17 novembre 2025
3 louveteaux devenus grands
tandis que le quatrième manque à l'appel
17 novembre 2025
3 louveteaux devenus grands
tandis que le quatrième manque à l'appel
Trois louveteaux devenus grands au mois de novembre 2025, âgé de plus de 6 mois – Carduelis
L'Association Carduelis poursuit sans relâche son suivi de la famille de loups sur le plateau de Millevaches, et elle souhaite vous informer sur sa situation.
Cette information a été divulguée ce dernier week-end à la Journée Pour les Loups organisée par l'ASPAS à Lyon, et par le seul média en ligne Les Jours qui a consacré 6 épisodes à la situation corrézienne :
https://lesjours.fr/obsessions/loups-plateau-millevaches/ep6-cohabitation/
Tandis que la préfecture de Corrèze multiplie ses autorisations de tirs aux éleveurs (47 à ce jour), que les louvetiers sont déployés depuis des mois sur tout le territoire et que la Brigade Loup de l'OFB a même été mobilisée, le couple de loups poursuit son existence en élevant ses jeunes de l'année.
A l'heure où les troupeaux d'ovins rentrent dans les bergeries pour l'hiver jusqu'aux mois d'avril/mai prochains, il apparaît toujours plus évident pour Carduelis que la priorité de la préfecture devrait plutôt être de soutenir les éleveurs, humainement et financièrement, ceci afin de préserver aussi bien le pastoralisme que la biodiversité.
Ces quelques mois pourraient être mis à profit dans ce sens pour déployer d'autres solutions plus viables et plus rentables sur le long terme.
Le programme Pastoraloup, entre autres, reste à la disposition des éleveurs qui le souhaitent pour anticiper la prochaine saison.
Nouvelles de la famille de loups
A la fin du mois d'août, les parents et les 4 louveteaux, alors âgés de 4 mois, étaient en parfaite santé. Durant les mois de septembre et octobre, les parents se portaient bien. Début novembre, les jeunes ont atteint leur 6 mois.
Notre suivi a révélé la première sortie des louveteaux accompagnant les parents, et il permet d'affirmer que :
3 louveteaux ont bien grandi et sont bien portants ( cf photo ) ;
le quatrième louveteau manque à l'appel, il est donc considéré comme mort.
Les raisons de cette mortalité sont multiples :
ce louveteau a pu mourir de faim ;
il a pu mourir de maladie ;
ce louveteau a pu être braconné.
La mortalité pour cause de faim nous semble improbable au vu de la très bonne santé des jeunes en fin d'été.
En revanche, la maladie est une cause toujours possible à tout moment.
Cependant, en septembre dernier, nous avons reçu un témoignage, non vérifié, qu'un louveteau aurait été braconné par un chasseur lors d'une battue sur une commune du plateau de Millevaches, la saison de chasse venant de débuter.
Carduelis souhaite rappeler qu'il est formellement interdit de tuer une espèce protégée comme le loup sous peine d'être sévèrement puni par la loi. Tout complice est passible des mêmes peines que l'auteur de l'infraction. Si Carduelis recueillait la preuve d'un tel braconnage, la justice serait évidemment saisie.
Grâce à la mobilisation de nombreuses Associations de Protection de la Nature, la battue aux loups annoncée cet automne sur le plateau de Millevaches avait immédiatement été interdite pour son caractère totalement illégal.
Samedi 15 novembre, l'ASPAS organise un événement d’ampleur pour les loups visant à promouvoir activement une coexistence avec le grand prédateur.
Carduelis sera présente à travers une carte blanche pour présenter la situation en Corrèze et de sa famille de loups d'exception aux associations, et également au forum associatif pour le grand public !
Au programme de la journée :
- De 11h à 12h30, un rassemblement citoyen devant la préfecture de région AuRA (29 cours de la Liberté, 3e arr. Lyon ) : « Protection en Berne : solidarité avec les Loups ! » ;
- De 18h30 à 20h, un forum associatif aura lieu dans l’atrium de l’amphithéâtre Mérieux de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), entrée libre et gratuite ;
- A 20h, une soirée projection-débat du film Vivre avec les loups, à l’Amphithéâtre Mérieux de l’ENS, en présence de Jean-Michel BERTRAND lui-même, sur inscription avant le 13/11 ici :
https://civicrm.aspas-nature.org/civicrm/mailing/view?id=2011&reset=1
La journée sera rythmée par plusieurs temps forts, pour rappeler que les tirs de loups ne sont pas une fatalité, et que celui-ci doit rester strictement protégé.
Venez nombreuses et nombreux à ce temps fort pour le loup !
Et diffusez aussi largement l'information! si vous le pouvez !
