeté.
Kick Boxing : Djamel Yacoubien (54 kg), Abdel Douhieb (67 kg), Eric Etoth (95 kg) sont champions de France.
Alpinisme : tentative d’ascension du Shisha Pangma au Tibet (8041m).
Septembre 1994. Premier forum de l‘USI. Large information de la population. Au fil des années, le Forum des Sports, véritable coup d’envoi de la saison sportive, recueille un vif succès. Elargi actuellement au service des sports et autres associations, il donne satisfaction à tous.
Participation de l’USI à une initiative départementale pour protester contre les ponctions sur les budgets des communes. A Ivry, 40 millions de francs manquent dans le budget communal et cela porte gravement préjudice au service aux familles et aux sportifs. Au cours du rassemblement départemental, l’USI donne la raison de sa présence en faisant connaître une déclaration de la direction du club.
Cinquantenaire de la Libération. L’USI, à la Maison du Club, rend hommage aux sportifs membres de notre club qui ont donné leur vie pour la Liberté, la dignité humaine et l’indépendance nationale. Dépôt de gerbe devant la plaque indiquant le nom des disparus, courte allocution du Président et présentation d’une exposition réalisée en leur honneur.
1995
Nouvelles actions revendicatives. L’USI s’adresse au ministre de la Jeunesse et des Sports (Guy Drut) pour lui faire connaître ses revendications ; au préfet du Val de Marne pour que se réalise rapidement la programmation prévue sur la ZAC Brandebourg (logements, activités, réhabilitation du stade Lénine, réalisation de salles sportives).
L’équipe première de handball, pour des raisons de normes fédérales et de sécurité, doit jouer tous ses matches de Coupe d’Europe et de championnat à Thiais. Le club et la section réaffirment l’urgence d’une salle à Ivry répondant aux normes de la pratique de haut niveau. La municipalité choisit de réhabiliter le gymnase Delaune mais durant deux saisons l’équipe première effectuera ses matches à Thiais.
En 1995, les résultats sportifs continuent à être bons.
Kick Boxing : Thierry Louison François est champion du monde.
Athlétisme : le relais 4 x 100m féminin est qualifié aux championnats de France FFA avec Neldy Fanchonna, Estelle Herin, Gwenola Mirabel et Doris Déruel.
Handball : les juniors garçons sont champions de France FFHB.
Haltérophilie : Dalia Saîb est recordwoman de France senior (50 kg).
Escrime : Julien Beaudouin, champion de France minime au fleuret.
Tennis : Mathieu Montcourt est premier au rassemblement des jeunes, catégorie minime FFT.
Mars 1995 : Journée d’étude de l’USI pour réactualiser la charte du club (besoins actuels et plus lointains). L’accent est mis sur 3 besoins essentiels :
équipements sportifs (notamment d’une « grande salle »)
moyens financiers nouveaux
cadres techniques mais aussi dirigeants, tant au sein des sections qu’au niveau du club.
Un nouveau règlement intérieur de l’USI est adopté par l’Assemblée Générale. L’US Ivry reste affilié à la FSGT, mais les sections peuvent demander à s’affilier à une ou plusieurs fédérations Françaises ou affinitaires. C’est le Comité Directeur qui autorise ces affiliations. Tous les adhérents doivent être licenciés dans au moins une fédération (française ou affinitaire) à laquelle est affilié le club. L’appartenance systématique à la FSGT de tous les adhérents du club n’est plus obligatoire.
Les sections ont en charge une large autonomie de gestion y compris financière.
La section handball, étant mise dans l’obligation d’opter pour des statuts « renforcés », devient une association « USI – Handball ». En annexe du règlement, une convention US Ivry et USI - Handball indique que les handballeurs sont aussi membres de l’US Ivry et que l’USI - handball participe à la vie du club omnisports dans les conditions fixées par les statuts et le règlement intérieur de l’US Ivry.
1996
La GRS « passe » des cours municipaux à l’US Ivry. Les deux parties considérant que cette discipline relève bien en effet du domaine sportif et que l’US Ivry a particulièrement compétence à faire évoluer et à développer la pratique de la GRS à Ivry, décisions et modalités sont prises pour que ce « passage » à l’US Ivry se réalise dans les meilleures conditions.
