Réponse à france.royaliste.org

La Tradition CAPÉTIENNE au Service du PAYS RÉEL

FRANCE

ROYALISTE

Rien que la vérité

Depuis quelques mois le site france.royaliste.org présente notre association au travers d’un texte diffamatoire, anonyme et bien curieusement intitulé « la vérité sur France Royaliste ».

Au terme d’une enquête au demeurant fastidieuse, nous connaissons enfin le nom de son auteur, ce qui facilite le droit de réponse.

Je passe sur le côté nuisible et minable de mes agissements pour rendre coup pour coup... pas le temps de faire repentance.

  • La création –

Créée en août 1995, France Royaliste est née de la rencontre de quelques militants issus de diverses Provinces à l’occasion d’opérations ponctuelles menées dans le cadre de la défense du Pays Réel (participation au blocus de Paris lancé par la Coordination Rurale en 1993, marche bleue sur les Ecréhous en 1994 avec les pêcheurs du Cotentin, meeting anti Maastricht de Laval avec la participation de plusieurs organisations professionnelles).

En avril 1993, répondant à l’invitation de quelques amis royalistes, j’ai eu l’occasion de dîner au côté du Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme. Par la suite, j’ai eu l’opportunité de maintes rencontres avec un homme doué d’une clairvoyance, d’une précision dans son analyse et d’une vision géopolitique qui en d’autres temps lui auraient conféré une stature d’homme d’Etat.

J’affirme ici que jamais le Prince ne nous a imposé une ligne de conduite tant vis-à-vis des royalistes que vis-à-vis de quelque parti républicain ; tout comme il n’a jamais répondu absent lorsque nous avions besoin de ses conseils, et de sa présence.

Je précise cela pour répondre au « témoignage » de Christian A. sur nos rapports avec l’Alliance Royale ; j’y reviendrai.

Pour éviter toute équivoque, je déclare très fermement que je considère le Prince comme un ami fidèle qui accepte avec un courage exemplaire les conséquences morales et physiques d’un tragique accident de voiture en Argentine.

- L’apogée –

Merci de ne pas confondre nos correspondants (une personne par Province) et les sections structurées que nous avons tenté de mettre en place. L’auteur de « la vérité » se souviendra certainement qu’une conférence du Prince organisée dans sa « section » n’a pas réuni une participation supérieure à l’équivalent de trois tables de bridge.

« Héritage »... un beau projet autour d’un journal de 28 pages dont le n°1 est resté fils unique faute de ressources financières pour lui donner un frère.

Le 21 janvier de chaque année nous sommes toujours présents pour déposer une gerbe sur le lieu du crime et prier pour Louis XVI et la France ; et puisque l’occasion m’est donnée de m’exprimer sur ce sujet, eh bien je m’étonne encore de voir si peu de mouvements amis participer à cette brève cérémonie.

  • Premières dissensions

J’ai effectivement été élu à la présidence de France Royaliste en 1996 après la démission de Patrick Ollivier retenu hors de France par de nouvelles activités professionnelles. De même en 1998 j’ai confié la rédaction de notre bulletin de l’époque « La lettre de France Royaliste » à P. V.O. pour décharger Nicolas M. d’une lourde responsabilité à la veille de son entrée dans la vie active. J’eus agi de la même façon avec mon propre fils tant il me paraît vrai que c’est là une phase délicate dans la vie des jeunes en fin de cursus universitaire. Tel était le cas pour nos correspondants en Touraine, Anjou et Champagne.

- La fourberie de 1999

Dès l’ouverture de l’A.G du 20 mars 1999, quelques participants (dont un qui avait jusqu’alors caché sa conversion à l’Islam) demandent de réviser le premier article de notre règlement intérieur (France Royaliste est un mouvement royaliste, catholique, unitaire et politique) : le mot catholique serait à supprimer...

Je garde le souvenir d’une épuisante, interminable, pénible et stérile journée exclusivement consacrée à débattre sur ce point. De guerre lasse je reconnais avoir émis la possibilité de prendre en considération le compromis de la partie adverse : suppression de catholique et ajout de la phrase « le Roi de France est nécessairement catholique ».

En vertu du nombre de pouvoirs dont je disposais, un simple vote aurait mis un terme à cette sinistre pitrerie ; ayant l’intuition qu’une telle concession ouvrirait la porte à d’autres, je n’ai pas fait procéder à un vote et d’un commun accord (le seul de la journée) nous avons levé la séance en raison de l’heure avancée.

Dès le lendemain, par courrier, je signifiais aux tenants de la suppression ma décision de ne rien modifier au 1er article de notre règlement.