Avant le 14 octobre 2025, participez à la consultation publique pour dire NON au projet de décret qui ouvre la voie à l’abaissement du statut de protection du loup en France !
A l'heure où nous n'avons même plus de gouvernement, la politique anti-loup en France s’apprête à franchir une nouvelle étape gravissime. Publié le 24 septembre, un projet de décret vise en effet à modifier le code de l’environnement pour préparer le déclassement du grand prédateur en France, prévu pour le 1er janvier 2026.
Une telle modification, dangereuse pour le loup, anticipe également tout déclassement potentiel à venir d’autres espèces “protégées” par la directive “Habitats” de l’Union européenne, ours, lynx, castors, vautours et autres joyaux de notre biodiversité…
Lien :
Titre : Il est très important de mentionner AVIS DEFAVORABLE dans Titre, sinon l'avis ne sera pas pris en compte !!!
AVIS DÉFAVORABLE
Dans votre commentaire, vous pouvez exprimer tout votre mécontentement face à cette proposition de décret d'une aberration totale.
Pour tenter de sauver les loups du Limousin,
vous pouvez signez la pétition ici :
https://www.change.org/p/ne-laissons-pas-abattre-les-deux-loups-du-limousin
Plusieurs mises à jour y sont disponibles.
Un des louveteaux au mois d'août 2025, âgé de plus de 3 mois – Carduelis
29 août 2025
Ce mois d'août, Reporterre a fait deux articles consécutifs très intéressants au sujet des loups,
et notamment sur ceux présents en Corrèze :
https://reporterre.net/L-arrivee-du-loup-sur-le-plateau-de-Millevaches-seme-la-discorde
https://reporterre.net/Tuer-les-loups-On-n-ecoute-pas-les-scientifiques-sur-les-alternatives
Bonne lecture !
Deux des louveteaux le 3 juillet 2025, alors âgés de 2 mois – Carduelis
1er août 2025
Quatre louveteaux
issus de deux lignées européennes différentes
sont nés sur le plateau de Millevaches en 2025.
Une première en France.
La présence d'un couple de loups de deux lignées européennes différentes sur le plateau de Millevaches avait été annoncée au printemps.
La possibilité d'une reproduction avait alors été évoquée, bien qu’incertaine. En effet, la jeune femelle italo-alpine était âgée de tout juste 2 ans, âge minimal pour une première portée, et le mâle germano-polonais avait été blessé par un tir de louvetiers en juillet 2024.
Début mai, ce couple a donné naissance à 4 louveteaux, qui sont aujourd’hui âgés de 3 mois, et sont bien portants à ce jour.
Il s'agit d'une nouvelle donnée de reproduction de Loups gris hors des Alpes, d’autant plus exceptionnelle pour la région et pour la France que ces louveteaux sont issus d'un brassage génétique de 2 lignées européennes, une première dans notre pays.
Ainsi, Carduelis n'a jamais cessé de suivre ces loups depuis leur découverte, en toute discrétion. Mais ces dernières semaines, cette petite famille fait face à des actes malveillants, et l'inquiétude grandit quant à leur sécurité et leur survie.
D’autant que, sur le plateau de Millevaches, les autorisations de tirs létaux continuent à être délivrées par la préfecture, et les louvetiers sont régulièrement en place pour tenter d'abattre ces loups.
Aujourd'hui, Carduelis souhaite de nouveau alerter et informer sur la situation.
Nous le répétons, tuer systématiquement des loups ne résout en rien les problèmes d'attaques sur les troupeaux, car d'autres loups viendront les remplacer, la situation en Corrèze ces dernières années en est la meilleure preuve. En effet, leur suivi a aussi révélé l'arrivée et/ou le passage d'autres loups sur le plateau de Millevaches au printemps, la saison étant une période de dispersion.
La présence du loup en Limousin est inéluctable et contribue à la biodiversité et à la santé de nos écosystèmes.
Oeuvrer à soutenir les éleveurs pour protéger efficacement leurs troupeaux est l'unique voie à la coexistence avec l'ensemble du vivant.
Nous demandons à la préfecture de Corrèze :
de prendre en considération cette nouvelle donnée d'exception pour agir dans le sens de la préservation des loups ;
de tout axer sur la mise en place des mesures de protection plutôt que sur les autorisations de tirs létaux, pour soutenir efficacement les éleveurs sur le long terme ;
et de faire taire les armes, celles des louvetiers et celles des potentiels braconniers.
Ensemble, cherchons des solutions
pour coexister avec l'intégralité du vivant.