Le 11 mai 1996 participe à Créteil aux 2ème assises départementales du sport : évolution des pratiques sportives, vie associative, problèmes d’encadrement, moyens financiers, sport de haut niveau etc… Autant d’aspects abordés montrant que le sport moderne n’échappe pas aux travers de la société civile. L’US Ivry apprécie positivement l’action du Conseil Général et de son Président Michel Germa dans différents domaines des activités physiques et sportives :organisation chaque année des Jeux du Val de Marne ;challenges récompensant des clubs, des comités, des spécialités par une dotation de matériel ;contribution au challenge G. Marrane du handball, au « Pouss Foot » ;subvention accordée à notre club par l’intermédiaire de la ville ;aide aux déplacements (transports) pour les équipes de haut niveau ;aide à la formation de stages organisés par notre club, etc.
L’US Ivry et sa section d’athlétisme continuent à participer à l’organisation de l’Humarathon dont c’est le 10ème anniversaire. Que de chemin parcouru depuis l’origine en 1986 (une seule course de Bobigny à Ivry pour 800 participants). Organisée par le journal « l’Humanité » puis par l’« Association Sports et Spectacles Internationaux » l’épreuve a pris une ampleur internationale (en 1999, 5000 participants, 20 nationalités, plus de 100 clubs, plusieurs épreuves : semi-marathon, 10 km, 5 km, courses pour les jeunes et les enfants) : athlètes internationaux et joggers du dimanche se côtoient devant des milliers de spectateurs. En 1999, près de 600 Ivryens, licenciés ou non, ont participé.
De bons résultats sportifs :
Handball : L’équipe 1er remporte la Coupe de France, les espoirs leur championnat de France. Stéphane Joulin, Raoul Prandi et Vassily Koudinov, joueurs d’Ivry, sont sélectionnés aux Jeux Olympiques d’Atlanta.
Lutte : Kamel Hammiche est sélectionné au championnat du Monde.
Football : l’équipe fanion monte en division d’honneur (DH).
Haltérophilie : Dahlia Saib (championne de France juniors et seniors, médaille d’or au tournoi de l’union européenne) ; Philippe Clerc (champion de France seniors à l’arraché) ; Eric Lefevbre est sélectionnée en équipe de France.
Escrime : Gwenaelle Huet est sélectionnée au championnat d’Europe juniors.
Tennis : Mathieu Montcourt est en tête des moins de 12 ans.
GRS : Elodie Maisonneuve participe au championnat « CSIT » (championnat d’Europe Travailliste).
L’action paye. En 1996, l’Etat réduit sa dotation à la commune d’Ivry, il manque 44 millions pour équilibrer le budget ! L’Union Sportive d’Ivry consciente des retombées négatives de cette situation pour le sport à Ivry, appuyée par de nombreux sportifs (dont toute l’équipe première de handball), décide d’apporter son soutien à l’action de la Municipalité.
Quelques mois plus tard, l’Assemblée Générale du club décide d’action (motion, pétition, délégations au ministère) pour que le financement de la réhabilitation des équipements à Ivry (gymnase Delaune, piscine) ne doit pas être du seul ressort de la ville.
Ces initiatives et ces actions en coopération avec les élus n’ont pas été inutiles, puisqu’une dotation à la ville a été obtenue pour la réhabilitation des équipements.
1997
Des résultats de grande qualité :
Alpinisme. En janvier 1997, Daniel Dupuis, Xavier Taupin, Dominique Verrier et Bernard Staat, atteignent le point culminant du continent américain (l’Aconcagua, 6959 mètres) avec Alain Lévêque et Fernando Pintado licenciés dans un autre club. Impliqués dans la vie associative sportive, pratiquants à la FSGT et non professionnels de la montagne, ils ont préparé pendant plusieurs mois leur expédition réussie sans guide à partir de plusieurs années d’expérience.
Handball : L’équipe première hommes enlève son 7ème titre de champion de France. Elle est aussi finaliste de la coupe de France et demi finaliste de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupe.