Malgré les démissions qui s’ensuivirent et aujourd’hui plus que jamais je reste convaincu d’avoir agit en restant fidèle aux fondements du royalisme à la française ; parce que toute notre Cause tient dans la plus petite, la plus humble des prépositions, la seule capable d’accorder l’âme à la chair, la seule capable d’accorder le gouvernement de la cité avec les choses du ciel : il s’agit de ET, car pour nous vive Dieu ET le Roi.

- La création de l’Alliance Royale (A.R.) –

Dès la parution de « la droite piégée » j’ai contacté Yves-Marie Adeline en lui proposant d’organiser pour son compte des conférences au cours desquelles il présenterait son excellent bouquin. Au cours du temps, lui et moi, avons noué des relations amicales au point qu’un soir d’octobre 2000, Yves-Marie Adeline était dans mon bureau et ensemble nous avons ébauché les statuts de son futur mouvement. A l’époque, Yves-Marie Adeline cherchait un nom pour ce qui n’était pas encore l’Alliance Royale ; je lui ai proposé celui de France Royaliste dont je deviendrais simple militant... non sans élégance il a refusé. Je tiens à préciser que tous les membres de F.R. étaient enthousiasmés par le projet d’Yves-Marie Adeline et que beaucoup ont accompagné l’A.R. dans ses premiers pas : notre vice-présidente lui offrait un local sur Paris, un autre acceptait le difficile poste de trésorier, un troisième a constitué et mis à jour le fichier de l’A.R., d’autres se sont relayés pour tenir et organiser la permanence téléphonique...

Imaginer que nous avons manœuvré pour tenter de faire de l’A.R. le satellite du F.N. relève d’une divagation maladive. Par contre il est exact que nous n’avons pas compris la stratégie interne à l’A.R. telle que développée par Yves-Marie Adeline dans les mois qui ont suivi sa création, et qu’il nous devenait difficile de cautionner certaines dérives financières. D’où la démission de notre vice-présidente, du trésorier, du responsable du fichier et de la mienne ; nous sommes sortis par la petite porte, avec le moins de bruit possible et surtout sans jamais avoir émis de critiques sur l’A.R. et ses membres. Nous sommes simplement partis au motif d’incompréhension ; peut-être n’étions nous pas aptes à comprendre, peut-être que les choses nous ont été mal expliquées...

Avec le « capotage » de la réunion publique prévue à Cannes entre Yves-Marie Adeline et le prince Henrik du Danemark nous touchons au délire ; j’ose croire que l’Ambassade du Danemark aurait accordé peu de crédit au coup de téléphone d’un inconnu.

- La journée du Christ Roi à Villepreux

Dans le cadre d’une manifestation sur une journée complète, nous commençons toujours par entendre la Messe célébrée sur place et selon le rite Saint Pie V bien sûr. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre un des cinq membres de notre équipe chargée de l’organisation affirmer que « la Messe est inutile, nous ne sommes pas là pour çà ; vous n’êtes que des grenouilles de bénitier ». Je passe sur le reste. Selon le détenteur de « la vérité » j’avais fait appel à des orateurs non royalistes ; en effet, tout le monde sait que MM. D. Hamiche, J. Tremolet de Villers et A. Arette sont trois trotskistes notoires.

Je passe également sur l’absence des princes et s’il le fallait reste prêt à publier la lettre adressée à notre attention par le Prince S.H. de Bourbon-Parme et à témoigner de l’entrevue personnelle que j’ai eue à Villepreux avec le Prince C.E. de Bourbon.

- Un dernier témoignage

Que dire sur « le témoignage » d’Eric L. que je connais assez bien et qui me garde rancœur pour ne pas avoir fait la publicité qu’il attendait sur son premier livre. Il a fait mieux depuis et publicité lui a été faite dans notre bulletin « Le Cri du Chouan »,... trop tard, il avait, entre deux, témoigné.

- En guise de conclusion -

Eh bien oui, je continue à m’agiter, avec d’autres mouvements amis, pour souffler sur la petite braise du feu royal.

Comme eux je suis confronté au rajeunissement des troupes et aux fins de mois difficiles.

En complémentarité avec eux, je tente d’insérer le royalisme dans le paysage politique national, si tant est qu’il demeure encore quelque chose de national sur notre sol.

Dans la mesure du temps disponible je reste à l’écoute de ceux qui auraient besoin de quelques précisions complémentaires. Il ne m’appartient pas de communiquer les coordonnées de « l’anonyme » à ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur « la vérité ».

Pour l’heure je souhaite vivement que cette mise au point mette un terme à un débordement injurieux, lâche et peut-être haineux afin de retrouver un peu de sérénité pour continuer notre travail, pour ne plus avoir la tentation de porter cette affaire devant la Justice, et si possible pardonner.

Pierre JEANTHON, serviteur de France Royaliste.