Pour signer la pétition :
https://www.change.org/p/ne-laissons-pas-abattre-les-deux-loups-du-limousin
Voici un bonus,
Sur les traces des loups de Corrèze,
avec Raphaël de Radio Vassivière :
https://radiovassiviere.com/2025/07/sur-les-traces-du-loup-2/
Communiqué de presse commun - 10 juin 2025
15 Associations de Protection de la Nature s'unissent
pour réagir à la situation sur le plateau de Millevaches
Le 5 mai 2025
Nos ami(e)s de l'Association One Voice appellent à un nouveau rassemblement devant la préfecture de Tulle
le Mercredi 14 Mai 2025 de 10h à 12h
A ce jour, le préfet de Corrèze reste décidément sourd à notre pétition qui rassemble plus de 68 145 signatures et à nos demandes répétées de rendez-vous.
Début avril, il nous a proposé 2 dates qu'il a annulé au dernier moment.
En attendant, le printemps est bien là, les troupeaux ressortent et rien n'a été anticipé par la préfecture.
Sans apporter de solutions à la protection des troupeaux, il est donc probable que de nouvelles attaques aient lieu.
Et donc, en cas de problème, la préfecture mettra tout en oeuvre pour tuer ces 2 loups, sous couvert de légalité.
Nous poursuivons notre travail de suivi, et la période actuelle est cruciale.
Le printemps est le moment où la reproduction est en cours pour la plupart des espèces vivantes.
Tout est donc possible !
Soyons nombreuses et nombreux à Tulle
le 14 mai !
Nous comptons sur vous !
Pour interpeller le préfet de Corrèze, signez la pétition ici :
https://www.change.org/p/ne-laissons-pas-abattre-les-deux-loups-du-limousin
Vous pouvez aussi écrire à la préfecture de Corrèze pour exiger l’arrêt des tirs (ci-dessous un copié/collé) :
Mail : pref-secretariat-prefet@correze.gouv.fr
Monsieur le Préfet,
Comme 68 145 personnes à ce jour, j'ai signé la pétition de l'Association Carduelis concernant les 2 seuls loups présents dans votre département, 2 loups exceptionnels car issus de deux lignées européennes différentes, un cas inédit en France !
Je vous demande de modifier vos 25 Arrêtés Préfectoraux de 2025 pour stopper les tirs létaux sur ces 2 animaux et les remplacer par des mesures d'effarouchement.
Je vous demande également de bien vouloir recevoir l'Association Carduelis afin qu'elle puisse vous remettre la pétition et ses propositions.
En vous remerciant.
Ne laissons pas abattre les 2 loups du Limousin !
Grâce au soutien de nombreuses associations de protection de la nature locales et nationales¹ et le relais médiatique important tant au niveau régional que national², la pétition lancée par l'association le 4 mars dernier pour sauver ces deux loups présents en Corrèze a recueilli à ce jour près de 68 145 signatures.
Malgré le rassemblement le 19 mars dernier aux côtés de One Voice et nos multiples relances, la préfecture de Corrèze refuse toujours de nous recevoir. Elle a contacté l'association à 2 reprises pour annuler les rencontres 48h avant.
Avec le retour du printemps et la sortie prochaine des troupeaux sur le plateau de Millevaches, la menace d’un tir fatal sur les deux loups est toujours imminente.
¹ Associations Nationales : ASPAS, FERUS, ONE VOICE, FNE, WWF, Pôle Grands Prédateurs, CAP LOUP, Nos Viventia entre autres ; Associations Locales : LPO Limousin et GMHL entre autres
² Presse Nationale : France Inter, Le Canard enchaîné, Libération, Le Figaro, AFP, La relève et la peste, Le Monde; Presse Locale : La Montagne toutes éditions, Ici Creuse, Ici Limousin, France 3 Corrèze, France 3 Limousin, La vie corrézienne, La Bogue, Radio Vassivière, RPG, Radio Totem...
Communiqué de presse - 5 mars 2025
Une jeune louve d'exception
en sursis sur le plateau de Millevaches
Dans le cadre de la protection des troupeaux, et sous autorisations préfectorales, des tirs de défense contre les loups sont mis en place en France. Ainsi, depuis quelques nuits, cette démarche est déployée en Corrèze où des lieutenants de louveterie sont postés sur le plateau de Millevaches. L'issue pourrait être fatale de manière imminente pour les deux loups officiellement présents en Limousin.
Des naturalistes suivent ces loups depuis des mois, en toute discrétion, pour ne pas ajouter de tension au contexte local et pour ne pas mettre en péril leur existence.
Ils souhaitent aujourd'hui alerter et informer sur la situation.
Jeune louve découverte le 27 juillet 2024 alors âgée d'environ 15 mois - Association Carduelis
Le 27 juillet 2024, ces naturalistes découvraient la présence de 2 nouveaux loups sur le plateau de Millevaches, après l'abattage d'un loup solitaire en 2023.
