Chercheur en sociophonétique, sociolinguistique et anthropologie linguistique, je m'intéresse aux liens entre langage, genre et sexualité, ainsi qu'à la manière dont des méthodes quantitatives et expérimentales peuvent être articulées avec des méthodes qualitatives et ethnographiques pour appréhender de manière intégrée certaines questions de recherche. 

Après une formation en Sciences du langage à l’Université Sorbonne Nouvelle, j’ai obtenu mon doctorat en décembre 2015 pour ma thèse intitulée "La voix genrée, entre idéologies et pratiques – Une étude sociophonétique". Ce travail transdisciplinaire porte, d'une part, sur les pratiques vocales utilisées par des locuteur·ice·s pour rendre intelligibles leurs identités de genre, et d'autre part, sur la manière dont la production d'une voix est influencée par une idéologie de genre binaire, en même temps qu'elle contribue à reproduire celle-ci. 

De 2017 à 2019, j'ai été chercheur postdoctoral à l’Université catholique de Louvain, où j'ai mené une étude sur la séduction vocale. Celle-ci portait sur les pratiques vocales mobilisées dans des contextes de séduction, la manière dont ces pratiques sont perçues, comment elles participent à la construction des féminités et masculinités, ainsi que sur les dynamiques de genre inhérentes à la séduction. Ce travail de recherche a également soulevé des questions sur le consentement et m'a conduit à interroger la théorie de la sexual miscommunication.

Depuis octobre 2023, je suis chercheur au Laboratoire de linguistique formelle (UMR 7110 - CNRS / Université Paris Cité). Dans le cadre du projet Formal models of social meaning and identity construction through language, j'ai travaillé sur des récits de violences sexistes et sexuelles (VSS), ainsi que sur des discours portant sur ces violences. Les récits analysés d’un point de vue discursif, narratif et interactionnel, m'ont permis de continuer mes réflexions sur le consentement, amorcées durant mon travail de recherche sur la séduction.

Actuellement, je m’intéresse particulièrement aux discours produits par des personnes neurodivergentes autour de l’expérience nocturne, envisagée comme un espace-temps discursif, sensoriel et socialement spécifique, situé en dehors des normes diurnes (--> night studies, crip studies).