Le handball ivryen fête aussi en 1997 son 50ème anniversaire du Handball Ivryen avec toutes les générations de handballeurs et handballeuses. Avec 9 titres chez les femmes et 7 titres chez les hommes, l’US Ivry a le plus beau des palmarès.
Coopération, concertation. Pour l’aménagement de la ville « Ivry vers 2015 », et plus particulièrement le développement des APS à Ivry, 130 personnes de l’USI participent aux différents groupes de travail mis en place, ainsi qu’à l’assemblée plénière.
5 septembre 1997, inauguration du gymnase Delaune rénové, agrandi et adapté aux nouvelles normes de sécurité et de pratique du haut niveau. Hall d’accueil, vestiaires spacieux, espace de convivialité avec bar, salle de presse, salle de musculation, c’est une belle réalisation utile à l’US Ivry mais aussi aux autres utilisateurs.
1998
Des résultats et des initiatives de qualité :
Football : l’US Ivry accède au championnat de France amateur 2ème division (CFA2) et a presque atteint son objectif : figurer parmi les meilleurs clubs amateurs français. Ce résultat est d’autant plus méritoire que la section a toujours œuvré parallèlement pour le football pour tous.
Athlétisme : Doris Deruel est internationale espoir sur 100 m, Corinne Taflet est championne de France espoir sur 400m haies, le 4 fois 100 mètres continue à s’illustrer.
Cyclisme (handisport) : Marcel Portrat est champion du monde à Sydney FFC, catégorie vétéran greffé.
Festival des arts martiaux à Ivry (avril 98). Six heures de spectacle non-stop. Judo, karaté, Penchak-Silat, Aïkibudo, Vo Thuat…
Handball : en novembre 98, jubilé Daniel Hager avec la présence de ses anciens équipiers d’Ivry et de l’équipe de France des années 1980 et 1990. L’équipe de France actuelle, des responsables de la FFHB et tous ses amis d’Ivry sont là également. Né à Ivry, Daniel a été formé au club. Il a joué 17 années de suite en première à l’USI. Champion de France en 1983 et 1997, vainqueur de la coupe de France en 1996… 163 sélections en équipe de France, il a participé à 3 championnats du Monde.
Un nouveau président pour l’US Ivry. Michel Bouvat succède à Jean Hager. Michel devient donc le 4ème président de l’US Ivry (après Georges Marrane, Gilbert Ridouh et Jean Hager). Adhérent au club depuis l’âge de 9 ans (section de football), Michel connaît bien le club et la vie locale.
1999
L’US Ivry fête son 80ème Anniversaire.
Avec près de 5500 adhérents le club est la première association de la ville d’Ivry par le nombre de ses adhérents. Comme le montrent le tableau d’effectifs par tranche d’âge présentés plus loin le club joue un rôle important pour l’enfance (45% des adhérents ont 15 ans et moins), mais il faut noter aussi qu’en 10 ans la proportion des femmes s’est accrue (39% en 1999 pour 35% en 1989).
Les sections organisent des activités et des formes de pratique très variées (de l’initiation à la compétition de haut niveau en passant par les différentes formes de loisirs adultes ou jeunes) comme on pourra s’en convaincre en lisant plus loin « les sections de l’USI en 1999 ». Cette diversité est le prolongement de ce qu’ont voulu les pionniers du sport travailliste à Ivry.
Dès 1919 ils ont lutté pour que les activités sportives et gymniques ne soient pas réservées à une élite sociale ou sportive, et pour que chacun puisse trouver un sport qui lui convienne en fonction de ses goûts et de ses aptitudes. Depuis les années 20, des progrès considérables ont été accomplis, mais à notre époque où le chômage et la précarité de l’emploi touche tant de familles, toutes les discriminations n’ont pas été vaincues dans le sport comme dans les autres sphères de la vie sociale.
Aujourd’hui et demain, l’Union Sportive d’Ivry entend bien continuer ses efforts et ses luttes, avec toutes les forces éprises de justice, pour être toujours plus au service de la population.