Leurs recherches ont permis d'identifier l'un de ces loups comme étant un mâle de lignée germano-polonaise, autrement dit venant naturellement d'Europe de l'est, donnée confirmée par les services de l’Etat en septembre 2024.
Elles indiquent également que le deuxième loup est un louveteau femelle âgé d'environ 15 mois (estimation au 27 juillet 2024), certainement né sur le Plateau de Millevaches car il est peu probable qu’un louveteau de cet âge soit arrivé seul sur le territoire.
Deux hypothèses se posent alors :
Ce louveteau serait issu d'un croisement des lignées germano-polonaise et italo-alpine. La présence de lignes noires sur ses pattes avant est caractéristique de la lignée italo-alpine et les 2 seuls autres loups identifiés sur le territoire (le mâle abattu en 2023 et l'actuel mâle présent sont de lignée germano-polonaise. Il serait donc né du mâle germano-polonais tué en mai 2023 et d’une femelle italo-alpine ;
Ce louveteau serait 100% italo-alpin. Il serait issu d'un couple italo-alpin dont aucune trace n'a été relevé sur le territoire, donc possiblement braconné.
Quoiqu'il en soit, un individu, présent ou à venir, issu d’un croisement génétique entre deux lignées européennes différentes serait une première en France ! Un tel brassage génétique est fondamental pour la diversité biologique et la viabilité à long terme de toute population animale ou végétale.
Alors que l'essentiel des reproductions françaises ont lieu dans les Alpes, à 3 exceptions près (Vosges en 2013, Jura en 2020 et Lozère en 2022), le Plateau de Millevaches pourrait être le 1er endroit de France où se croisent deux lignées de Loup gris !
Bien qu'aucune attaque n'ait eu lieu depuis novembre 2024, des lieutenants de louveterie sont donc installés chaque nuit depuis fin février auprès d'un troupeau.
À noter que deux tentatives de tirs ont déjà eu lieu en juillet 2024, dont une le 29 juillet a gravement blessé le mâle. L’analyse de l'arrêté préfectoral autorisant ce tir révèle qu’il pourrait être illégal, et un recours auprès du Tribunal administratif va être engagé prochainement.
À ce jour, le mâle s'est bien remis de sa blessure et la jeune louve est âgée d'environ 22 mois, mais ils sont en grand danger de mort, et c'est pourquoi nous dévoilons ces informations.
Le monde naturaliste est totalement conscient que la présence des loups engendre de réelles problématiques pour l'élevage et modifie les conditions de vie et de travail des éleveurs en France, et notamment sur le Plateau de Millevaches. Cependant, les études montrent l’efficacité des mesures de protection et d’effarouchement, alors que les mesures létales présentent des résultats variables et parfois contre-productifs (Thèse de Oksana Grente, 2021). Il est donc à déplorer que les tirs létaux soient privilégiés plutôt que l’effarouchement ou les expérimentations de protections.
Les loups ont une place indispensable dans nos écosystèmes, et leur abattage systématique ne résout en rien les problématiques de la profession. La capacité de dispersion de l'espèce fait qu’un territoire libre est rapidement recolonisé, comme cela s’est produit en Limousin.
Les loups sont là aujourd'hui et seront là demain.
Le Limousin est concerné depuis 2017 par le passage de loups dans la région et depuis 2021 par une présence avérée de l’espèce, et nombre d'éleveurs ont mis en place des moyens de protection. Ces dernières années, ceux-là sont moins, voire pas impactés par les attaques. Tous ces efforts visant la protection des troupeaux et la coexistence sont à saluer.
Notre région a tous les atouts pour accueillir un retour naturel du loup dans ses écosystèmes : de grands espaces boisés, des ressources alimentaires conséquentes (cerfs, chevreuils, sangliers, lièvres), et de l'eau, indispensable à toute vie.
En plus d'être probablement l'une des très rares données de reproduction hors des Alpes, un individu issu d'un brassage génétique de 2 lignées européennes serait une première en France.
La présence du loup en Limousin, et d’un potentiel croisement de lignées, est une opportunité sans précédent offerte à notre région de pouvoir suivre l’espèce dans un nouveau contexte, et d’étudier des moyens techniques et humains de protection des troupeaux, adaptés aux conditions locales. Avec pour objectif de parvenir à préserver la pérennité des élevages et du pastoralisme tout autant qu'une faune sauvage, riche et diversifiée.
Toutes les études scientifiques montrent que tuer systématiquement des loups ne résout en rien les problèmes d'attaques sur les troupeaux.
Ensemble, cherchons des solutions
pour coexister avec l'intégralité du vivant.
Signez la pétition ici :
https://www.change.org/p/ne-laissons-pas-abattre-les-deux-loups-du-limousin