....Kungfao maintenait la pression. Il avait gardé l’avantage de la proximité et continuait d’utiliser les ailes de la grue royale : paume ouverte circulaires laissant place à une alternance de piques de plumes dans les yeux. Il frappait rythmiquement changeant uniquement les trajectoires de ces coups. Il gardait cependant la même cible et éventuellement la kpakite droite de Thienny accusa son second coup.
Dans sa désespération Thienny fit ce qui n’était attendu d’aucun homme, il sauta haut dans le ciel et essaya de s’arrêter sur la tête de son adversaire, on savait le chat fort et agile mais jamais n’avait-on vu un homme sauter et s’arrêter sur la tête d’un autre. Kungfao surpris, utilisa une technique d’évasion adéquate. Comme l’ours il leva les deux mains en étendant bien sa poitrine et frappant les chevilles de thienny Gbanani l’une contre l’autre il écarta ses jambes enfin et se suspendit en Gbassa Klengbe.
En bon chat, Thienny atterrit sur ses jambes, il poussa un cri de douleur. Une de ses chevilles s’était déplacé dans le choc aérien. Il ne voulait cependant pas abandonner le combat et courageusement planta ses deux pieds dans le sol. Relevant les bras en patte de tigre, Il s’était remis en garde.
On ne savait pas si c’était la sueur ou les larmes mais il avait maintenant les yeux rouges et humectees. Kungfao regroupa ses forces. Il ramena ses coudes très proches de son propre corps. Il rentra légèrement la tête et pliant les genoux de quelques degrés perceptibles, il repositionna son centre de gravité équilibré entre ciel et terre.